Le crime paie Partie 1/4

Ça pue. Je sais pas comment t’expliquer autrement la situation. Oui, j’étais sur un navire quelque part dans East Blue. Jusque-là, aucun problème. Le problème était que ma présence sur le navire avait une raison. Oui, je devais avoir une mission. Une chose dont je me serais bien passé neuf chance sur dix, je n’aurais aucune information supplémentaire sur mon père. Rien que l’idée de faire une mission pour rien me soûler. Enfin bon, après, il fallait que j’obéisse sinon je n’aurais aucune chance d’atteindre mon but. Et c’est pour ça que j’étais sur le pont de ce navire en train d’allumer ma clope. Ouais, il parait que le chef devait nous informer de ce qui allait se passer.

Il me présenta à ma collègue qui répondit par un simple signe de la main. Je souris en répondant du même signe. Elle n’avait pas l’air bien sympathique mais il y avait des chances qu’être ici lui fasse autant chier que moi. Cela ne m’aurait pas étonné. En tout cas, nous n’étions que des pions et ça puer de plus en plus la merde. Pourtant je t’assure, je n’avais encore rien lâcher. Tout s’éclaira lorsqu’il nous expliqua la mission. Oui, c’est ça qui puer la merde. A ce stade-là, j’avais même l’impression d’être dans les égouts. Un mois en prison ? Ce mec était fou et complétement con. Comment ça la prison ? Genre tu t’imagines, moi, dans une prison ? Avec des gros connards dérangés ? Noooon, faut pas pousser là.

- J’suis pas d’accord !

Ouais, ça m’avait échappé. Mais c’était vrai. J’avais carrément pas envie de me faire enfermer. Mais la réponse ne se fit pas attendre. Claquante et désagréable elle me fit grogner.

- Ce n’est pas une demande Wanda, c’est un ordre de t’es supérieur.

- Ok ok…

Je n’avais pas le choix de toute façon. Ils étaient mon seul espoir d’obtenir des informations. D’un coup sec, je jetais ma clope par-dessus bord avant de m’en rallumer une autre. Ouais, même pas commencé que ça m’avait déjà soûlé. Je regardais Phendrana.

- Bon, on est partenaire alors. Entendons-nous bien. Ha, et Phendrana c’est trop long, j’peux t’appeler Phen ?

Ouais, les noms à rallonge c’est relou. Toujours pareil quoi, limite on passe plus de temps à prononcer le nom que la phrase complète. Enfin bon, tu vois ce que je veux dire. Enfin, je me tournais vers le chef.

- On peut avoir des clopes en rab pour cette mission ? Histoire de pas avoir envie de tuer tout le monde au bout de trois jours.

Ouais, la meilleure idée qui m’était venu à l’esprit… Avoir des clopes, toujours plus de clope. Sinon, c’était sûr que j’allais tuer quelqu’un dans la prison pour passer mes nerfs.

Ha… D’accord, c’était ce genre de personne. Genre la nana bien relou qui prend la mouche a la première parole. Genre c’était même pas un ordre que je voulais dire. Je te le jure. Enfin bon, si elle l’avait compris comme ça c’était son problème et je n’allais pas me vexer. Ça sentait bien la frustrer de la vie en tout cas. Devant les menaces de mort, je reculais légèrement. Oui, me tenir loin d’elle me semblait être une bonne idée. Surtout que la, elle était en train de menacer un supérieur sans aucune hésitation. Je sentais bien que si j’intervenais, la balle serait pour ma tête et ça, je n’en avais pas envie. Etonnant non ? En tout cas, bien que brutal, la méthode était efficace pour obtenir des informations supplémentaires. Néanmoins, la question des clopes était évitée. Je le sentais mal ce coup-là. Y avaient intérêt à offrir ce qui fallait pour picoler à la fin de la mission. Un mois sans picole ni clope, ça allait être dur. Très dur.

- Une question ? Ouais, j’en ais ! Dans l’bazar que livre. Y’a des explosifs et des sabres ? Ou alors tu livre le même bordel de merde que celui dans ma chambre ?

Le supérieur soupira avant de répondre.

- Non ça ne sera pas ta chambre, explosif, sabre, pistolet, fusils, tout sera livrer en temps et en heure dans vos cellules. A vous de trouver les personnes capables de vous suivre et de tout détruire.

Oui, je t’avoue que lorsqu’il a dit ça j’ai souris. On va pouvoir casser des trucs, et en plus, on ne sera pas seul. Enfin bon, ça c’est si les criminelles n’étaient pas des trous du cul incapable de se battre. Ce qui n’était pas gagner. Loin de là.

- Ha et pourquoi autant de temps. C’est chiant un mois, tu peux pas revenir plus vite ? Genre deux jours ?

Et là, j’ai fermé ma gueule, oui, le regard du supérieur me fit comprendre que cette question-là n’était pas la bienvenue. En tout cas, on savait toujours pas pourquoi il fallait un mois d'attente.

Bon au moins ils avaient un minimum réfléchi leur plan de merde. Et après tout, ce n’étaient pas eux qui seraient en prison donc c’était normal que le supérieur soit confiant. Moi, je l’étais moins. Ouais, la prison ne me tentait carrément pas. Et en plus l’autre me demandait mes capacités. Genre j’en avais.

- Je me bats à l’épée moi c’est tout. Je sais faire exploser des trucs sinon mais rien d’extraordinaire. Et toi ?

J’ai encore jeté ma clope. Tout ça pour en rallumer une. Oui fallait que je profite vue que bientôt, je ne pourrais plus fumer. Je fronçais les sourcils en réfléchissant. Améliorer le plan, ça n’avait jamais été mon fort. Loin de là. Ha si ! Un contact.

- Ha au fait, sur place, on aura un contact ? Histoire qu’on balance pas une révolte au mauvais moment ou savoir si vous allez encore être en retard sur le programme ? Parce que sur un mois y peut se passer plein de merde.

Ha et si j’avais une autre question. Importante aussi.

- On va être enfermé en tant que franc-marins ? Ou en tant que pirate de base ?

Ouais, le traitement entre les deux cas pouvait être très différent. Et j’espérais que nous serions dans la deuxième catégorie histoire de minimiser les risques. J’avais enchaîné les deux questions et le supérieur répondit juste après.

- Vous serez enfermé en tant que personne à idée révolutionnaire et destructrice. Un contact viendra vous voir deux jours avant le moment voulu pour vous donner les dernières informations. À vous de faire le reste en attendant cette personne.