Le pouvoir de l'information, une alliance improbable [Elena - Lolita]

Le Royaume de Gruunar était un lieu où il faisait bon vivre. Bien qu’affilié au Gouvernement Mondial, le Roi et ses plus proches conseillés ne cherchaient pas à mener la vie dure aux pirates et aux criminels, tant qu’ils étaient utiles à l’économie du pays. C’était d’ailleurs le cas de la famille Scarzoni dont les trafics étaient bien connus des autorités mais grâce à l’argent qu’ils possédaient, ils n’avaient eu aucun mal à se mettre la Marine et la famille royale dans la poche. Ce n’était clairement pas une situation à crier sur tous les toits mais bon, chacun y était gagnant au final et c’est ce qui importait le plus. La présence de cette famille mafieuse contribuait également à la sécurité du royaume car les pirates présomptueux se faisaient bien vite remettre à leur place par les hommes d’Anatoli Scarzoni. S’il était parvenu à accroître grandement son influence sur le Royaume de Gruunar et les îles aux alentours, le chef de la famille mafieuse avait décidé de s’arrêter là et de ne pas pousser sa chance trop loin. Il valait mieux selon lui préserver ce qu’il avait que de risquer de tout perdre en étant trop gourmand.

Afin de garder son influence, il y avait plusieurs points primordiaux à prendre en considération. Tout d’abord, la prospérité de ses affaires car c’était celles-ci qui garantissaient les entrées d’argent nécessaire à la survie de la famille Scarzoni. Ensuite, il y avait les partenaires commerciaux, il fallait toujours travailler avec des personnes de confiance et rester dans sa zone de confort. Il y avait également l’importance de bien graisser la patte aux membres de la Marine et du Gouvernement Mondial avec d’assurer la bonne marche de ses affaires. Enfin, pour que tout cela fonctionne, il fallait obtenir les informations en primeur et surtout, ne pas lésiner pour les obtenir. A ce niveau, Anatoli avait quelques informateurs dans tout South Blue et même quelques uns dans les autres Blues. Pour parvenir à un équilibre avantageux en sa faveur, le chef mafieux engageait régulièrement des personnes capables de soutirer des informations à n’importe qui, même les plus improbables. Dans le cas présent, il avait appris qu’un noble du Royaume de Gruunar commençait à remettre en question les liens du gouvernement avec la famille Scarzoni.

De ce qu’il savait, l’homme n’était pas un modèle de vertu et d’intégrité, ce qui ne laissait qu’une possibilité, il était contrôlé dans l’ombre par quelqu’un d’autre et il se devait de savoir exactement qui pour la sauvegarde de ses affaires. Il convoqua donc sa fille, Elena, dans son bureau afin qu’elle fasse connaissance avec une femme qui lui avait été conseillée par un vieil ami. Il avait déjà briefé cette dernière sur la mission qu’il comptait lui confier, tout en précisant ses indemnités lors de la livraison de l’information. Vu les tensions entre son père et elle, la jeune femme arriva presque vingt minutes en retard, cherchant clairement à l’énerver. Habillée comme à son habitude de façon extrêmement sexy, la jupe courte et moulante qui ne manquerait pas de révéler sa petite culotte au moindre coup de pied et une blouse tout aussi moulante qui mettait en valeur son imposante poitrine, la belle entra dans le bureau de son géniteur. Elle lança un regard vers la jeune femme présente également, avant de croiser les bras en attendant que son père ne lui explique la raison de sa présence ici.

« Elena, tu es en retard ! Enfin soit … Je t’ai fait venir car tu accompagneras cette jeune femme chez le Duc Renée De Cécendre. Je sais que son fils, Auguste, a quelques intérêts pour ta personne, tu ne devrais donc pas avoir de mal à entrer. Ensuite, tu aideras cette Damoiselle à obtenir les informations dont j’ai besoin pour préserver notre famille. Je ne veux pas d’initiative malheureuse comme la dernière fois, c’est compris ? »

La jeune fille aux cheveux rouges soupira lourdement comme si son père venait de l’emmerder durant tout son speech.

« Oui, oui. On rentre, elle récupère les informations et on ressort. Il ne sert à rien de me prendre pour une gamine, j’ai 18 ans je te signale ! »

Elle avait peut-être 18 ans et bientôt 19 même, Elena était tout de même une épine très compliquée à gérer dans le pied de son père. Son attitude avait souvent été la cause de nombreux problèmes dont il avait dû s’occuper. Il fallait espérer qu’elle parvienne à se contrôler cette fois mais bon, dans le pire des cas, Lolita avait ses ordres également et si sa fille dérapait, il n’y avait pas d’autre solution que d’éliminer tous les témoins de l’implication de la famille Scarzoni.

Bien qu’Anatoli n’était pas vraiment chaud à impliquer sa fille dans cette histoire, il n’avait pas trop le choix afin d’infiltrer la maison du Duc. Maintenant, contrairement à ce que semblait penser la jeune femme qu’il avait engagé, il ne s’inquiétait pas de la sécurité de sa progéniture, mais bien de sa capacité à faire ce qu’il faut dans l’intérêt de l’objectif de sa famille. En effet, le caractère lunatique d’Elena était un élément dangereux dans ce genre d’affaire et si Lolita pensait que gérer son cul était le problème principal qu’elle allait rencontrer, elle aurait une surprise de taille. Quoiqu’il en soit, le mafieux resta silencieux, préférant ne pas risquer que sa fille puisse surprendre leur discussion à son sujet. Quand elle entra dans son bureau, son attitude désinvolte le fit transpirer un peu car cela n’annonçait rien de bon. Quoiqu’il en soit, c’était entre les mains de cette spécialiste de l’information et le reste, il fallait juste espérer que cela se passe en douceur. C’est donc avec un petit sourire aux lèvres qu’elle quitta le bureau de son père, suivant la greluche que ce dernier avait engagé.

En attendant la réplique de la jeune femme, Elena comprit bien que son sourire était factice et la seule raison à cette animosité envers elle ne pouvait être que de la jalousie. En même temps, il était clair que vu son physique ingrat et son visage de folle, elle ne devait pas être très appréciée mais bon, ce n’était pas de la faute de la belle si la nature l’avait gâtée plus que n’importe qui d’autre. Enfin bon, elle commençait à avoir l’habitude de ce genre de réaction de frustrée et donc, elle n’y prêta pas attention pour le moment.

« Dire que mon père use de mon incroyable beauté pour sa basse-besogne. Pourrais-tu marcher quelques mètres derrière moi ? Je n’aimerai pas qu’on croit que je suis amie avec une personne comme toi. »

Si elle n’avait pas lancé son terme fétiche qui désignait la plupart des autres dans le monde à ses yeux, le sens de sa phrase ne laissait aucun doute sur le côté négatif de son intervention. Bien sûr, Elena sortit ces mots avec un ton mielleux et un sourire innocent, comme si c’était parfaitement naturel. Se faisant, elle se dirigea vers la demeure du Duc, n’accordant pas un regard à son accompagnatrice. Ce n’est qu’en voyant le reflet de la jeune femme dans une vitre qu’elle se retourna avec un air grave, presque inquiet.

« Oh ! En fait, c’est encore plus frappant quand on voit ton reflet … Tu n’as rien pour te couvrir un peu le visage car le fils du Duc risque d’avoir peur. On pourrait dire que tu as une maladie ou une déformation, ça expliquera peut-être ta mine affreuse. Quoiqu’il en soit, tu devrais prendre un peu plus soin de ta peau. Recule encore d’un ou deux pas, j’ai une réputation dans cette cité. »

Avec toute la condescendance qui la caractérise, Elena parvint une nouvelle fois à asséner une claque verbale à son accompagnatrice. Fort heureusement pour les deux jeunes femmes, elle n’allait pas tarder à arriver chez le Duc. Il y avait deux gardes à l’entrée et par conséquent, l’adolescente se retourna encore vers Lolita, soupira en voyant sa tête de névrosée. Il fallait vraiment que quelqu’un lui montre comment s’arranger un peu mais bon, vu comme elle était jalouse de sa beauté divine, il est clair qu’elle ne l’écouterait pas. Quoiqu’il en soit, Elena s’avança vers les gardes et d’un sourire enjôleur, les séduisit sans le moindre effort. Pendus à ses lèvres, ils auraient même été cherché le fils du Duc si la jeune femme leur avait demandé.

« Bonjour, je suis Elena Scarzoni. Je viens voir Auguste, on m’a dit qu’il voulait parler avec moi. Je suis timide donc … vous voyez quoi … Je suis venue avec ma servante, histoire que les ragots ne se propagent pas trop, vous comprenez n’est-ce pas ? »

N’accordant qu’un bref regard à la femme qui accompagnait la fille de la famille Scarzoni, les gardes les laissèrent entrer sans attendre, faisant des courbettes et redoublant de galanterie pour la beauté qui était à n’en pas douter, une des plus belles femmes du Royaume de Gruunar. D’un doux sourire, Elena les remercia et pénétra dans l’imposante demeure avec Lolita à sa suite. De son côté, elle n’avait plus qu’à distraire le fils du Duc pendant que l’employée de son père s’occuperait du Duc en personne.

Les réactions de cette femme étaient clairement de la frustration émanant de la jalousie d’avoir en face d’elle une beauté si incroyable. Il faut dire qu’avec son physique ingrat et son visage horrible, ce n’était pas surprenant. Il y avait de fortes chances que les seules fois où quelqu’un se retournait sur son passage, c’était pour se demander comment on pouvait être si moche. Enfin bon, il ne servait à rien de discuter davantage avec cette chose. Elena se dirigea donc vers la chambre d’Auguste afin de le tenir à l’écart du bureau de son père, même si des hurlements devaient se faire entendre. En soit, cela n’allait pas être très compliqué vu qu’il serait immédiatement sous son charme dès qu’il la verrait. C’est donc avec élégance et dignité que la belle se rendit vers la zone réservée à sa cible. Sans même prendre la peine de frapper, elle pénétra dans la vaste chambre du jeune homme. Il se trouvait couché sur son lit, agitant la main frénétiquement autour d’une sorte de cylindre. Tout en sueur, le pauvre bougre sursauta en voyant la belle dans l’ouverture de la porte.

Immédiatement, il se releva, exposant le fait qu’il était en caleçon, avant de vite enfiler son pantalon de velours qui trônait sur le fauteuil à côté du lit. Gêné, il s’approcha de la jeune femme et bégaya un peu en lui tendant ce qu’il tenait en main. Il s’agissait en fait d’une bouteille de jus de fruit.

« Elena … Je … je ne savais pas que … que tu … tu étais là … Tu veux un peu de mon jus ? Je l’ai bien secoué … pour … pour le mélanger … »

« Bonjour Auguste. Les gardes m’ont laissé entrer. Ca serait avec plaisir. »

La belle rousse prit la bouteille que le garçon lui tendait, effleurant sa main de ses doigts avec un sourire charmeur sur le visage. Lentement, elle but une gorgée en prenant soin de laisser juste quelques gouttes s’échapper au coin de ses lèvres afin qu’elles ruissellent jusque dans son décolleté impressionnant. Bien sûr, le regard du pauvre Auguste ne quittait pas le parcours de ces quelques gouttes, regrettant sans doute de ne pas pouvoir les accompagner entre les deux monts de béatitude. Ce n’est que lorsqu’elle l’interpela à nouveau, ayant terminé de boire, que le jeune homme quitta son décolleté, le visage tout rouge.

« Je te remercie Auguste. Tu l’as vraiment bien secouée, tu dois avoir de l’entraînement. D’ailleurs, tu es bien musclé, c’est impressionnant. »

Le fils du Duc ne put s’empêcher de rire nerveusement suite à ses compliments. A dire vrai, c’était seulement la deuxième fois qu’Elena et lui discutaient et la première fois, on ne pouvait pas dire qu’elle avait eu l’air très intéressé. Depuis lors, il avait tenté de se muscler un peu pour faire meilleure figure et visiblement, les résultats portaient leur fruit. Enfin bon, la réalité était en fait tout autre vu qu’il n’y avait pas un pet de muscle visible sur son corps de maigrichon mais bon, il fallait bien donner le change un peu.


Pendant ce temps, trois hommes pénétrèrent dans l’imposante demeure du Duc. Ils étaient habitués des lieux et sans plus de cérémonie, après avoir vu la fille de la famille Scarzoni entrer, ils étaient arrivés en renfort. Il n’y avait pas à dire, le travail devait être fait soi-même car les gardes de nos jours n’étaient plus si efficaces. Quoiqu’il en soit, celui qui marchait devant et semblait être le chef devait mesurer au moins 2m50 et possédait des longues jambes interminables. Habillé de façon très chic, il contrastait un peu avec les deux autres. Il est vrai que l’un était un panda, alors que l’autre ressemblait à un voyou. Sans perdre de temps et essentiellement afin que leur plan ne tombe pas à l’eau, ils se dirigèrent vers le bureau du Duc De Cécendre. Constatant que la porte était verrouillée, l'homme aux longues jambes donna un puissant coup de pied qui fit voler en éclat le dernier rempart qui les empêchaient de pénétrer dans la pièce. Lorsqu’ils entrèrent, ils virent une rousse qui menaçait leur marionnette. Selon qui était le chef intervint en rigolant et en applaudissant.

« Magnifique ! Vraiment Magnifique !! Tu es la fille qui accompagnait la fille d’Anatoli. Elle ne doit sans doute pas être loin. »

Il regarda le Minks et d’un simple geste de la main, il lui indiqua d’aller chercher après Elena. De son côté, pas vraiment inquiet par la présence de la demoiselle, il se dirigea vers le bar afin de se servir un whisky. Vu la longueur de ses jambes, il resta debout et but une gorgée avant de reprendre sa discussion.

« J’ose espérer que tu n’as pas fait trop mal à mon ami ici présent. Sa … collaboration m’est précieuse. »

L’homme qui ressemblait à un voyou se dirigea vers la jeune femme et vu son air, ses intentions étaient loin d’être amicales. Armé de coups de poing américains, il prit une posture révélant assez facilement qu’il était un boxeur. Il regarda son chef qui de son côté, après avoir bu une nouvelle gorgée de whisky, lui donna l’ordre qu’il attendait.

« Débarrasse-moi de cette femme, mais sois doux ! Je ne voudrais pas qu’on me prenne pour un sadique. »

Descriptifs PNJ:

Alors qu’Elena continuait à subjuguer le maigrichon, discutant avec lui des nouvelles tenues qu’elle avait achetées. Les détails sur celles-ci ne manquèrent pas de faire travailler l’imagination lubrique du pauvre adolescent qui était tout rouge rien qu’en imaginant les fines robes sur le corps merveilleux de la rousse. Quoiqu’il en soit, bien qu’elle adorait parler d’elle et de ses tenues, la jeune fille commençait à s’impatienter un peu car Auguste restait un moche sans intérêt qui n’avait pour lui que la position de son père. Si bien des femmes pourraient être intéressées par un mari Duc, c’était loin d’être son cas vu les ambitions démesurées qui l’habitaient. Il n’était donc qu’un vulgaire jouet entre ses mains et si l’autre moche sensée s’occuper de son père foirait la mission, elle n’aurait aucun scrupule à éliminer ce gamin sans la moindre pitié. Finalement, alors qu’il tenta de sortir une phrase profonde et sentie pour entamer sa phase de séduction parfaitement ridicule, un énorme panda les interrompit dans l’encadrement de la porte.

Le regard d’Elena se posa sur la grosse peluche qui semblait tenter de protéger le fils du Duc. Vu ses paroles, Lolita avait dû se faire attraper avant d’avoir pu s’occuper du Duc et par conséquent, l’adolescente allait devoir reprendre la main et terminer cette mission elle-même. Surpris et choqué par les paroles du panda, Auguste se figea net, lançant un regard interrogatif à la belle qui le gratifia d’un magnifique sourire. Si le doute s’empara de lui un instant, la question qui restait sans réponse depuis le début de la venue d’Elena fit pencher grandement la balance, à savoir pourquoi était-elle venue le voir ? La grosse peluche s’approcha d’eux et en voyant le courant électrique autour de ses mains, le courage du jeune garçon se dissipa immédiatement, s’écartant de la rousse. Les propos de celui qui semblait vouloir le protéger, finirent par le convaincre, laissant Elena seule sur le lit et se cachant derrière le fauteuil, comme si ça allait le sauver. La belle se leva avec grâce, remettant sa chevelure en place d’un mouvement de tête, avant de faire face au panda.

« Il est triste de me prêter des intentions que je n’ai pas, Monsieur Panda. Mais bon, visiblement il sera difficile de vous faire entendre raison aussi, je vais prendre congé. Excuse-moi pour le dérangement Auguste, je n’aurais sans doute pas dû venir. »

Lançant un regard peiné à l’adolescent caché derrière le fauteuil, Elena donna parfaitement le change afin de laisser planer un doute suffisant pour lui laisser une ouverture très prochainement. Un silence se fit mais alors que le Panda allait réagir au prochain pas que ferait l’adolescente, le fils du Duc l’arrêta.

« Arrêtez !!! Elena n’est pas comme ça ! Nos parents ne s’entendent peut-être pas, mais ce ne sont pas nos affaires ! »

Cet imbécile naïf sortit de sa cachette pour se mettre entre le panda et son aimée, se croyant sans doute dans un remake de Roméo et Juliette. Tremblant comme une feuille face à l’animal qu’il n’avait jamais vu, il ne pouvait que faire bonne figure devant la belle afin de conquérir son cœur. Bien qu’il ne connaissait pas la grosse peluche, il devait certainement travailler pour son père et par conséquent, il ne l’attaquerait pas. Malheureusement pour lui, la suite le prit par surprise car d’un coup, il sentit son corps avancer vers le panda. Il s’agissait d’Elena qui l’utilisait comme un bouclier afin d’attaquer son ennemi. Elle ne poussa vers Juro pour finalement le jeter sur lui une fois à bonne distance. Il était clair qu’elle devait le prendre par surprise, ne connaissant pas sa force et c’était l’occasion parfaite vu qu’il semblait vouloir garder ce gamin en vie. C’est don en profitant du corps d’Auguste qu’elle lança directement son attaque la plus puissance, le Love Kick. Bien que le corps de l’adolescent réduirait la force d’impact du coup proprement dit, l’onde de choc Hasshoken de son côté traverserait sans peine ce dernier pour atteindre son véritable adversaire.




Alors que le combat commençait dans la chambre d’Auguste, un autre combat se préparait dans le bureau du Duc. Ce dernier avait rejoint Dimitri sur le côté, haletant suite à la terreur que lui avait infligé l’intruse. L’avantage, c’est que Lolita n’avait plus vraiment à chercher après ceux qui téléguidait le conseiller du Roi puisqu’il était venu de lui-même à elle. L’inconvénient est qu’il fallait maintenant parvenir à sortir pour révéler cette information. Très sûr de lui, le chef du petit groupe ne manqua pas de rire aux paroles de la rouquine, avant de lui répondre toujours en souriant.

« Ne t’inquiète pas gamine, ton travail sera le dernier de tes soucis bientôt. Comme quoi, le travail n’est pas toujours la santé … »

Si James était déjà prêt à bondir sur son adversaire, cette dernière exposa ses pouvoirs en transformant ses bras en bâton de neige. Ce petit tout de passe-passe ne manqua pas de faire rigoler Dimitri et son acolyte car au final, si elle pensait s’en sortir grâce à son fruit du démon, elle était tombée sur les mauvais gars. Venant du Nouveau Monde, il connaissant parfaitement les utilisateurs de ce genre de pouvoir et généralement, il n’avait pas beaucoup d’autre tour dans leur manche. En prévision de cela, il avait fourni à son ami des poings américains en granit marin, le rendant très confiant lors d’un combat comme celui qui s’annonçait. Le rouquin s’avança donc vers elle en souriant, la garde levée afin d’éviter les coups de bâton car il fallait tout de même se montrer prudent tant qu’il ne saurait pas avec certitude en quoi consistait exactement ses pouvoirs.

La jeune femme semblait avoir quelques notions de combat vu qu’elle cibla immédiatement le point faible des boxeurs, à savoir les jambes. James fit de son mieux pour esquiver l’ensemble des attaques, mais dut tout de même encaisser quelques coups qui risquaient de le ralentir. Sautant de gauche à droite et d’arrière en avant, il prit le dernier coup au niveau du tibia mais plutôt que de se faire arrêter par le choc, il tourna sur lui-même pour s’approcher davantage de son adversaire. A son tour, il lança une attaque rapide qui consistait en une multitude de coups rapides du droit afin de briser la garde de son ennemi, avant de terminer par un puissant uppercut du gauche qui vient désarçonner l’adversaire ne s’y attendant pas et cherchant à se protéger des coups précédents.

« Tu vois Renée, il faut tout leur apprendre à la jeune génération. La prochaine fois, trouve une gonzesse sans problème à ton rejeton, ça t’évitera ce genre d’ennui. »

Pendant le combat, Dimitri parlait tranquillement avec le Duc, ne semblant pas trop inquiet quant à l’issue de celui-ci. En même temps, il avait déjà vu James en action et la confiance qu’il lui accordait n’était pas déméritée.

L’intervention d’Auguste face au panda fut des plus salutaires pour Elena qui en profita pour se servir de lui comme bouclier. Au final, le pauvre gamin amoureux avait fini par prendre le coup du Minks sensé l’assommer et le coup de pied dévastateur de la belle mafieuse. Ce coup fit reculer son adversaire de quelques pas et même s’il devait pouvoir encaisser pas mal vu sa stature, l’onde de choc du Hasshoken devait tout de même l’avoir atteint. Il se débarrassa du corps inerte du gamin inconscient qui n’avait pas réalisé la situation dans laquelle il se trouvait et qui maintenant, en payait le prix. En fin de compte, elle était ravie d’en avoir fini avec ce faux intérêt qu’elle avait dû avoir pour le fils du Duc car il fallait admettre en toute objectivité que sa laideur la répugnait au plus haut point. Comment un aussi laid gamin pouvait seulement imaginer qu’une beauté comme elle pouvait tomber sous son charme, c’était absolument et catégoriquement impossible !

Souriant légèrement en remettant sa longue chevelure en place, Elena se demandait encore ce que ce gros panda faisait ici. Il ne semblait pas vraiment menaçant avec son air de grosse peluche mais bon, elle avait bien vu les arcs électriques qui avaient entouré sa patte précédemment et donc, elle se devait de rester prudente.

« S’il ne reste que nous deux, dépêchons-nous car des gens pourraient se faire des idées … Je vais déjà prendre des mois pour faire oublier ma venue dans cette demeure afin de préserver ma réputation et maintenant, on pourrait me surprendre avec un gros panda qui n’a même pas de pantalon … Je ne saurai plus où me mettre ! »

Les préoccupations de l’adolescente étaient loin de celles des autres personnes impliquées dans toute cette histoire mais bon, au moins, elle comprenait que ce combat ne pouvait pas durer trop longtemps pour ne pas se faire surprendre. Elle fut d’ailleurs surprise de le voir sauter en se mettant en boule, rebondissant d’un côté à l’autre. Elena savait très bien que le moment de l’attaque allait arriver et se tenait sur ses gardes. Tout d’un coup, il se redressa et lui asséna un coup de poing électrifié au visage. Fort heureusement, elle parvint à croiser les bras pour encaisser l’attaque mais se retrouva projeter violement contre le mur, le fissurant du sol au plafond. Le courant électrique parcourut son corps en lui infligeant une vive douleur, avant de se dissiper après quelques secondes. Le regard de la belle changea du tout au tout, se faisant nettement plus sombre alors qu’elle se relevait en s’appuyant sur le fauteuil à côté d’elle.

« Tu es cinglé ou quoi ! Sale merde de peluche stupide ! Encore un peu et j’aurai pu avoir une marque sur mon si beau visage ! Tu te rends compte !!!! Il ne faut pas frapper une si belle femme au visage, c’est un crime contre la beauté !!!! Stupide animal sans cervelle !!!! »

S’il y avait bien une chose qu’Elena privilégiait, c’était son magnifique visage et qu’une créature immonde comme ce panda poilu ait pu tenter de l’abîmer, était une chose qu’elle ne supportait absolument pas. Immédiatement, la jeune femme s’élança vers la peluche et les coups commencèrent à pleuvoir. Bien que son opposant n’aurait pas de mal à les parer ou les esquives, ni même à contre-attaquer, elle ne relâcha pas une seconde la pression. Le combat prit une tout autre intensité, la belle dévoilant qu’elle n’était pas une novice en matière d’art martial et surtout, que ses coups étaient nettement plus puissants que ce que son allure générale pouvait laisser croire.

Quoiqu’il en soit, tous ces échanges de coups n’avaient pas été inutiles car si dans aucun d’eux elle n’avait mis le Hasshoken, cela changea lorsqu’elle exécuta sa technique « Spears » qui consistait en une multitude de coups avec le bout des doigts, dont l’impact n’était pas impressionnant, mais toute chargée par l’onde de choc Hasshoken. Grâce à cela, elle pouvait s’attaquer aux organes internes de son ennemi et même son épaisse fourrure et sa corpulence ne pouvaient l’en protéger. Avec un peu de chance, il n’arriverait pas à faire la différence entre les attaques simples précédentes et celles-ci, ce qui lui donnerait un avantage considérable pour la suite du combat.







Le boxeur était clairement très motivé pour éliminer la rousse qui se tenait devant lui. Malgré les coups qu’il avait pris aux jambes, il était parvenu à toucher cette folle et même si un grand sourire se dessinait sur son visage après avoir encaissé l’attaque, James savait très bien que ça n’avait pas dû être une partie de plaisir. Il continua à sautiller afin de garder sa réactivité, ne voulant plus se faire piéger par des attaques aux jambes. Cependant, son adversaire ne sembla pas bouger dans un premier temps. Vu son air, elle mijotait clairement quelque chose et c’est avec une certaine surprise que le rouquin vit la jeune femme se transformer en neige. Son corps sembla s’effondrer devant lui et l’espace d’un instant, il se demanda quel était ce tour de passe-passe. Il observa la neige et se demanda un instant si elle n’allait pas réapparaître derrière lui mais non, la rouquine reprit forme humaine mais neigeuse, juste devant lui. Sans qu’il ait le temps de réagir, elle l’enlaça comme une forcenée. Sur le coup, James ne savait absolument pas comment réagir alors que le froid commençait à paralyser son corps.

« C’est quoi cette merde !!!! »

L’espace de quelques secondes, son esprit perdit toute perspicacité, profitant à Lolita pour réduire la force de son adversaire. Ce n’est que lorsque Dimitri intervint afin de secouer un peu son sous-fifre que les choses changèrent un petit peu.

« Arrête de réfléchir, ce n’est pas bon pour toi. Elle possède un fruit du Démon, sans doute un logia ou un paramécia assez rare. La seule chose que tu as à faire, c’est tapé dedans. Je t’ai donné tes coups de poing américain pour ce genre de situation ! »

Venant du Nouveau Monde, le chef des Lucky Guys était assez bien informé sur ce genre de pouvoir particulier et faire perdre sa consistance à son corps de cette façon, ne laissait plus beaucoup de doute quant à la nature de ses capacités. Suite à ses informations, James frappa de ses poings le corps enneigé qui le recouvrait, visant ce qui semblait être les côtés dans un double coup symétrique du poing gauche et du point droit. Bien que son corps ne répondait plus très bien suite à la morsure du froid, il espérait bien se dégager de cette emprise. Si cela ne suffisait pas, il continuerait jusqu’à ce qu’elle lâche. Bien sûr, il fallait maintenant voir s’il serait encore en état de combattre après tout ça car il pouvait sentir la lourdeur de ses bras et de ses jambes. S’il ne parvenait pas à la mettre à terre, elle pourrait sans doute l’avoir au prochain coup, ce qui était totalement inacceptable pour lui. Perdre la face devant Dimitri était impossible et même s’il devait réunir jusqu’à la dernière parcelle de force lui restant, il parviendrait à lui faire regretter sa venue dans cette demeure.

Le combat entre Elena et Juro faisait rage et il était clair que ce gros panda cherchait à défigurer la belle par tous les moyens possibles. Ses coups visaient son beau visage et d’ailleurs, ses mots prononcés juste avant l’échange de coups ne faisaient que confirmer la chose. Bien sûr, cette attitude ne manquait pas d’énerver la jeune fille qui voyant en ce geste une jalousie mal placée et ce malgré que son ennemi ait mentionné la fourrure comme critère de beauté. Il ne s’agissait clairement que d’une tentative de la perturber et cela ne risquait pas de marcher vu la confiance qu’elle avait en son corps et son visage. Imberbe de nature, Elena pouvait se venter d’avoir une peau lisse et douce comme ce n’était pas permis. Il n’y avait donc aucune chance qu’une boule de poils soit plus magnifique qu’elle. Enfin bon, les coups s’échangèrent et lorsqu’elle finit par lancer sa technique « Spears », le sens du combat changea radicalement et la belle ponctua l’échange pour une « Love Kick » particulièrement puissant qui envoya valser son adversaire à travers les murs. Il termina sa course en bas des marches de l’escalier, inconscient.

« Je ne sais pas d’où sortait cette moche peluche mais en tout cas, il n’a vraiment aucun goût ! »

Maintenant, vu les propos qu’il avait tenu plus tôt, il y avait de fortes chances que la femme engagée par son père soit également aux prises avec l’un ou l’autre opposant. Il lui fallait donc intervenir mais bon, cette moche prétentieuse semblait vouloir s’en sortir seule et avait même exigé qu’elle ne la dérange pas. C’était peut-être une bonne leçon à lui donner que de la laisser se débrouiller et de tranquillement repartir, d’autant que la famille Scarzoni pourrait nier toute implication dans cette histoire. Alors qu’elle réfléchissait tranquillement à tout cela, Elena se dirigea vers la salle de bain afin de se refaire une beauté. Il fallait qu’elle s’assure que ce panda ne l’ait pas trop enlaidi. Elle resta donc à s’observer dans la glace de longues minutes, se recoiffant et réajustant sa tenue. Elle fit également l’une ou l’autre retouche de maquillage et bien sûr, appliqua de la crème sur les zones de son corps ayant reçu les coups puissants de son adversaire. Il aurait été dramatique que des vilains bleus viennent recouvrir sa superbe peau.

Tout en faisant attention à bien appliquer la crème, Elena réfléchissait à la situation et se demandait s’il n’était pas plus simple de retourner tuer Auguste et de partir tranquillement en laissant Lolita à son sort. Malheureusement, cette moche jalouse pourrait très bien se faire arrêter sans avoir eu la moindre information et donc, elle ne ferait que dénoncer les Scarzoni pour sauver sa peau mal entretenue. Soupirant devant le miroir, la rouquine décida finalement d’aller voir ce qu’il se passait pour elle et au pire, elle s’éclipserait discrètement en la laissant à son sort. C’est donc d’un pas léger et détendu que la belle partit en direction du bureau du Duc, sifflotant comme si de rien n’était.






Alors qu’Elena prenait son temps et se refaisait une beauté, la situation était un peu plus tendue dans le bureau du Duc. En effet, si l’attaque surprise de Lolita avait pris au dépourvu James, les mots de Dimitri étaient parvenus à lui remettre les idées en place pour qu’il agisse plus calmement et de façon efficace. Il donna donc plusieurs coups de poing dans les côtes de la rousse transformée en neige, espérant bien se dégager de son étreinte. Cette cinglée semblait s’accrocher fermement et ne voulait pas lâcher prise malgré les coups. Le rouquin continua encore et encore, mais le froid commençait à le ralentir et l’affaiblir grandement. Finalement, un dernier coup sembla faire son effet et la jeune femme lâcha son emprise, permettant à James de reculer un peu pour tenter de se réchauffer un peu. Il s’évertua à secouer les bras et les jambes pour retrouver sa mobilité mais bon, sa circulation sanguine était très ralentie. Cette folle avait bien profité de son hésitation mais au moins, elle devait déguster vu ce qu’il lui avait mis dans les côtes. C’était un peu le plaisir de cette situation.

Quoiqu’il en soit, elle sembla assez en forme pour lancer une attaque et alors que le boxeur voulut esquiver ce coup qui semblait encore une astuce pour le refroidir, son corps ne suivit pas son esprit et il trébucha. Ses jambes étaient encore trop faibles pour parvenir à éviter ce qui allait suivre. C’est donc impuissant qu’il encaissa l’attaque en pleine face, la force du coup le projetant violement contre le mur. Crachant du sang lors du choc, le mur finit par s’écrouler sur lui. Le temps que sa circulation sanguine revienne et vu l’attaque subie, il n’allait plus être en état de se battre dans l’immédiat. En tout cas, toute cette situation fit énormément rire Dimitri qui se mit à applaudir la jeune femme devant lui, alors que le Duc semblait plutôt inquiet de son côté.

« Bravo ! Bravo ! Espérons que ces briques le réchauffent un peu. En tout cas, tu sais te battre pour une gamine. On dirait que je vais devoir m’occuper de toi moi-même. »

Calmement, le Longues-Jambes se redressa et d’un coup sec, il arracha son pantalon. Ce dernier se révéla être à scratchs, preuve qu’il devait sans doute faire cela régulièrement. Il se retrouva en slip moulant devant Lolita, exposant un tatouage sur sa cuisse droite qui était l’exacte réplique de son visage. D’un certain point de vue, cela n’était pas très rassurant de voir un homme enlevé son pantalon après avoir annoncé qu’il allait s’occuper de vous mais bon, cela semblait être en tout bien tout honneur, vu qu’aucun chapiteau n’était à déplorer. Quoiqu’il en soit, le regard de Dimitri changea d’un coup lorsqu’il s’élança sur Lolita. Son pied droit parti à une vitesse folle, bien qu’il soit encore assez loin d’elle pour sembler pouvoir la toucher.  

« Punishing Kick !!!! »

Juste au moment où le coup allait arriver sur Lolita, Elena passa sa tête par l’encadrement de porte qui avait été défoncé précédemment par Dimitri, observant la scène de cet homme en slip s’attaquant à l’employée de son père. Finalement, peut-être qu’elle aurait mieux fait de partir tranquillement et de la laisser se débrouiller.

SM Kempo:

Lolita n’eut pas le temps de fêter sa victoire que déjà, Dimitri se lançait à l’attaque. Son coup semblait ne pas pouvoir l’atteindre mais malgré ça, la jeune femme créa une barrière de neige afin de se protéger un peu. On pouvait dire que son instinct n’était pas mauvais car le coup de pied de son adversaire explosa littéralement la neige sensée la protéger et frappa de plein fouet les côtes de la rouquine qui fut projetée contre le mur. Un large sourire se dessina sur le visage du chef des « Lucky Guys » alors que sa victime tentait péniblement de se relever. Crachant un peu de sang, tout en se tenant les côtes, la pauvre mercenaire avait du mal à se remettre de cette attaque, surtout que son précédent opposant s’était déjà attaqué à cette zone. La douleur était donc bien présente et en toute honnêteté, elle ne se voyait pas s’en sortir indemne vu la force du beau gosse. Il devait déjà être plu fort que le précédent et maintenant, il ne semblait même pas encore avoir exposé la totalité de sa véritable force.

Malgré tout, Lolita essaya de contre-attaquer en pointant ses doigts en direction de son adversaire. Plusieurs boules de neige furent projetées à grande vitesse en direction de la tête et du torse de Dimitri. Ne voyant pas immédiatement le danger qu’une boule de neige pouvait représenter, il ne chercha pas à éviter la première qui lui fit comprendre son erreur en prenant conscience de la force de l’impact. Il esquiva donc de justesse les trois autres dont au moins deux allaient s’écraser dans son visage. Encore un peu et cette femme serait parvenue à le défigurer. Histoire de lui montrer qu’il ne la sous-estimait plus du tout, il relança une attaque dévastatrice. Son immense jambe s’éleva dans les airs, presque comme s’elle allait toucher le plafond de la pièce.

« Submission Kick !!!! »

D’un coup aussi rapide que puissant, sa jambe fit l’effet d’un fouet qui vint s’écraser sur le sommet du crâne de la rouquine. Comprenant parfaitement le danger que cela représentait et surtout, les conséquences si elle venait à encaisser un tel coup, Lolita parvint de justesse à éviter que le talon de Dimitri ne lui percute le crâne, sacrifiant son épaule gauche qui reçut l’impact dans un cri de douleur. Tombant à genoux sous l’effet du coup et de la douleur, la mercenaire ne put s’empêcher malgré tout de sourire comme une cinglé qui vient d’avoir sa dose de médicaments. C’était finalement grisant d’affronter un adversaire aussi fort, même si les conséquences d’une défaite n’étaient pas très enviables mais bon, cela faisait sans doute aussi partie de l’adrénaline qui parcourait son corps actuellement. C’est dans cette situation plus que désespérée que finalement, Elena décida d’intervenir, même si elle ne se sentait pas vraiment l’envie d’aider cette faible moche. En s’étant faite discrète le temps de ces quelques échanges, la rousse était parvenue à jauger un peu son adversaire et surtout, la portée de ses attaques. Cela ne suffirait sans doute pas mais bon, c’était toujours mieux que rien.

« On dirait que ta capacité ne te sert pas à grand-chose face à moi. Je vais te vendre un bon prix, tu verras. »

Profitant des menaces de Dimitri et de son attention tournée vers Lolita, la fille d’Anatoli se précipita sur la cible initiale de toute cette histoire, le Duc Renée De Cécendre. Il n’y avait pas à hésiter une seconde vu que les personnes le manipulant en secret s’étaient finalement dévoilées d’elles-mêmes. Sa vie n’avait donc plus de valeur et par conséquent, Elena lui administra un Love Kick dévastateur qui le propulsa à travers le mur du bureau. Surpris de cette intrusion inattendue, Dimitri n’eut pas le temps d’intervenir et ne put que constater les dégâts. Sa marionnette avait été détruite et en plus, la présence de cette gamine laissait penser que Juro avait perdu contre elle. Cette évidence ne manqua pas de provoquer la colère du jeune homme. Lui qui était resté cool et détendu, dévoilait maintenant un visage bien plus sombre et il comptait bien faire souffrir ces deux gamines qui avaient osé contre-carrer son plan. Prenant appui sur sa main droite, il se lança dans une sorte de toupie très rapide, au point de rendre presque impossible de voir comment il se tenait avec précision.

« Ultra Sadism Kick !!! »

Alors qu’il tournait sur lui-même grâce à sa main, son pied droit s’allongea d’un coup afin de porter un coup très puissant à la fille de la famille Scarzoni. Consciente de la portée de son attaque, Elena fut surprise de constater qu’elle n’avait pas pris en compte le fait qu’en prenant appui sur sa main et non pas son autre jambe, il avait augmenté légèrement son allonge et par conséquent, la belle se prit le coup au niveau de la hanche. La puissance de l’impact la propulsa à travers le mur, juste à côté de la porte qui était déjà détruite, comme s’il était nécessaire de faire davantage de trou dans ce bureau. Ce salopard était très fort car si elle n’avait pas encaissé régulièrement les coups de Jintao lors de ses séances d’entraînement, il y avait fort à parier qu’il lui aurait démis le bassin. En tout cas, si son entrée en scène avait été quelque peu nonchalante, elle était désormais très en colère contre le breun.

« Espèce de malade !!!! Tu imagines si tu m’avais déboité la hanche ? J’aurais une démarche de débile comme Lolita !!!! En plus, je risque de me prendre un bleu tout dégueu !!!! »

Au final, les préoccupations principales d’Elena restaient les mêmes et son apparence était le centre de son monde. Elle décida donc de contre-attaquer en s’élançant vers son ennemi, bien décidée à se venger alors que pendant ce temps, Lolita essayait de récupérer un peu de force pour tenter autre chose. Il fallait maintenant attendre une ouverture car cela serait sans doute la dernière attaque que la force qui lui restait lui permettait. Elle regarda donc avec attention la suite des événements afin de frapper au bon moment. Elena commença donc à donner des coups de pied au niveau des articulations de Dimitri qui eut du mal à tout esquiver vu la longueur de ses jambes qui les rendaient finalement assez vulnérables. Cependant, il sentit la fourberie arrivée et au moment où le pied de la rousse s’élança pour frapper son entrejambe, il esquiva magistralement en prenant appui sur sa jambe droite pour lancer sa jambe gauche vers l’arrière. Ce geste ne fut possible que grâce à la hauteur de ses jambes qui rendirent l’attaque de son adversaire bien plus évidente vu la distance à parcourir jusqu’à ses bijoux de famille.

Bien sûr, le retour ne se fit pas attendre et de son pied gauche, il frappa la jeune fille au niveau de la tête qui eut juste le temps de placer ses mains pour réduire l’impact. Repoussant sa jambe, elle repartit à l’assaut en enchaînant les coups avec ses bras. L’onde de choc Hasshoken projeté par ses doigts permettait d’affaiblir son adversaire et d’ailleurs, ce dernier encaissa les premières attaques sans se rendre compte de l’effet destructeur qui se cachait derrière celles-ci. Ce n’est qu’après avoir reçu plusieurs petits coups parfaitement indolores de prime abord que les dégâts se firent sentir. Il essaya donc de se protéger, mais son corps ne lui répondait plus totalement, rendant l’exercice difficile. Finalement, sa seule solution fut de battre en retraite afin d’augmenter la distance qui les séparait. Devant l’insistance de cette gamine à le poursuivre avec ses coups, Dimitri fit un bond en arrière et relança sa jambe en l’air.

« Submission Kick !!!! »

Alors que la jambe s’abattait sur elle, Elena pivota sur le côté afin d’esquiver le coup. Cela ne fut possible que grâce au fait qu’elle avait vu Lolita l’encaisser juste avant, se rendant compte à ce moment qu’il était impossible pour leur ennemi de changer la trajectoire de son coup une fois lancé. De nouveau à sa portée, elle lui administra une gifle monumentale amplifiée par le Hasshoken. Malheureusement pour elle, ce dernier avait vu clair dans son jeu et il avait compris désormais qu’il devait éviter l’impact de ses coups. Pour éviter le coup, il se servit pour la première fois de ses bras, bloquant le coup d’Elena au niveau de l’avant-bras, avant de l’agripper et de la projeter violement contre le sol. N’ayant pas le temps de réagir à ce contre, la jolie rousse percuta durement le plancher, crachant un peu de sang suite à l’impact. La suite du combat devint assez inégale et pour cause, Dimitri ne laissait aucune ouverture à son adversaire pour répliquer. Ses coups de pied s’abattaient comme des coups de fouet sur le corps d’Elena qui ne pouvait que se protéger tant bien que mal, encaissant la plupart des coups et esquivant de justesse les plus dangereux.

« Bon, je pense qu’il est temps de mettre un terme à cette situation gênante. On va commencer par toi, Flocon ! Tu ne croyais pas que je t’avais oublié, j’espère ? »

Calmement, laissant la fille d’Anatoli en sang sur le sol, tentant de se relever péniblement, Dimitri se dirigea à nouveau vers Lolita. Cette dernière avait récupéré un peu mais bon, c’était loin d’être suffisant pour lui tenir tête. Elle essaya malgré tout une dernière attaque, histoire de ne pas se laisser faire sans réagir. Elle tendit le bras en direction de son adversaire, paume ouverte vers lui et hurla pour puiser les dernières ressources qu’elle avait.

« Snow Beaaaaaaaaaam ! »

Un flot continu de neige fut projeté sur Dimitri qui continuait malgré tout d’avancer, malgré la difficulté et le froid qu’il commençait à ressentir. A l’aide de ses longues jambes, il balaya les amas de neige épuisant la dernière parcelle de force de son opposante. Calmement et très sûr de lui, il leva sa jambe pour lui administrer un nouveau Submission Kick qui lui serait certainement impossible à éviter cette fois. Un sourire sadique s’afficha sur son visage alors qu’il se régalait de l’état pitoyable de Lolita. Soudain, une vive douleur se fit sentir au niveau de ses côtes et sans qu’il eut le temps de réaliser, il se retrouva projeté à travers le mur de façade. Il s’écroula une dizaine de mètres plus bas, inconscient. Lolita releva les yeux pour voir le pied de l’autre rouquine encore tendu après l’impact de son Love Kick. Le visage en sang et la fatigue se lisant dans ses yeux, Elena observa la scène et sans trop de considération pour Lolita, commença à partir. Elle n’avait plus rien à faire ici et par conséquent, il valait mieux pour elle qu’on ne la découvre pas à côté du corps du Duc. Elle fut toutefois rapidement interpellée par la moche rousse qui sembla absolument vouloir mettre les choses au point.

« C’est grâce à moi que tu as réussi à le frapper ! Ne penses pas que tu y serais parvenue sans mon aide. »

« Tu as pris trop de coups ou quoi ? J’allais l’avoir avant qu’il ne se tourne vers toi, tout était prévu ! Comme si j’avais besoin de l’aide d’un laideron comme toi ! Tu connais le super-héros Pigman ? Il était déjà fort avant qu’il ne recrute le petit Kevin ! C’est pareil, tu es comme Kevin, tu meubles c’est tout. Ma beauté n’a pas besoin de faire-valoir ! »

« Espèce de petite prétentieuse de merde !!! J’irai faire mon rapport à ton père et ensuite, tâche de ne plus croiser ma route ! »

Il était évident que ces deux-là auraient beaucoup de mal à s’entendre et c’est chacune de leur côté, qu’elles quittèrent la demeure du Duc. Evidemment, elles durent encore faire le trajet ensemble, vu qu’elles allaient au même endroit mais bon, elles restèrent à distance l’une de l’autre, espérant sans doute secrètement que l’autre se casse la figure pour la distancer définitivement. Lorsqu’elles arrivèrent chez les Scarzoni, Elena fut immédiatement prise en charge par le médecin de la famille, alors que Lolita se rendit dans le bureau d’Anatoli pour lui révéler le nom de l’organisation qui était derrière ces manigances. Il ne lui restait plus qu’à être prudent car tôt ou tard, les « Lucky Guys » feraient leur grand retour.

Techniques Lolita:

Techniques Dimitri:

Techniques Elena: