Une question de point de vue. [William S. Rackham]
Auteur
Message
Seconde des Tsume no Kakusei
☠ Messages : 59☠ Âge du Personnage : Vingt ans ☠ Berrys (x1000) : 22132 ☠ Localisation RP : South Blue - Sur la route de Baterilla ☠ Fruit du Démon : Neko neko no mi, modèle Smilodon ☠ XP Dorikis : 3043☠ Notoriété : ☠ Karma :
Calamity Coco
Sujet: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Sam 9 Déc - 2:12
1417/ Une question de point de vue.
Calamity & William S. Rackham
L'île de Toroa, si vivante et festive, cela faisait quelques temps que sa route ne s'était pas déployée ici. Calamity était revenue depuis une petite semaine et créchait dans la même ville depuis. Elle avait trouvé une petite auberge aux moindres frais pour éviter de devoir liquider ses ressources rondes qu'elle avait finement récupéré en allant déterrer ses biens dès qu'elle était arrivée sur les lieux. Pourquoi la vie devait-elle être aussi chère ? A peine plus de sept jours et déjà elle avait dépensé 10 000 berrys. 10 000 berrys ! Quelle hécatombe. Et dieu seul savait qu'elle n'allait pas s'arrêter là.
Le soleil à son Zenith et déjà dans la petite ville des musiciens, qui semblaient tout juste se connaître à la suite de quelques notes échangées, animaient la cité. Ce n'était pas une mauvaise chose pour les affaires de la blondinette car grâce à eux, qui divertissaient les naïfs touristes, Cal' pouvait allègrement vaquer à son activité de prédilection. Deux bourses déjà amassées et glissées à sa ceinture, de ses doigts fins elle finissait de compter sa récolte, remettant chacune de ses graines dans leur chaude demeure en tissu. « Cinquante. Cinquante-et-un. Cinquante-deux. Cinquante-trois... » Une petite somme qui, ajoutée à la deuxième devait avoisiner les cent-trente pièces. De quoi la mettre de fichtre bonne humeur la blondinette.
« Docteur. Est-ce vraiment une bonne chose de procéder à ces pratiques ? » La légère et douce voix d'Ahppa était aussi mélodieuse que la musique arpentant la grande avenue. C'était qu'elle parlait sacrément bien pour un robot, aucun son cybernétique ne sortait et sans se tourner pour la regarder il était bien possible de croire qu'il s'agissait d'une gamine, bien qu'en fait elle était bien assez grande pour être considérée comme une femme. Le sourire carnassier aux abords des lèvres de Calamity était enjoué. Rien ne pouvait la mettre de mauvaise humeur aujourd'hui. Pas même les questions naïves de sa subordonnée. « Mais oui, t'y connais rien ! Ça c'est la plus belle des récompenses, prends-en de la graine. » L'inaction sur visage d'Ahppa signifia même sa réponse. Comment lui en vouloir ? Elle ne connaissait pas tout ça. Après tout, elle avait bien insisté sur le fait d'être un "protocole d'assistanat aux médecins, programmé pour venir en aide à ceux qui en avaient besoin" bla bla bla, et ça s'arrêtait là. Rien qui n'intéressait vraiment la jeune Coco, quoiqu'elle lui avait souvent permis de gagner plus d'argent et donné la possibilité de se faire passer pour un vrai docteur. Brave machine.
Un cri retentit au coin de la rue, proche d'une échoppe bien sympathique. L'homme qui s'exclamait avait réussi à faire entendre sa voix par-delà la fanfare habituelle, assez pour que, si ce n'était pas Calamity, Ahppa le capte de son ouïe artificielle. Et évidemment elle avait fait le détour car l'inconnu quémanda les secours d'un médecin ; Une vieille dame venait de faire un malaise. Sûrement la foule avait-elle eu raison de son âge. Faites qu'elle ne dise pas que la blonde était... Eh merde, voilà que le robot pointait du doigt sa cheffe. « Laissez passer, je suis médecin. » Fiou... Se résolut la jeune femme à admettre en s'avançant d'un pas lésé. D'un revers de la main, l'homme se poussa pour permettre à la protagoniste de se pencher au chevet de ladite patiente. « Je procède au diagnostique docteur. » Certifia l'Automatic Human Protection Prototype-A tandis que Cal' acquiesça. L'air de dire qu'elle s'y intéressait était important mais elle était déjà persuadée qu'elle n'avait eu qu'un coup de chaud... A défaut d'imaginer que la vieille branche avait fait une crise cardiaque ou autre truc dans le genre. Mais lorsque les yeux bleus virèrent sur une petite sacoche bien laide de grand-mère, son faciès montra une forme de sérieux. L'heure était au rendement !
La joue approchée au dessus des naseaux de ce visage fripé, et n'écoutant à peine les prérogatives de son accompagnatrice, la demoiselle frappa violemment le ventre de sa malade. Sous les expressions abusives de surprise sur les visages attroupés autour d'eux, la blonde choppa la sacoche pour la jeter plus loin. « Il faut de l'espace ! » Mentit-elle, il fallait surtout mettre à l'abris ce qu'elle convoitait. Tandis que Ahppa se mit à lever les jambes de la vieille, Calamity gifla faiblement d'un côté comme de l'autre les pommettes rosées jusqu'à ce qu'une grande inspiration fut reprise par la -probablement- centenaire. Résistante la bique, mais il s'agissait en effet que d'un petit malaise apparemment. Les yeux ébahis et les sourires laissèrent de marbre la blondinette alors qu'elle se relevait et laissait les serviables se ruer sur la miraculée. « Il s'en est fallu de peu ! Inutile de me remercier. Ahppa, on y va. » Exagéra la pseudo-doctoresse avant de se reculer en s'abaissant, glissa une main derrière elle, comme pour faire une révérence mais qui ne servit qu'à attraper la sangle de son dû, et accéléra sa course à pieds en ayant pris soin de dissimuler sa contribution aux quelques regards potentiellement indiscrets. Suivie de sa sous-fifre, Calamity se mit à ricaner. « Yiihahaha. Qu'ils sont idiots. » Sans même avoir vérifié qu'un petit chenapan un minimum intelligent aurait pu la voir commettre son méfait.
electric bird.
Dernière édition par Calamity Coco le Mar 8 Mai - 11:18, édité 5 fois
☠ Messages : 30☠ Âge du Personnage : 14 ans. ☠ Berrys (x1000) : 13083 ☠ Localisation RP : West Blue. ☠ Fruit du Démon : Fruit des nuages. ☠ XP Dorikis : 2137☠ Notoriété : ☠ Karma :
William S. Rackham
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Dim 10 Déc - 15:05
Cela faisait trois jours que l'adolescent se trouvait sur l'île de Toroa. Il avait passé la majeure partie de son temps à l'intérieur de la cuisine du bar d'Élisa, ne pénétrant dans la grande salle que pour y passer la serpillère et y nettoyer les cochonneries de la clientèle. Ce tout nouveau petit boulot avait été plus fatigant qu'il ne l'envisageait au départ. Le rouquin avait néanmoins trouvé une petite astuce pour être plus efficace lors de son travail, même si celle-ci déplaisait fortement à la propriétaire de l'établissement. William se servait des compétences de son fruit pour faire tomber la pluie sur la vaisselle, estimant que cela suffisait pour un simple nettoyage.
Élisa avait crisé en le voyant, jugeant que la pluie ne suffisait pas et que du détergent restait nécessaire. L'apprenti scientifique avait donc utilisé une nouvelle méthode, qui consistait à arroser les verres et les couverts de liquide vaisselle avant de les rincer sous un nuage de pluie. La brune avait bien tenté de lui faire appliquer la méthode conventionnelle, mais dès qu'elle cessait sa surveillance Will recommençait à utiliser sa propre technique. De cette manière, il allait beaucoup plus vite et se sentait bien plus efficace. Lorsqu'il s'ennuyait, il laissait son esprit vagabonder, imaginant ses prochaines aventures.
Par chance, les musiciens dans la grande salle jouaient assez fort pour qu'il les entende. Travailler en musique s'était révélé plus agréable que de rester dans le silence et l'adolescent y avait vite pris goût. Aujourd'hui, le bar était fermé pour permettre à un groupe de répéter calmement. William pouvait donc profiter de sa journée comme il le désirait. Élisa lui avait même ordonné de quitter l'établissement, prétextant qu'elle ne voulait pas d'un gamin turbulent dans les pattes. L'apprenti scientifique avait bien tenté d'espionner, mais la jeune femme le repéra trop rapidement pour qu'il ne puisse entendre quoi que ce soit.
William décida donc de se balader un peu dans la ville et de rendre service aux personnes qu'il croisait. Cela lui permit de faire connaissance avec quelques habitants de la région. En aidant un vieil homme à porter ses sacs de provisions, il gagna une pomme bien rouge. De temps à autre, il s'arrêtait pour écouter une musique qui lui plaisait bien. Ce n'était pas les musiciens ambulants qui manquaient à Toroa. L'adolescent passa aussi dix bonnes minutes à observer des enfants qui jouaient à se courir après sans trop en comprendre les raisons. Il s'agissait sûrement d'un jeu, mais les règles de celui-ci lui échappaient complètement.
L'attention du rouquin fut attirée par un cri dans le lointain. De sa position, il n'était pas certain d'avoir entendu un appel au secours ou s'il s'agissait d'un chanteur qui tentait d'attirer l'attention. Curieux, il se mit aussitôt en marche. Retrouver la source du cri perçant ne fut pas bien difficile puisque d'autres personnes commençaient à s'attrouper au même endroit. L'adolescent remarqua aussitôt la vieille dame allongée au sol. Sur son île natale, ce genre de scène était plutôt fréquente. Il suffisait qu'il fasse un peu trop chaud et ils tombaient comme des mouches. Les vieillards restaient tout de même plus solides qu'ils en avaient l'air.
Will se focalisa d'abord sur une étrange femme de métal, se demandant d'où elle pouvait bien venir et de quelle race humanoïde il pouvait s'agir. Peut-être était-ce un robot ? C'était bien la première fois qu'il voyait quelque chose de ce genre. L'adolescent ne remarqua la blonde, penchée au-dessus de l'ancêtre, qu'à l'instant même où elle frappa le ventre de la pauvre vieille. L'espace d'un instant, le visage du rouquin se déforma dans une expression mêlant la surprise et une envie incontrôlable de rire aux éclats. Il n'avait jamais vu ça par le passé et se demanda si ce geste pouvait vraiment sauver quelqu'un.
L'inconnue à la chevelure dorée balança ensuite l'horrible sacoche de l'ancienne un peu plus loin. Il ne comprit pas vraiment pourquoi. Ce n’était pas ça qui empêchait grand-mère de respirer, fallait quand même être honnête. Les évènements qui suivirent se révélèrent bien moins choquants. Il avait déjà vu quelqu'un faire ça. L'ancêtre reprit ses esprits, soulageant ainsi les curieux qui observaient la scène. Les plus inquiets se ruèrent aussitôt sur la vieille pour s'assurer de son état. William quant à lui ne lâcha pas l'étrange doctoresse et sa comparse métallique du regard. La blonde embarqua la sacoche en toute discrétion avant de quitter rapidement la scène de son méfait.
Un petit sourire étira les lèvres du rouquin. Tout ceci l'intriguait de plus en plus. Il se fraya un chemin parmi les passants et se mit à courir en espérant la rattraper. L'adolescent repéra rapidement les deux inconnues. Il cessa sa course et décida de les suivre, l'air de rien. Il marchait assez vite pour entendre rire la demoiselle. L'apprenti scientifique avait accéléré le pas pour se retrouver juste à côté de la blonde.
▬ C'est vrai qu'ils ne sont pas très malins quand même, mais t'as été sacrément discrète aussi ! T'es vraiment docteur ? T'as besoin d'argent ?
Il voulut faire l'intéressant en jouant avec sa pomme. Il tenta de la faire rouler de son bras jusque dans sa main, mais la fit tomber. William l'attrapa avant qu'elle ne commence à rouler sur les pavés. Il l'essuya avec le revers de la manche de sa blouse puis croqua dedans.
▬ T'es un robot ?
Il regardait la femme à la peau métallique avec une certaine curiosité.
Seconde des Tsume no Kakusei
☠ Messages : 59☠ Âge du Personnage : Vingt ans ☠ Berrys (x1000) : 22132 ☠ Localisation RP : South Blue - Sur la route de Baterilla ☠ Fruit du Démon : Neko neko no mi, modèle Smilodon ☠ XP Dorikis : 3043☠ Notoriété : ☠ Karma :
Calamity Coco
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Lun 11 Déc - 2:18
1417/ Une question de point de vue.
Calamity & William S. Rackham
La complaisance qui se voyait sur le visage de Calamity était un autre sentiment de bonheur. Que c'était satisfaisant de tenir entre ses paluches mal taillées -la manucure n'était pas trop son truc- le fruit d'un dur labeur. Enfin, tout était relatif. Ce business n'avait pas été des plus ésotériques. Où étaient les courses effrénées qu'elle connaissait au début de sa carrière. Un brin de nostalgie, la blondinette se questionna un instant. En effet, semblait-elle être parvenue à l'apogée du public qu'elle visait ? Il était dès lors temps d'en changer, de s'attaquer à plus féroce, et ce n'était sûrement pas sur Toroa qu'elle allait trouver une chaussure à son pied. Ou même deux. Quoiqu'il en était, la jeune Coco ne prendrait pas le risque de se surestimer, alors soyez sûrs qu'elle ne serait pas prédatrice d'un trop gros poisson, il ne fallait pas se faire remarquer maintenant, quand même !
Les deux silhouettes, l'une très grande et longiligne, inhumainement fade, et l'autre un peu plus voluptueuse mais plus petiote, charnue et pétillante, avançaient entre la populace qui se baladait. La blondinette tenait la sacoche dérobée d'une main tandis que sa seconde dextre fouillait, énumérant au fur et à mesure ses trouvailles. « Un parfum... » Qu'elle huma avant de grimacer, mimant une nausée, et le jeta par dessus son épaule. « Des biscuits ? » La curiosité et la gourmandise la poussèrent à en chaparder un pour le goûter. Délicieux. Le sourire et les yeux étoilés, elle exprima un petit soupir d'extase. Elle trouva également une paire de grosses lunettes de soleil qu'elle s'empara et mit aussitôt. Qu'y avait-il d'autre..? « Oh ! » Elle trouva enfin objet de toutes ses convoitises : le portefeuille de la vieille, délaissant totalement le reste du sac qui tomba à ses pieds par la même occasion. Voyons voir... Puis elle reprit les comptes qu'elle avait laissé de côté un peu plus tôt.
Mais l'attention entièrement accaparée par ses bénéfices, Calamity ne remarqua absolument pas le gamin qui les coursait, qui avait emboîté les pas du duo déjà depuis quelques mètres. « Doc'... » Tenta de prévenir la calme Ahppa avant que l'étranger ne coupe la blonde dans ses calculs. De son air intrigué, la jeune femme décéléra le pas et tourna la tête vers le gosse, bien qu'elle abaissa un peu le menton pour pouvoir l'observer. Ses yeux azurés étaient surplombés de ses fins sourcils froncés, mais le tout caché par les lunettes qu'elle s'était attribuée. Besoin d'argent ? « Non, je prends juste la compensation qui me revient. » Bon, elle avait surtout cette tendance qui ne lui avait plus quitté l'échine depuis bien des années. « Médecin, oui, c'est ce qu'elle dit en tout cas. » Déclara Calamity en pointant son assistante robotisée du bout de l'index. La modestie qu'elle faisait preuve lui ferait probablement perdre toute crédibilité mais elle n'en avait que faire, elle n'aimait pas se mettre sur un piédestal ouvertement.
La blondinette repassa son regard sur l'horizon de têtes parsemant la grande rue alors que le jeunot s'adressa à Ahppa. L'humaine pouffa légèrement de rire à sa question. Avait-il les yeux en face des trous ? C'était quand même quelque chose qui marquait tout de suite. Ses longs membres de la couleur de l'acier, certains de ses circuits apparents, et surtout ses deux grands orbites dépourvus de pupilles. « Je suis un Automatic Human Protection Prototype-A, destinée à aider les patients et assister les médecins. Enfin le Docteur Coco. » Cette voix pourtant correcte et semblant être possédée par une femme dotée d'une douceur innée pouvait être déconcertante pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude. Mais sans plus de broutille, Cal' rangea le porte-monnaie qu'elle tenait toujours d'une main dans l'une de ses poches et reprit la discussion. « Dis gamin, tu ne devrais pas plutôt aller jouer avec tes petits copains au lieu de suivre deux inconnues ? » Lui demanda-t-elle d'un ton un peu pressé, après tout elle savait, pour sûr, que le rouquin l'avait débusquée dans son affaire, mais elle n'avait pas du tout envie qu'il n'ébruite la chose. Plus vite elle s'en débarrasserait, plus vite elle ne le verrait plus, et elle avait suffisamment à faire avec les habituelles questions de son infirmière, bien que cela faisait une bonne quinzaine de minutes que cette dernière n'avait pas accablé la tête de sa cheffe. « Qui êtes-vous monsieur ? Avez-vous besoin de nos services ? » Voilà qu'elle recommençait... La Coco lança un regard par-dessus ses verres teintés à l'androïde, le genre plein de reproches, de quoi donner la chair de poule, du moins si Ahppa n'avait pas été insensible à ces ressentis.
electric bird.
Dernière édition par Calamity Coco le Mar 8 Mai - 11:19, édité 3 fois
☠ Messages : 30☠ Âge du Personnage : 14 ans. ☠ Berrys (x1000) : 13083 ☠ Localisation RP : West Blue. ☠ Fruit du Démon : Fruit des nuages. ☠ XP Dorikis : 2137☠ Notoriété : ☠ Karma :
William S. Rackham
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Lun 11 Déc - 13:00
Lorsque la demoiselle à la chevelure dorée lui répondit qu'elle avait simplement récupéré ce que la vieille lui devait, le rouquin la toisa avec un regard d'incompréhension. Cette doctoresse devait être un peu loufoque, parce qu'il n'avait jamais vu un seul médecin agir de la sorte. Il n'allait pas remettre la parole de l'inconnue en doute, même s'il avait du mal à la croire. L'adolescent n'aimait pas juger les us et coutumes d'autrui. Elle venait peut-être d'un endroit où les gens se faisaient payer de cette manière. Les apparences pouvaient être trompeuses. Il se contenta de hocher la tête, même s'il avait du mal à croire que l'ancêtre aurait été d'accord pour abandonner son immonde sacoche. Il engloutit rapidement sa pomme avant de poser à nouveau son regard sur le robot que la blonde pointait du doigt.
Il rangea le trognon de son fruit dans la poche de sa blouse et fit le tour de l'androïde tandis. La machine se présenta avec un nom particulièrement long, mais William fit en sorte de s'en souvenir. Ce serait dommage de vexer le premier robot qu'il croisait. L'adolescent ne sembla pas particulièrement désarçonné par la voix, douce et humaine, de l'étrange femme de métal. Il était bien trop occupé à lui tourner autour et à l'observer sous toutes les coutures. L'apprenti scientifique hésita un bref instant, mais il résista à l'envie de toucher le fameux Automatic Human Protection Prototype-A. Il préférait éviter de faire n'importe quoi sous peine de le casser, de le dérégler ou de le salir. Cela ne l'empêcha pas de l'observer de très près lorsqu'il en eut envie.
Le docteur Coco semblait pressé de se débarrasser du petit curieux. La présence de l'adolescent gênait visiblement la jeune femme. Pourtant, le garnement ne pensait pas avoir fait quoi que ce soit pour la déranger. Peut-être qu'elle avait autre chose à faire, comme voir d'autres patients. Cela dit, le rouquin ne comptait pas partir pour le moment. Il paraissait bien trop fasciné par le robot pour s'en aller aussi rapidement. Pour la première fois de sa vie, il pouvait observer un véritable androïde. Il ne laisserait pas filer cette occasion si facilement. Il se tourna brièvement en direction de la blonde pour lui répondre, tout en souriant.
▬ - Je ne suis pas d'ici et la plupart de mes petits copains ont plus de 70 ans, à cette heure-ci ils font sûrement la sieste. Du coup, ça me laisse du temps libre pour suivre les inconnus.
De cette manière, le garnement indiquait qu'il avait tout son temps. Il oubliait un peu Élisa dans cette histoire, mais c'était elle qui l'avait mis à la porte de toute façon. L'adolescent comptait bien profiter de cette journée comme il l'entendait. La machine l'interrogea, ce qui lui permettrait sûrement de rester un peu plus longtemps malgré l'empressement de la blonde. Il cessa de tourner autour de l'automate pour se poster face à lui et sa propriétaire.
▬ Je m'appelle William. Ça dépend ce que vous me proposez, mais ça pourrait bien me servir, oui.
Will réfléchit un moment avant de claquer des doigts. Il savait exactement ce qu'il pouvait demander, même si ce n'était pas totalement en rapport avec les compétences du médecin ou de son automate. Si le médecin et son automate étaient des voyageurs, comme il le supposait, ils avaient sûrement vu beaucoup de choses durant leurs périples.
▬ Je sais que les médecins ne partagent pas d'informations sur leurs patients, mais...
Il semblait plutôt hésitant, il n'avait pas vraiment l'habitude de parler de cela à n'importe qui, mais ça valait le coup d'essayer. Même si la jeune femme était une voleuse, comme il le suspectait au départ, elle n'avait pas l'air bien méchante. De plus, son androïde paraissait plutôt sympathique. Le rouquin s'approcha finalement de ses deux interlocutrices pour chuchoter.
▬ Un de vos malades a-t-il mangé un fruit du démon par hasard ?
L'apprenti scientifique espérait bien obtenir quelques informations supplémentaires pour compléter son encyclopédie en passant par Toroa. Il reprit sa position initiale, se postant face aux demoiselles. William souriait. Il affichait un petit air mutin en observant ses interlocutrices.
Seconde des Tsume no Kakusei
☠ Messages : 59☠ Âge du Personnage : Vingt ans ☠ Berrys (x1000) : 22132 ☠ Localisation RP : South Blue - Sur la route de Baterilla ☠ Fruit du Démon : Neko neko no mi, modèle Smilodon ☠ XP Dorikis : 3043☠ Notoriété : ☠ Karma :
Calamity Coco
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Dim 24 Déc - 13:43
1417/ Une question de point de vue.
Calamity & William S. Rackham
Ce gamin était particulièrement collant, et ce n'était pas vraiment pour plaire à la jeune femme. Si la machine cybernétique semblait plus appréciée de sympathie, malgré un visage inexpressif, Calamity, quant à elle, s'efforçait de ne pas déjà perdre patience. Ceci n'ayant jamais été son fort, elle bouillonnait déjà de l'intérieur. Les pommettes rougissantes et les joues légèrement gonflées, elle l'observa tourner autour de sa prodigieuse trouvaille d'un an auparavant. Attentive, la Coco surveillait les moindres faits et gestes de l'adolescent, elle qui songeait à ce qu'il veuille lui dérober sa partenaire, ou pire encore... Lui voler ses berrys ! Le regard bleu suspicieux de la belle plombait le jeune William et elle l'écoutait conter ses informations personnelles avec cette même attention. Hm hm hm. Il n'était pas d'ici, un point qu'ils semblaient avoir en commun pour ainsi dire. Mais lorsqu'il parla de vieilles branches qu'il fréquentait, la blondinette se contenta simplement de s'imaginer un jeunot complètement bizarre et un poil solitaire pour vouloir faire ami-ami avec des personnes qui avaient certainement presque sept fois son âge.
S'il avait nettement préféré faire fermer le caquet de la femme faite de chair et d'os, il se tourna cette fois vers celle faite de circuits et de métal. Que n'avait-il pas dit ! Suggérer qu'elles pourraient lui apporter satisfaction d'une manière ou d'une autre c'était comme ouvrir la porte à un inconnu. Du moins c'était le cas pour l'androïde qui s'empressa de s'avancer d'un pas. « Protocole d'analyse activé. » Et un rayon sembla sortir de ses orbites dénués de pupilles puis glissa de haut en bas du corps debout face à elle, celui du garçon. « Monsieur vous ne semblez pas... » Un grognement coupa le robot en plein essor. Calamity s'interposa, le visage bien rougi par l'impatience qu'elle faisait preuve avant qu'elle ne soupire bruyamment et qu'elle force un large sourire. « Non ce n'est visiblement pas de ce genre d'aide Ahppa. » Et en effet, leur interlocuteur ne laissa pas planer le doute plus longtemps puisqu'il ne tarda pas à faire son aveu.
Le docteur Coco se fichait pas mal de ce qui pouvait, ou non, être de bienséance ou correcte. Ce qui était à faire, à dire, ce qui ne l'était pas. En fait, pour elle, tout avait un prix, et il en allait de même pour les informations à transmettre. Dès lors, les lèvres pâles mais quelque peu rosées de Cal' s'allongèrent sur son visage. Sa mine boudeuse se changea pour une nouvelle bien plus enjôleuse. Elle était rejointe par l'expression de ce William qui apparaissait tout aussi espiègle, ou presque. Si Ahppa ne semblait pas vouloir s'en mêler, elle ne put s'empêcher de chercher dans sa base de données pour finalement exposer sa science jusqu'à ce que la blondinette lui ordonne de se taire. « Rho ça va ! On sait. Mais si ce jeune garçon souhaite en apprendre plus, il va falloir qu'il y mette un peu du sien, après tout ça m'engage à entraver un serment de la profession. »
Ses iris azurées se reposèrent sur le visage enfantin avec un grand rictus carnassier, qui laissait même dévoiler ses canines pointues. « Mais si c'est pour la science je veux bien faire l'effort, encore faut-il que tu aies de quoi me faire retrouver la mémoire, gamin, yiihahaha..! » Son rire exagéré en disait long : elle n'avait pas le moindre scrupule à arnaquer un jeune homme qui ne voulait sûrement qu'aiguiller plus encore son apprentissage. Finalement peut-être même que la Calamity Coco bluffait quant à ce qu'il demandait, peut-être n'était-elle que le témoin de son propre fruit, le zoan du smilodon, et rien d'autre. Encore fallait-il qu'Ahppa ne soit pas trop bavarde et dévoile les supercheries de sa patronne.
electric bird.
Spoiler:
Je suis terriblement désolée pour ces 12 jours d'attente, d'habitude je ne mets pas autant de temps, donc j'espère que tu m'excuseras, je prendrais moins de temps pour le prochain, et avec un peu plus de qualité, c'est promis !
Dernière édition par Calamity Coco le Mar 8 Mai - 11:20, édité 2 fois
☠ Messages : 30☠ Âge du Personnage : 14 ans. ☠ Berrys (x1000) : 13083 ☠ Localisation RP : West Blue. ☠ Fruit du Démon : Fruit des nuages. ☠ XP Dorikis : 2137☠ Notoriété : ☠ Karma :
William S. Rackham
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Mar 26 Déc - 12:50
Will n'eut pas le temps de réagir que l'androïde s'approchait déjà de lui. Les yeux du robot émirent une sorte d'étrange rayon qui visa le corps de l'adolescent et l'inspecta de la tête aux pieds. Il fit un pas en arrière, un peu surpris. L'apprenti scientifique ne comprit pas immédiatement ce qui venait de se passer. D'après les paroles du Automatic Human Protection Prototype-A, il s'agissait d'un protocole d'analyse. Le rouquin avait tout de même un peu de mal à y croire. Les robots pouvaient faire ça aussi ? Ce genre de machines aurait été particulièrement pratique pour aider sa grand-mère à établir des diagnostics. Pourtant un tel prototype devait coûter pas mal de Berrys, trop pour la petite retraite de sa mamie. Il comptait tout de même s'informer à ce sujet.
L'effet de surprise passé, il se contenta d'un hochement de tête lorsque le docteur Coco corrigea son androïde. Le garnement se savait en pleine forme et n'avait pas vraiment besoin d'une assistance médicale à l'heure actuelle. Il sourit de nouveau, commençant à imaginer qu'il obtiendrait tout un tas d'informations intéressantes. La dénommée Ahppa s'apprêtait à révéler quelques informations. Du moins c'est ce que crut William, jusqu'à ce que la demoiselle aux yeux d'azur interrompe son assistante. Il chuchota tout en haussant les épaules.
▬ Bah... je ne sais pas moi...
L'incompréhension gagnait petit à petit l'adolescent. Qu'est-ce que le docteur Coco voulait dire lorsqu'elle affirmait que Will allait devoir y mettre du sien ? La belle blonde fixa le garnement, affichant un sourire qui dévoila de belles canines pointues. Malheureusement pour la demoiselle, le rouquin n'était pas un expert des sous-entendus et ne comprit pas sa subtile demande d'argent. Elle évoqua une histoire d'amnésie et la possibilité que William possède quelque chose qui pourrait l'aider à se souvenir avant de rire de manière assez étonnante. L'apprenti scientifique afficha aussitôt un air légèrement hébété, le regard vide et la bouche entrouverte. L'espace d'un instant, il réfléchit. Il leva légèrement sa main fermée, paume en avant. Son index se dressa aussitôt.
▬ Je ne peux rien faire pour tes problèmes de mémoire, je suis désolé.
L'adolescent semblait sincère. C'était la première fois que quelqu'un tentait de négocier avec lui. Personne ne lui avait jamais soutiré d'argent non plus. Il commença à fouiller dans les poches de sa blouse, cherchant ce qu'il avait sur lui. Le rouquin afficha une mine satisfaite lorsque ses doigts effleurèrent quelque chose de poisseux, qu'il saisit aussitôt. Il sortit finalement le trognon de la pomme mangée un peu plus tôt. Après tout, elle avait certainement vu l'adolescent le ranger dans sa poche quelques minutes auparavant. Il la tendit en direction de la demoiselle.
▬ C'est tout ce que j'ai sur moi. J'espère que ce n'est pas ça que tu veux, quand même !
Il sourit derechef. L'attitude du garnement laissait un peu penser qu'il se moquait de son interlocutrice. Pourtant ce n'était absolument pas le cas.
Spoiler:
J'ai vu que t'étais fréquemment connectée, alors je ne me suis pas trop inquiété je t'avoue. ^^
Seconde des Tsume no Kakusei
☠ Messages : 59☠ Âge du Personnage : Vingt ans ☠ Berrys (x1000) : 22132 ☠ Localisation RP : South Blue - Sur la route de Baterilla ☠ Fruit du Démon : Neko neko no mi, modèle Smilodon ☠ XP Dorikis : 3043☠ Notoriété : ☠ Karma :
Calamity Coco
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham] Mar 8 Mai - 11:13
1417/ Une question de point de vue.
Calamity & William S. Rackham
Décidemment ce n'était pas son jour de chance, le gamin ne semblait même pas comprendre où voulait en venir l'arnaqueuse. Et la Coco qui pensait qu'il était peut-être un peu plus intelligent que les autres, pour fréquenter des vieux pruneaux avec qui il devait probablement jouer à résoudre les pires casses-tête, soit le genre qui horrifie la jeune femme. Mais il semblait inutilement bizarre. Lorsque le jeune William assura qu'il ne pouvait rien pour la fausse doctoresse concernant ses maux cérébraux qui n'existaient pas bien entendu, mais il n'avait pas compris la référence à l'argent, et ça avait le don d'agacer plus encore la féline. La prenait-il pour une idiote ? « HM hm ! » Insista la charognarde avec un regard des plus perçant sur le garçon et les lèvres légèrement retroussées. Enfin, lorsqu'il eut la main engloutie dans la poche de sa blouse, Calamity se détendit. Voilà, c'était pas si compliqué. A croire qu'il était si difficile de nos jour à réclamer sa juste contribution pour tout service rendu... Et puis quoi encore ! Bientôt ça serait gratuit ? Brrr... Cauchemar !
« Madame, ce n'est pas bien. » chuchota la machine à sa patronne qui la fit taire en levant sa main au même niveau que l’orifice de parlotte que possédait la trop gentille Ahppa. C'était presque à se demander comment cette dernière avait-elle pu décider de suivre le charlatan. Le regard plein d'espoir de l'humaine qui attendait son pactole déchanta aussitôt qu'elle vu cette forme qui avait légèrement bronzé, d'une couleur qui ne donnait plus envie. La pomme, évidemment. Quel petit enfoiré ! Le visage presque sympathique de la blondinette s'était d'un instant changé en celui d'une petite furie. D'un revers de la main elle éjecta la proposition du gamin et se mit à brâiller mine de rien, faisait entièrement abstraction du monde qui était autour d'eux. Après tout, ils étaient tous accaparés par les artistes qui se donnait en spectacle pour voir la Coco s'en prendre à plus petit -plus jeune- qu'elle. « Je n'ai pas de temps à perdre avec toi gamin ! J'ai des choses à faire et une barque à prendre ! Tu t'es bien fichu de moi. Tu n'as rien pour moi, je n'ai rien pour toi, c'est comme ça que le monde fonctionne. » Ahppa qui était à côté se faisait bien plus petite et commença même à reprendre la route droit devant elle, ne voulant pas être témoin de quoique ce soit. Après coup, elle soupira longuement face à lui, garda son air ronchon et tapota du dos de la main la joue de William, cette connaissance qu'elle ne recroiserait probablement plus ensuite, son voyage reprenant le dessus, direction Ohara.
Calamity rejoigna cette lâche d'Ahppa qui préféra, pour une fois, ne poser aucune question. Visiblement, personne n'avait fait l'effort de remarquer la légère agression portée par la blondinette. A la bonne heure ! Les problèmes de cet ordre, bien qu'elle avait toujours appris à les confronter, ne lui plaisaient pas pour autant. En silence, bien que son souffle était un tantinet plus prononcé d'un énervement encore léger, Calamity ressortit le porte-monnaie de la vieille dépouillée plus tôt pour reprendre sa comptabilité. Une, deux, trois, [...], Neuf, dix... Elle retourna cette aumônière. « C'est tout ?! » Tout ceci pour dix pièces ?! « C'est une blague... » Refrogna la jeune femme avant de se tourner vers son assistante. « La prochaine fois, vraiment, tu te mettras en veilleuse. » Sans même que l'une ou l'autre ne se regardent, Ahppa répondit avec une once à peine perceptible de ce qui pouvait ressembler à de la moquerie. « D'après certaines cultures il s'agirait d'une forme de karma, de punission liée à vos actes. Et puis il fait jour, la veilleuse ne serait pas de mise. » Finit-elle finalement sur une note innocente. « Rho la ferme ! »
Fin de l'écrit.
electric bird.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Une question de point de vue. [William S. Rackham]
Une question de point de vue. [William S. Rackham]