Yu Belladone [Terminée]

Élégante...

Tu es tel un joyau éclatant, ne passant jamais inaperçu, rayonnant dans les yeux de quiconque oserait les poser sur toi. Comme toutes les femmes, tu possèdes une beauté que tu tentes d'entretenir avec soin. Tu aimes jouer de tes charmes bien qu'il t'arrive d'être un peu maladroite lorsque tu t'essayes à l'exercice. Généralement, tu n'es déplaisante au regard pour personne tu apprécies cette attention particulière qu'on te porte...

Dotée d'une longue chevelure imprégnée d'une dorure éclatante, tu tresses celles-ci en deux longues nattes que tu portes derrière ton dos. Celle-ci vient alors couronner ton visage encore emprunt des vertus de la jeunesse. Sur ton front est d'ailleurs incrusté un petit joyau vert, faisant davantage office de bijou qu'autre chose.

Le reste possède toute la volupté d'une femme aussi généreuse que toi vis à vis de son apparence. Des lèvres pulpeuses, un regard de braise, il en faut peu pour que tu puisses agripper ta cible dans ces yeux que sont les tiens. D'un marron clair, ceux-ci sont souvent emprunt d'une certaine lueur, retranscrivant tes émotions internes.

Lorsqu'on arrive à se décrocher de ton visage, on fait face à ce corps aux formes prodigieuses. Une poitrine plus qu'exubérante, dépassant par sa taille la plupart des clichés que l'on peut se faire d'une godiche n'ayant pour elle que son physique. Ton corps nu est d'un charme sans pareil, bien que parfois marquée par quelques cicatrices de la vie, tu tâches de les dissimuler le mieux que tu le peux à travers les couches de vêtements que tu portes. En comparaison, ta taille suis la moyenne standard des femmes de ton acabit, ton poids cumulant à la fois cette générosité faite de chair ainsi que tes muscles voilés derrière tout cela.

Quant à tes habits, tu tends à garder toujours quelque chose de confortable. Tu ne désires pas tomber dans un luxe affiché au prix d'un confort nécessaire. Malgré tout, tout ce que tu portes est d'une qualité plus que raisonnable, refaisant alors de t'afficher en godille ou autre vêtement d'aussi piètre qualité. Tu te balades alors à travers tes vêtements, sans fausse modestie, affichant tes atouts physiques sans grande timidité...

Cupide...

Tu désires l'argent, tu le chéris au plus profond de toi. Tu as cette soif que l'on ne peut satisfaire envers le luxe et l'opulence. Enchaînée par ton désir qui est celui de presque tous les hommes, tu te retrouves à guider ta vie en fonction de celle-ci. Quand bien même ton occupation est d'apparence noble, tu ne rechignes pas à t'enrichir sur le malheur des gens. Tu le sais, tu proposes un service demandé et qui plus est, de qualité, alors tu n'hésites pas à jouir de tes dons pour amasser ta petite fortune.

Bien entendu, tu possèdes des principes, sinon tu ne pourrais prétendre à n'être qu'une crapule parmi tant d'autre. Tu es faite de ce métal, un peu paradoxale au sein de sa structure, car malgré ton péché omniprésent dans ta vie, tu gardes une certaine bonté d'âme. Tu es un médecin, une des rares personnes préférant raviver des flammes plutôt que les éteindre. Ta cupidité est à l'échelle de ton client. Si celui-ci est pauvre, alors tu lui demanderas moins à l'inverse, si celui-ci est riche, tu feras en sorte de lui extorquer un maximum de ses biens. Mais tu te refuses à t'offrir gratuitement à autrui. Le monde est cruel et tu le sais, et même si tu aimerais pouvoir intervenir en chaque instant, il te faut garder un minimum de cohérence dans tes ambitions. Surtout lorsque la moindre erreur t'es refusée.

Tu ne sais pas vraiment d'où tu tires ces deux passions qui guident ta vie. Ton père t'avait toujours choyé quand tu étais gosse afin de combler un manque d'attention de sa part. Voilà qu'il t'offrait mille et une chose pour espérer te canaliser quelques secondes. Mais cela n'avait donné qu'une femme attirée par l'argent. Quant à la médecine, la violence de ce monde t'avait marqué bien tôt dans ta jeune vie. En toi avait alors germé la graine de la révolte, celle qui ne peut te laisser indifférente face à tous ces fléaux de brutalités qui sévissent aux quatre coins du globe.

Si tu ne peux pas imposer une paix dans le monde, alors tu tâches d'amoindrir les dégâts provoqués par la guerre. C'est tout ce en quoi tu désires remédier, l'argent n'étant finalement qu'une suite logique aux services que tu proposes.

Par ailleurs... Tu vois d'un mauvais œil toute cette piraterie ainsi que ce gouvernement qui se fait de plus en plus pressant. Les deux possèdent leurs ambitions, opposées l'une à l'autre, et ceux qui subissent le choc entre ces deux titans, ce sont les civils comme toi, n'ayant rien demandé d'autre à l'existence que de vivre leurs vies paisiblement... Néanmoins, malgré cette aversion pour ces gens que tu penses hypocrites envers eux même, si la paye est présente, alors tu serais prête à guérir n'importe qui.

La médecine n'est pas un art qui s'exerce suivant les préférences morales de celui qui la pratique. Tu n'imposes qu'une somme d'argent, qu'elle soit dérisoire ou conséquente. Et avec cela, tu serais prête à te donner au maximum pour n'importe lequel de tes patients.

Mise à part cela, tu es une personne qui vit sa vie avec générosité. Bon vivant, tu n'hésites pas à exprimer tes sentiments avec les personnes que tu apprécies. Impulsive et bien souvent violente, cela fait parti du personnage dans son ensemble. Tu n'es pas une personne qui se réserve, qui se cache envers autrui. Tu imposes ta présence aux autres et ceux-ci n'ont bien souvent aucun choix que de l'accepter. Bien qu'en réalité, on t’apprécie souvent pour ce franc-parlé qui n'égal que ta cupidité.

Innocente...

Aussi loin que tu t'en souviens, tu n'avais jamais eu de figure maternelle dans ta vie. Seulement un vieux, un père qui t'avait totalement assumé de ta naissance jusqu'à ta vie d'adulte. D'après ses dires, ta mère t'avait déposé à sa porte, ne pouvant s'occuper de toi pour des raisons obscures. Le pauvre s'était retrouvé à gérer une gamine particulièrement turbulente, tandis que sa vie était déjà bien chargée de par son métier. Mais encore aujourd'hui, tu n'as rien à lui reprocher. Bien qu'un peu rustre, il a été un bon père avec toi.

Gamine, tu avais cette capacité à taper sur les nerfs de n'importe qui. Tu avais besoin de te défouler, de découvrir le monde, mais cela n'était pas permis à cause des occupations de ton géniteur. Il s'était fait un nom dans de le domaine de la médecine et chaque jour, des gens se déplaçaient jusqu'à sa clinique pour se faire soigner par son savoir. Toi, tu n'aimais pas vraiment toutes ces choses, tous ces termes scientifiques sans queue ni tête. Tu n'étais qu'une simple gosse, en quête d'attention par ton entourage.

Et avec un père aussi concentré sur son métier, tu avais un peu du mal à te construire correctement. Alors tu faisais toutes les bêtises possibles sur votre petite île. Si bien que tu étais réputée pour n'être qu'un ramassis de problème ambulant dans tout le village. On ne savait pas vraiment quoi faire de toi, trop impulsive pour te mettre dans un coin en attendant et pas assez concentrée pour tenter de t'inculquer quelques trucs. Il avait bien tenté l'idée de succomber à tes moindres désirs matériels, mais tu n’arrêtais pas d'en demander toujours plus jusqu'à tomber dans l'opulence la plus totale.

Dépourvu, ton père avait bien faillit te placer dans une sorte de couvent aux mœurs assez bizarre. Au moins là-bas, ils étaient certains de pouvoir te mâter comme il se devait. Mais au dernier moment, il se ravisa et s'efforça d'être un bon père en te donnant l'attention que tu méritais. Il était vieux, très vieux en réalité pour être un père d'une fille aussi jeune. Il n'avait pas la force de s'amuser avec une boule d'énergie comme toi mais il tenta néanmoins de t'instruire tout le savoir qu'il connaissait.

Il avait beau avoir fait plusieurs découvertes au sein de la médecine, il n'en restait pas mois qu'avec un unique héritage. Et tu étais son seul espoir de marquer encore plusieurs générations dans le futur, lorsqu'il ne serait plus apte à exercer tout court ses fonctions. Contente néanmoins de recevoir cet amour qu'il te manquait, tu pus te canaliser sur une seule chose, sous couvert de ton père et de son regard intransigeant.

Il était sévère, il n'aimait pas laisser choses aux hasards. Si tu devais être la future représentante du nom qui était le sien, alors il fallait que tu sois excellentes dans le domaine. Ou du moins, que tu portes l'ambition de le devenir. Plus tu grandissais, moins les erreurs étaient permises et malgré ce qu'il redoutait, tu passas l'âge rebelle facilement. Tu avais montré un talent insoupçonné une fois que tu avais assimilé la logique de toutes ces connaissances aux noms si bizarre. Une fois ça, tu avais pu laisser étendre ton talent comme tu le désirais, tu étais après tout, bien la digne fille de ton père.

Alors que le poids des années commençaient à se faire ressentir, celui-ci regroupa ses économies pour s'engager avec toi dans une sorte d'exploration aux quatre coins du globe. Pour lui, il n'y avait pas d'âge pour redécouvrir la vie, et s'il devait partir, alors il voulait avoir la satisfaction d'avoir remplit ses objectifs. A cette époque, tu n'avais pas encore atteint l'âge fatidique des vingts ans. Tu n'étais encore qu'une adolescente ayant presque finie de se découvrir elle même.

Néanmoins, tu étais assez consciente pour savoir que le voyage qu'il avait organisé était davantage là pour passer un ultime moment avec toi que pour lui faire ressentir des nouvelles sensations. Ainsi, tu passas deux bonnes années à découvrir ce monde qui t'était inconnu jusqu'ici. Tu avais beau connaitre toute la théorie que l'existence pouvait t'offrir, il te manquait cruellement de pratique. Malgré tout, ce voyage ne put jamais finir, la santé de ton père se détériorant de plus en plus.

Reprenant la clinique, il était bien le temps où tu n'étais qu'une gamine au tempérament explosive et ne pouvant se canaliser plus de quelques secondes. Ton père quant à lui à décider de passer ses dernières années de vie à se reposer tranquillement, sur l'île qui t'avait vu grandir. Voulant continuer son voyage d'une manière ou d'une autre, tu modernisas sa clinique et en fit une sorte de magasin mobile capable de voyager à travers les mers calmes des Blues.

Désormais, il fallait que tu te fasses une réputation capable de se détacher de son celle de ton vieux. Afin qu'à sa manière lorsque le moment serait venu pour lui, il pourrait partir l'esprit tranquille. Avec le temps et la pratique, tu avais finit par prendre goût au métier, et à en faire ton objectif. Bien entendu, tu n'avais pas non plus oublier cette attirance extrême pour l'argent et le luxe de manière générale. Le temps n'avait pas réglé tous tes problèmes apparemment.

Tu croisas mille et un client, tous plus opposés les uns que les autres. Vint même cette rencontre fatidique avec un patient particulièrement riche. Son cas était extrême et malgré tout son or et ses biens, rien ne pouvait le sauver sur le moment. Bien entendu, c'était sans compter le coup du destin qui t'avait mis sur sa route. Sa maladie, ton père l'avait découverte sur un autre patient il y avait des décennies, très rare, elle faisait partie de ces anomalies de la médecine, dont on ne savait pas vraiment pourquoi elles apparaissaient.

Avec un peu de dextérité et de talent, il ne te fallut pas longtemps avant de remédier à son problème aussi extrême pouvait-il être. Tu n'étais pas la plus douée dans le domaine, tu avais simplement eu de la chance en réalité. Malgré la situation, tu n'avais pas perdu ta cupidité et en chemin et tu avais réclamé un fruit du démon comme payement. Le type était pété de thune, il n'avait aucune raison qu'il ne puisse pas se procurer cela. Et mort, son argent n'allait pas lui servir. Et contre toute attente, tu reçus ton payement.

Tu avais toujours eu cette curiosité morbide pour ces fruits aux propriétés inexplicables. Cela relevait d'un domaine au-delà des sciences. Et comme tout bon scientifique, il fallait que tu testes cela, tel quel celui-ci ne servait pas à grand chose. Et ce fut ainsi que tu fus la propriétaire d'un pouvoir ironiquement assez en accord avec tes fonctions.  

Celui-ci ne te prit pas longtemps à apprivoiser les bases les plus rudimentaires. Il n'était pas différent de ce que tu faisais dans ton quotidien, à l'exception que l'acquisition d'un tel pouvoir te permettait d'atteindre des domaines en médecine jamais atteint auparavant. Il était assez drôle de voir à quel point le destin faisait plutôt bien son boulot. Avec un pouvoir pareil, il allait être facile pour toi de répandre ton nom à travers des océans bien plus éloignés que ce qu'avait pu faire ton père durant toute sa vie.

Et là était tes buts. T'enrichir et soigner le monde le mieux que tu le pouvais, sans te soucier de la moralité de tes clients. Tu avais encore du chemin à parcourir, mais tu avais toutes les armes pour pouvoir arpenter tes ambitions le plus vite possible...