Harbard "Brams" Brams
Prénom et Nom: Harbard Brams Âge : 12 ans Sexe : M Avatar : Katsuki Bakugo Groupe : Civil Métier : Justicier Espèce : Humain But : Découvrir où est passé son père
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Meitou : (sous réserve de validation) Une arme miraculeuse qui viendra bien assez vite Autres capacités : (sous réserve de validation) De par son handicap (aveugle), Harbard possède des sens bien plus développés, mais rien qui ne soit extravagant. Ses gants et genouillères sont très lourds et durs, lui offrant une plus grande puissance de frappe.
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Questionnaire
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1. Apparence physique
Taille : 1m60
Poids : 50 kilos de muscles
Cheveux : Blonds
Yeux : Rouges
2. Tenue vestimentaire habituelle
Harbard s'habille de manière atypique. Un débardeur noir très serré surplombé d'une croix en tissu épais dont la couleur varie entre rouge, jaune ou orange. Ses bras sont presque entièrement recouverts, à l'exception de ses épaules. Ses avants-bras sont couverts de gants épais et lourds qui lui donnent une plus grande puissance de frappe, le reste de ses bras étant lui couvert de manchettes noires. Il porte un pantalon épais et noir, resserré par une ceinture atypique qui rappelle un harnais vert. Ses pieds sont habillés de hautes bottes noires dont la semelle est adaptée à la couleur de la croix sur son torse. Pour finir, il porte des genouillères qui sont probablement ses armes les plus puissantes.
3. Motivations
Comme son père le faisait avant lui, Harbard souhaite arrêter les gens qui font du mal autour de lui. Jeune et bête, il ne sert cependant aucune justice si ce n'est la sienne. Plein de ressources, son souhait le plus fort est de retrouver son père, dont la situation reste plutôt floue. Mort ? Vivant ? Ancien marine convertit à la piraterie ? Quelle que soit la réponse, il entend bien la découvrir !
4. Opinion sur le gouvernement mondial
Pour Harbard, qui reste tout de même bien jeune, l'aspect politique du gouvernement mondial lui échappe et il ne voit en eux qu'une grosse institution intimidante. Mais je vais vous le dire honnêtement, il n'en a pas grand chose à f**tre de ces types-là.
5. Opinion sur la piraterie
Il a passé toutes ses années au beau milieu d'un équipage pirate, chose qui l'a bien évidemment endurci. Son opinion est purement neutre envers les pirates. Ce n'est qu'une étiquette et ne reflète pas la personne derrière.
6. Opinion sur la franc-marinerie
Jamais entendu parler.
Histoire
La vie du jeune Brams n'a pas commencée il y a bien longtemps, mais elle se trouve déjà suffisamment remplie pour en faire un petit récit. Né au Royaume de Briss, il est accueilli chaleureusement par une famille aimante malgré sa cécité. Une famille aimante à laquelle il sembla manquer une pièce durant si longtemps.
Une pièce qui refaisait apparition de temps à autres et laissait toujours un goût amer. Harbard n'en avait simplement jamais assez de son père, mais il semblait toujours si pressé de repartir que l'enfant développa une curiosité pour le monde extérieur que son père appréciait tant.
Partie I - Le retour du héros
Cette journée a marquée le début de toute cette aventure pour moi, chaque bribe de souvenir de ce jour renforce ma volonté à aller au bout des choses. C'était il y a si peu de temps. Il y a déjà trois ans et je n'avais que neuf ans, c'est dire ! Ah ! Je dis une journée, mais ça a bien duré deux jours ! Voyons voir, par où commencer... La journée a débutée plutôt normalement, les Pirates Bulldogs agissaient quand même assez bizarrement. Je ne sais pas comment le dire, mais ils semblaient agités. Quelques jours plus tôt, Guyderoy, leur leader, était mort dans son lit. C'est son fils, Salazar, qui a repris les rênes, mais cet imbécile n'était animé que par la vengeance.
Je prenais mon petit-déjeuner quand il a débarqué à la maison et s'en est pris à maman. J'ai essayé de l'en empêcher, mais il était beaucoup trop fort. Alors après s'en être pris à ma maman, il a été m'attraper et a ordonner à ses hommes de s'occuper de maman avant de sortir de la maison.
Là, ils nous ont emmenés au château en prétextant que nous étions des prisonniers, car apparemment ils travaillaient à la sécurité du Roi. Quelle belle bande de salopards ! Là, il nous a laissé attendre pendant des heuuuures avant de revenir seulement pour nous taper sur les nerfs. Tout ce que je pouvais me demander, c'était pourquoi il irait aussi loin. C'était si angoissant, ils ont fini par me séparer de maman et m'ont mis dans une cage qu'ils ont pendue au-dessous de l'arche de l'entrée du château, je crois bien.
Quand le soleil s'est levé, une corne a sonnée. Je n'avais pas dormi de la nuit, mais la corne a quand même réussi à me faire sursauter. Les infos ont vite circuler, et j'ai été si content d'entendre que c'était le navire de mon papa qui s'était accosté à l'île. Il allait arriver comme un héros et nous sauver maman et moi !
Bon, il a bien du mettre trois ou quatre heures avant que je n'entende sa canne taper le sol à un rythme si irrégulier. Les pirates se sont tout de suite mis à rire et je ne comprenais pas ce qui se passait. L'un des gars de Salazar a alors demandé à mon papa s'il comptait les battre avec si peu d'hommes. Ils étaient deux. Mon papa et un certain Jack Sinister. Eux n'ont pas ris, non. Mon papa a demander en hurlant pourquoi il faisait ça et la même question me torturait l'esprit depuis le début, peut-être enfin j'allais recevoir une réponse !
- MAIS T'ES STUPIDE EN FAIT ! que j'ai crié depuis ma cage. ÉCLATE-LUI LA TRONCHE PAPA !
Cet idiot faisait tout ça pour venger la "trahison" de mon papa, tout ça parce qu'il avait rejoint la Marine. S'en est suivi une sacrée démonstration de puissance. Ce Jack Sinister me faisait froid dans le dos, j'étais si content qu'il soit de mon côté. Je ne voyais rien, mais ce que je pouvais ressentir alors... C'est alors qu'un pirate du Bulldog s'est retourné contre son capitaine. Après tout, sa génération à lui avait vu papa et les autres grandir, je lui suis tellement redevable. Je crois avoir compris qu'il l'avait planté dans le dos. C'est là que papa et Jack ont profités de l'ouverture et ont mis fin aux agissements du leader des Bulldogs.
Bah quoi ? Vous croyez vraiment que je vais raconter en détail un affrontement qui est celui d'autres ? Vous voulez connaître mon histoire ou celle de mon papa ?
Bref, après nous avoir sauvés maman et moi, papa est resté quelques jours avant de repartir. C'est là qu'il m'a dit la dernière chose qu'il m'ait jamais dite. « - Si tu veux qu'on se revoit maintenant, il faudra venir me trouver. » m'a-t-il dit en tapotant le haut de mon crâne. Cette phrase a marquée le début d'un nouveau chapitre dans ma vie.
Partie II - Je t'appellerai pas Maître ! Mais steuplait entraîne-moi !
L'histoire de quelques jours, maman et moi avons été accueillis comme des rois au château sous l'ordre du Prince Sid. C'est d'ailleurs à lui que papa s'est adressé en dernier avant de repartir sur son navire ! C'était presque sûr, après ce fiasco total, le Prince Sid allait surement prendre la place du Roi son papa. J'imaginais qu'il lui dirait de ne plus jamais laisser des choses comme ça nous arriver. Je ne me trompais pas totalement, finalement. Je passais mes journées à suivre le Prince. Après cette conversation secrète avec mon papa, je ne pouvais qu'être curieux de savoir ce qu'il mijotait. Au bout de deux jours à le suivre, j'ai commencé à perdre patience. J'ai commencé à voir ça comme un jeu. La première fois, je l'ai attaqué de toutes mes forces dans son dos. Moi qui pensais qu'il me contrerait en beauté... Je l'ai empalé dans le sol.
- MAIS CA VA PAS ? qu'il a dit en se relevant. TU VEUX ME TUER ?!
- Je veux qu'on se batte ! que j'ai répondu moi. Je veux être fort !
- Tu veux qu'on se batte ?? il éclata de rire. T'as aucune chance mon p'tit Bramsito, qu'il a répondu en tapotant le haut du crâne comme le faisait papa. T'aurais aucune chance même si j'utilisais un seul bras !
On aurait pas dit comme ça, mais c'était vrai... Mais après l'avoir empalé comme ça, j'y croyais pas moi. Alors pour être sûr, j'ai encore envoyé le même coup de poing. Un coup qu'il n'a pas eu de mal à contrer cette fois.
- Hm ! Bats-toi avec moi ! que j'ai répété encore plus excité par la difficulté.
- Hm... qu'il souffla dépité ! Suis-moi.
Alors je l'ai suivi dans ce qui restait de la forêt de Briss, la main accrochée à sa cape. Il s'est arrêté devant un rocher avant d'y planter sa lance.
- On envisagera de se battre lorsque tu retireras ma lance du rocher, qu'il m'a dit d'un air à me déterminer à y arriver coûte que coûte.
J'ai alors chercher la lance du bout des doigts, et lorsque je suis finalement tombé dessus je l'ai empoigné de toutes mes forces, à deux mains, et j'ai tiré jusqu'à m'en faire saigner les mains et tomber, mais rien à faire, la lance ne bougeait pas. Alors je me suis relevé, j'ai réessayé, une fois, deux fois, trois fois, rien n'y faisait.
- C'est impossible ! Elle bouge pas ! que je lui ai dit moi, impatient d'en découdre.
- Et pourtant, si tu veux que l'on se batte, tu devras le rendre possible. qu'il a répondu avant d'aller s'asseoir un peu plus loin.
J'ai donc tout naturellement continué d'essayer de retirer cette fichue lance de ce fichu rocher, mais toujours rien à faire. Je me sentais impuissant.
- Voilà. Tu dois sûrement te rendre compte maintenant de la force qui nous différencie. Entraîne ton corps, puis revient me voir quand tu te sentiras prêt à retirer cette lance de ce rocher. D'ici-là, tu ne devras te battre avec personne, pour aucune raison. qu'il m'a sorti avant de s'avancer sur la route menant à son château.
- MAIS ! CA VA PRENDRE DES ANNÉES !! que j'ai naturellement répondu, quoi bah c'est vrai, c'est pas censé se forger en quelques mois un corps !
Mais le Prince Sid n'a même pas répondu et il m'a laissé là. Livré à moi-même pour une vraie première fois, j'ai soudain senti une détermination immense en moi. Je voulais vraiment me battre avec le Prince, persuadé que si je voulais retrouver mon père à travers un monde aussi vaste, je devrai devenir beaucoup plus fort. Je commençais aussi à être persuader que mon papa avait charger le Prince de m'entraîner, mais ce n'était qu'une hypothèse.
J'ai donc aussitôt commencer à faire des séries de pompes, d'abdos, mais rapidement j'ai compris que ça ne suffirait pas ainsi. Il fallait multiplier fois mille le nombre de séries si je voulais pouvoir affronter le Prince Sid aussi vite que possible. La nuit commença à tomber que j'étais encore en train de m'entraîner. Je sentais le vent frais du soir contre ma peau et commençait à me demander si je devais rentrer. Une chaleur soudaine me fit froid dans le dos et l'hurlement d'un ours me tétanisa. Mais une nouvelle présence est apparue en l'espace d'une mini-seconde. J'étais mort, si le Prince Sid n'était pas arrivé. L'ours a rapidement pris la fuite, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Mais cela ne faisait que me rassurer sur le niveau du Prince. Il pourrait me rendre plus fort, me hisser au top !
- Si tu comptes t'entraîner ici, alors laisse-moi rester à tes côtés au moins au début. qu'il a sorti en s'allongeant pas bien loin.
Le temps d'assimiler ce qui s'était passé et j'étais reparti pour des séries de cinq cents pompes et abdos. Quelques jours plus tard, j'ai à nouveau essayé d'arracher cette lance à la roche. Bien que je sentais une nette amélioration physique, je n'arrivais toujours pas à faire bouger cette fichue lance, et la fatigue occupait chacun de mes muscles. Retombé sur mes fesses encore une fois, j'ai entendu la voix de ma mère m'appeler tout en s'approchant. Lorsque j'ai pu entendre ses pas, j'ai remarqué une autre présence. Moi qui était plutôt doué pour sentir les différentes ambiances, je dois avouer que là... j'étais paumé. Maman m'a alors pris dans ses bras avant de me chuchoter quelque chose.
- Mon chéri, a-t-elle commencée en parlant avec son nez. Le marine va t'expliquer quelque chose, il faut que tu sois courageux et que tu l'écoutes. D'accord ?
- Euh, vous êtes sûrs que vous voulez pas le faire ? a répliqué le soldat. Je veux dire... Ce n'est pas vraiment à moi de... OK ! qu'il a fini par dire.
Je soupçonne ma maman de lui avoir lancée un regard noir. On peut penser que ma maman voulait que ce ne soit pas elle qui me l'annonce par lâcheté. Mais je ne crois pas. Je pense au contraire qu'elle imaginait que si cela venait de la bouche d'un marine, j'aurai moins de mal à l'accepter.
- D'accord... Bon... qu'il a dit avant de faire un cri de motivation qui apparemment était en fait un salut militaire. Bartolomew James Brams, Commodore de la Marine, a été enregistré décédé sans que l'on ne retrouve jamais son corps. Nous continuerons de le rechercher, mais je ne placerai pas vos espoirs trop hauts.
C'est là que je m'suis mis à rire. Bah ouais, tout ce que j'avais entendu moi, c'était qu'ils avaient jamais retrouvés son corps.
- YES ! Il est vivant ! que j'ai crié en sautant sur place avant de repousser le marine pour tenter une nouvelle fois de retirer la lance du rocher.
Vous le voyez venir n'est-ce pas ? Hein ? Tu l'sens gros comme une maison là hein ? Bah nan, bien sûr que nan que j'ai pas réussi à la retirer de ce fichu rocher. Ça m'a pris tellement de temps d'y arriver, vous vous rendez pas compte en fait.
- Meeeeeerde ! que j'ai commencé à me plaindre. Je dois y arriver !
J'ai donc réitérer, encore et encore. Mais la lance n'a pas bougée. D'impatience, j'ai lancé plusieurs coups de poings dans la roche, mais tout ce que j'ai réussi à faire, c'est m'exploser les mains.
- Harbard ! a criée ma maman.
Elle semblait vraiment s'inquiéter mais je ne comprenais pas pourquoi. J'ai alors pensé qu'elle s'inquiétait seulement parce qu'elle voyait mes mains en sang. C'est là que j'ai réalisé : je ne les sentais plus du tout.
- Ce n'est rien, répliqua le Prince Sid en m'attrapant par l'avant-bras. Je m'occupe de lui, ne vous en faites pas, c'était le souhait de son père. Veuillez ramener madame chez elle.
- COMMENT ?! qu'a commencée à crier ma mère, brièvement soutenue par le marine.
- N'oubliez pas que je suis votre souverain. Obéissez, a affirmé le Prince. Ayez conscience qu'il recevra les meilleurs soins possibles.
C'est là que le Marine a complètement lâché l'affaire. Je m'suis alors dit que mon père n'aurait pas abandonné si facilement. Mais bon, tant mieux, car moi aussi je voulais rester avec le Prince ! En plus, il m'a prouvé que j'avais raison sur mon père. Il l'avait bel et bien chargé de s'occuper de moi. Il m'a ramené au palais vitesse grand V. Bien qu'il semblait essayer de ne pas montrer son inquiétude, je sentais un changement net dans sa respiration qui était devenue saccadée. Arrivé près du palais, le Prince s'est arrêté et retourner vers moi.
- J'imagine que tu le sais, mais j'ai menti quand j'ai dis que ce n'était rien, qu'il a commencé à me dire. J'ignore même comment tu peux rester aussi calme. Tes mains... Elles sont totalement brisées !
D'une manière ou d'une autre, il avait raison. Je ne sentais plus mes mains. On est alors rentrés au palais et très vite tout le monde s'est mis à essayer de se rendre utile, mais il n'y avait pas besoin d'autant de gens. Ils m'ont assis sur un lit, ont commencés à nettoyer mes mains, pendant que dans la pièce d'à côté le Prince soulevait des montagnes pour arriver à trouver un médecin aux compétences suffisantes. C'est là que ça m'a frappé. Et si je ne retrouvai jamais mes mains ? Si j'avais tout ruiné, ce jour-là ?
Partie III - Renaissance
- J'ai sélectionné un docteur qui me semble être le plus qualifier pour ton cas, m'a dit le Prince Sid. Le seul problème, c'est qu'il faudra attendre encore quatre mois avant qu'il ne vienne.
Cela faisait déjà une semaine que j'avais perdu l'usage de mes mains et m'était mis au squats pour compenser. Je coinçai les poids grâce à mes avants-bras. J'étais justement en train de m'entraîner lorsque le Prince Sid m'a annoncé cela. Un sourire s'est alors dessiné sur mon visage. J'avais déjà bien grandi depuis le tout début. Assez inexplicablement d'ailleurs, puisque la musculation aurait dû avoir l'effet contraire...
- Quatre mois ? que j'ai répondu après avoir reposé les poids. Je serai alors prêt à retirer la lance du rocher !
Quand j'y pense, elle est restée plantée bien longtemps, cette lance... Comment il aurait fait, s'il avait eu besoin de s'en servir ? Bon, là je vous avoue que pendant ces quatre mois, à part faire des squats et des abdos, j'ai pas fait grand-chose. J'ai même pas vu ma maman, pour vous dire. Bon, bref. Quand le docteur est arrivé, il s'est rapidement installé auprès de moi, sans dire grand-chose. Il a pris mes mains dans les siennes. Le temps m'a paru bien long, pour une fois. Je m'ennuyais, j'attendais qu'une chose c'était qu'il répare mes mains.
- Bon... Bah rien à faire, tes mains sont mortes, gamin ! Si j'étais arrivé quelques mois plus tôt, encore... Mais là, haha, c'est foutu ! qu'il a dit en riant ce salaud ! EN RIANT ! Le seul moyen, reprit-il avec beaucoup plus de calme. Ce serait d'amputer tes mains et de les remplacer par des mains entièrement artificielles. Le risque serait que tu ne retrouves jamais entièrement le contrôle.
- Hm ! Allez-y ! Faites ça ! que j'ai répondu spontanément avec un sourire un peu naïf.
On aurait pas dis comme ça, mais l'annonce des mains artificielles m'avait déjà grandement inspiré ! Avoir des mains artificielles valait mille fois des mains qui ne fonctionnent même pas. Je ne suis pas du genre à m'apitoyer sur mon sort, de toute façon.
- Dites, c'est quoi votre nom ? que j'ai fini par demander. Je voulais pouvoir le remercier par son nom.
- Je suis le Docteur Riddle, fiston. qu'il a répondu spontanément et amicalement.
- Merci, Docteur Riddle ! que j'ai ajouté avec enthousiasme.
- Oh, ne me remercie jamais avant que j'ai fini, haha ! qu'il a répliqué immédiatement en éclatant de rire.
Là, il a planté sa lame dans mon avant-bras et une goutte de sang s'est immédiatement invitée. Je n'ai absolument rien senti. Rien, à part l'écoulement du sang sur le reste du bras. Le Prince Sid s'est alors pris de pitié pour moi, certainement, et j'ai pris sa main sur mon épaule comme une offense à ma personne. En tout cas, à cet instant précis. J'ai repoussé sa main de mon bras libre, mais je n'avais aucune sensation. C'était si étrange. Il manquait quelque chose et quatre mois d'attente ne m'y avaient en rien habitué.
- Ça va ! que j'affirmai. Mais honnêtement, je faisais trop le gars.
Pour autant, ça allait vraiment. J'étais dérouté, mais ne sentais aucune douleur.
- Dis-moi, reprit le doc. Tu sais quelle est ma spécialisation ? Je vais te le dire avant que l'on ne commence. Tu dois être un sacré gamin pour qu'on soit venu me pêcher. Je ne me contente pas de remplacer des membres perdus par des prothèses, je transforme cette perte... en gain. Quand nous aurons finis, après quelques temps de réhabilitation, tu seras plus fort que jamais ! Reste à déterminer... Que souhaites-tu faire de tes mains ?
- Je ne comprends pas ! que j'ai répondu comme si ma vie en dépendait. Qu'est-ce que je veux faire de mes mains ? Je veux pouvoir frapper, tenir une arme !
- Non. Tu ne comprends pas, continua-t-il. Avec ces nouvelles mains, tu n'es pas obligé de te restreindre à cela. Tu peux faire plus ! Ce que tu veux, ou presque ! Réfléchis-bien, tu as quelques jours avant que tes avants-bras ne soient soignés.
Il se leva, on entendit le *clic* d'une mallette se refermer et il sortit. Pour des raisons évidentes, je ne dirai rien sur les idées que j'ai pu avoir pour mes nouvelles mains. Tout ce que je peux dire, c'est que l'apparence n'était pas ma priorité. Mais tout de même... La première version de mes mains était trop grosse. Mes mains étaient plus grosses que ma tête, ça n'allait pas. C'était quelque chose de très circulaire, divisé en de nombreuses cases. J'ai alors dis au docteur de garder l'idée, mais d'en réduire la capacité quitte à me limiter pour que mes mains ne ressemblent finalement qu'à des gants. Toute capacité spéciale doit être cachée, ça semble évident. Pourtant ce n'était pas mon idée mais celle du Prince. Moi, avoir des grosses mains, ça ne m'a pas choqué au début ! C'est l'aspect physique qui a dérangé le Prince. Il avait raison bien sûr. Si je m'étais baladé dans une ville avec de telles mains, les gens se seraient tous retournés sur mon passage. Moi ça ne me gêne pas vraiment ça, j'ai l'habitude; mais avec le recul il avait bel et bien raison ! Le Doc repartit pour confectionner la version que je porte encore aujourd'hui. Cette fois, cela ne lui prit que quelques heures. Quand il est revenu, je dormais comme un loir. Quel timing excellent ! J'ai pu avoir le plaisir de les découvrir tel un cadeau à mon réveil !
- Alors, elles te plaisent ? que le doc m'a demandé. Prend bien le temps de t'y habituer, t'es presque un cyborg maintenant !
- Qu'est-ce qu'un cyborg, docteur ? que j'ai demandé avec intérêt.
- C'est une personne dont les modifications corporelles le rendent mi-homme, mi-machine. Leurs corps deviennent souvent des armes très puissantes ! Les cyborgs, c'est mon dada à moi, haha ! a-t-il répondu en se relevant pour s'approcher de la porte. Si jamais tu te brises les jambes, appelle-moi !
Puis il est parti. J'ai déjà pensé à faire appel à lui à nouveau, mais je préfère attendre d'être plus grand pour prendre ce genre de décisions !
- Je lui ai demandé de te préparer un petit cadeau pour la fin de ton entraînement. s'est annoncé le Prince, dont j'avais presque oublié la présence.
- L'entraînement ! que je me suis mis à crier en me relevant du lit bien confortable du palais. Retournons au rocher tout de suite Maître !
- Il m'a appelé Maître... que le Prince s'est réjouit. J'aurai tout donner pour voir sa tête à cet instant.
On est alors retournés devant ce rocher qui est finalement très au centre de mon histoire ! J'avais déjà perdu beaucoup de temps, et j'avais une revanche à prendre contre ce caillou ! Finalement arrivés, je me suis déplacé jusqu'en face du rocher avant de doucement plier et déplier mes doigts quelques fois. La sensation était très étrange. Je sentais que ce n'était pas mes mains, et pourtant c'était bien moi qui en avait le contrôle. J'ai alors serré le poing au plus fort possible avant de donner un coup à ce rocher de mort ! Le résultat m'a laissé moi et le Prince bouche-bées. Le rocher a volé en éclats, et la lance s'est envolée quelques mètres plus loin. Quelques éclats m'ont même laissé de petites plaies. J'ai éclaté de joie ! J'ai sauté partout et le Prince est allez ramasser sa lance.
- Le combat ! Le combat ! que j'ai répété plusieurs fois, totalement excité d'enfin pouvoir avoir mon combat contre le Prince.
- Oulah ! Mais je n'ai plus du tout envie de t'affronter moi après ça ! C'est moi qui va voler en éclats après ! qu'il a sorti cet idiot ! J'aurai fait tout ça pour rien ? Il m'a bien fait rire !
En réaction à ses paroles, j'ai immédiatement pris la décision de me ruer sur lui pour le frapper comme j'avais frappé le rocher. J'ai senti son mouvement d'esquive et pourtant mon poing a bel et bien atteint quelque chose. C'est seulement quand le Prince m'a attrapé pour sauter plus loin que j'ai compris en entendant le bruit d'un arbre s'effondrer là où je me tenais quelques secondes plus tôt. Alors qu'il me lâchait à peine, j'ai frappé le Prince en pleine poire et ça lui a valu de voler quelques mètres plus loin, et peut-être bien un saignement de nez.
- Tu es un petit vicieux en fait, jeune Brams ! qu'il a finalement remarqué en s'essuyant probablement le nez. Je te préviens, ce sera le seul coup que tu me mettras ! qu'il m'a défié.
J'ai alors sauté sur l'occasion et profité de sa position assise pour tenter d'asséner ne serait-ce qu'un coup avant qu'il ne se relève. Mais il l'arrêta de sa propre main, sauta en l'air jambes écartées et me donna un coup au crâne de la tranche de son autre main avant de se repositionner quelques mètres plus loin. Son coup n'avait rien d'un vrai, j'en avais pris assez pour le savoir ! Il ne me prenait pas au sérieux et c'était si énervant ! Je me suis alors mis en tête de le forcer à se battre pour de vrai. C'était alors l'occasion pour moi de tester les capacités que j'avais choisi pour mes mains. J'ai alors commencé à toucher l'une de mes mains avec l'autre, pour identifier les différents composants et leur disposition. Une fois terminé, j'ai balancé sans hésiter l'une des petites billes que j'avais maintenant à ma disposition. Elle a éclatée au sol et j'ai senti sur ma peau une fumée épaisse se propager tout autour de nous. Je ne m'étais donc pas tromper de bille, et c'était parfait pour moi. Priver l'adversaire d'un sens dont je suis privé depuis ma naissance, ça me paraissait être la meilleure des stratégies. Et pour cause, ça a fonctionné. Mais seulement pour un temps. Alors que j'enchaînais les coups sous des angles différents et que le Prince ne bougeait pas d'un pouce et les encaissait tous, il a finalement réussi à m'attraper par le poing. De là, il m'a attiré vers lui pour me renvoyer en-dehors de la fumigène d'une frappe rapide et puissante. Je pouvais alors presque être satisfait car pour la première fois, le Prince avait donné de sa force dans un de ses coups. Mais je n'avais pas encore réussi à le forcer à utiliser sa lance, ni même à l'obliger à prendre l'offensive. Enfin c'était ce que je pensais alors. D'une pointe rapide, le Prince se rua hors de la fumigène pour m'asséner un coup de genou alors que je me relevais. Sans surprise, il me renvoya au sol de ce seul coup qui ne fut paré qu'à moitié. De mes nouvelles mains, j'avais pu encaisser le coup en lui-même, mais la force qu'il y avait mis m'envoya quand même valser contre un arbre. Il avait finalement pris l'offensive, avait jugé que j'étais trop dangereux pour rester dans l'attente. Cette fois-ci, je me suis dépêché de me relever malgré la douleur dans mon dos. Du bout des doigts, j'ai gardé l'arbre proche de moi pendant que je me relevais pour m'orienter. Là, j'ai entendu le craquement d'une brindille sur le sol et j'ai tout de suite su. Il arrivait par là, et c'était pas pour me faire un câlin. Je devais parer ? Esquiver ? Attaquer ? Je n'avais pas le temps d'y réfléchir, alors sur le moment, j'ai opté pour la dernière option et j'ai attendu que sa respiration se rapproche avant de balancer mon poing là où j'imageais sa tête. Mon coup ne fit pas mouche, le sien si. Cette fois, il me fit traverser l'arbre pour aller taper celui derrière. C'était reparti pour la même chose, mais tout s'accéléra encore. Un léger son au sol me prévenant que les choses commençaient. Sa respiration qui se rapprochait, encore, encore un peu. Le vent fendu à sa traversée. J'allais l'avoir. Lorsqu'il se trouvait finalement assez proche, j'envoyais mon poing une fois de plus en sa direction, mais les choses étaient différentes cette fois-ci. Ma main artificielle se décolla de mon bras et reliée par une chaîne en métal à ce dernier, elle alla s'enrouler autour du bras du Prince. Mais il m'asséna cette fois-ci un uppercut de son autre poing. Encore en l'air, je réalisai où était mon erreur. J'attendais de connaître et comprendre sa position pour relâcher ma concentration et frapper. Mais cette concentration, je ne devais pas la perdre, car un homme d'expérience comme l'était le Prince saurait changer d'angle en un rien de temps. Je commençais sérieusement à morfler, mais la douleur ne m'avait jamais encore arrêté. Relevé de ma dernière chute, j'entrais à nouveau en pleine concentration, attendant sa prochaine offensive alors qu'en dehors de ma tête, le Prince me narguait de petites remarques. Le bruit au sol de sa propulsion. L'air fendu. Il était à portée, mais plutôt que contre-attaquer, j'attendis encore un peu. Je devais écouter l'air se fendre avec précision. Il allait frapper de sa gauche mais changea au dernier moment pour un coup de genou venu d'en bas. Cette fois j'allais l'avoir. De mes deux mains, je repoussai avec force son genou pour la seconde d'après le frapper de toutes mes forces alors qu'il se protégeait le visage de ses avants-bras. J'entendis un *CRAC*, mais sans signal d'arrêt de sa part, je n'étais pas prêt de m'arrêter. Suivant le bruit de ses pieds frottant le sol à reculons, je me ruai encore sur lui et asséna une longue liste de coups de poings.
- STOP, que le Prince a ordonné lorsqu'il pu finalement se dégager. Tu t'es surpassé et a réussi à prendre l'ascendant sur moi, à partir de là, tu as rempli ta part.
Le Prince ne voulait pas me le dire, mais j'ai entendu plus tard de la bouche d'un serviteur qu'il avait les deux avants-bras cassés. Après une petite seconde de "ah, c'est ma faute je m'en veux", je m'suis réjouis de la force que j'avais acquis. Ses bras cassés me firent oublier que je ne l'avais pas forcé à utiliser sa lance, satisfait de ma performance. Après ce combat, le Prince m'emmena de nouveau au Palais, dans son armurerie personnelle plus précisément, de ce que j'en pense en tout cas.
- Tu te rappelles, de ce cadeau que j'ai demandé au Docteur Riddle de te préparer ? qu'il m'a demandé.
- Bien sûr !
- Eh bien il n'y a pas que ça, continua-t-il en me tendant une bien belle et bien lourde boîte en bois. Cette boîte contient ce que t'a concocter le Doc, mais je tiens également à te faire don de l'arme que tu choisiras dans cette armurerie. Pour te remercier de m'avoir occupé tout ce temps.
Je comprenais partiellement ce que disait le Prince. Si je n'avais pas été là, il n'aurait eu d'autre choix que gérer à temps plein le conflit qui semblait l'opposer à son propre père. Mais peu importe, ça ne me regarde pas ou plus ! J'ouvris finalement la boîte pour une découvrir deux pièces qui semblaient faits en une sorte de roche ou d'acier. Très dur.
- Qu'est-ce que c'est ? que je demandais naturellement. Un dernier ajout à mes mains ?
- Pas le moins du monde, ce sont des genouillères. Ton père, il est bizarre tu sais ? C'est lui qui m'a demandé de bien te préparer au combat, ces mains n'étaient pas prévues, mais pour ce qui est des genouillères, ton père en a fait la requête lui-même. Je ne l'ai jamais bien compris, cet homme. Je ne sais pas ce qu'il a préparé pour toi, mais j'ai confiance en l'homme qui a sauvé le Royaume. Allez, choisi une arme. Il y a de tout. Des lances, des épées, des sabres, des trucs un peu plus osés également.
- Il n'a pas seulement sauvé le Royaume, il m'a sauvé moi et maman, que je continuais de parler à propos de mon père tout en touchant chaque arme du bout des doigts. C'est un héros, et je suis sûr qu'il m'attend quelque part !
- Alors c'est ce que tu comptes faire, après ? Partir à sa recherche ? qu'il me demandait comme s'il ne connaissait pas la réponse.
Je m'arrêtais finalement sur une arme qui m'intéressait. D'un hochement de tête, j’acquiesçai et sa dernière question, et l'arme choisie. Il tenta de la sortir du tonneau dans lequel elle était entreposée, mais ses bras cassés lui rappelèrent qu'il ferait mieux de se retenir.
- Vraiment ? Cette arme ? Elle n'est pas un peu... grosse ? qu'il me demanda très surpris. Je pensais plutôt à un sabre pour toi, comme ton père. T'es sûr de toi ?
- Hm ! Bien sûr ! Je ne suis pas mon père ! Je veux continuer d'entraîner ce corps, et une arme aussi lourde que celle-ci m'y forcera !
Je l'avais finalement entre mes mains. Une lame épaisse et relativement compacte. Similaire à un couteau de boucher. J'adorais, j'avais l'impression d'avoir entre mes mains une arme destructive ! Mais quelque chose n'allait pas. J'avais en tête quelque chose de différent.
- Maître ! Ce serait pas possible de rendre le manche plus long ? Une longueur de canne, je dirai.
- Un manche plus long ? répéta le Prince, toujours sous le choc d'être appelé "Maître". Bie... Bien sûr, je... je pense.
Un bon forgeron plus tard et mon arme était fin prête. J'avais passé ces jours d'attente auprès de ma maman, car après tout, je préparais le plus long des voyages.
Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? XXXX
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