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 Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.

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Violence S. Jefferson


☠ Messages : 24
☠ Âge du Personnage : 29 ans.
☠ Berrys (x1000) : 13823
☠ Localisation RP : Sur un bateau volé, sans doute.
☠ Fruit du Démon : Beku Beku no Mi.
☠ XP Dorikis : 1954
☠ Notoriété :
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Violence S. Jefferson

Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. Empty
MessageSujet: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyVen 10 Nov - 23:07



Violence « Shift » Jefferson






Nom : Jefferson.
Prénom : Violence.
Surnoms : Shift. Beaucoup le qualifient, cependant, avec des noms d'oiseaux.

Race : Il fait partie de ceux qui se sentent comme un animal au milieu des hommes.
Âge : 29 ans.
Sexe : Masculin.

Avatar : Heiwajima Shizuo de Durarara!

Groupe : Piraterie.
Métier : Quand on est un escroc de premier ordre, on sait à la fois tout et rien faire.
But :
– Se montrer digne de sa terre adoptive, Elbaf, en devenant le plus puissant castagneur de toutes les mers.
– Apprécier chaque instant. Vivre librement. Crever heureux.
– Soyons fou. Découvrir ses véritables origines.

---------------

Fruit du Démon : Deku Deku no Mi.
Autres capacités : Force surhumaine. (sous réserve de validation)


Description générale

Violence est une contradiction sur pattes. Chacun de ses attributs est contrebalancé par unautre qui lui est diamétralement opposé, comme le yin et le yang. C'est une loi qui ne semble régir que lui.

Les contours de sa réalité se dessinent à la fois dans le pragmatisme et dans la rêverie, dans l'existentialisme et dans les prises de têtes inutiles, dans le dénuement et les futilités. Celui que les autres appellent « Shift » est quelqu'un qui vit au jour le jour dans le délabrement le plus total, mais qui, à côté de cela, entretient une certaine élégance dans sa manière d'être et surtout, de paraître.

Ce charme est tout sauf une manifestation aléatoire de sa personnalité. Il est voulu. Sa capacité à concevoir les faits et à les comprendre est un don. Ainsi, il s'est vite aperçu que dans ce monde, pour tirer son épingle du jeu, il faut déjà avoir une épingle... Alors, il en a accroché une à sa cravate. Les choses sont ce qu'elles sont : il faut savoir se donner les moyens de réussir et ça passe d'abord par se faciliter la tâche en faisant bonne impression dès les premières occasions.

Même si son style de vie semble être d'une dégueulasserie sans nom, il se dégage de lui un charisme à toute épreuve et il sait en jouer.

Le castagneur invétéré d'Elbaf est, au demeurant, quelqu'un d'entier. Il s'agit du genre de personne qui préfère tout avoir ou ne rien posséder du tout plutôt que de ne disposer que d'un ensemble incomplet de choses. À l'entendre, autant miser toute l'étendue de sa vie dans un jeu de hasard et perdre comme un con plutôt que de souffrir des remords de n'avoir rien tenté durant le restant de son existence.

Son style de vie est engrené par cette philosophie. C'est un turfiste dans l'âme, et au-delà de ça, sa relation avec l'argent est toute particulière. D'ailleurs, les gens qui le côtoient le remarquent bien assez tôt : les sous sont pour lui des amis très précieux. Sa faculté à les gagner de n'importe quelle manière, lui vaut souvent quelques insultes bien grasses. Il faut dire que ses procédés sont parfois quelque peu discutables...

Toutefois, cette avarice se diversifie sous une autre forme. Beaucoup de gens s'amusent à dire que le temps, c'est de l'argent, et pour Violence, cette maxime vaut ce qu'elle vaut. C'est la raison pour laquelle il s'évertue à profiter du moment présent, à dévorer chaque instant que la vie lui offre et à exploiter tous les plaisirs qui lui sont offerts. Il écoute son cœur, en permanence.

Et c'est justement parce qu'il tente tout ce qu'il lui plaît, qu'il se démarque clairement du commun des mortels, notamment lorsqu'il est question de jacasser. Pour lui, le temps est précieux et il ne faut pas le perdre en se penchant sur des débats inutiles. La langue de bois et le baratin ? Mon gros cul, ouais. Ça n'a pas lieu d'être. Clairement. Ce qu'il faut, c'est aller à l'essentiel directement, alors c'est avec un langage cru et un tact inexistant qu'il s'adresse aux autres. N'en déplaise à ses interlocuteurs.

Encore une fois, un paradoxe est là : lui, qui n'aime pas parler pour ne rien dire, est plutôt doué pour faire preuve d'éloquence et cultive l'art de la punchline, de la petite phrase qui fera mouche.

Son physique désirable n'est donc pas son seul et unique atout pour plaire.

En fait, séduire est beaucoup plus qu'un simple jeu pour lui, c'est une véritable passion. Dès qu'une occasion se présente, il se lance un défi à lui-même en se donnant pour objectif de retourner le cerveau de son vis-à-vis en utilisant le moins de mots possibles afin de parvenir à ses fins. Il lui suffit juste de trouver les bons.

On ne va pas se mentir. C'est un escroc, hein, mais un escroc qui se démarque ! Et pas toujours dans le bon sens du terme, malheureusement... Il y a plusieurs concepts qu'il ne connaît pas du tout, et sur lesquels il serait temps de se pencher, à commencer par réfléchir à la postériorité de ses actes.

Violence est une personne exubérante et extravagante, si bien qu'à chaque fois qu'il fait quelque chose, il le fait avec exagération, ce qui entraîne, assez curieusement, un manque évident de minutie et des erreurs d’inattention. Comme quoi, faire les choses en grand n'a pas que bon. Son amour du grandiose a vite fait de le faire remarquer en société.

Il faut dire qu'il ne se donne aucun mal pour assurer sa discrétion, franchement. Même s'il n'est pas un grand amateur de bavardages, il ne fait pas partie de ceux qui se taisent lorsqu'un fait avec lequel il n'est pas en accord se déroule sous ses yeux. Sa manière de penser est distincte et définie, alors quand on va à l'encontre de celle-ci, il est évident que ça fait des étincelles.

Dans ce monde, la franchise attire les emmerdes et Violence nage dedans en dos crawlé depuis tout petit.

Le pire, c'est que par-dessus le marché, « Shift » est un tabacomane impénitent. Croiser ce type sans le surprendre avec une clope pendue au bec est tout bonnement impossible. Bien sûr, il a conscience que cette merde causera sa perte un jour ou l'autre, mais il ne peut pas s'en passer. C'est comme ça. La nicotine lui est un outil indispensable, car elle détermine jusqu'à la nature même de son comportement, étant donné que le Violence qui a fumé et ce qui ne l'a pas fait, sont des personnes complètement différentes. Ses nerfs s'apaisent comme par magie lorsque ces toxines envahissent ses poumons et dans ces conditions, il est capable de faire face aux problèmes en gardant la tête froide.

En revanche, quand il n'a encore pris son shoot de tabac, qu'il n'est que l'ombre de lui-même, il est à fleur de peau pour le meilleur et pour le pire. Comme guidé par les instincts ancestraux du camé en campagne, ce blondinet est prêt à tout pour combler son manque et obtenir une sucette à cancer.

Les rares moment où la politesse et l'expression de sa bonté sont de mises avec lui, c'est quand il est au pied du mur et qu'il est obligé d'avoir recours à l'aide de quelqu'un d'autre. Pas qu'il soit spécialement manipulateur ou hypocrite, c'est simplement qu'il ressent du déshonneur à être épaulé, à se dévoiler trop profondément, à être un ami importun.

Toujours est-il qu'il sait se servir ce fléau, son addiction à la cigarette, pour aller de l'avant, au-devant des rencontres. Il demeure quelqu'un d'assez chaleureux, qui n'hésite pas à se mélanger et à partager avec des inconnus des moments arrachés à l'éternel, le temps de s'en griller une.

En utilisant sa condamnation comme un moyen de se faciliter la vie, voire de l'embellir, aussi courte soit-elle, il nous montre à quel point il est l'allégorie de la longue blague pas drôle.

Pour parler de plaisanterie, en voici une autre : au regard de sa taille, Violence, qui, en s'en vantant souvent, tente de tenir en état l'honorariat des guerriers d'Elbaf, n'est pas un digne représentant de la terre des géants. Contrairement à ses anciens compagnons, il ne fait pas partie de ceux qui imposeront de par leur taille ou leur musculature herculéenne, loin de là. Bon, il faut savoir raison garder, ce n'est pas non plus un gringalet souffreteux. Disons qu'il est dans la moyenne.

Et ça semble ne pas le déranger du tout, vu qu'il n'a jamais fait aucun effort pour se distinguer de ses semblables et qu'il n'a pas pratiqué un seul entraînement depuis sa naissance. Voyez-vous, la régularité lui fait défaut et il est complètement allergique à la discipline. Rares sont les sujets qui l'intéressent au point de l’emmener à se soumettre à des règles.

Il est l'impertinence incarnée. Son quotidien rythmé par les grosses bouffes, les bastons générales, les bitures, les jeux d'argent et les femmes, entre autres, en est criant de vérité.

Lorsqu'il s'agit de s'amuser, c'est pas le dernier.
Pour ce qui est des responsabilités, c'est une toute autre histoire. L'appel du devoir sonne à ses oreilles comme un grand bruit discordant, qui perce les tympans. C'est pour cela que l'enfant qui sommeille en lui ne grandit pas.

La contenance de cet homme est désastreuse. Et les gens ne se font pas prier pour le lui démontrer. Partout où se rend Violence, les rixes s'accumulent donc forcément, il y a de la casse.

Avant tout, c'est un baroudeur ; un pirate s'il en est ! Néanmoins, ce n'est que par goût du voyage et de la liberté qu'il est incapable de prendre racine quelque part, sa turbulence y est pour beaucoup. On a vite fait de le virer à grands coups de pied au derche.

Comme évoqué plus haut, cet enfoiré est, en faisant fi de son attitude disgracieuse au possible, quelqu'un d'assez sympathique. En dépit du fait qu'il se sente comme un animal au milieu des hommes, sa capacité à se sociabiliser et à distraire la compagnie est tout-à-fait surprenante, si tant est qu'on s'en rende compte.

Ni trop grégaire, ni trop solitaire, il est ce bon vivant qui sait apprécier la rigolade et la camaraderie quand elles ne sont pas forcées. Quand, par contre, il faut se donner du mal pour s'entendre avec quelqu'un, il a vite fait de s'affranchir des efforts à faire et s'éloigne alors sans perdre de temps dans des explications inutiles. Effectivement, il est plus doué pour entretenir l'inimitié à son sujet que pour perpétuer ses amitiés.

On parle d'amis, c'est bien beau... Qu'en est-il des amours ? La fameuse question à un million de berrys. N'allons pas jusqu'à dire qu'il est un bourreau des cœurs, mais peu s'en faut. Plus haut, nous abordions ses prédispositions à la drague, autant les étaler maintenant.

Malgré son phallocentrisme, M. Jefferson aime les femmes et il a ce petit je-ne-sais-quoi dans les yeux qui leur plaît... jusqu'au moment où il ouvre la bouche. Eh bien oui, les limites de ses capacités de séduction à l'oral sont réduites à sa conception un peu sexiste du rapport homme femme, qui passe mal avec certaines, parfois. Sans toutefois être un gros machiste, comme les géants d'Elbaf – oui, ça dénonce ; il arrête son jugement à des préconçus typiques, tels que l'infériorité physique de la femme, pour n'en citer qu'un. Son éducation sans mère y est, sans doute, pour quelque chose. Pour filtrer le positif de ce défaut, il faut savoir que Violence a fait un vœu de non-violence envers les femmes, qu'il respecte encore et toujours jusqu'à présent.

Cette promesse qu'il s'est faite à lui-même influe sur ses décisions, au point qu'il en aille jusqu'à souiller l'honneur des guerriers de sa patrie.

Car par-dessus tout, il est un homme de principe et d'honneur, partagé entre des préceptes stricts et une idéologie libertaire. Cette vertu complexe est bel et bien la seule qui lui soit reconnue. L'honneur, alors... Qu'est-ce que c'est que ce truc ? On entend ce mot de partout, de nos jours, et pour désigner tout et n'importe quoi. Chacun visualise son propre honneur. Pour le principal intéressé, avoir de l'honneur, c'est se rendre hommage à soi-même, suivre ses engagements, se battre pour ses rêves et respecter ceux qui en ont.

L'ambition est une chose qui le fascine. Il sait que c'est ce qui porte notre futur. En partant de ce principe, il n'a aucun mal à reconnaître un homme d'avenir quand il en voit un.

L'étoffe du leader, on l'a ou on l'a pas. Chez lui, à première vue, ce n'est pas ce qui saute aux yeux. Ce qu'on remarque directement, par contre, c'est le panache éblouissant qui se dégage de lui. Il a la classe, c'est rien de le dire ! Son style vestimentaire a été dressé avec soin, exigence et exactitude. Chaque pièce de sa garde-robe est unique et triée sur le volet. Son inclinaison pour le luxe et ses goûts maîtrisés en matière d'habillement, s'opposent étonnement à ses manières rustres. La plupart des vendeurs à qui il a affaire au moment de ses achats restent pantois face à un tel savoir sur le sujet, surtout venant d'un homme aussi peu raffiné que lui.

On dit de lui qu'il est toujours tiré à quatre épingles et malheureusement, il n'a rien pour contredire ces paroles, puisque tous ses vêtements sont des costumes à trois pièces. Niveau sape, le diable est dans les détails, c'est pourquoi il leur porte une attention toute particulière : boutons de manchettes ; pinces et épingles à cravates ; pointes et barrettes de col ; chevalières ; matières tape-à-l’œil ; mocassins à pampilles ; derbys cirés ; vestes à revers vernis... La liste est encore longue !

Toutefois, détrompez-vous, il est l'ennemi du « trop », qui conduirait au ridicule, et le combat autant que faire se peut. Les couleurs de ses habits varient entre le blanc, le noir, le gris, le bleu marine et de très rares fois, le marron. Rien de très folklorique.

Aussi a-t-il un certain intérêt pour ce qu'il porte et se donne du mal pour en prendre soin.
Autrement dit, toucher à ses fringues, c'est la chose à ne pas faire.

Violence sait écouter ses goûts, mais il a également une totale confiance en ses intuitions, et ce, au point que ça en devienne parfois effrayant, car même tous les arguments nécessaires ne sont parfois pas suffisants pour le faire changer d'avis.

Ce trop-plein de suffisance le pousse à vouloir tout faire pour ne pas avoir à s'excuser.
Dommage qu'il soit le roi du plan foireux ! Et si ses plans capotent, c'est bien parce qu'il fait preuve d'une confiance excessive en lui et qu'il ne prend pas suffisamment de recul. En parallèle de cette assurance, s'est développé chez lui une forme de courage, qui tend vers la témérité. Jamais il ne perdra la face contre quelqu'un de plus fort que lui, c'est une certitude, quitte à ce que la mort vienne arbitrer la rencontre... Ce qui n'est pas sans susciter l'admiration de certains idiots.

L'inébranlable hardiesse qui l'anime se manifeste à travers d'autres façons, notamment dans son aptitude à garder la tête haute et à faire montre d'un optimisme tenace, même après une défaite cuisante. Paniquer est un mot qu'il ne connaît pas.

Après, faire paniquer les autres, pourquoi pas, hein. Il aime faire dans la provoc, allumer les mèches, et ça, vraiment, ça n'est pas anodin.

Vous l'aurez compris. Vivre simplement avec lui est tout bonnement impossible.

Autant on a tendance à se demander comment tant de génie peut émaner de quelqu'un, autant on a tendance à se demander comment il fait pour être aussi con... L'état de son corps est le premier à suggérer ces interrogations. Des petites brûlures de cigarettes, des stigmates et des longues entailles marquent sa peau, du haut de son torse jusqu'au bas de ses hanches.

Ces nombreuses cicatrices dissonent avec l'attention qu'il porte à son apparence.

Enfin, ça fait partie des dommages collatéraux quand on mène une existence aussi insensée que la sienne.

Le mot de la fin ?
La mer a de quoi flipper. Elbaf aura de quoi être fier.
Qu'on l'aime ou pas, une chose est sûre : c'est qu'on le remet.


Chroniques

Les femmes avaient toujours cette incroyable faculté à titiller du bout du doigt le petit tubercule qui faisait mal, très mal, et à agir comme si de rien n’était. En témoignait actuellement la figure fermée du principal intéressé. Putain de speed-dating à la con.

Lorsque la sonnerie libéra enfin les deux interlocuteurs du malaise dans lequel ils s’étaient fait piéger, Violence reposa aussitôt son verre, d’un geste lâche, le laissant rouler sur plusieurs centimètres. Un crissement de dent vint clôturer cette silencieuse discussion. La personne en face de lui se leva, le visage peiné par la gêne, puis s’éloigna en prenant le soin de ne surtout pas lui tourner le dos, pour enfin disparaître dans les méandres de l’oubli… Ou tout du moins, jusqu'au fond de la taverne.

Les autres prétendants la regardèrent quitter la salle d’un air désappointé, avec la même déception que celle d’un enfant à qui on aurait promis une glace, sans avoir pris le temps de préciser qu’elle était goût rhum raisin – on part du postulat que les enfants n’aiment pas les raisins secs, pour ce qui est du rhum, rien n’a été prouvé scientifiquement.

Cet échange avait fini par sentir mauvais. Qu’est-ce que ça avait été nul. Nul à chier. Depuis quand, lorsqu’on essayait d’apprivoiser une jolie créature, était-on obligé de se présenter ? Les conversations anodines qui se transformaient en entretiens d’embauche, c’était tout ce qu’avait toujours détesté Violence, au point où le simple fait de commencer par un usuel « tu fais quoi dans la vie ? » tendait limite à l’exaspérer. Mais avec cette fille, ça ne s’était pas seulement arrêté là. Ça, non. L’opprobre, qui avait vilement été jeté sur M. Jefferson et toute sa famille, aurait légitimé une tarte dans la gueule, et une bonne.

« Eh mais du coup, t’es né où toi ? »  
Parce que c’étaient des questions qui se posaient ça ? Oui, ça se posait ? Ah d’accord, au temps pour moi. Il n'empêche que cette interrogation anodine ne fut pas sans éveiller une étrange sensation en Violence, des réminiscences comme des images floues ou des mots esseulés qui n'avaient aucun sens, assemblés ou non.

A l’instar de toute l’étendue de son existence, la mémoire de cet homme avait toujours été approximative. Et elle l’était d’autant plus lorsqu’il s’agissait de se rappeler de qui il était avant de se réveiller, entre l’eau de mer fraîche et les galets, secoué par des remous, au bord d’une plage. Au juger, à ce moment-là, il devait avoir 4, peut-être 5 ans à tout casser.

C'était d’ailleurs ce qui expliquait qu’aux yeux de Violence, parler de lui, de son passé, de ses mémoires d’enfance, était une longue activité chiante, dans laquelle il allait au front avec une branche et un abat-jour pour affronter les terrifiants monstres de son amnésie.

Ça-y-est, ça recommençait. La connasse de tout-à-l ‘heure avait finalement réussi son coup : se faire oublier. Une mer de souvenances se faisait marée montante.
Alors qu’il regardait fixement un point dans la foule qui serpentait à travers la pièce, ses yeux ne virent plus distinctement, ses souvenirs vagues l’envahirent, il était bourré… Il fit alors à ce moment-là, ce que toute personne bourrée aurait logiquement fait : retracer toute l’intégralité de son histoire, l’espace d’un très court instant, défilant comme une lumière, avant de dégueuler et de sombrer dans le néant.

**

Tout semblait commencer à l’aube de cette fameuse journée de printemps, comme si ce jour était finalement celui de sa deuxième naissance.

Au loin, s’égosillaient des saloperies de mouettes. Ces piaillements criards étaient d’ailleurs la première chose que Violence arrivait à remettre quand il avait à s’en rappeler. Un chant qui portait autant sur les nerfs ne pouvait s’oublier sans thérapie.

L’eau salée, les bruits, le soleil froid, qui éblouissait, mais ne réchauffait pas… Les saluts matinaux de la nature avaient accouché un enfant à la manière dont on invite un ivrogne très lourd à ne pas parler trop près de notre visage : de plus en plus brusquement.

Au sortir de ses rêves, les yeux étreints du jeune enfant s’ouvrirent sur l’horizon, comme une fenêtre sur le vide, et le jetlag du naufragé fit aussitôt ses premières œuvres : un puissant haut-le-cœur vint le parcourir et il se retint alors de ne pas vomir. Le voyage semblait avoir été long. Et lorsque la faim et la soif se firent sentir – ce qui arriva, somme toute logique, très rapidement –, il fut forcé de se lever et de traîner ses hardes trempées au pas de course pour pénétrer dans les profondeurs de l'île, en espérant y trouver âme qui vive.

Des larmes de détresse ruisselaient le long de ses joues, un filet de morve coulait de sa narine, tandis qu’il criait à pleins poumons, plus fort que les bruissements sourds qui s'échappaient de part et d'autre de la brousse, pour se faire entendre. Malheureusement, ses gémissements n’alertèrent pas ce qu’il escomptait. A vrai dire, il ne savait même pas ce qu’il cherchait, mais quand il fit la rencontre avec le carcajou géant qui avait été attiré par ses hurlements, il sut bien assez tôt ce qu’il ne cherchait pas : une bête carnivore en quête de petit déjeuner. C'était à un sacré morceau de bestiole qu'il faisait face… Au motif qu'elle devait mesurer environ 7 mètres de long, 4 mètres de haut et posséder des crocs de la taille de l'enfant, il y avait réellement de quoi flipper.

Ainsi, trop effaré par la grandeur et la grosseur de l’animal, il trébucha vers l’arrière, le pied crocheté par une racine qui traînait. Incapable de faire autre chose que de flipper, le petit tenta alors de faire le mort. Cependant, ses cuisses frissonnaient d'effroi et les prédateurs  étaient, en général, attentifs aux moindres signes de faiblesse.

Mais alors que le gros glouton se rapprochait de sa proie, petit à petit, une ombre plana subitement au-dessus d'eux et en l'espace d'un instant, une hache immense, lancée à pleine vitesse, vint s'écraser sur la carcasse de l'animal, alors découpée en deux par le choc !

Il eut à peine le temps de lever la tête que deux grands yeux le fixèrent déjà. Un colosse, en armure de combat, était accroupi en face de lui, son visage penché sur le côté, il le scrutait d'un œil interrogatif. De quoi rester scotché pendant quelques minutes.
C'était un petit garçon. Lui, un géant. Et chacun de leur côté, ils apercevaient quelque chose qu'ils n'avaient vus de leur vie.

« Tu es quoi, toi ? » demanda le héros, du haut de sa grande altitude, en observant Violence, cette petite chose, comme une curiosité. Sa voix rocailleuse fit bouger les feuilles dans les arbres.
« Dodo... Man... Manger... » répondit alors l'enfant, avant de tomber par terre sans prévenir. Bien trop d'émotions l'avaient traversé lors de cette matinée, il était temps pour lui de replonger dans les limbes.

Quelle journée de merde ce fût. Violence avait souvent tendance à se remémorer les mauvais souvenirs avant de se remémorer les bons. Peut-être était-ce dans l’ordre des choses… Quand bien même, passé cet épisode quelque peu troublant de découverte mutuelle et après un long temps de réflexion, l’immense guerrier attrapa la dépouille inconsciente du jeune garçon et décida de l’apporter au village pour savoir ce qu’ils allaient en faire. Transperçant la brousse à grandes enjambées, il tenait l’enfant entre ses énormes pognes poilues, avec une délicatesse encore novice.

Arrivé à l’orée de la cité, il se posa quelques secondes contre un arbre pour penser à tout ce qui s’était passé et à tout ce qui allait se passer… Cette rencontre n’était pas insignifiante, les dieux avaient vraisemblablement décidé de mettre ce bout d’humain sur sa route et plus il l’observait, plus il se sentait investi d’une mission. Restait à savoir laquelle.

De la sorte, la pause fut longue, assez pour laisser permettre à l’un de ses confrères de l'apercevoir, de se questionner à son sujet, et de s’avancer vers lui, intrigué par son comportement inhabituel. Quand il fut assez près pour être remarqué, le guerrier leva la tête, voyant son ami approcher, et serra aussitôt les mains pour cacher sa trouvaille, ce qui piqua son compère. Leurs regards s’entrecroisèrent comme des fers battus. Et la suspicion affronta la suspicion.

«  Gymir. Montre-moi ce que tu as dans les mains.  » lança le premier géant en pointant du bout de sa lame, le contenu de ce que renfermaient les mains de son vis-à-vis.
«  Quelles mains ?  »
«  Les tiennes, par Ragnarök. De quelles autres voudrais-tu que je parle ?  »
«  Bah… des tiennes par exemple. Tu m’as l’air suspect, toi aussi. Tu as sûrement quelque chose à cacher. Montre-moi ce que tu as dans les mains d’abord. Peut-être que je ne te dénoncerais pas.  »
«  Comme à ton habitude, tu retournes la situation. Et en vain, parce que je lis en toi comme dans un livre ouvert. Ecoute, Gymir, je suis ton ami, nous avons combattu ensemble, je connais ta femme et tes gosses. Si t'as encore fini perdu ta chevalière d'union après la biture d'hier soir et que tu essayes de trouver un objet qui y ressemble, je garderai ça pour moi, mais tu n’es pas sans savoir qu’un vrai guerrier d’Elbaf assume ses actes.  »
«  Raaaah ! Tu fais chier, Skurt. T’es vraiment dur en affaire, hein. En plus, tu sais très bien que ça fait plus de 30 ans que je la mets plus cette bague à la con, elle me fait de l’eczéma… Non, là, c'est un truc vraiment intriguant. Je crois que j'en ai jamais vu de ma fichtre vie. Regarde-moi ça. Mais discret. »

Gymir se rapprocha alors doucement de Skurt. Ses gestes étaient empreints d’une indélicate confidentialité, comme s’il mimait un rôle qu’il n’avait jamais joué. Les guerriers d’Elbaf étaient les chantres grandiloquents de leurs faits et gestes, des professionnels du remue-ménage, des personnages épiques qui faisaient parler d’eux par leurs tailles et leurs attitudes inconvenantes. L’exercice de la discrétion était donc difficile. Mais ils s’y adonnèrent.

Desserrant lentement son étreinte, le géant présenta le petit garçon à son ami : c’était un trésor qu’il ne fallait surtout pas montrer aux autres. Skurt recula d’un pas à la vue de l’humain.

« Un humain ?!  » s’écria Skurt, en se mettant la main devant la bouche. Il avait conscience que sa voix portait et qu’il ne fallait pas ameuter le reste des troupes… Aussi feutra-t-il la fin de sa phrase, regardant autour de lui pour vérifier s’il n’avait pas commis de gaffes.
« Je crois bien.  » répondit Gymir, avec dépit.
« Que vas-tu en faire ? »
« Comme si j’en avais la moindre fichtre idée, Skurt. »


Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Mad - Madion. Pour ceux qui remettent l'animal.
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! C'était pas ce qui était prévu, les gars...




Dernière édition par Jefferson S. Violence le Dim 3 Déc - 20:35, édité 27 fois
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Josh Leone
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MessageSujet: Re: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyMar 21 Nov - 9:24

Salut salut ! Des nouvelles ?
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MessageSujet: Re: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyMar 28 Nov - 11:22

Salut ! Ta présentation est malheureusement archivée :/ Mais pas de souci ! Si tu veux la reprendre et la recontinuer, il te suffit d'un petit MP et on est reparti ! A bientôt Very Happy
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MessageSujet: Re: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyDim 10 Déc - 12:47

Salut salut ! Toujours là ?
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MessageSujet: Re: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyJeu 28 Déc - 12:22

Salut ! Toujours présent ?
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MessageSujet: Re: Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention.   Quand je leur dis que je suis imbattable, c'est de la prévention. EmptyVen 19 Jan - 12:03

Prez archivée ! Un Mp et c'est reparti !
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