Un essai de merde [solo FB]

Une bonne clope, devant un tas de ferraille. Encore une fois, je fumée et si tu regardes bien, tu peux voir autour de moi, une grande quantité de mégot, écrasé plus ou moins tardivement, montrant ma frustration. Le visage couvert de cambouis, j’avais opté pour une tenue simple constitué d’un jean et d’un tee-shirt. Noire eux aussi. Enfin ce n’étaient pas leurs couleurs naturelles loin de là. C’était juste à force d’échecs répété. Lentement, j’étalais à nouveau mes plans sur le sol. Je m’étais trouvé une petite cabane à scouater pendant quelques jours. Et déjà, il n’y avait plus d’espaces libre pour se déplacer.

Je regardais les plans attentivement. Oui, ils étaient corrects, j’en étais sûr. Ce propulseur devrait fonctionner et être suffisamment puissant pour faire voler une personne. Lentement, je commençais à réunir les différents composants que j’avais à ma disposition. Attrapant le tournevis, je commençais à fixer le noyau sur trois plaques de métal, puis, soigneusement, j’attachais le stabilisateur. Un peu de colle en plus histoire qu’il tienne correctement en cas de problème. J’attrapais un tube de trois cm, creux à l’intérieur, reliant les deux composant avant de passer à la suite. D’abord, je devais fixer l’attache pour la jambe. L’endroit où on aller installer le pied, pour construire autours. Un coup d’œil sur le plan me confirma mon intuition. D’un coup sec, j’encastrais le chausson servant d’emplacement pour le pied. Le noyau bougea légèrement, mais rien de grave. Je pouvais continuer.

Un coup de pied ou deux pour faire de l’espace autour de moi me permis de retrouver les boulons manquant pour fixer le réservoir de carburant. Réservoirs que je reliais immédiatement au noyau servant de moteur pour l’occasion. Lentement, j’installais les rouages, un par un, descendant vers le bas de la construction. Tout était relié au noyau en suivant le plan. Enfin, je terminais en fixant les deux turbines sensées me faire voler. Je souris, le plus dur était fait. Et en plus, le tout était esthétique. J’attrapais les différentes pièces constituant l’armature avant de les fixer une par une. Il fallait que ce soit solide, qu’un banal choc ne rende pas le tout inutilisable.

Et là, erreur, j’avais oublié le démarreur. Lentement, j’enlevais les plaques afin de le rajouter, tendant le mécanisme vers l’extérieur. En tirant un coup sec dessus, tout devrait démarrer. Je fixais de nouveau l’armature avant de mettre avec empressement mon pied-droit, nue, dedans. C’était ce moment que j’attendais depuis des jours. Ce moment où j’allais pouvoir voler. Un petit jus de carotte permis de remplir le réservoir et je tirais un coup sec sur le démarreur.

- PUTAIN DE MERDE !

Je tombais brutalement en arrière déséquilibrer par les vibrations, la poussé de la turbine me projeta contre un mur. Un deuxième juron m’échappa lorsque je me rendis compte que j’avais certes installé un système de démarrage, mais que je n’avais rien prévu pour arrêter la machine. Insultant l’existence de tout les boulon du monde, je retirais en grognant mon invention qui tourna sur elle-même avant d’aller s’écraser sur le mur d’en face. Mon pied me faisait mal, mais je n’y prêtais pas attentions. Énervé, je saisis une barre en métal avant d’aller frapper mon invention.

- TU VAS LA FERMER OUI !

Au bout de quelques coups, la turbine se cassa, un léger panache de fumée s’échappa, et tout s’arrêta. La barre en métal s’écrasa sur le sol alors que je notais ce qui avait manquer. Déjà, rien n’était stabilisé, c’était de la merde, et surtout, un système d’arrêt. C’était important. Je grognais encore une fois en remettant ma chaussure normale sans comprendre ce qui n’allait pas. Et ça tu vois, c’est le genre de choses qui m’énerve encore plus. J’avais besoin de voir une réalisation de qualité, de l’étudier pour ensuite développer mes propres idées. Et je savais où trouver cela. À Nur Menel. Malheureusement, ces génies ne laissent pas les étrangers connaître leurs secrets. Je devais donc trouver un moyen de mettre la main dessus. Enfin mon œil au moins. En avoir pour moi était le mieux. Il fallait donc mettre la main sur un convoi, une de leurs marchandises, un produit fini. Quelque chose qui fonctionne. J’attrapais mes sabres avant d’ouvrir la porte, il était temps de se mettre en route et d’aller chercher de quoi avancer.