Le Septième pouvoir [solo-entraînement]

La chute d’eau se fendit, révélant un instant la pierre mousseuse sur laquelle elle ruisselait. La pierre était éclatée en cercles concentriques. L’eau commença à couler de nouveau, s’engouffrant dans les rigoles, glissant sur l’homme qui était enfoncé dans le cratère vertical. Son dos disparaissait sous l’amas rocailleux, se tête pendait mollement et des gouttes de sang tombaient de son nez. Sa respiration irrégulière trahissait des difficultés à respirer, ainsi qu’une possible atteinte aux poumons. Il était revêtu d’une tunique élimée, arrachée à certains endroits. Ses pieds nus saillaient hors de la gangue de pierres et, en un instant, il fut de nouveau recouvert par les flots.

De l’autre côté du barrage, une autre créature lui faisait face. Le nez fendu de deux ouïes, il huma l’air. De ses pupilles semblables à des points il contempla la cascade. La chose fit tourner sa nuque, larda une langue bleuté hors de sa gueule garnie de crocs et laissa échapper un rire saccadé. Les ocelles de sa peau changèrent de forme et de couleur, tandis que ses glandes de poison se gonflaient d’un liquide visqueux. Il cracha en l’air, le liquide le recouvrant et protégeant sa peau et ses muqueuses d’une couche épaisse de venin. La chose était torse nu, ses deux pieds griffus enfoncés dans le sol. C’était un homme-poisson de type murène. Une variété inconnue qui se garnissait de neurotoxines efficaces.

La créature tourna la tête, cherchant sa cible. Ses narines s’ouvrirent, humant l’air. Les murènes n’avaient pas une bonne vue, mais étaient dotées d’un odorat redoutable. Elle claquant des dents, cherchant à goûter l’air. Où était passée sa proie ? Où était Jack ?

Quelques heures plus tôt …

« Donc, Hana, voici comment on réalise le Geppou. N’oublie pas, ton centre de gravité doit rester mobile. Joue avec, déplace le : sers-t-en comme un point d’ancrage. Regarde l’étape suivante. »

Jack frotta ses mains et s’aménagea une place au milieu de la végétation luxuriante. La jeune femme se recula, n’ayant que trop été témoin des nouvelles capacités de son mentor. Ce dernier avait commencé à développer une sorte de fluide combattif qu’elle ne comprenait pas encore. Mais il arrivait, de temps en temps, que certaines parties de son corps se teintent de noir et alors la puissance de ses coups en était décuplée. Elle ne l’avait vu qu’en une seule occasion alors, et la forêt mettrait des dizaines d’années à s’en remettre. Le pire ? Il n’avait pas même fait exprès … Alors Hana se mit à couvert, craignant le pire.

Le Cipher commença à exécuter une drôle de danse avec ses bras, puis il ouvrit son imperméable. Petit à petit, un courant d’air apparut, faisant bouger les feuilles aux alentours. La bourrasque s’intensifia, semblant se diriger vers Jack. Une masse fluide circulaire commença à se former autour de lui, soulevant brindilles et poussière puis, d’un coup, Jack leva le bras. En un instant, il disparut. Hana leva les yeux, contemplant l’agent qui … volait ? Elle se frotta les yeux tandis que Jack restait en l’air, son trench-coat lui fouettant le dos. Ses cheveux voletaient dans tous les sens alors qu’il la regardait. Ses mains étaient ouvertes, tentant de juguler le flot puis tout l’air disparut et il retomba au sol. Un léger fluide avait recouvert le bout de ses doigts mais il disparut dès qu’il mit pied à terre. Jack se releva, resserra sa cravate. La navigatrice en reste bouche bée. Il n’y avait plus aucune brindille à terre, et la plupart de la végétation avait été aspirée par la puissance du mouvement. Voire même quelques troncs d’arbres morts.

« Avec suffisamment d’entraînement, tu pourras toi aussi contrôler ces flux pour pouvoir littéralement voler. Evidemment, cela ne marche que sur des distances restreintes. Mais si tu tombes ou doit fuir … » expliqua-t-il, tout en se recoiffant.

Il sortit une cigarette et l’alluma nonchalamment. La jeune femme révisait de plus en plus son opinion sur lui, et le considérait, de ce fait, de moins en moins comme un boulet. Elle ne comprenait pas comment il avait pu se lier d’amitié avec Sabbat, mais sous ses airs d’imbécile, Jack était un combattant étonnant. C’était une partie de son travail que d’avoir l’air inoffensif et elle comprenait aujourd’hui que beaucoup avaient dû tomber dans le panneau. Après tout, il faisait partie du Cipher Pol. Et Hana était une des rares qui savait qu’il était du neuvième bureau, à savoir les plus dangereux d’entre eux. Elle frissonna à cette idée. Le CP9 avait réputation d’être des meurtriers, des assassins d’élite, alors pourquoi Jack perdait-il son temps avec elle ?

« Pourquoi tu m’enseignes ça ? » demanda-t-elle, sans aucun tact.

L’agent soupira.

« Pour que tu survives, gamine. Je ne serais pas toujours là pour t’aider et te sauver les miches. Je veux, qu’en cas de danger tu puisses fuir le plus loin possible. Pour aller rameuter les secours, par exemple … ou te mettre en sécurité. »

Le monstre rugit, levant sa gueule bien haut. Il sauta dans l’eau, qui lui arrivait à mi-cuisse. Sa gueule s’enfonça dans l’onde, à mesure qu’il goûtait le sang qui se mêlait à la cascade. Il avala plusieurs gorgées en se gargarisant puis se redressa. Sa tête s’agita dans tous les sens, sous l’effet d’un rire silencieux puis il redirigea son attention vers la cascade. Il s’avança d’un pas lourd, fouillant la vase de ses griffes. Sa mâchoire claque plusieurs fois, se réjouissant du goût du sang qu’il percevait. Un festin l’attendait ce soir. Quelques pierres roulèrent alors dans l’eau, et un corps tomba à travers la cascade. À genoux dans le liquide, il se releva et toussa un mélange de sang et de vase. Il s’appuya sur sa jambe, tituba.

« Shshshshshshhsh … » ricana la murène, sa tête jouant à gauche et à droite, face à sa proie.

Cette dernière essuya son nez du pouce. Elle gonfla difficilement ses poumons avant de se remettre en garde. Son poing gauche se ferma, il tendit l’index et le majeur de sa main droite. Les deux se faisaient face dans l’eau. Ils restèrent à s’observer entre deux prédateurs. Il trembla légèrement mais, en un instant, se rua sur l’homme-poisson. Les deux échangèrent des coups et des esquives sans qu’aucune des attaques de l’homme ne parviennent à toucher sa cible. Un léger vent se leva, les engloba puis, du plat de la main, le combattant renvoya la créature quelques mètres en arrière grâce à une puissance décharge aérienne.

La murène ne se laissa pas décontenancer. Reprenant appui aussi tôt, elle se rua sur sa proie. Cette dernière, faisant preuve d’une souplesse étonnante, bascula en arrière. Ses pieds restèrent campés à terre, tandis qu’à partir de ses genoux, son corps se retrouva à l’horizontale. Le guerrier joua des bras pour se maintenir puis, lorsque la mâchoire du monstre claque à quelques centimètres de sa gorge, frappa sa gorge nue de son doigt tendu. Son index s’enfonça dans la chair et la créature s’affala sur lui, répandant ses toxines sur le guerrier.

« Shshshsh … shsh … sh … c’est trop tard … elle est … morte. » fit la créature avant de s’éteindre.

Un peu plus tôt …

« Jack ! JAAAACK ! »

Hana courrait en zigzaguant, esquivant les lances et les attaques qui surgissaient des fourrés. Elle roula à terre lorsque, du coin de l’œil, elle perçut un monstre qui se jetait sur elle. Elle cria, par peur de l’impact qui … ne vint pas. Elle se retourna en tremblant et vit Jack qui se tenait entre elle et la créature. Son imperméable était abîmé, troué en de multiples endroits. Tout était … arrivé si vite. Elle ne comprenait pas. Peu après leur entraînement, ils avaient pris le chemin du retour et une dizaine de créatures avait surgi des broussailles pour les attaquer, la haine au ventre. Tout était allé si vite depuis … Jack avait créé cette sorte de tourbillon et elle avait été propulsée à travers la forêt. Les monstres s’étaient jetés sur lui.

« Fuis, Hana ! » grogna Jack, son bras enfoncé dans la gueule de la créature.

Du sang perla sur le visage de la jeune navigatrice, qui sembla alors reprendre ses esprits. Elle se retourna et commença à courir à quatre pattes. Jack envoya deux uppercuts à la chose, qui n’eurent pour résultat que de lui faire lâcher son bras. Il tourna sur lui-même et lui décocha un coup de pied qui l’envoya s’enfoncer dans les broussailles. Il mit genou à terre tandis que les broussailles bougeaient autour de lui. Il se raidit, prêt au contact mais rien ne vint. Les sons s’éloignèrent, probablement à la poursuite de la jeune femme. Jack se redressa en chancelant et commença à se diriger à la suite d’Hana. Ces bêtes étaient intelligentes, elles chassaient en meute et étaient organisées. Il grogna lorsqu’il fut ramené en arrière par son trench-coat. Son habit se déchira et Jack tomba à terre sur le dos. Il sentit ses os craquer lorsqu’un coup de pied d’une puissance inouïe le cueillit à terre et l’envoya percuter un arbre plus loin.

Il rebondit contre l’écorce et tomba à terre, à genoux. Sa cravate glissa le long de son cou, déchirée. Les boutons de sa chemise avaient souffert du traitement et cette dernière pendait à moitié sur son torse. Comme toujours, sa tenue résistait moins bien aux coups que lui. Il toussa du sang en tentant de se relever. Une patte griffue vint se planter dans son dos, le forçant à rester à terre. La créature le fit rouler sur le ventre, imprima sa patte sur son torse, faisant craquer sa cage thoracique. Elle approcha sa gueule garnie de crocs de sa gorge, laissant tomber une bave visqueuse et odorante sur ce qui restait de sa chemise.

« Je devrais te faire supplier de mourir … » ricana la chose.

Tiens donc, ça parlait.

« Puis-je te supplier de fermer ta grande gueule ? L’odeur m’incommode … » répondit Jack avec une grimace de douleur.

Ce faisant, il enfonça un index dans la patte écailleuse de la créature qui hurla et relâcha son étreinte. L’agent en profita pour rouler sur le côté et bondir à l’assaut de la bête. Il la percuta de l’épaule, sans plus d’effet que cela. Elle l’attrapa et l’envoya au loin avant de le poursuivre en boitant. L’agent s’enfonça dans un monticule de terre. Il posa ses deux mains à terre et se releva avec lenteur. Il essuya le sang qui lui maculait le menton puis ricana. Il finit par tousser, cracha du sang. Sa chemise pendait lamentablement, elle ne ressemblait plus du tout à l’habit qu’elle fut autrefois. Même son pantalon avait souffert de tous ces coups.

Le corps de la bête bascula sur le côté, roulant dans l’eau. Son sang avait pollué le bassin où se jetait la cascade. Son meurtrier peina à se redresser, avant de vomir un mélange de tripes et de sang. Sa vision était trouble, ses gestes incertains. Il tituba, avança. Tomba dans l’eau. Se releva. Continua à avancer en se tenant les flancs. Il relâcha, de nouveau, une souillure de bile et de sang. L’homme parvint au bord du bassin. Il grimpa hors de l’eau et tomba à genoux. Ses mains s’enfoncèrent dans la terre gorgée d’eau à mesure qu’il contemplait l’espèce de village tribal situé plus bas. Un tronc gigantesque avait écrasé plusieurs huttes et une activité sans nom secouait les habitations. Une créature, bien plus grande que les autres, hurlait des propos incompréhensibles tandis que les bêtes dansaient autour d’elle. Ou plutôt s’activaient.

Le guerrier se redressa, chancela jusqu’au bord du précipice qui surplombait le village. Il regarda derrière lui. C’était le cinquième qu’il avait dû abattre sur sa route. Il était à bout de force, mais il avait suivi le chemin des rejetons qui avaient enlevé sa pupille. Et il les avait tous tués. Sans exception. Il entendit un cri, au loin. Un cri humain. Il se laissa tomber dans le vide.

Pas longtemps plus tôt …

Des corps d’homme-murène entouraient Jack. La créature géante les avait envoyés à sa poursuite, après s’être fait blesser. Il n’avait pu se ruer après elle, le chemin barré par des créatures semblables mais miniatures. Il semblait que la force de ces choses était liée à leur croissance. Il n’avait eu aucun mal à se défaire des plus petites, mais il y en avait d’autres d’intermédiaires qui étaient plus dangereuses, capables de cracher un nuage de poison délétère. Il En avait fait l’expérience et n’avait dû sa survie qu’à ses entraînements de cipher pol. Si le poison l’atteignait, les séances de résistance et de mithridatisation avaient payé. Evidemment, il n’avait jamais eu affaire à ce type de poison précis, mais son corps était endurant. Jusqu’à une certaine limite. À chaque fois qu’il parvenait à se défaire d’un groupe, il se retrouvait avec ces monstres-là qui essayaient avant tout de l’empoisonner.

Sa chemise ne ressemblait plus à rien, ses mocassins étaient détruits à cause des rankyado successifs. Sur son chemin, la forêt était dévastée. Il avait dû défaire un nombre incalculable de ces créatures, à se demander si ce n’était pas leur peuple entier qui s’était rué à sa poursuite. Il ignorait que les jungles pouvaient receler autant de dangers. Son pantalon était élimé, rappelant à peine son uniforme de cipher pol. Il avait anéanti plus de vies qu’il ne l’avait jamais fait jusqu’à présent. Mais Hana était en danger et il ne laisserait pas une bande de monstres sauvages anéantir sa mission. Ou tuer la jeune femme. Il élimina un autre de ces créatures d’un shigan vengeur. Il n’avait croisé que quatre monstres un peu plus gros jusqu’à présent. Il s’avança en vue d’une petite cascade. Tous les monstres semblaient venir de cette direction, ainsi ce serait par-là qu’il irait pour retrouvait Hana. Il n’avait pas pu les rattraper avant qu’ils mettent la main sur elle, il ne pouvait la laisser entre leurs griffes ! Il sauta donc par-dessus la cascade d’un geppou calculé, puis atterrit les deux pieds dans un bassin naturel, lui arrivant à mi cuisse.
Un cri retentit derrière lui et une patte griffue vint lui lacérer le dos. Fatigué, amoindri par les toxines, il n’avait pas prévu l’embuscade. Il se roula dans le l’eau, la marquant de son propre sang. Il grogna de douleur et il repoussa la bête d’un coup de pied, tout en lui brisant la nuque. C’était une des petites. Il se redressa et se retrouva nez à nez avec une autre, qui lui cracha un mélange de poison et de salive au visage Jack tituba, tomba en arrière en toussant et se frottant le visage. Les fesses dans l’eau, il rampa hors de portée mais alors qu’il se relevait, la bête était déjà sur lui. Elle pivota sur lui et lui envoya un puissant coup de patte qui l’envoya droit dans la cascade. Il s’enfonça dans la pierre, y imprimant des cercles concentriques. Le flot de la cascade fut fendu en deux, et l’eau s’arrêta de couler quelques instants …

« RAAAAAN –KYADO ! »

Des hommes-murènes furent expulsés dans les airs, lacérés par les décharges aiguisés de Jack. Des corps jonchaient son passage, à mesure qu’il avançait vers le centre du village, où le tronc s’était écrasé sur les huttes. A bout de forces, il avançait et écartait ses assaillants de coups désordonnés. La créature la plus grande le pointa du doigt en rugissant. Ses rejetons se ruèrent à l’assaut de l’agent qui avançait inlassablement dans leur camp. A chacun de ses pas, une sorte de substance noire s’étendait sur lui. Ses doigts commencèrent à être recouverts, puis ses mains, ses poignets. Ses yeux ne semblaient plus voir grand-chose si ce n’était sa cible, qui tenait entre ses pattes une humaine aux cheveux roses. Ses mains griffues ne cessaient de faire des gestes vers Jack et toujours plus de créatures déferlaient sur lui. Il exécuta deux nouveaux rankyado, qui firent voler en éclats des huttes et leurs occupants. Le vent qui l’entourait semblait décupler sa puissance, à moins que ce ne fût le fluide noir qui le recouvrait. Que ce ne fût le haki.

« AAAAAAH ! » hurla Jack en exécutant un soru qui l’envoya à travers la masse de créatures.

Les bêtes volèrent dans le ciel sous l’impact du Cipher. Le fluide le recouvrait jusqu’aux dessus des coudes maintenant. Leur sang macula leurs propres masures, et leurs cris résonnèrent longtemps dans la jungle.

« Si tu avances … je … je la tue ! » grogna la bête, attrapant Hana par la gorge.

Elle plaça sa griffe sous la jugulaire de la jeune femme et s’avança en boitant, sa patte toujours blessée par le shigan de Jack. La griffe commença à s’enfoncer dans la chair de la navigatrice, faisant perler une goutte de sang. Le Cipher s’arrêta, mit un genou à terre et cracha une gerbe de sang. Les coups ajoutés aux toxines ne faisaient pas bon ménage. Il croisa le regard d’Hana. Se redressa en tremblant.

« Ne m’oblige pas à exterminer ton peuple … » grogna Jack, sans avancer d’un pas.

La créature, sentant qu’elle avait là l’avantage, sourit de toutes ses dents. De ses mains, Jack commença à jouer lentement des poignets. Il écarta les jambes, accentua la rotation de ses membres. Un léger vent commença à se former autour de lui, le fluide remontant jusqu’à ses épaules. Le vent se gorgea de puissance. La créature ne remarqua pas tout de suite le manège.

« Hana … » fit Jack, chancelant légèrement vers l’avant.

La jeune femme hocha de la tête et, sans crier gare, frappa du pied dans le vide. De son geppou imparfait, elle se propulsa en hauteur. Le manque de puissance ne lui permis pas de se dégager, mais le coup surpris tellement la bête qu’elle enleva la griffe se sa gorge. C’était ce qu’attendait le Cipher. D’un soru, il se propulsa vers sa cible et faucha les jambes de l’homme-murène. Ce dernier lâcha Hana pour se stabiliser, tandis que Jack glissait derrière elle. La navigatrice rampa hors de portée de la créature. Mais cette dernière ne se laissa pas distraire longtemps, elle se redressa et s’apprêta à bondir sur la jeune femme. Derrière, ce qu’il restait de ses rejetons, commença à se rassembler pour venir à son secours en une masse grouillante. Jack roula à terre et, de ses deux mains noires, se releva d’un bond. Le vent l’avait suivi et l’entourait pareil à une gangue mortelle. Il écarta les bras et mobilisa la masse d’air d’un mouvement lent et large. Il sauta et pris appui sur les épaules de la bête, afin de l’empêcher de sauter dans les airs. Il se propulsa verticalement puis tourna sur lui-même et revient vers sa cible d’un geppou incertain.

« HANAAA !! RECULE !! » hurla-t-il, alors que ses deux poings fermés s’écrasaient contre la gueule de l’homme-murène.

La créature se mordit la langue, mais parvint à attraper Jack une fraction de seconde après l’impact. Elle ouvrit la gueule, pleine de sang mais ne put parler. Le vent avait disparu, le fluide avait disparu. Un son venu d’un autre monde retentit et elle explosa, littéralement. Jack fut propulsé en arrière et roula à terre pour se retrouver le dos contre le tronc d’arbre planté dans la nurserie du village. Il resta assit là, à contempler ses mains. Il tremblait à bout de forces. L’onde de choc avait repoussé tout ce qui était mobile à des dizaines de mètres aux alentours. Il avait … canalisé son geppou, l’air et son fluide dans un unique coup. Il avait réalisé quelque chose au-delà de sa compréhension. Le corps démembré de la murène s’agitait de soubresauts. Il vit Hana sortir des décombres tandis que la majorité des rejetons survivants s’enfuyaient au loin dans la forêt.

« Qu’est-ce … qui s’est passé ? » demanda-t-elle, s’accroupissant à côté de Jack pour évaluer ses blessures.

Il ricana, avant de tousser et de relâcher un peu de sang.

« Je … j’ai voulu tout lui donner en un coup, concentrer mon attaque à l’intérieur de lui. J’ai … mélangé le haki, le karaté et le rokushiki pour … » commença-t-il à expliquer avant d’être saisi d’une nouvelle quinte.

Hana lui posa une main sur le front. Il était brûlant. Il avait de la fièvre. Certainement les toxines. Jack ricana de nouveau et en paya le prix.

« Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? » s’énerva Hana, qui n’était pas en reste niveau blessures.

« Je … je crois que j’ai découvert quelque chose. Un … septième pouvoir. »