Edward Warden
Prénom et Nom: Edward Warden Âge : 25 ans Sexe : Masculin Avatar : King / Seven Deadly Sins Groupe : Marine Métier : Ingénieur Espèce : Humain But : Nettoyer les mers afin d’offrir un avenir sécuritaire pour sa famille
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Fruit du Démon : (sous réserve de validation) Shiro Shiro no mi Autres capacités : Aucune à déclarer
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Description physique
Devant vous se trouve un colosse, mesurant près de quatre mètres de haut et aux muscles saillants. Avec une chevelure flottant dans le vent, même à l’intérieur des bâtiments, sa crinière d’ébène est… Bon d’accord, j’arrête les conneries. Et puis, c’est beaucoup plus simple de me regarder pour voir que cette histoire ne tient pas la route !
Si je dois me décrire, autant commencer par le plus évident. Lorsqu’on me demande si je suis en forme, ma première réponse est toujours la suivante : "Bien sûr que je suis en forme ! En forme de cercle, certes, mais en forme !" Vaut mieux rire que de pleurer en ce qui concerne ce petit détail qui est mon poids. Il s’agit d’un savant mélange de génétique défaillante, des effets d’un Fruit du Démon particulier ainsi que d’une excellente diète déséquilibré. En ce qui concerne ma taille, je ne pense pas sortir de l’ordinaire. À vue de nez, je mesure un peu moins que deux mètres. Il ne faut cependant pas croire les apparences. Même avec un ventre bien rempli et des bras bien dodus, je conserve une excellente forme physique. La force de mes bras est légendaire et mon corps aussi solide que le diamant ! Bon, il y a peut-être une pointe d’exagération dans ce passage, mais ce sont mes atouts les plus forts ! Dans tous les cas, il ne faut pas me sous-estimer simplement par cette apparence trapue. Mais soyons de bons amis et ne me demandez pas de courir un marathon… D’accord ? Excellent ! Au final, je pense que je peux être comparable à un ours de petite taille. Un peu grassouillet, un peu court sur patte, mais qui est légèrement imposant physiquement.
Ensuite, il y a ma tête. L’endroit que les gens regardent normalement lorsqu’on me parle. Pour vous donner une idée, imaginer un œuf qui est légèrement plus rond que la normale. Sur le sommet, ajouter une tignasse composée de cheveux cuivrés et quelques poils de barbes composant des favoris. Ajouter deux yeux de couleur brun clair séparés par un nez disgracieux et bien rond. Avec une paire de lèvres pulpeuses sans charme et une oreille bien ronde de chaque côté de cet œuf imaginaire, nous avons une parfaite description de mon visage. Oui, je suis conscient que je suis quelqu’un qui rayonne de charisme et de charme grâce à ma beauté exceptionnelle. Néanmoins, je pense être très chanceux dans la matière. Après tout, il y a certaines personnes qui ont des têtes pas possibles parfois !
Pour ce qui concerne mes vêtements, tout est une question de contexte. Si personne ne m’en empêche, je porte mes habits de flemmards. Code vestimentaire principalement composé d’un chandail à manche longue muni d’une capuche, d’une paire de pantalons décontractés et d’une simple paire de godasses un peu trop petites pour mes pieds. Drapé de fringues bleues foncées, cyan et oranges, ce sont des vêtements sortant de l’ordinaire. Il y a aussi l’uniforme de Marine que je dois porter lors d’occasion plus formelle. Il s’agit principalement d’un complet bleu bien ample, d’un long foulard blanc et d’une bonne vieille casquette de la Marine. Oui, je sais… Mon style vestimentaire laisse à désirer. Mais en même temps, je me moque un peu de la mode. Je porte cependant une haine non dissimulée envers les ceintures. Vous avez été prévenus ! Je pense que ça couvre tout…
Description mentale
Si vous pensez vous retrouver devant un homme silencieux et stoïque, je vous suggère fortement de changer votre avis. Je suis difficilement l’une de ces personnes conservant avidement sa langue dans sa poche ! Non seulement je suis beaucoup trop grégaire pour me priver de conversation, mais je ne possède pas les capacités de contorsionniste me permettant de faire un tel tour. Ou l’intelligence pour apporter ma veste au niveau de ma tête, je suppose… Ceci dit, comme vous pouvez le remarquer, je n’ai également pas tendance à mâcher mes mots. Peut-être que le goût ne me plaisait pas ? Ceci dit, ça peut être plus ou moins embêtant. La perte de crédibilité est parfois complète et totale. Mais le ridicule ne tue pas ! Ma survie en est bien la preuve. J’essaie simplement de voir la vie du bon côté. Après tout, elle est trop courte pour la vivre dans le regret et les remords.
Bon, disons que je viens de vous brosser un tableau plutôt agréable de ma personne. Enfin, celui d'un individu avec qui il serait sympa de partager une chopine à la taverne (ou bien un tonnelet). Je vous entends déjà dire, tel que l’on fait plusieurs autres avant vous : "Mais Edward ! Toi qui es si bon, si beau et si Edwardien, tu dois bien nous cacher quelque chose !" Et ma réponse est toujours la même! Mais bien sûr que je cache quelque chose ! Personne n’aime exposer ses défauts, de peur d’être jugé ou ridiculisé. Du coup, je serais sérieux pour quelques minutes. Je suis un terrible invité. Peu importe l’invitation, il y a de fortes chances pour que je sois en retard. Je suis quelqu’un d’extrêmement désorganisé, qui se soucie très peu de son apparence et qui tend la main à tout un chacun. Mais il ne faut pas confondre ma convivialité avec une faiblesse. Rien ne m’empêche d’être sympathique ou respectueux envers un adversaire. Je ne suis pas un pacifique et je n’ai aucun remords envers ceux qui dépassent mon seuil de tolérance. Je ne suis pas dans la Marine pour faire joujou, mais bien pour faire mon travail. Certaines personnes pensent que mes émotions peuvent poser problème, voir nuire à mes tâches. J’avoue que, dans une situation avec des otages, je peux éprouver quelques difficultés… Réfléchir seulement avec sa tête possède des avantages, mais je préfère réfléchir avec mon cœur afin de ne pas perdre une partie importante de mon identité.
Parlant d’utiliser cette parure me servant de terre, je dois avouer que je suis un homme de terrain plutôt qu’un homme de lettres. Je préfère foncer et agir plutôt que de peser tous les arguments pour et contre. La patience est soi-disant une vertu, mais l’inaction est une chose tout aussi dangereuse. Ceci dit, je vais vous rassurer. Puisque je suis rarement seul, il y a plus qu’une seule tête cherchant une solution à mes problèmes. C’est l’avantage d’être bien entouré après tout ! Pour tout dire, l’opinion de mes amis et de mes compagnons m’importe beaucoup. Ce sont eux qui couvrent mes arrières, qui me prodiguent les meilleurs conseils et avec qui il est plaisant de partager les meilleures bières. Du coup, voici qui je suis vraiment. Que ça vous plaise ou non, voici ce qui se passe dans la tête d’Edward Warden.
Histoire
Vous… Vous voulez encore m’entendre parler ? Après ces interminables descriptions ? Eh bien, soit ! Prenez place, messieurs et mesdames ! Mon récit n’est pas bien long, mais je ne peux pas affirmer qu’il soit court. Je tiens cependant à vous prévenir : mon histoire est très semblable à celle de centaines d’autres. Enfin, jusqu’à un certain évènement… Mais pour la grande partie de ce que je vais vous raconter, il s’agit de l’histoire de toute une génération vivant dans les Blues Seas. Plus précisément sur une petite île de South Blue appelé White Island.
Ce nom ne vous dit rien ? Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas étonné. Cachée dans les fins fonds de South Blue, elle n’est pas souvent inscrite sur les cartes civiles. Et pourtant, elle ne devrait pas être négligée comme elle l’a jadis été. Mais les marchands adorent visiter White Island. Est-ce que vous savez pourquoi ? Pour obtenir deux choses bien plus précieuses que de l’or : du sucre et du sel. Sauniers et sucriers se sont installés sur l’île depuis des générations, créant un système de barrage et d’irrigation peu commun. Sans vouloir vous chauffer les oreilles avec un trop grand nombre de louanges, je suis persuadé qu’une grande partie des réserves de sel et de sucre de South Blue proviennent de cet endroit. Leur caramel salé est également excellent ! Malheureusement, l’idée de visiter une telle île était un rêve pour de nombreux pirates. Île qui, malgré la protection octroyée par le Gouvernement Mondial, n’était en fait protégé que par un nom. Ce qui devait arriver arriva; un groupe de pirate prit un malin plaisir de s’installer dans la région afin de terroriser les habitants et les marchands passant par là. La Marine a réagi rapidement et de violentes confrontations eurent lieu. Après quelques mois, les derniers pirates furent délogés et les quelques survivants furent capturés.
J’étais beaucoup trop jeune pour comprendre l’impact que cet évènement a eu. Par contre, j’ai vu les dégâts qui ont suivi et vécu dans les décombres. Les escarmouches ont été particulièrement dévastatrices sur les champs, mais la plus grande perte a été le barrage. Des années de travail détruites en un instant et plusieurs autres nécessaires pour le réparer. Les conséquences économiques ont été terribles, mais je reviendrais à ce détail plus tard. Lorsque les pirates survivants ont réalisé que le combat était perdu, ils ont changé leur fusil d’épaule. Mais leur capitaine n’était pas un homme complètement stupide. Il savait pertinemment que les navires de la Marine étaient plus rapides que les leurs, alors il choisit une option pour arrêter ses poursuivants… Il a décidé de prendre des otages et de les apporter sur leurs navires. Et bien sûr, un enfant est bien plus difficile à contrôler qu’un adulte… Mais entre un pirate habitué à tuer et un simple civil, je vous laisse deviner qui a gagné ce combat. Je ne surprends personne en indiquant que les pirates ont été très sévèrement jugés pour leurs crimes. Après ce qu’ils ont fait, ils peuvent bien pourrir à Impel Down, les sales fils de… enfin bref ! Nous voici avec White Island qui, après sa victoire contre l’envahisseur, se retrouvait aux portes de la ruine. Avec ses infrastructures détruites, son commerce arrêté depuis des mois et avec plusieurs morts sur les bras, ce n’est pas un constat très étonnant. Mais le Gouvernement Mondial ne nous a pas abandonnés. Bien que les premières années furent très difficiles, leur aide a permis à cette petite île de retrouver son apparence d’antan.
Honnêtement, ma mémoire n’est pas très fiable pendant ce conflit. Peut-être ai-je oublié volontairement certains souvenirs trop douloureux ? Mais il y a une chose que je ne pourrais jamais effacer de ma mémoire; ce sentiment de peur et d’incertitude lorsque j’ai été envoyé dans le fond de cale. Les Marines nous ont porté secours très rapidement, mais le mal était déjà fait. En tout, nous devions bien être une bonne trentaine de gamins qui nécessitaient une nouvelle maison. Bien rapidement, le projet d’un orphelinat a été mis sur pied par un vieux couple de la région. Alors que l’époux était un ancien marchand ayant fait fortune avec les richesses de notre île et que l’épouse était une ancienne saunière, ce sont eux qui ont pris les devants. Les Marines ont peut-être vaincu les pirates, mais ce sont ces deux personnes qui sont devenues les vrais héros de notre île. Encore aujourd’hui, même après leur décès, leur mémoire est préservée. Si un jour vous passez sur White Island, faites le test. Pas une seule personne ne connait pas le nom de "Warden". Et juste pour clarifier, ce n’est pas moi qui ai rendu célèbre un tel nom, mais bien eux ! Je ne suis pas le seul orphelin qui a adopté ce nom d’ailleurs…
Mais malgré tous leurs efforts, s’occuper d’un aussi grand nombre d’enfants est impossible sans une volonté de fer ainsi qu’une aide extérieure. Trois repas par jour (sans compter les collations, les friandises et tout autre extra), des lits propres, une maison chaude, une éducation scolaire, des vêtements confortables et surtout beaucoup d’amour… Sans une communauté prête à beaucoup de sacrifice, même les meilleures intentions au monde ne peuvent suffire. Et en toute franchise ? S’ils désiraient nous faire oublier cette page de notre histoire et nous offrir une enfance heureuse, leur plan a bel et bien fonctionné ! Bien sûr, rien n’était parfait. Avoir une trentaine de frères et sœurs est quelque chose de très difficile à expliquer… Peu ou pas de temps libre pour réfléchir tranquillement, toujours une tragédie familiale à l’horizon et toujours plusieurs mauvais coups en préparation. Par contre, nous étions toujours là pour nous entraider, ce qui est toujours très agréable. Une famille très peu orthodoxe, mais une famille quand même !
Bon, maintenant que tout est dit, je peux enfin être égocentrique ! J’ai pris beaucoup de temps à tout expliquer, mais je pense que c’est nécessaire pour comprendre ma motivation. Dans cette famille, je suis l’un des plus vieux. Je ne peux pas vraiment dire que j’étais très fort à l’époque puisque j’étais maigre comme un peigne ! Mais s’il y a une chose que j’ai apprise; comment parler et parlementer avec autant d’enfants à une même table. C’est tellement plus facile avec des adultes, croyez-moi ! À condition que les adultes ne se prennent pas pour des enfants, bien entendu. Toujours est-il que je ne me sentais pas vraiment différent des autres enfants. Eh oui… Quand on est jeune, on s’identifie souvent aux choses que l’on fait bien. Si quelqu’un est bon à l’école, c’est un intellectuel. S’il fait de beaux dessins, c’est un artiste. Ce genre de généralisation. Et avec une famille aussi grande, s’illustrer dans un domaine était particulièrement difficile. On trouve toujours quelqu’un de plus doué que soi, après tout. Mais j’ai fini par trouver le truc qui me représente bien.
Je devais avoir environ dix ans quand ça s’est passé. L’orphelinat avait besoin de bois pour construire une extension. Alors, dans mon infinie sagesse de garçon prépubère, j’ai rapidement eu une idée de génie. Pourquoi ne pas prendre des planches appartenant à l’un des navires-pirates échoués depuis leur affrontement final ? Après tout, quelles étaient les chances pour que le bois soit pourri ? Apparemment, elles sont très grandes puisque le rafiot était à moitié dans l’eau et à moitié sur terre. Je n’ai pas désespéré et je commençais mon travail. Et ce que je veux dire par ces mots, c’est traversé le plancher pour me retrouver dans la flotte ! À ce moment, j’ai presque considéré que c’était une très mauvaise idée. Mais c’est également lors de cet instant précis que quelque chose attira mon attention. Quelque chose qui semblait scintiller dans le fond de l’eau, quelque part cacher par un amoncellement de pierre et par les restes de la coque du navire. L’idée de ramasser du bois n’était plus présente dans mon jeune esprit. Je repris mon souffle à la surface avant de retourner dans l’eau. À ma plus grande surprise, il semblait y avoir un coffre ! Quelle aubaine ! Si je trouve un trésor, l’or à l’intérieur pourrait aisément nous permettre de bien vivre pendant quelques mois ! J’ai passé toute une journée à plonger et dégager les débris. Frappant le bois-pourri à coup de pierre lorsque j’étais incapable de le bouger, je réussis enfin à sortir le coffre de l’eau. En fait, c’était plutôt un petit coffret.
"C’est tout ? Un simple petit coffret ? Il ne doit pas y avoir beaucoup de pièces d’or à l’intérieur… " Me dis-je une fois de retour sur la terre ferme, avec une voix ne cachant pas une terrible déception. Puis, le sourire me revint aux lèvres. "Oh, il doit être plein de bijoux alors ! Pleins de trucs précieux à l’intérieur ! " Quelle ne fut pas ma surprise de trouver un étrange fruit, une fois le cadenas de ce coffret brisé ! Sans savoir ce qu’est un Fruit du Démon, j’ai presque lancé le fruit à la mer. Une journée de travail perdue pour un stupide fruit ? Ce n’est que par une intervention de dernière minute que j’ai retenu mon lancer. Mon ventre gronda violemment, me rappelant les deux repas que j’ai manqués dans la journée. J’ai alors décidé de manger le fruit. Au moins, mes efforts seront récompensés ! Ah, c’est beau la naïveté et l’inconscience de la jeunesse ! Ce goût horrible… Je m’en souviendrais toujours. Comme s’il était imprégné dans mon âme ! Dans tous les cas, c’est de cette façon que je suis devenu le détenteur du Shiro Shiro no mi.
J’ai eu BEAUCOUP de difficulté à expliquer pourquoi il y avait plusieurs ouvertures qui se créait spontanément sur mon corps. Ma réponse a bien sûr été de paniquer sans comprendre ce qu’il se produisait. Ce qui, curieusement, n’a pas vraiment aidé à calmer la situation. Après une bonne paire de claques, administré par l’une de mes sœurs, j’ai su me ressaisir par moi-même. Je peux ensuite vous dire que ma vie a complètement changé et que je suis devenu un homme complètement différent. Pourtant, je me suis couché cette soirée-là pour me réveiller au même train-train quotidien. Le changement a été un peu plus subtil qu’on peut le penser. La seule différence, c’est que je possédais des pouvoirs que je ne comprenais simplement pas. Il n’y a pas vraiment de mode d’emploi après tout. Mais quand j’ai finalement compris, les possibilités se sont ouvertes devant moi ! Qui a besoin d’une aire de rangement quand je peux tout stocker ? Qui a besoin de navires pour déplacer du matériel si je peux le transporter moi-même ? Et qui a besoin d’un parc d’attractions si je peux en construire un avec le pouvoir de mon imagination ?
Les années passèrent avec une vitesse étourdissante. L’aide que j’ai apportée pour la reconstruction de l’île n’était pas négligeable, mais j’ai rapidement réalisé que ce mode de vie n’est pas pour moi. Le mode de vie des habitants de White Island est peut-être honnête, mais beaucoup trop calme pour moi. C’est pour cette raison que j’ai quitté mon île natale vers l’âge de quinze ans pour rejoindre la Marine. J’ai commencé au bas de l’échelle, mais mes pouvoirs me garantissaient presque de nombreuses promotions. À condition d’y mettre des efforts et prouver mes compétences. Je n’ai jamais perdu contact avec ma famille. Même aujourd’hui, je reçois environ une trentaine de lettres par mois et j’en envoie autant ! Même si ce n’était pas un salaire exorbitant, je me suis assuré pour que mes berrys puissent être bien utilisés dans l’orphelinat. Si ma carrière ne demande pas les études les plus poussées, un docteur nécessite beaucoup plus d’attention ainsi qu’une éducation que l’on ne peut pas retrouver dans un orphelinat.
Les instructeurs étaient stricts, ce qui est une bonne chose pour entrainer les recrues. Mais je suis tombé sur un problème que je n’ai jamais envisagé avant ce jour. Avec mon apparence, beaucoup trop infantile, je me suis attiré quelques moqueries de mes camarades. J’ai toujours eu la mauvaise habitude de manger mes émotions, mais c’était bien la première fois que je pouvais m’adonner à cette pratique sans être réprimandé. C’est plus ou moins pour cette raison que je possède mon surpoids actuel. Et après cet instant, j'ai simplement ignoré les commentaires concernant mon apparence. Peu importe mon apparence, il y a toujours quelque chose à redire. Autant ne pas y réfléchir. Mais, si je regarde bien l’avantage de la chose, c’est que je possède un peu plus d’espace pour utiliser le Shiro Shiro no mi. Enfin, c’est une excuse bidon, mais elle tient la route ! Bref ! Malgré mon apparence plutôt potelée, j’ai démontré mes capacités pour quitter le simple rôle de soldat. Si je peux protéger mes alliés grâce à mes pouvoirs, il est également possible d’emprisonner mes ennemis. Les tâches que l’on m’attribuait devinrent reliées au transport des prisonniers et des pirates de South Blue. Une sorte de prison portative bien plus sécuritaire que la moyenne. Puisqu’il est nécessaire pour un geôlier de contrôler les soldats protégeant sa prison, le titre de lieutenant m’a été accordé. Le côté positif de mon affectation, c’est que j’ai visité un très grand nombre d’îles. C’est quand même très plaisant de voyager.
J’ai offert à la Marine de nombreux services et prouvé ma valeur. Le transfert de prisonnier n’est que très rarement tranquille. J’ai profité de ma position pour former de nombreux liens avec mes supérieurs ainsi que mes compagnons d’armes. Cependant, lorsque j’ai appris la triste nouvelle concernant la santé déclinante de mes parents adoptifs, je ne pouvais plus continuer à travailler. Officiellement, j’ai demandé une affectation à White Island pour construire les fondations de défenses pour contrer d’éventuels problèmes. Mais officieusement, il s’agissait presque d’un congé pour m’occuper de ceux qui m’ont élevé. J’ai bel et bien participé à la construction de ces défenses. Bien que diriger par un collègue, j’ai découvert une certaine passion pour la création et la modification d’armes de siège. J’ai souvent visité mes parents lors de cette période, mais je demeurais impuissant face au mal qui les affligeait. Les enfants qu’ils ont élevés étaient tous (ou presque) des adultes. Ils sont partis sans regret, mais laissant derrière eux une famille au cœur lourd.
Ça doit faire au moins deux ans depuis leur décès. Lorsque la construction du petit fort a été terminée, j’ai repris mon service à temps plein. Les pirates que j’affronte sont de plus en plus violents et de plus en plus forts, mais je tiens un bon record. Assez pour m’offrir la confiance nécessaire pour ce que je viens de faire. Ce matin même, j’ai rempli la paperasse pour obtenir le rang de capitaine pour posséder mon propre équipage. Je pense que la liberté d’action qu’elle offre ne peut être que positive. Je suis déjà dans le processus de présélection des soldats que je désire sous mes ordres, dans la mesure du possible. J’ai besoin d’être entouré d’individus en qui j’ai pleinement confiance. Des gens qui ont une bonne tête et qui n’ont pas peur de réfléchir. Je viens peut-être d’un petit coin perdu de South Blue, mais je vois les choses en grand. Mes parents m’ont offert le monde. C’est à mon tour d’offrir le monde aux nouvelles générations. Un monde sans pirate…
Oui je suis idéaliste et optimiste, et alors?