« Bordel… ça fait un bail que j’ai pas mangé... » Marmonnait le petit guerrier sur sa minuscule barque qui dérivait déjà depuis plusieurs jours, il avait la peau sur les os le bougre ! Il ne savait même pas depuis combien de temps il dérivait. Peut-être deux semaines ? Il avait déjà mangé un ou deux poissons qui passaient sous la barque et buvait seulement l’eau de pluie. Le pauvre hein ? Peut-être que son voyage s’arrête ici ? Vous croyez, Nan j’viens juste de terminer sa fiche ça serait vachement chiant d’en refaire une avec un personnage moins fun qu’Ashiro, en plus ça fait juste cinq heures.
-Blong.-
La coque de la barque se fractura tandis qu’un énorme navire déchirant la mer percuta brusquement Ashiro qui était tranquillement posé et n’avait surtout rien vu venir ! Le pauvre, réflexe il enfonça ses mains dans la coque du navire géant qui venait de réduire son embarcation à néant.
« HEY ! HEY ! Y a des gens en bas bordel ! Faites attention ! » Hurla Ashiro essayant de s’accrocher comme il pouvait, ne souhaitant pas retomber dans l’océan et boire encore une fois une tasse d’eau salé comme pas possible ! Et surtout Ashiro avait eu la mauvaise information comme quoi l’eau était salée à cause du pipi des poissons. Donc pas question de boire de l’eau pleine de pipi, même si il savait pourquoi la mer était salée a chaque fois cet idée lui revenait. Un mauvais souvenir de jeunesse.
« Euh… Capitaine ! Y a un poissons qui s’accroche à la coque ? »
« Ah merde encore… Je savais qu’on n’aurait pas du construire notre bateau avec ce bois foireux… Bon, file chercher mon harp… ? Mais trouduc c’est un gars ! HEY UN HOMME A LA MER ! VENEZ LE CHOPPER ! » Hurla le vieux capitaine de ce qui semblait être un navire marchand. Immédiatement une corde fut jetée vers le jeune combattant pour que ce dernier puisse remonter sur le navire.
« Oye ! Merci de m’avoir fait remonter les gars ! J’en avais marre de boire de l’eau salée. Pouah ! Ça donne soif comme pas possible. »
Soif… Soif… Son ventre gargouilla.
« ALLOLAH ! »
« A vos souhait. »
« Nan ! IL FAUT QUE VOUS CHANGER DE DIRECTION ! VOUS DEVEZ TOURNER A DROITE ! »
Le capitaine du navire regarda Ashiro avait un air vraiment surprit, vous imaginez ? Si un trouduc que vous venez de sauver de la noyade vous demandait de changer de direction comme ça ? Jamais j’écouterais perso, en plus si le gars pu l’eau de mer et la moisissure et se balade à poil.
« Euh, je ne crois pas non. Calmez vous… c’est sûrement la soif et la faim qui vous font dire des choses pas net. »
Ashiro attrapa l’homme par le col de sa veste de marinier, le soulèvent doucement.
« Écoute moi bien ! Il y a quelqu’un qui se fait attaquer sur une île ! Il faut que j’aille la sauver ! » Immédiatement, les membres de l’équipage qui devait assurer la sécurité tirèrent leurs sabres en le pointant vers Ashiro.
« Hey lâche notre capitaine ! Ou nous seront obligé de devenir violent avec toi ! »
Le jeune combattant réalisant ce qu’il venait de faire, il lâcha la veste de l’honorable capitaine en reculant doucement.
« Donnez moi une barque, je vais y retourner seul ! »
L’homme avait vu la détresse dans les yeux d’Ashiro et se rapprocha doucement de lui souhaitant le questionner.
« Calme toi et explique nous la situation tu veux, tu n’as pas l’air d’un mauvais bougre, donc respire un bon coup et explique toi. »
Ashiro pensait qu’il allait perdre encore plus de temps, mais pour avoir de l’aide il fallait bien qu’il explique sa situation.
« Mon amie ! Elle est sur une île tout la bas. » Dit t-il en montrant du doigt une direction. « Elle se fait attaquer, et je dois l’aidée avant qu’elle se fasse tuer ! »
Le capitaine du navire marchand passa la main dans sa barbe avant de regarder ses hommes.
« Préparer un petit rafiot pour cet homme, mettez des vivres dedans. Quant à toi, écoute moi bien. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire un détour, nous transportons d’importantes herbes médicinales destinés à plusieurs blessés de mon île. Mais je vais t’accorder un petit navire, si tu peux encore sauver ton amie fonce, mais je te préviens qu’il y a une tempête ce soir. Tu dois partir demai... »
« Non ! Je ne veux pas partir demain, il faut que je parte maintenant ! Il faut que j’aille la sauver. »
« D’accord, alors je te souhaite bonne chance, tu es une petite tête brûlée impossible à résonner. Tu es libre de partir dès que ton navire est prêt. »
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Effectivement, un minuscule navire venait d’être mit à disposition d’Ashiro. Saluant par signe de politesse les hommes qu’ils venaient de laisser comme son père lui avait apprit. Puis le combattant prit le large. Le bateau qui le transportait était un minuscule navire ressemblant fortement à une barque mais en beaucoup plus gros, le guerrier n’avait pas de mal à manipuler cette dernière pour le moment. Les choses semblaient visiblement commencer à partir légèrement en cacahuète, quand le ciel s’assombrit, décidèrent les dieux ne voulaient pas qu’Ashiro aille sauver sa maîtresse ? La barre devenait de plus en plus dur à manœuvrer et le temps commençaient à faire dévier le navire de sa trajectoire initiale. Le jeune guerrier l’avait remarqué et essayait de toutes ses forces de rectifier cela. Rien, il brisa juste le gouvernail.
« Merde ! » Hurla t-il, décida de diriger son petit bateau avec ses mains. La tempête commençait à être de plus en plus violente, et le navire chavirait de manière très violente. Ashiro s’accrocha comme il le pouvait, l’eau n’arrangeait rien puisqu’il manquait de glisser à chaque prise. Il usait de ressource dont il n’avait jusqu’à même connaissance encore.
Le bateau bondit brusquement porté par une vague ! Le corps d’Ashiro fut projeté en l’air, malgré le fait qu’il restait accroché. Son corps retomba brutalement sur le bateau et le pauvre hurla de douleur manquant de lâcher prise. Pas question selon lui, sa détermination arriva à dominer sa douleur, mais les éléments naturels n’étaient pas du genre à baisser les bras comme ça. A force de dériver, son navire rencontra un rocher tranchant qu’il l’éclata en manquant d’arracher un bras à Ashiro. Le combattant se tenait maintenant à une moitié de navire qui partait dans tous les sens, sa fin était peut-être proche mais lui refusait de mourir.
« Salaud ! Je ne crèverais pas ici ! Pas avant de l’avoir tiré de ce pétr... » Une vague s’écrasa sur Ashiro le poussant au fond de l’eau, il se battait contre l’océan et c’était un combat perdu d’avance ! L’artiste martial nageait vers le haut de toutes ses forces, essayant de sortir sa tête de l’eau. Un succès, il prit une grande bouffée avant qu’une vague ne vienne encore l’écraser mais cette fois il resta fort et ne vacilla pas.
Peut-être parce qu’il savait qu’il allait mourir ? Ou la folie ? Mais sa colère venait d’éclater, comme un animal sauvage il commençait à se débattre et donnait des coups de poing dans l’eau en vain.
« Laissez moi ! Jamais je laisserais un compagnon derrière moi ! Ja... » Il bu la tasse, mais se revint une deuxième fois essayant de s’accrocher à un rocher proche de lui. Tiré trop rapidement vers le courant, il passa juste sa main qui fit entaillé par la parois tranchante de la pierre. Le sel le piquait grandement, mais pas question de faire des chichis ! Il avait une vie à sauver !
« J’arri...J’arriv... » Ne termina pas ses mots qu’il fut au centre du vague jusqu’à s’éclater brutalement contre un rocher, le pauvre perdit connaissance et commença à sombre au fond de l’océan.
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« Ashi...Ashiro ? Tu fais quoi sur l’î...L’île ? J-J’aurais jurée t’avoir éloigné... » Alors qu’Ashiro reprenait connaissance, une énorme silhouette le regardait d’en haut, tandis qu’une dizaine de gouttes gigantesques tombaient sur le corps du jeune homme.
«Allolah ? » Demanda doucement le petit combattant en voyant cette forme géante.
« O...Oui. » Répondit l’ombre.
« Oh… HA HA HA ! Je savais que tu allais les battre hein ! T’es super balèze et puis personne ne peut venir à bout d’une géante hein ! Vous êtes trop balèze, c’est vraiment pas possible que des petits minus d’humains comme nous arrivent à vous mettre à genou à terre pas vrai ? Regarde moi tes muscles, rien ne peut te résister même pas la porte gigantesque la-bas ! Personne… Personne... » Les yeux d’Ashiro commençaient à devenir humide. « Personne ne peut te battre. »
Il se releva doucement, essuyant les gouttes géantes de sang qu’il avait reçu. Pour enlacer la carcasse morte de sa maîtresse, avant de fondre en larme comme un gamin. Seul sur cette île perdue de tous.
