Il faut sauver Wally [Pv Wally]

Franc-marins par ci, franc-marins par là, agent Terminator rendez vous à East Blue, passez par une base de la Marine, rendez vous sur Whiskey Peak, revenez à West Blue, agent Terminator faites une roulade, un salto arrière, faites le beau, et patati, et patata... Ils avaient de la chance de m'avoir créé, ces hautes sphères du gouvernement, hein, sinon ça aurait fait déjà un petit moment que j'me serais rebellé. Bon, c'est faux, de un parce que c'est quand même cool de tuer des gens, 'fin à mon avis, et de deux parce que il n'y avait pas une once de sentiment pouvant mener à une quelconque rébellion en moi. Je n'y voyais juste aucun intérêt. C'était juste comme ça a toujours été depuis ma création, je faisais tout ce qu'on me demandait sans broncher. 'Fin, sans broncher, tout est relatif. Parce que, apparemment, ce qui est pour moi une série de questions importantes afin de mener à bien la mission, bah pour eux c'est juste l'agent Terminator qui a encore décidé de casser les couilles...En même temps, ça m'empêchait pas de les poser, mes questions.

Là, alors que j'étais à bord d'un navire naviguant sur la mer de West Blue, direction le pays des fleurs, j'écoutai une énième fois un agent me répéter mon ordre de mission. Même pas par escargophone, nan, là en vrai. C'était un des agents en costume-chapeau qu'on m'avait prêté et qui me servaient de navigateurs. Je commençais à en avoir marre de l'écouter, mais je le fis quand même, la dernière fois que j'avais tué un agent qui, pour moi, avait fauté, on m'avait "averti" que ça ne devait plus se reproduire. Alors que c'était lui qui avait cherché la merde !

-...Ainsi donc, le supposé nouveau membre de l'ordre des Franc-Marins en question se terre actuellement au fin fond du Pays des Fleurs, à West Blue. Notre arrivée sur l'île se fera d'une minute à l'autre, avez-vous des interrogations, Monsieur ?

-Ça fait au moins quinze fois qu'on me répète ça aujourd'hui. Et quinze fois que j'écoutais pas. J'ai la photo dans la main, j'vais le trouver et j'vais le tuer, ce gugusse. C'est à ça qu'je sers, non ?

Mon interlocuteur resta silencieux, je ne savais pas si c'était parce que j'avais réussi à lui clouer le bec ou tout simplement parce qu'il n'avait plus rien à dire. En tout cas, j'oubliais vite son existence, alors que le bateau était en train de ralentir. Alors que je me dirigeais vers la sortie du pont, prêt à zigouiller du pirate...nan...du chasseur de primes ? Raah, merde, c'était quelle faction ? Ils soulaient eux tous à appartenir à je-sais-pas-combien de camps.
Juste avant de quitter le bateau, je chopai un agent par le col et l'apportai trèèèès près de mon visage, pour qu'il entende bien.

-Hey, psst, toi, tu sais qui c'est qui que j'dois tuer ?

-Euh...Oui, votre cible est A...

-Je m'en bats de son nom ! lui hurlai-je dans l'oreille. Il vient de quel camp ?

-C-C'est un franc-marin...

-...Okay... disai-je doucement en lâchant son costume.

Mon manque d’enthousiasme était dû au fait que juste avant qu'il me réponde, je me souvins qu'en fait je m'en foutais de quel faction il était, puisque ça n'avait aucune importance pour moi. J'en étais arrivé à un point où j'oubliais de m'en foutre de quelque chose...M'enfin bon, il était temps de partir à la chasse au révolutionnaire.

M'engageant dans la première ville venue, je repérais un petit amas de personne qui pourraient m'être d'une certaine utilité. Mais ils étaient moches, je voulais pas leur parler.
Soudain, de la foule sortit une petite personne, avec des gâteaux, ou j'savais pas ce que c'était, à la main. Je m'approchai d'elle.
Elle m'en proposa.
Oooh, elle était tellement gentille et innocente. Je lui chipa une pâtisserie des mains.

-Bonchour a vous, petite madame, je cherche chet homme, l'auriez-vous vu par hashard ? Il a commis plushieurs actes des plus meshquins, si ch'utilishe bien le mot. lui avai-je lancé en sortant la photo de mon uniforme, la bouche pleine, et en ayant utilisé un accent bidon que j'avais inventé sur le coup.

Fallait bien que je fasse des efforts d'infiltration, nan ?

J'étais trop bien camouflé ! Avec mon accent, j'étais sûr de pouvoir passer pour un habitant de l'île, ou au moins pour tout sauf un agent du gouvernement à l'uniforme rouge clinquant. Clinquant ? D'où je sortais ce mot, moi ? Bouarf, ça avait pas d'importance, je savais même pas ce que ça voulait dire de toute façon. En tout cas, la p'tite madame avait l'air complètement prise par mon jeu d'acteur. Si elle savait que c'était la partie de mon métier à laquelle j'étais le moins efficace...
En tout cas, sans trop que je comprenne pourquoi, son sourire disparut aussi vite qu'il était apparue, et soudain, elle semblait perplexe, si tel était le mot exact. Après j'm'en suis pas trop inquiété, j'avais l'habitude de pas trop comprendre les réactions des gens autour de moi. J'avais appris à n'y accorder aucune importance depuis...bah depuis que j'existais, en fait.
Ah, elle se décidait enfin à arrêter sa gymnastique faciale et elle répondit à ma question.

Elle savait où était le franc-marin, ça c'était une bonne nouvelle ! Une échoppe qui avait ouverte que récemment, hein ? Ça m'avait tout l'air d'être le gars.
...
En fait, j'en avais aucune idée, j'ai dit ça juste pour faire genre. Devant la p'tite madame, j'disais toujours rien, me contentant de hocher la tête frénétiquement. Je croyais que ça allait être le moment de la conversation où elle commençait à m'amener à ma future victime, et où j'allais la suivre, mais apparemment ça n'était pas le cas. A la place, c'était le moment de la conversation où elle continuait à me dévisager de façon gênante, en fixant ma zone buccale. Peut être était-ce normale dans ce pays, j'en savais trop rien, moi.

De quoi ? Manger le gâteau sans l'enlever ? Qu'est-ce qu'elle racontait, je l'avais enlevé ma cagoule, nan ? Si...Nan ? Si...Si ! Peut être pas...
Si, si je l'avais enlevé. Y avait pas de trou dedans, et la pâtisserie était toujours dans ma bouche, donc logiquement, je l'avais enlevé. Bon, après, la logique c'était pas trop mon fort.

Putain, cette petite commençait à me faire douter de moi. Sans prononcer un mot, je me servis à nouveau dans son sac et engloutit devant elle un autre beignet, juste après avoir rangé la photo dans mon costume. Ah voilà, je l'avais enlevé la cagoule, qu'est-ce qu'elle disait, elle ? Et pourquoi elle me regardait toujours aussi bizarrement ? Elle avait bien vu que je l'avais enlevé, nan ? J'avais très bien capté ce qu'il venait de se passer; je me suis saisi d'un gâteau, puis j'avais utilisé mon Soru, technique qui me permettait de me déplacer à une vitesse surhumaine le temps de quelques mouvements, pour soulever le bas de ma cagoule, dévoiler ma zone buccale pleine de tissu cicatriciel, manger le gâteau, et enfin rabaisser le masque. C'était utile le Soru quand même, pouvoir bouger à une vitesse plus grande que celle que l’œil non entraîné pouvait percevoir. L’œil moins entraîné que moi, tout du moins.

-Tu vois ? Y a aucun problème, j'vois pas pourquoi tu paniques... lançai-je sèchement avant de me souvenir du personnage que j'avais créé. Tchu feux bien m'amener chusqu'à l'échoppe de che monchieur, maintenant ? ...ch'il te plaît ?

Mais merde quoi, je comprenais pas, pourquoi elle continuait à me lancer ce regard ?

-Bonchour, bonchour ! Commente allez fous ? Bien, merchi ! Et fous doncch ?

J'avais apparemment décidé de jouer un rôle des plus extravertis, me retrouvant à suivre ma petite guide, tout en offrant de belles paroles à chaque passants qui étaient prêts à les entendre. Pendant ce temps, je ne remarquai pas que la p'tite dame était toujours en train de m'examiner du regard, avec une discrétion ma foi pas dégueulasse.
Cela dura plusieurs minutes, durant lesquels nous nous étions doucement enfoncés dans un des endroits les plus reculés de la ville. J'allais pas dire qu'il y avait plus un chat, mais presque quoi. Les marchands qui jonchaient les rues dans lesquels j'avais rencontré ma guide avaient désormais laissé place à des murs fades, pourvus de seulement quelques fenêtres, pour la bonne mesure.
Putain qu'est-ce que c'était beau, c'que j'disais...

Et au milieu de ce paysage quelque peu différent, mais toujours bien représentatif du Pays des Fleurs, se trouvait le fameux bâtiment peint en rouge, lieu où j'allais pouvoir trouver ma prochaine cible, 'fin d'après la minipouce.
D'ailleurs en parlant d'elle, qu'est-ce qu'elle était en train de me dire encore ? Se changer ? Se préparer ? Apparemment, il y avait un truc qu'elle savait pas sur le Terminator...Enfin, à part le fait que c'était moi...

-Che chuis touchours prêt. lui rétorquai-je, regard fixé en direction du bâtiment.

A cet instant, je sortis de mon dos une de mes deux lames, action suivie par une dégaine de pistolet. Ça faisait un p'tit moment que j'avais pas utilisé mes jouets, à part la dernière fois où j'avais réussi à faire se pisser dessus un agent avec mon pistolet à eau, et pour peu que le franc marin soit une merde au niveau combatif, les joujous allaient pouvoir faire durer le plaisir, avant d'avoir à utiliser mes doigts...

-Ch'est parti.

Déterminé, katana dans la main gauche, et gun dans la main droite, je dépassais la lilliputienne et marchait lourdement en direction de la porte d'entrée de l'échoppe, et alors même que j'étais sur le point de la défoncer d'un coup de pied, on me chourava mon idée.
J'eus pas trop le temps de capter ce qu'il venait d'arriver, mais en gros à la place d'exploser la porte avec ma jambe, une chaussure aussi grosse que mon torse surgit d'à travers la dite porte, et s'écrasa contre ma face, me renvoyant à la case départ, à côté de la lilliputienne.

Ma cible sortit ensuite du bâtiment, détruisant au passage le peu qui restait de l'entrée. Comme le suggérait la photo de lui qui était en ma possession, il souffrait d'un évident problème de boulimie. Mais, étonnamment, il était aussi très, très grand...l'enfoiré.
J'avais affaire à un gros tas d'merde quoi...

-Toi...Tu vas le regretter... murmurai-je en terminant de me relever.

Sans même réfléchir, j'utilisai le Soru pour foncer jusqu'à pile en face de lui, canon de pistolet devant sa face. Le regard en feu, je pressai la détente...pour voir sortir du canon un drapeau avec écrit dessus "BANG !".
Putain qu'est-ce que j'adorais mes jouets.

-C'est ça...que le gouvernement envoie contre moi ?!

Il était en train de lever sa grosse main là, ou j'rêvais ?

-Tiens, prends ça dans ta gueule ! Ah putain, ma jambe !

La p'tite l'avait, grâce à une prise de judo, envoyé dans ma direction, le gros tas d'merde, du coup j'avais prévu de me faire plaisir en m'acharnant sur lui à coup de pied. Sauf qu'il avait le ventre solide, l'enfoiré, il se l'était pas rempli à la cantine pour rien, ça se voyait.
Alors qu'il appelait une dizaine de subalternes à l'aide, je remarquai qu'il avait réduit mon pistolet à un demi-pistolet. Je lui lançai alors la moitié de mon arme à la gueule, furieux. Nan c'était pas vrai, j'm'en foutais, j'voulais juste lui lancer un truc dessus.
Malheureusement, le temps que j’exécute mon action, il s'était déjà relevé, et il attrapa l'arme au vol, juste avant de refermer sa main et de définitivement rendre mon jouet inutilisable. Le tout non sans me lancer, de son seul œil valide, un regard noir. D'ailleurs c'était super bizarre, il avait qu'un seul œil, j'avais jamais rencontré quelqu'un avec un seul œil avant.

Là où devait se trouver le globe, se trouvait une sorte de trou refermé, avec ce qu'on pouvait appeler une cicatrice, on pouvait appeler ça comme ça non ? On allait appeler ça comme ça. Une cicatrice, donc, en forme de petite croix. Je me demandais quelle sensation ça faisait, si on la touchait ? Enfin, je me demandais pas trop longtemps, parce que du coup ça lui laissait le temps de foncer vers moi, encore ! Cette fois au moins, il ne me frappa pas et ne m'envoya pas au loin. Il se contenta de me saisir, sa seule main gigantesque entourant mon corps lui permettant de m'empêcher tout mouvement.

"Occupez-vous du grand" qu'elle me disait l'autre. D'ailleurs, elle était encore là ? C'était bizarre. Mais bon, heureusement que j'en avais rien à faire. Celui que je devais me faire, à ce moment, c'était le gros lard qui m'agrippait. Pour lui faire comprendre qui était le plus fort, et aussi parce qu'il commençait un peu beaucoup à me faire mal, j'usai de ma puissance physique surhumaine pour me libérer. Et ça marchait. Au prix de quelques grognements de ma part, oui, mais ça marchait quand même ! Vu la façon dont son œil unique s'arrondit, ça ne devait pas être tous les jours qu'on lui opposait une quelconque résistance physique. Mais c'était pas tous les jours qu'il était face à quelqu'un comme moi. J'étais unique. Et j'étais d'ailleurs en train de lui expliquer pourquoi.

-Tu peux pas me garder enfermé dans ta main trop longtemps, ou même continuer à serrer pour casser toutes mes côtes, espérer perforer un poumon, et me voir me vider de mon sang. Tu sais pourquoi ? Parce que je suis le Terminator, l'arme du gouvernement, l'homme auquel on a injecté le sérum de super-assassin, celui qu'on a aujourd'hui envoyé pour te tuer...Mais putain nan on avait dit une main pas deux !

Cette grosse merde venait d'utiliser sa deuxième main pour serrer mon torse, et on était de retour à la case départ. C'était grave quand même, je commençais à tousser, et à devenir tout rouge...et j'parlais pas que de mon uniforme. Et je l'avais même pas encore touché ! C'était même pas une histoire de fierté ou quoi, j'devais bien le toucher pour le tuer nan ? Nan ?
...
Bah nan !

-Rankyaku !

Avec le peu de liberté corporelle qu'il me restait, j'effectuais de ma jambe le mouvement adéquat. La lame d'air vint s'abattre sur sa vielle face avec une grande violence. Assez grande pour qu'il me lâche. Sans même perdre de temps à toucher terre, j'utilisais le Geppou pour me propulser vers lui, profitant du fait qu'il ne me voyait plus, profitant du peu de temps où il s'était couvert le visage. Une fois sa gueule découverte, je lui assénai une rafale de coups de poings en plein dedans, avant de terminer par un coup de pied dans le cou qui le fit reculer de quelques mètres.
Alors que je remis pieds à terre, je le vis retirer sa main de son visage, qui était pleins de rougeurs et de contusions, signes qu'il s'était reçut une ribambelle de coups surpuissants. Aussi, j'ai dit ribambelle, je sais pas où j'ai appris ce mot, mais il était sacrément bizarre. Je savais pas ce que j'avais ces temps-ci, à dire que des mots bizarre, et à me prendre des gros coups de poings dans le bide. Ah merde, c'était pas prévu ça.

-T'as pas l'air très concentré, l'agent !

Comment il savait que c'était ça mon métier ? Comment ça se faisait qu'il était rapide au point de me donner un coup surprise, alors que c'était qu'un putain d'obèse ? Comment ça se faisait que moi, mes coups l'avaient à peine fait reculer, alors que son coup de poing à lui m'envoyait voler à plusieurs mètres ? Autant de questions auxquelles il fallait des réponses, mais auxquelles j'allais pas trop réfléchir parce que je m'en foutais.

Il m'avait fait sacrément mal son coup, j'eus du mal à me relever, et je sentais que j'étais sur le point de rendre mon déjeuner. Même si j'avais rien mangé. Sans même me laisser le temps d'y penser, il rejoignit la position où je me trouvais, et m'asséna un coup de pied, dans le bide toujours, qui m'envoya dans les airs.

Je sentais le frottement de l'air dans mon dos, c'était la preuve qu'il m'avait envoyé haut, et fort. Il y avait aussi le fait que j'avais craché du sang à l'impact, c'était pas trop niable. En plus c't'enfoiré m'avait sourit de manière sadique juste avant de me frapper. Normalement c'était moi qui les donnait ceux-là, quand je mettais mon doigt dans des crânes !
En plus j'avais vu son visage, j'avais bien vu que j'étais assez fort pour le blesser, parce qu'avec seulement un Rankyaku, une série de coups de poings, et un coup de pied basique, je l'avais déjà bien amoché. Il profitait juste des moments où j'avais la tête ailleurs pour m'attaquer, ce gros lâche. Et j'insistais sur le "gros".

-Enfoiré, tu me forces à laisser ma place à "l'autre". répliquai-je doucement dans ma chute libre.

Je savais pas où en était la petite, et je m'en fichais, mais valait mieux pour elle qu'elle s'approche pas du gars qui allait descendre du ciel dans quelques secondes, et qui allait défoncer le franc-marin. Parce que ça allait pas être Wally...

Physiquement, aucun changement ne s'était opéré. Toujours le même costume, la même taille, pas de prises de masse. Rien ne laissait transparaître de la véritable identité de la personne qui était en train de tomber du ciel. Il ressemblait à Wally. Et pourtant...
"L'autre", comme Wally se plaisait à l'appeler, était une sorte de seconde personnalité, créée lorsque on injecta le sérum de super-assassin au cobaye qu'on allait appeler le Terminator. Cette personnalité était tout ce que le gouvernement désirait réellement : puissante, rapide, discrète, et, son meilleur avantage, muet. "L'autre" se manifestait lorsque Wally se sentait en danger, l'agent lui même ne comprenant pas comment ce changement de personnalité s'opérait, même s'il n'en avait cure.
Dans un sens, c'était cette seconde personnalité, le véritable "Terminator", comme on pouvait le constater en observant ce qu'il était en train de faire endurer au nouvel allié des francs-marins.

Encore loin de la terre, il ne perdit pas de temps à terminer sa chute, utilisant le Geppou contre le ciel, pour foncer contre le sol. Réajustant sa trajectoire juste avant de toucher terre, il utilisa encore une fois le pas de lune pour se propulser en direction de sa cible, gagnant de la distance. Posant ensuite son pied au sol, pendant bien moins longtemps qu'une seconde, il parcourut le peu de distance qu'il restait entre eux en utilisant le Soru. Au moment où il fut assez proche, le CP9 étendit sa jambe pour poser son talon sur la face de l'ennemi, qui avait eu le réflexe de se protéger avec ses bras...mais trop tard. L'impact poussa encore une fois l'homme en surpoids sur plusieurs mètres, mais il ne chutait toujours pas. L'agent activé ne se laissait pas distraire, et continua sa poursuite, alors même que l'ennemi se rendait compte du sang qui coulait de son nez.

L'homme en spandex rouge utilisa une nouvelle fois le Soru pour disparaître du côté où son adversaire était aveugle, pour profiter de l'angle mort. Là, il attaque à nouveau. Un crochet du droit. Vif, violent, tout ce qu'il fallait. Il enchaîna. Soru de l'autre côté. Crochet du gauche. Il se retrouvait face à sa cible. Coup de genou dans le menton, suivi de l'utilisation du Geppour pour prendre de la distance par les airs. Une fois là-haut, une pluie de Rankyaku s'abattit, créant un nuage de fumée. L'agent du CP9 redescendit, et marcha en direction de ce nuage, qui commençait à se dissiper lorsque le poing du nouveau franc-marin fonçait à sa rencontre. Tekkai. Un bruit de fracas métallique aurait presque pu se faire entendre, signe de la douleur qu'éprouvait la cible du Terminator.

Il était à genoux, et même là, toujours plus quand que l'agent secret. Prenant à peine une seconde pour se rendre compte qu'il avait mal au poing, et pour ensuite décider d'ignorer cette douleur, il décida d'enchaîner avec un autre coup de poing. Et un autre. Et encore un autre. C'était une véritable avalanche de poings gigantesques qui frappait l'agent du gouvernement.
Peut être que l'homme obèse pensait qu'en forçant assez, il allait pouvoir briser ce mur de fer. Malheureusement pour lui, le mur de fer n'était plus, il avait devant lui une feuille de papier. Kami-e. Se pliant de manière à tout éviter, le Terminator ne fut touché par aucun des gigantesques coups du franc-marin. Même s'il l'avait été, il aurait reçu des dégâts bien inférieurs à ceux qu'avaient reçus sa cible. Une différence de force existait entre ces deux hommes, mais elle était assez peu espacée pour que le franc-marin puisse passer outre en utilisant les problèmes de concentration de Wally à son avantage. Mais l'être qui était en face de lui à ce moment là n'était plus Wally, et la balance des forces avait été rétablie.

Shigan. Le doigt de l'agent du CP9 s'enfonça dans l'abdomen extra-large de sa cible, stoppant net la série de coups de poings, et le faisant finalement tomber à terre, tête la première. Il tomba à côté du Terminator, qui se tourna dans sa direction quelques secondes après sa chute. Le révolutionnaire ne pouvait voir son visage, mais même à travers la cagoule il décelait cette face inexpressive, ce froid que tout bon assassin devrait avoir. Et que le super-assassin avait.

Toujours dans le silence le plus total, l'assassin du gouvernement donna un coup de pied au flanc à sa cible, pour la retourner et la mettre sur son dos.
C'était fini, il ne restait plus qu'à mettre son doigt dans un crâne et la mission avait été accomplie.

Le Terminator entendit la petite guide crier au loin un "J'arrive !". Le révolutionnaire aussi. Fourbe comme il semblait être, et avec le peu de force qui lui restait, il aurait sûrement tenté quelque chose, profitant de la déconcentration que le cri de la guide aurait provoqué chez Wally. Heureusement, l'agent était activé...

-T'arrives où ? Tu vois bien que j'ai fait le taff nan ? Enfin, du coup c'est "l'autre" qui a fait le taff...j'pense. J'm'en souviens plus trop, pas du tout même. Putain, je sais pas ce qu'il a utilisé comme techniques, mais ça m'a bien fatigué, je sens mon corps bien lourd là ! 'Fin bref, j'vais te finir, machin. Machin ?

Peut être que j'aurais pas du revenir maintenant moi...Oh et puis je m'en foutais, hein.

-Ouah ! T'es orange ! Et grande ! Et rayée ! Nan pas possible que ce soit toi...T'étais toute petite y a même pas 2 minutes ! C'est vraiment incroyable ça...Enfin, ouais, ça a l'air incroyable, perso ça me fait rien...Mais c'est pas personnel t'inquiètes, c'est parce que j'peux ressentir aucune émotion. répliquai-je en baissant ma tête pour suivre son changement de taille. Et la revoilà toute petite...

Et la voilà qui ramassait les gâteaux aussi. Ça c'était vraiment dommage, c'était une tuerie cette pâtisserie. J'aurais peut être dû en prendre un autre, nan ? Ouais. Pourquoi pas après tout ? Je me préparais donc à lui en prendre un autre. C'est là qu'elle me parla, pour me faire comprendre qu'elle allait s'en aller. Sans même me laisser le temps de lui en chourave un, elle partait en courant, comme pour retourner se cacher dans la ville. Elle avait vraiment besoin de prendre l'air hors de cette île, hein...Même si personnellement j'en avais rien à faire.

-Au refoir, cheune fille ! lui criai-je toujours en train de parfaitement jouer mon rôle.

Alors que je secouai le bras pour la saluer, comme le voulait mon personnage, je me rendis compte d'un truc : J'avais super mal ! Je sais pas quels genres de mouvements avait exécuté "l'autre", mais ça m'avait super fatigué, j'avais des élancements sur tout le corps. D'ailleurs, ma cible, elle tentait de s'élancer elle aussi...Bon ok, je savais pas ce qu'il voulait dire ce mot, mais tranquille, c'que je voulais dire c'était qu'il essayait de se barrer, avec le peu de force qui lui restait.

-T'as cru que parce que j'avais retrouvé la parole tu pouvais te barrer en douce ? C'est pas comme ça que ça marche, mon gros. T'as compris ? Parce que t'es gros ! 'Fin bref, on s'en fout, laisse moi finir ce que mon autre personnalité a commencé. En plus r'garde ça tu te vides de ton sang c'est dégueulasse. Dire que c'est même pas moi qui t'a fait ça...

-Et dire que c'est un bouffon comme toi qui...

La raison pour laquelle il n'avait pas terminé sa phrase était simple : il venait de se prendre un doigt dans le crâne.

-On s'en fout, j't'ai dit. Putain, c'est toujours aussi marrant...

Mettant mes mains sur mes hanches et souriant de toutes mes dents, même si ça se voyait pas, j'observai ma victime. C'était sûrement la plus volumineuse de tout mon palmarès. Même si j'me rendais bien compte qu'il y avait toujours des masses à découvrir. Mais bon, ça c'était pour mes futures missions. Et j'avais hâte de les exécuter...

Après tout, trucider des gens qu'on lui disait de trucider, n'était-ce pas la seule chose intéressante pour le Terminator ? D'ailleurs, après avoir fini d'observer ma victime, je sortis mon den-den mushi.

-Allo oui c'est moi, ouais donc mission accomplie. Par contre y a un truc, le gros tas avait des sous-fifres, c'était pas la mission mais j'm'en vais les zigouiller, ok ?