Hyottoko D. Yuuken
Prénom et Nom: Hyottoko D. Yuuken. Age : ~30 ans. Sexe : Masculin. Avatar : Shunsui Kyoraku (Bleach). Groupe : Pirate. Métier : Archéologue. Espèce : Humain. Buts : Collectionner tous les timbres existants. Connaître les secrets de ce monde et agrandir sa bibliothèque de savoir. Se perfectionner dans l’art du Nitoryû et finir par posséder deux sabres d’exception comptant parmi les 12 lames d’exceptions. À terme, toutes les posséder et narguer les autres épéistes en jonglant avec. Apprendre à se battre avec une ancre en étant fortement alcoolisé.
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Fruit du Démon : Aucun, j’ai décidé de tous vous retourner sans. Autres capacités : (sous réserve de validation) Nitoryû - Combat à deux sabres / Possession d’un Meitou du nom de ???
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Questionnaire
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1. Apparence physique
Taille : 192 cm
Poids : 91kg
Cheveux : Longs - bruns - ondulés
Yeux : Gris
De manière générale, Yuuken attache ses cheveux en queue de cheval et laisse une longue mèche tomber sur son visage (c’est le savant mélange du gentleman-badboy selon lui). Ayant un minimum vécu, il possède une pilosité assez importante, notamment au torse, aux jambes et aux bras. Ce fieffé gaillard a une allure que l’on pourrait qualifier de nonchalante, si ce n’est niaise. On peut carrément dire qu’il a une dégaine de clodo, ne se respectant pas et ne faisant pas attention à l’image qu’il renvoie de lui-même. C’est un homme plutôt bien bâti, fort de ses années d’entraînements.
2. Tenue vestimentaire habituelle
Sur sa tête est constamment posé un sakkat. Sous son chapeau de paille, on peut retrouver quelques timbres qu’il a en doublon. Il s’habille toujours de la même manière : un kimono de femme rose et aux motifs floraux par dessus un obi noir, des sandales sans tabi et des épingles à cheveux dans ces derniers. Il porte un cache-oeil la plupart du temps et ne l’enlève que lorsqu’il doit se battre sérieusement.
3. Motivations
Au fil des années, Yuuken a développé une certaine passion pour les timbres. En effet, il désire plus que tout au monde obtenir LA collection parfaite de ces petits morceaux de papier. Des plus communs aux plus rares (les “collectors”), il les lui faut tous. Et pour cela, il doit bien évidemment parcourir toutes les mers. C’est l’unique moyen pour lui d’y arriver.
Aussi, il est féru d’histoire depuis un bon bail, ce qui explique pourquoi il désire en savoir plus sur le Siècle Manquant. Infiniment curieux mais aussi infiniment flemmard, il trouve tout de même l’envie de se bouger pour faire ce qu’il faut afin de progresser dans sa quête de vérité et de savoir.
L’alcool et les timbres rythment sa vie. En effet, si il n’est pas alcoolisé ou en train de chercher des timbres dans la forêt, c’est qu’il doit dormir. Ce qui en dit long sur sa personne. La nourriture semble prendre une place importante dans sa vie, à tel point que seul un combat peut l’interrompre une fois qu’il a commencé à manger.
Bretteur de formation et d’éducation, son comportement change du tout au tout lorsque qu’un affrontement se profile devant lui. Il laisse ainsi de côté son comportement décalé au profit d’une attitude austère.
4. Opinion sur le gouvernement mondial
Disons qu’à la base, Yuuken ne pensait pas grand chose des dirigeants de ce monde. Il faisait et fait toujours partie des petites gens, ne trouvant que peu d’intérêt à se forger un réel avis sur eux. Néanmoins, depuis les missives envoyées par le Duc, il semble que le l’archéologue remette en question plus ou moins tous leurs agissements. Bien qu’il ne soit pas fondamentalement naïf au point de croire quelqu’un sorti de nulle part comme cet individu, le fait que les Franc-Marins soient traqués et capturés par le gouvernement mondial tend à prouver que quelque chose ne va pas, qu’un truc dérange. En gros, ils ne lui semblent pas être très nets.
5. Opinion sur la piraterie
Un ramassis d’alcoolos, de rustres et d’abrutis… Un environnement parfait pour Yuuken vu qu’il est du nombre de ceux qui ne se prennent pas la tête et qui ont du mal à ralentir sur la picole quand leurs joues deviennent rouges. La politique du gouvernement mondial vis à vis de ces bandits des mers ne fait que l’encourager dans cette voie, sachant qu’il ne lui fait pas réellement confiance.
6. Opinion sur la franc-marinerie
Un mystère. Pour lui, soit ce sont des lanceurs d’alertes, soit ce sont des collectionneurs de timbres ayant mal tourné, ne cherchant que la gloire et la reconnaissance au travers de leurs actions. Archéologue un peu malgré lui, il les soupçonne (si ce n’est pas de notoriété publique) d’en savoir plus que lui-même sur les ponéglyphes en s’appuyant sur les missives du Duc. Ce qui n’est réellement pas difficile vu qu’il ne sait quasiment rien sur eux.
Histoire
Chap. 1 :
Enfant unique de parents roturiers, rien ne le prédestinait à quoi que ce soit. Pauvre, sa famille ne pouvait se nourrir tous les jours. Un père pêcheur avec peu de patience et une mère qui s’occupa de lui, jusqu’à ce qu’il puisse se tenir debout seul, avant de s’offrir au premier homme capable d’aligner quelques pièces. Une île quelconque parmi bon nombre d’autres au sein d’East Blue, un village où rien ne se passait, une petite demeure un peu délabrée ; Voilà donc comment et où ils vivaient. Le couple se démena afin d’offrir à leur fils tout ce dont il pouvait avoir besoin et plaçait des espoirs qui pouvaient sembler modestes mais qui étaient bien grands pour une personne venant d’un tel milieu. Partir de cet endroit, étudier et revenir à la maison avec comme but de sortir ses géniteurs de cette misère. Yuken ne montrait cependant aucune réelle aptitude, rien de concret. Il s’attardait souvent sur les choses futiles, à l’image de tous les personnages en bas âge, et ne semblait point avoir de prédisposition pour un domaine en particulier. Ce que l’on pouvait retenir du jeune garçon ? Probablement son sourire, son énergie et la crédulité dont il faisait souvent preuve. Encore plus banal que la banalité elle-même, c’était la seule chose qui le démarquait des autres.
Une journée ensoleillée, une douce brise, des rires d’enfants. L’eau, d’un bleu pareil au ciel, était calme comme à son habitude. La troupe de gamins se baladait, observait les environs, jouait et s’amusait. Un mélange d’éléments qui s’imbriquaient parfaitement ensemble, une eurythmie de plaisirs des très jeunes, l’univers de Yuken. Yuken souriait, Yuken suivait. Il n’avait pas la carrure du chef, il n’avait pas la rhétorique du populaire, il n’avait pas les talents du surdoué, il n’avait pas le physique du tombeur. Il était tout simplement lui, l’enfant qui remplissait sans prétention un vide causé par une absence et dont seuls ses propres parents se questionnaient sur son cas. Une dizaine d’années au compteur, le joyeux luron contemplait ses camarades s’adonner à des compétitions toutes plus dantesques les unes que les autres. Du moins, pour son point de vue. L’éclat des rires cadençait ses journées. Mais toute bonne chose à une fin, au même titre que la chaleur qui caresse les corps le jour laisse, doucement mais surement, sa place à une fraîcheur qui peut bien laisser pensif. La nuit avait ses instants privilégiés avec le garçon qui était souvent seul chez lui. Son paternel se tuait à ramener de quoi subvenir aux besoin de sa maisonnée, ne revenant que très rarement et dilapidant une grosse partie de ce qu’il gagnait aux jeux. Sa mère quant à elle passait des nuits entières chez d’autres hommes, priant le ciel de trouver une fin à ce supplice, à ce calvaire. Celui d’un mariage raté, d’une vie gâchée et de s’occuper d’un enfant qu’elle considérait comme attardé.
Se questionnant lui-même et questionnant le ciel, le soir il parlait aux astres, toujours armé de son sourire.
On dirait que le ciel est comme la mer mais est-ce que vous êtes comme les îles sur elle ?
Le silence, si ce ne fut le vent, répondit à sa question.
Est-ce que vous êtes des petites îles où vivent des gens ? Des petits hommes plus petits que moi ?
Un vide sonore de plus auquel il ne vit aucun mal, aucune offense à sa personne. Les étoiles devaient dormir ou étaient timides, voilà tout. Il leur adresserait à nouveau la parole la nuit prochaine, espérant une réponse qui satisferait sa curiosité certaine. Cette même curiosité pouvait tout aussi bien n’être qu’un écran derrière lequel se cachait un désir de parler, d’être avec quelqu’un, peut-être même d’avoir une importance et ce, quelle qu'elle soit. Un garçon sans grande prétention le jour, le voilà qu’il pensait pouvoir communiquer avec les planètes et autres corps célestes la nuit tombée. Ainsi passaient les jours, les semaines et les mois jusqu’à ce qu’il commette la première grosse erreur de sa vie.
Le rayonnant s’adonnait à l'ensoleillement des lieux, comme à son habitude, tandis que les enfants jouaient, comme à leur habitude. Ils discutaient, s’échangeait des paroles dignes de leur âge et de leur vision du monde.
Plus tard, je serais dans la Marine ! j’aurais un uniforme et tout et tout !
Akimoto, c’était le plus grand et le plus fort de la bande. Il était un peu en surpoid mais préférait user du terme “enveloppé”, à l’image d’un des personnages d’une histoire venant de contrées lointaines.
Il vaut mieux être chef du village, c’est lui le plus respecté !
Watari, celui qui avait le chic pour toujours trouver les bons mots quand il cherchait à avoir ce qu’il désirait. Un jouet en particulier ou tout autre caprice ? Il arrivait toujours à ses fins, ce qui était plutôt effrayant avec le recul.
Non non, il faut être médecin ! Comme ça, on sauve tout le monde !
Etsuko, celle qui faisait toujours passer les autres avant elle. N’étant qu’un personnage secondaire ici, elle avait pourtant toutes les qualités pour devenir une héroïne de shonen comme on en fait à la pelle : belle, déterminée et qui savait être dure et douce quand il le fallait.
Pour parler du futur y’a du monde mais quand il faut faire ses devoirs de maths, ça parle chinois kukuku..
Muramasa, un sombre personnage en apparence mais une jeune fille qui avait un grand potentiel en ce qui concerne les sciences, du moins celles qu’elle pouvait pratiquer. Ses parents voulaient un garçon, c’est pourquoi ils lui avaient donné un prénom masculin.
Le jeune Yuuken restait silencieux, souriant et observant ses semblables. Il n’avait rien à dire, il ne désirait pas grand chose. Il ne savait simplement pas encore que sa curiosité était sa plus grande force et qu’elle le pousserait à bien des actes à l’avenir. Une curiosité qui se révèlerait être une appétence sans pareil, de celles qui marquent les hommes d’une ambition et d’une volonté certaines.
Et toi Yuuken ? en le regardant doucement.
Je.. Moi ? en lâchant progressivement son air ahuris au profit de la marque de la surprise.
Non, Santa Kurosu. en souriant.
Ah ok désolé.. avant de détourner le regard vers l’étendue d’eau qui entourait l’île.
BAKA ! oui je parle à toi ! en se permettant une tape sur sa tête.
Aïe aïe aïe aïe..! avant de se gratter la tête, pris d’une petite douleur.
Laisses le va, il est bizarre le gringalet !
… Non mais sérieux, tu ne parles jamais et on ne sait rien de toi Yuuken. Par exemple, tu fais quoi quand t’es chez toi ? Muramasa et moi, nous lisons alors qu’Akimoto essaye de battre mon record de pompes. en regardant à tour de rôle les personnes qu’elle citait.
Mais- interrompu.
Dis nous tout. en souriant à nouveau.
S’intéressaient-ils réellement à lui ? Visiblement, oui. La simple pensée d’être au coeur de l’attention le gênait un peu mais il ne pouvait s’empêcher de sourire bêtement tout en rougissant. Le petit garçon regardait le sol en passant une main dans sa chevelure, signe d’un léger stress naissant.
Je.. Je parle au ciel. lâché sans gêne.
Le silence, différent de celui imposé par les étoiles la nuit venue, s’était alors subitement imposé en maître durant quelques secondes. Akimoto ne put s’empêcher de pouffer avant de rire sans vergogne.
T’as complètement craqué toi. avant de se mettre à rire avec son compère.
Muramasa se contenta de soupirer, fatiguée par la crédulité de son “ami” mais aussi du manque de sérieux des deux autres. Quant à Etsuko, elle lâcha un doux rire aussi avant de soupirer à son tour.
Ouais bon, passons à autre chose... en le regardant.
Le groupe retourna simplement vaquer à ses occupations habituelles, celles de l’amusement et du fun enfantin, ayant toute la journée devant lui pour s’adonner aux jeux.
***
Le soir-même, ce fut dans une énième discussion avec le ciel que Yuuken se lançait. Les mêmes questions étaient posées, la même absence de ses parents était ressentie et le même silence était attendu. Seulement...
On dirait que le ciel est comme la mer mais est-ce que vous êtes comme les îles sur elles ? en levant les yeux vers la voûte céleste.
Oui, bien sûr.
La voix avait pris un timbre plus grave que ce qu’elle semblait pouvoir produire à la base. Mais lui ne notifiait pas la chose, se concentrant sur le fait d’avoir eu une réponse. Au bord de la fenêtre, ce naïf n’avait même pas saisi que le son était venu d’en bas et non du ciel.
Est-ce que vous êtes des petites îles où vivent des gens ? Des petits hommes plus petits que moi ?
Oui, Yuuken, oui.
Des petits rires s’étouffèrent rapidement, trop rapidement pour qu’il ne remarque quoi que ce soit. Le brun de cheveux avait le visage frappé par l’étonnement mais aussi l’amusement. Les astres lui répondaient enfin et ils le connaissaient. Ainsi, la discussion continua de longues minutes durant, encourageant le garçon à enchaîner le questionnement auquel il était attaché, recevant ainsi des réponses toutes plus absurdes les unes que les autres. Ainsi passèrent à nouveau les jours, les semaines et les mois jusqu’à ce que la petite famille ne soit réunie une nouvelle fois devant un repas. Une pitance de fortune offerte à celui qui discutait avec les étoiles. Le couple discutait peu et n’avait aucune interaction entre eux, se contentant de dialoguer chacun leur tour avec le jeune Yuuken. Les sujets abordés étaient des plus génériques : l’école, ses journées, ses amis, son avenir. Ses réponses étaient honnête et quant à ce qui concernait son propre futur, l’enfant répondit sans peine qu’il voulait aller vivre avec les habitants du ciel, ceux qui lui parlaient quand le vespéral se faisait maître, quand le rayonnant laissa l’éclatante lui prendre sa place et ainsi faire venir le marchand de sable. Les adultes n’en tinrent point rigueur, il était courant d’avoir des lubies à son âge. La maisonnée réunie pour une durée de sept jours prirent le temps de passer un peu plus de temps ensemble, d’apprendre à mieux se connaître. Mais Yuuken n’arrêtait pas, il ne faisait que parler de ses amis imaginaires et hauts dans les cieux. La femme était plus que désespérée, pensant que rien ne pouvait être plus arriéré que ce gamin et le père n’en avait que faire, il représentait tout simplement une bouche de plus à nourrir. À la fin de cette fameuse semaine, ses parents l’amenèrent au bord de l’eau, là où personne ne se rendait jamais. Ils y avaient préparé une petite barque, une pagaie de petite taille et un paquet de gâteaux.
Tout ce que tu as à faire Yuuken, c’est de prendre la barque et d’aller droit devant avec.
Et comme ça, je rejoindrai mes amis au ciel ?
Oui oui, c’est la meilleure des façons d’y arriver.
Il ne fait pas très beau, j’ai peur de la tempête.
Quand il y a une tempête, c’est que quelqu’un va aller voir tes amis. Mais aujourd’hui, c’est à toi d’y aller mon fils.
La femme restait silencieuse et assez distante, attendant que les choses se fassent pour retourner profiter de sa vie d’une meilleure manière. L’homme quant à lui, s’affairait simplement à faire disparaître celui dont il avait la charge. Il n’y avait rien de bon à en tirer d’après lui et il les tirait d’ailleurs vers le bas.
Bon, j’y vais alors. innocemment en montant dans la barque à l’aide de ses petits bras.
Fais un bon voyage, tu seras vite arrivé. On t’a laissé de quoi manger durant ce court voyage, n’oublies pas de penser à nous. en poussant la barque dans l’eau jusqu’à ce que le liquide atteigne sa taille.
Oui, je le ferais ! enthousiaste avant de saisir la pagaie et de s’en servir.
Ainsi il était parti et quelques minutes plus tard, le jeune garçon avait pris un peu de distance par rapport à l’île et donc ses parents. Le vent aidant, il influença le courant pour amener l’enfant au loin tandis que ses parents échangeaient une dernière fois avant de se séparer définitivement.
C’est un peu cruel, tu ne trouves pas ?
On a fait ce qu’on a pu, si ma soeur ne lui avait pas donné la vie avant de mourir, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Et son abruti de mari qui a disparu du jour au lendemain sans prévenir durant sa grossesse, c’est bon hein. Dans la vie, c’est donnant donnant, il n’aurait jamais pu nous rendre tout ce qu’on a pu faire pour lui. Il ne serait devenu qu’un ingrat et ma soeur ne mérite pas d’avoir un incapable comme fils, je le refuse.
La base de sa vie était donc un mensonge, cette base qui tenait sur une promesse faite par sa mère adoptive à sa mère biologique, cette promesse qui consistait à s’occuper de cet enfant jusqu’à ce qu’il ait atteint la majorité, cet enfant qui ne se démarquait en rien des autres. Promesse rompue, espoirs incertains. L’une voulait tout simplement vivre sa vie et débarrasser cet enfant du nom de sa soeur et l’autre n’en avait que faire et pensait d’ailleurs déjà à sa prochaine soirée à jouer aux cartes avec ses amis pêcheurs.
Plusieurs dizaines de minutes plus tard, c’est la tempête que tentait de braver le jeune Yuuken. Effort qui fut inutile comparé à la force de la tempête, le caprice de la nature, l’appel de la mort sur le petit vivant qu’il était. Il n’avait pas peur, son “père” l’avait prévenu, il rejoindrait ses amis grâce à cette tempête. C’est d’un grand sourire qu’il s’armait tandis qu’il battait l’eau avec son outil en bois, motivé pour y arriver. Une vague meurtrière vint fracasser l’embarcation sans voile en deux, frappant le l’enfant avec toute la violence dont pouvait faire preuve les mers, même les plus calmes. Ne dit-on pas qu’il faut se méfier de l’eau qui dort, après tout ?
Ce fut seulement deux jours plus tard que l’enfant arriva de nouveau vers une terre ferme, une nouvelle île. Inconscient et étant sur une grande planche de son ancienne barque, il avait flotté jusque là. La “tempête” n’en avait pas été vraiment une et avait été passagère, n’ayant que fait effet sur un ou deux kilomètres tout au plus. Elle avait simplement fait son chemin et avait fait la rencontre du jeune garçon. Une rencontre qu’allait à présent faire une personne qui le voyait échouer sur la plage, une vague déposant son petit corps sur le sable humide en plein milieu d’après-midi. Une personne qui allait changer la vie de celui qu’on pensait abruti, attardé, arriéré ou encore incapable.
Chap. 2 :
Le jeune homme se réveilla dans un lit, non sans une certaine difficulté. Le réconfort de repos, c’était ce que le brun pouvait ressentir. Quelques douleurs au buste et au crâne le prenaient mais rien de très grave à première vue, du moins c’était ce qu’il pensait. En regardant autour de lui, il ne put que remarquer qu’il devait probablement être chez quelqu’un, une habitation faite entièrement de bois avec des portes coulissantes. Dans une des chambres de cette adresse, une femme se tenait debout près du lit sur lequel il avait été placé. Elle arborait un air désintéressé, fixant le gamin avant de détourner le regard quand il croisa celui de Yuuken. À mi-chemin entre la vingtaine et la trentaine, le corps agréablement bien garni et enjolivé par Mère Nature, ce ne fut point les galbes de la dame mais bien des réponses que cherchait le garçon. La porte glissa et c’est un homme qui entra dans la pièce. Plutôt âgé, chauve et une longue barbe blanche, l’homme s’exprimait clairement et d’une voix forte.
Comment te sens-tu, jeune garçon ?
Je.. Bien je crois..
Te souviens-tu de quoi que ce soit ?
Le petit bout d’homme chercha alors, sollicitant son hippocampe mais ne trouva finalement que peu de choses. Un peu circonspect, il fit entendre ce que demandait le vieillard.
La mer, beaucoup d’eau puis plus rien. L’impression de partir aussi…
Le vide, en quelques sortes. Une amnésie, semblait-il. La sinueuse de ses pensées ne le menait qu’à un résultat biaisé, pour ne pas dire nul. Tandis que la femme restait silencieuse et gardait son air averti, le vieil homme, lui, fit intérieurement le constat dont il était simplement témoin. Son interlocuteur avait un trou de mémoire plus ou moins conséquent, allez savoir combien de temps cela durerait.
Nous t’avons retrouvé sur la plage, inconscient. Tu n’as pas l’air de te souvenir de grand chose, te rappelles-tu de ton nom au moins ?
Je…
Hésitant et en proie à l’incertitude, il ne sut que dire. Yuuken remarqua tout de même qu’il était vêtu d’un tissu qui lui paraissait instinctivement étranger, inconnu à son touché. Un kimono pareil à cet homme qui lui parlait avait pris place sur son petit corps. Ce dernier exhiba d’ailleurs un vêtement, un des restes du naufrage, avant de le déposer sur le lit.
Il est inscrit sur ce haut que tu portais quand tu es arrivé ici.
Le garçon prit en main ce que venait de poser le vieillard avant de l’inspecter brièvement. En mauvais état et délavé, le maillot de corps faisait peine à voir. De toutes évidences, le voyage avait été difficile, pour ne pas dire miraculeux. Mais qu’à cela ne tienne, l’enfant était en vie et en bonne santé. Du moins, il n’avait perdu aucun membre et n’était point devenu un légume entre temps, c’était déjà ça ! Dans tous les cas, personne ne savait d’où il venait et peu de chance qu’il trouvent un jour et pour cause : il ne partageait pas le même nom que ses parents adoptifs. Ce qui est logique, quelque part.
***
Dans les semaines qui suivirent, Yuuken dû s’habituer à un nouveau rythme de vie, à s'accommoder aux lieux ainsi qu’aux us et coutumes de cette île. Un endroit habité par un dojo de bretteurs peu reconnus dans les blues, si ce n’est pas du tout. Cependant, il ne manquaient point de talents mais sans pouvoir un jour espérer égaler les grands de ce monde, évidemment. Ici, le jeune garçon observait les guerriers s’entraîner, prendre des cours afin de se cultiver et devenir meilleur mentalement, pouvoir s’élever socialement mais aussi spirituellement. Selon le vieil homme, chacun avait le droit de choisir sa voie et ainsi tenter d’accéder à n’importe quel type d’enseignement possible, dans le mesure du possible uniquement. Ce n’était clairement point dans les environs qu’ils apprendraient à devenir chirurgien par exemple. Sous les ordres du vieillard, le coin semblait se complaire dans une certaine idylle sans forcément se soustraire à la réalité de ce monde et les dangers qui attendaient chaque homme au-delà des côtes. L’aventure en faisait trembler autant qu’elle en excitait, pour sûr. Sous la tutelle de cette femme taciturne durant son réveil, il su finalement comment se tenir et s’exprimer en premier lieu.
Les premiers mois passés sous le joug de la jeune femme furent compliqués, pour ne dire difficiles. Son comportement ne collait pas avec les enseignements de cette dernière et sa vision de voir les choses. Pour elle, celui qui aspirait à devenir un homme se devait de faire montre d’un sérieux intestable et ainsi être un exemple pour tous. Manque de bol, Yuuken était des plus dissipés mais aussi des plus débiles selon beaucoup, mais pas pour elle. Celle-ci trouvait qu’il y avait quelque chose de subtile chez lui, quelque chose de bien plus criant que sa volonté de faire le guignol, quelque chose qui attestait d’une certaine grandeur d’âme. Bien que n’étant pas des plus forts et grands, il n’hésitait cependant jamais à se dresser entre une personne et son détracteur, et ce, malgré la peur qu’il pouvait ressentir. Bien que n’étant pas considéré comme un génie par ses pairs, il fut de ceux qui avaient tout donné au moindre moment durant son éducation pour réussir au mieux ce qu’il entreprenait malgré sa mauvaise manière d’appréhender les choses. Bien que n’étant point du coin, il s’était bien mieux intégré que la plupart des natifs, ce qui en disait long sur sa capacité à se faire apprécier de la plèbe. Intrépide, Acharné et Sociable. Trois qualités qui lui serviraient tôt ou tard.
Les débuts du jeune garçon au Dojo des bretteurs étaient catastrophiques. Il ne savait pas manier le sabre, il n’arrivait même pas à tenir un couteau à beurre correctement à la base, c’est dire. Son apprentissage fut long et rendu compliqué par de nombreux facteurs tels que la flemme, son incapacité à rester concentré plus de trois minutes ou encore sa trop grosse curiosité. Mais cela ne l’empêcha point de faire preuve d’un certain accomplissement au bout de quelques années : il était devenu un bretteur au même titre que les autres.
Hehehe… se faisant discret
Non mais c’est toi qui a les plus gros ! ça se voit ! - Non arrêtes, c’est toi hihihi! (voix féminines)
Derrière un œillet vulgairement creusé, Yuuken scrute et joue les voyeurs. Nul doute que les femmes sont une faiblesse forte pour les hommes, les sabreuses ne dérogent point à la règle. L’air ahuris, il observe tranquille la scène tandis que ses comparses du sexe opposé pataugent dans l’eau sans se soucier d’une possible intrusion. Le saignement de nez dont il est victime ne l’empêche pas de se concentrer sur sa tâche, il l’a considère bien trop importante pour ne pas aller jusqu’au bout. Aujourd’hui, c’est décidé. Le bretteur percera à jour le secret de ses coéquipières. Oui, leur secret, vous avez bien entendu. Alors après, quel secret ? À ce jour, nul ne le sait et nul ne le saura probablement jamais. Des bruits de pas lourds perturbent peu à peu son esprit, il ressent alors ce qui s’apparenterait à de la peur, de la crainte. Après avoir tourné la tête, il remarque alors que c’est cette femme qui le surprend durant son occupation des plus sérieuses. Celle-là même qui était présente durant son réveil après avoir échoué sur l’île. Celle-là même qui l’avait plus ou moins éduqué depuis son arrivée chez les escrimeurs. Celle-là même qui arme son poing avant de l’envoyer à grande vitesse sur la face du pervers. Le choc se veut violent et le constat est sans appel : Yuuken décolle du sol et part s’encastrer dans un mur plus loin. Quelques instants plus tard, c’est la stupeur qui se fait maîtresse dans l’esprit des jouvencelles qui se baignaient jusqu’à alors. Le vacarme les a dérangé tandis qu’elles faisaient trempette. Le jeune homme se relève avec difficulté, tapote ses vêtements frappés par la poussière puis lève subitement la tête. Il reconnaît celle qui vient de le faire valdinguer, c’est donc un grand sourire qui s’affiche sur son visage. Le forcené se met à courir, les bras tendus, vers sa "bien-aimée".
YUMIZUUUUU-CHWAAAAAAAAAAAAAAAAANNNNNNNNN
Chap. 3 :
Chap. 4 :
Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? On m’appelle pas.
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