BARTOLOMEW JAMES "GOLDENHAIR" BRAMS (Terminé)

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Taille : 1m86
Poids : 78 kilos
Cheveux : Bart possède des cheveux blonds mi-longs frisés.
Yeux : Ses yeux sont d'un gris très neutre mais lui donnent pourtant parfois un regard très déterminé.




Si l'on devait le reconnaître à une chose, celle-ci serait son goût pour le vert. Il porte le plus clair de son temps un simple et confortable kimono vert, surplombé d'un long haori noir orné de losanges blancs en son bas. Sensible au soleil, son bob aux bandes vertes et blanches ne le quitte jamais, ce qui n'est pas le cas des getas de bois qui quittent habituellement ses pieds très tôt dans la journée.

Sous ce fameux kimono vert qu'il ne retire qu'en moment d'intimité avec lui-même, Bartolomew porte sur son torse et ses bras plusieurs tatouages d'animaux marins, de la plus petite des méduses au plus gros des krakens, qui représentent sa passion pour les océans.

En service, bien sûr, il porte son uniforme de la Marine, bien qu'il tente tout son possible pour le porter le moins souvent possible.




Bartolomew est un homme qui se veut profondément et fondamentalement bon. Si sa motivation première était toute autre, il exerce son métier avec conviction, principes et valeurs morales. S'évertuant à faire le bien et à rendre le monde meilleur, à défendre la veuve et l'orphelin, il croit aujourd'hui avoir pris la bonne voie, et espère gravir les échelons pour être capable de plus d'actions.

Il n'entend supprimer aucune faction et ne voue de haine viscérale à personne. Pourtant pas spécialement pessimiste, il entend suivre la raison et maintenir l'équilibre entre les différentes puissances qui se partagent le monde dans une guerre officieuse et perpétuelle.




Enfant d'une famille modeste, Bart a toujours regardé le Gouvernement Mondial d'un œil mauvais et réprobateur. Il considère cependant vaine toute tentative de renversement du pouvoir, et préfère opter pour la Marine, qui lui accorde des pouvoirs qui, à terme, pourraient lui permettre de bouger les choses. Pour lui, renverser le gouvernement reviendrait à plonger le monde dans le chaos, un chaos que le dit gouvernement maîtrise, comme une chaîne de métal empêche une bête sauvage de faire un véritable carnage.

Bien conscient des nombreuses imperfections que présente le Gouvernement Mondial, Bartolomew considère son devoir de protection des citoyens du monde bien plus important que n'importe quel caprice du Gouvernement Mondial et de ses nobles absolus.




Bartolomew voit évidemment les pirates comme des dangers pour la sécurité des civils. Cependant, il marque une très nette différence entre les pirates qui ont seulement soif de liberté et les pirates en quête de gloire et de fortune au détriment des innocents. Malgré cette nuance, il obéit à des ordres qu’il ne peut outrepasser.

Il est pourtant très compréhensif avec les pirates, même les malheureux qui pillent pour la richesse, qu’il voit plus comme de tristes âmes résolues à s’abaisser suffisamment bas pour ramasser une once de gloire et de richesse car ils ne connaissent aucune autre façon de faire.





Il se rallierait volontiers à leur cause s'il ne la pensait pas perdue d'avance. D'une certaine manière, il partage leur opinion mais refuse l’extrémisme dont ce groupuscule fait preuve. Il considère alors tous ses membres comme de potentiels dangers pour autrui, ce qui fait d'eux ses ennemis.

Il aurait presque pitié des francs-mariniers tant il considère leurs objectifs non pas futiles mais vains. En outre, il pense que trouver les dits ponéglyphes ne ferait que semer la discorde et déséquilibrer l'ordre mondial. Pour cette raison, il s'oppose aux francs-mariniers.

« - Ahoy ! Goldenhair ! T’resterait-il pas de ces brochettes de poulpe ? demanda une voix provenant d’un grand homme enrobé, dont le visage n’affichait rien d’autre qu’un sourire sincère adressé à la personne à laquelle il parlait.
- Absolument, m’en reste autant qu’il te reste de dents, Guyderoy, lui répondit le jeune aux cheveux d’un blond éclatant, qui malgré le fait qu’il semblait s’être seulement assis à table quelques secondes auparavant, se relevait déjà pour aller quérir les brochettes que lui demandait gentiment le capitaine pirate.
- Merci p’tit chef ! » répliqua le pirate après avoir pouffé de rire et cracher des miettes de pain brioché partout sur son épaisse barbe noire.

Contournant la longue et bruyante table occupée par tout un équipage pirate connu sous le nom des « Pirates Bulldogs », le jeune Bartolomew alla rejoindre la cuisine précaire installée quelques mètres plus loin, également en plein air. Là-bas, il retrouva sa mère, avec qui il aimait tant cuisiner, ainsi que sa petite sœur, qui se trouvait être intimidée par les pirates et préférait rester auprès de sa mère. Prenant l’assiette où reposaient les dernières brochettes, le jeune Bart ne s’attarda pas devant les fourneaux, s’empressant plutôt de retourner à la table pour enfin pouvoir manger. Après avoir servi le capitaine pirate, Bartolomew retourna finalement à sa place, en face de son père. Il attacha ses longs cheveux blonds qui lui avaient valus son surnom de « Goldenhair », si longs que une fois assis, il devait mettre la pointe de sa queue de cheval sur ses jambes pour ne pas qu’elle touche le sol. Affamé, il entama le repas qu’il avait lui-même préparé et n’écouta plus rien du brouhaha ambiant autour de lui. Finalement, Melinda Brams, sa mère, ainsi que sa jeune sœur, Jennie, vinrent s’ajouter à la table, apportant avec elles les derniers plats.

« - Je peux en avoir moi aussi ? demanda Bart en voyant sa mère se servir une chope de bière.
- Tu es encore trop jeune pour boire de l’alcool, lui répondit-elle.
- N’écoute pas ta mère, Barty ! Haha, tiens, reprit Clarence Brams, son père, en lui servant un verre. Ce n’est plus un enfant, Mel. Demain, je l’emmène avec moi fouiller le fond marin. On a une piste, il paraît qu’un navire pirate aurait coulé non loin des côtes de Saint-Urea. C’est un endroit tranquille, ce sera parfait pour la première plongée du gamin !
- … Clay… Je peux te parler un instant ? conclut la mère en se relevant déjà de table.
- Hoho ! Ca va barder pour ton padré ! » ajouta un pirate.

Mais Bartolomew ne l’écoutait point. Il observait les gestes et les lèvres de ses parents, entendait les quelques mots auxquels sa mère donnait une plus forte sonorité qu’aux autres. Elle ne semblait vraiment pas d’accord avec l’idée. Pourtant, Bart en avait rêvé toute son enfance, et n’avait attendu que cela. Il aimait la pêche, mais cela ne lui suffisait plus. Les butins ne l’intéressaient pas spécialement, mais l’idée même d’explorer les fonds marins et les épaves y reposant ne pouvait que l’enthousiasmer au plus haut point. Finalement, après une poignée de minutes à argumenter de leur côté, les parents du foyer Brams revinrent à la table.

« - Bon alors, Bart… commença le père. Ta mère et moi avons trouvés un compromis. Tu viendras avec nous, mais tu ne plongeras pas.
- Mais… C’est pas juste ! À quoi bon venir, si c’est pour vous attendre sur le bateau à compter les mouettes ?! pesta le jeune Bartolomew.
- Hmhm… C’est pas un bateau, c’est un navire… toussa le capitaine pirate sur un ton d’humour.
- Je sais bien fiston, reprit Clarence en ignorant complètement la tentative de blague du capitaine. Mais ta mère a autant autorité sur toi que moi, et si elle refuse que tu descendes, alors tu ne descendras pas, c’est tout. »

Vexé et ennuyer, Bartolomew partit de table et alla se faufiler là où il avait l’habitude d’aller pour observer la mer. Perché sur le plus grand arbre de l’île, il voyait une mer sans fin, pour laquelle il nourrissait une passion infinie.


Le lendemain arriva finalement et avec lui le moment de partir en mer. Pour ce faire, les Pirates Bulldogs embarquaient habituellement sur leur navire le père Brams, et embarquaient aujourd’hui Bartolomew en plus. Leur navire était une frégate plutôt impressionnante équipée de dix canons par bord et d’un éperon si immense qu’il semblait pouvoir percer la coque des navires de la Marine d’une simple charge. Ce qui n’était évidemment pas le cas, les navires de la Marine étant équipés de coques en granit marin. Sur le « BullShip », Bart ne prononça pas mot. Il se contentait d’observer l’ondulation des vagues, les trajectoires des différents poissons et autres espèces maritimes, l’effet de la lumière du soleil sur l’eau, le mouvement du navire voguant au gré du vent.

« - Guyderoy, dit-il, brisant son silence. C’est où qu’on… fait pipi ? finit-il par dire.
- Oh, ça ! Dans la cale, en bas, tu vas au fond et tu y seras. » lui répondit-il le capitaine du vaisseau pirate.

Alors pris d’une envie pressante, Bartolomew descendit les escaliers de bois menant à la cale. Arrivé en bas, il se demanda finalement ce que le capitaine entendait par le fond. Naturellement, il se répondit que « au fond » signifiait « tout à l’arrière » et s’y dirigea donc. Il arriva alors en face d’une unique porte. Derrière elle, il fut surpris de découvrir qu’il n’était en rien arrivé aux toilettes, mais se trouvait plutôt dans la salle aux trésors du BullShip. Au fond de la pièce, une montagne de pièces d’or, de coffres. Surplombant tout cela, pourtant bien moins scintillant, un étrange fruit. En tant que passionné de cuisine, Bart ne put s’empêcher de s’y intéresser. L’attrapant entre ses mains, il en sentit l’odeur. Une odeur repoussante. Mais un cuisinier curieux ne s’arrête pas à cela. Voulant en connaître la saveur, le jeune blond en mangea un petit morceau avant d’en recracher tout de suite ce qui lui était resté en bouche. Il n’avait jamais goûté de fruit aussi écœurant. Il reposa le fruit où il l’avait trouvé en faisant attention à dissimuler la partie croquée avant de se ruer de l’autre côté de la cale, cette fois aux toilettes, où il en vint à vomir tant le fruit lui avait laissé un goût indescriptiblement mauvais. Enfin, il soulagea finalement sa vessie.

« - Faites descendre la cloche dans l’eau ! hurla Clarence Brams alors que son jeune fils remontait de la cale.
- On fait descendre la cloche ! répétèrent les pirates assignés à cette dernière tâche.
- Bart, reprit Clarence alors que la cloche entrait en contact avec la mer. Tu vas venir avec moi. On n’en dira rien à ta mère, d’accord ?
- … Ou… Oui ! » balbutia Bartolomew.

Caressant les cheveux de son fils un instant, Clarence enleva finalement son haut, laissant découvrir un corps taillé et tatouer de cette même cloche qui venait d’entrer dans les fonds marins. Suivant le moindre de ses gestes, Bartolomew enleva à son tour son t-shirt et ses bottes. Attachant ses cheveux dans son dos pour ne pas être gêné sous l’eau, il s’approcha du bord du navire.

« - C’est profond… papa ? demanda-t-il.
- Pas tant que cela, tu auras peut-être l’impression de manquer de temps pour arriver à la cloche, mais ça devrait aller. Et puis, je suis là, donc tout ira bien. »

Acquiesçant d’un signe de tête orné d’un sourire, Bartolomew plongea dans l’eau aux côtés de son père. Aussitôt, il comprit qu’il y avait un souci. Il se sentait faible, trop faible. Dans l’incapacité d’effectuer tout mouvement. Il avait l’impression d’étouffer, alors que son père disparaissait, dans la noirceur des fonds marins. Et finalement… Le noir complet. Plus rien. Comme une pierre s’enfonçant inconsciemment dans les abysses maritimes.


« - Bart ! cria une voix à peine audible.
- Goldenhair ! Réveille-toi petit ! dit-une autre voix que le jeune Bart peinait à percevoir.
- Pitié mon fils ! »

Une chaleur humide toucha le visage du jeune blond, qui devina après plusieurs secondes de vide cérébrale qu’il s’agissait en fait de larmes. Péniblement, il parvint finalement à ouvrir les yeux, bien que sa vision fût encore trouble. Au-dessus de lui, cependant, il distinguait le visage de son père, en larmes. Une seconde plus tard, un pincement vint le soulever avant que son corps n’éjecte toute l’eau qu’il avait avalée plus tôt. Il se trouvait sur le BullShip, il pouvait le voir désormais. La respiration saturée, il observa toutes les têtes paniquées autour de lui, s’arrêta sur celui du capitaine, qui tenait dans sa main le fruit qu’il avait mangé plus tôt.

« - C’est toi qui l’a mangé, Goldenhair ? répliqua ce dernier en jetant un œil sur le fruit.
- Je… Désolé… Oui… répondit Bart d’une voix faible.
- C’est pas grave mon p’tit ! Je m’en fiche de ça ! Mais je comprends maintenant pourquoi tu as été incapable de nager !
- De quoi tu parles ? demanda-t-il de cette même voix.
- Ce n’est pas un fruit normal… Tu ne seras plus jamais capable de nager. C’est un fruit du démon !
- Un fruit du… Qu’est-ce que c’est ?
- Il te donne un pouvoir… Mais en échange, il rend tout contact avec la mer impossible. C’est comme passer un pacte, tu as échangé ta capacité à nager contre un pouvoir unique… Mais ce n’est pas ce qui importe pour le moment ! Comment tu t’sens ? déblatéra le capitaine pirate.
- Oui… Comment tu te sens, fiston ? répéta Clarence Brams.
- … Lourd… » conclut Bart.




« - Bart ?... Bart ! Tu m’écoutes ?! dit la voix plus mûre de sa jeune sœur.
- Qu’est-ce qui t’amènes ici, Jen’ ? répondit Bartolomew d’une voix blase.
- Oh, je ne sais pas… Peut-être, peut-être que je m’inquiète pour mon frère parce que plus personne ne le voit ? Peut-être que je voudrais que tu te bouges les doigts du cul ! commença-t-elle à hausser le ton.
- Hm ? Et pour faire quoi ? Partir en mer avec les Pirates Bulldogs ? Pour piller et vivre sur le dos des gens ? À quoi bon ? Je ne rêvais que d’une chose, c’était de découvrir les fonds marins. Je n’ai plus grand-chose qui me donne envie, aujourd’hui, comme tu peux le voir. Je n’ai plus de passion. La mer et son horizon ne m’inspirent plus qu’une amère nostalgie, la nostalgie d’un rêve que je me suis vu retirer au moment le moins propice. Tu ne comprendrais pas, tu n’as aucun rêve, tu es vide comme fille.
- Vide ?! hurla-t-elle en décollant une baffe gargantuesque à son grand-frère. Vide ?! Comment peux-tu savoir si je suis vide ?! Cela fait bien trois années que l’on ne s’est pas vraiment parlé ! Tu ne me connais même plus vraiment ! Mais moi je te connais Bart ! Et j’ai exactement ce qu’il te faut pour te faire bouger tes petites fesses de blondinet ! conclut-elle d’une voix plus calme. Tu peux entrer, Lisa.
- … Lisa ? Comme… Lisa ? questionna Bart.
- Oui, tout à fait, répondit la voix de cette dernière, qu’il n’avait pas entendu depuis une poignée de mois. La femme se tenait le ventre d’une main, le caressait de l’autre.
- Mais... Que fais-tu là ? questionna une fois de plus Bart.
- Tu es donc vraiment aussi peu malin que ta sœur le dit, dit-elle d’une voix douce et chaleureuse. Je porte ton enfant, Bartolomew.
- Je… susurra-t-il en s’approchant du ventre arrondi de Lisa. Je vais être papa… C’est une bénédiction ! Tu... Tu me connais vraiment, Jennie... ajouta-t-il. Je... Je vais porter ma candidature à la Marine. Mettre ce pouvoir maudit à profit... Il faudra bientôt subvenir aux besoins de ce petit bout. » conclut-il en collant son oreille au nombril de la future mère de son enfant.