Deux hommes et une prime [PV/ Mister J]

Deux hommes et une prime

Enfin de retour sur Logue-Town, une île qui ne lui rappelait pas de très bon souvenirs.Faut dire que c'est ici qu'il avait commencer à se confronter à la dure réalité de la vie d'un pirate. Les aléas fâcheux qui vous mènent à des ennuis que vous ne méritez pas forcément, il avait connu ça en cet endroit. Il avait accosté de l'autre côté du port, afin de pouvoir poser pied à terre sans encombre car on est jamais trop prudent. Dans cette même optique, il prit soin de recouvrir son visage d'un léger tissu qui ne laissait entrevoir que son œil.
Il se mit ainsi en marche vers le centre-ville où il souhaitait acheter des vivres pour préparer sa futur arrivé sur la mer de tous les périls. Il se déguisait car tout de même il avait foutu un sacré désordre ici y'a pas si longtemps et avec tous les soldats qui étaient présents ce jour là et tous les civils qui l'avaient vue, il n'était pas serein. C'était bien dommage que le lieu où il avait foutu un boxon pas possible était aussi celui qui était le plus propice à la préparation de la traverser de Red-Line. Quoi qu'il en soit fallait arrêter de la jouer petite nature et bomber le torse en s'avançant dans la foule.

Sur son chemin il croisa plusieurs fois des groupes de marines en patrouille. En restant serein et continuant de marcher comme si de rien était il n'attira pas leur attention et put continuer à vaquer à ses occupations. Il s'arrêta dans une épicerie pour faire le plein de denrées non périssables, puis il fit le tour du marché à la recherche de produits frais, remplissant petit à petit son sac. Lorsqu'il se remit à marcher, ses 3m50 qui lui permettaient de voir par dessus la foule, l'aidèrent à repérer un individu qui venait de voler le porte monnaie d'une pauvre mamie. Sans attendre, il passa son sac à un jeune homme qui passait à côté en lui demandant de lui garder et de l'attendre, stipulant qu'il allait faire vite. Il se lança à la poursuite du malfrats qui s'était déjà bien éloigné. L'inconvénient c'était que la masse de monde le freinait beaucoup dans sa course. Son regard se posa sur un muret à sa droite, bondissant avec aisance au dessus des gens avec une grande dextérité, il atterrit sur le petit mur. Une fois cela fait, il reprit sa course sans perdre de vue sa cible dont il se rapprochait de plus en plus. Malheureusement il était possible qu'il perde très vite en progression, car le délinquant se dirigeait vers une ruelle bondée. Le problème étant que le muret utilisé par le pirate pour contourner la foule, s'arrêtait justement à l'entrée de cette dite ruelle. Il ne lui restait plus qu'une solution. Heureusement, la largeur de l'endroit n'était pas très conséquent il pouvait tenter quelque chose. Arrivé au bout du petit mur, il bondit en direction du mur de la ruelle qui était à son opposé, puis prit rapidement appui dessus en fléchissant les jambes pour se projeter au dessus des gens afin d'atteindre l'autre mur. Une fois qu'il y arriva, il opta pour le même mouvement, cette fois-ci avec plus de puissance afin d'atteindre le voleur, sur lequel il fondit tel un rapace se saisissant fermement de sa proie.

Après avoir corrigé le responsable du méfait en laissant inconscient par terre, il ramena son argent à vieille dame. Son acte de bonté accompli, il retourna à l'endroit où il avait abandonné son sac à un inconnu, en espérant qu'il serait toujours là, sinon tant pis. Il semblait chanceux en ce jour puisque le type en question était toujours là et lui rendit ses affaires, tandis qu'il le remercia d'avoir été si courtois.
Et c'est à ce moment qu'il eu de la malchance. Déjà il ne savait pas que le sabreur à qui il venait de récupérer ses affaires était un chasseur de prime. Enfin, lors de sa course pour arrêter le voleur, ses mouvements et le vent avait parachevés de délier le nœud du tissu qui cachait son visage. Et lorsqu'il lui serra la main, ce fut la brise de trop, qui emporta dans les aires son unique moyen de couvrir sa tête. Son regard impassible fixa un bref instant le bretteur dans un silence gênant, avant qu'il prenne son sac et commence à partir.