Faire le point. (RP Solo)

Il était venu le temps de faire le point avec moi-même et de me montrer rationnel. Le Rex était un petit bateau comparé à quelques bâtiments que j’avais vu apercevoir par le passé. Celui qui m'avait le plus marqué était bien évidemment le vaisseau-amiral esclavagiste de l’arlequin. Je ne pensais pas quelque chose d’aussi gigantesque pouvais être mobile et pourtant, il s'agissait bien là d’un bateau. Sa taille avoisinait celui d’une île, une vraie île.

Quand bien même le Rex était de petite taille comparé à ces Titans, il était amplement suffisant. Et encore plus important que le bateau sur lequel nous voguons. Il y avait l’équipage !
Depuis l’île-arêne d'où je me suis évadé, grâce aux pirates révolutionnaires, j’en avais fait du chemin et j’en avais eu des compagnons de route. En un an, j’ai eu le temps de sillonner deux des quatre blues. J’ai fait un bout de chemin avec toutes sortes de types, comme ce gars à peine plus vieux que moi qui disait qu’il deviendrait le plus célèbre de tout le pirates et qui avait fini mis au fer par la marine. Ceux avec qui j’ai navigué le plus longtemps, c'était les frères Hellbram de North Blue. Un duo de chasseurs de Prime. Enfin… Surtout deux frères fauchés sur une barque qui prend l’eau. Cependant, sans eux, je ne serais jamais arrivé jusqu'à Baterilla et je n’aurais jamais rencontré la meute.

La Meute Ardente était un équipage visiblement récemment formé. Quelques tensions entre ses membres semblaient exister, mais rien de bien alarmant. Des petites rivalités peut-être ? Ça, je l'ignorais. Certain d'entre eux, semblait bien se connaître en revanche.
Je les avais observé combattre sur Baterilla. Et c'est en les observant en pleine action que j'ai su que j'avais besoin d'équipiés aussi puissant qu'eux pour regagner Grand Line. Actuellement, s'était mon but ultime et ça ce n'était pas avec les Frères Hellbram que je pouvais espérer y arriver. Du côté de mes équipiers, je m'étais montré malchanceux depuis que j'avais retrouvé ma liberté. Je commençais à regretter mes camarades de cellule. Qu'étaient-ils devenus ? J'espère qu'aujourd'hui, ils vont tous bien et ont réussi a trouvé un nouveau sens à leurs vies.

Danforth, Messner, Jorgensen et Krakeur… Ils me manquaient. Sans Dlole, Kikiri et la confrérie des voleurs d’Alabasta, je n’avais guère de famille dans l’arène. Et pourtant, je le considérais tous comme des frères. Peut-être en croiserai-je certain une fois de retour sur Grand Line.

J’aurais aimé rester avec eux, mais tant qu’il restait un espoir de retrouver Kikiri, je ne pouvais me résoudre à abandonner mes recherches. Ma petite sœur était tout ce qui me restais dans ce vaste monde. C’était pour cette raison que je devais impérativement rejoindre un équipage qui mettrait voile sur Grand Line. Mais en vue du profil afficher par la Meute, je me disais sincèrement qu’il n'allait pas s'agir que d’un groupe qui m’aurait servis à franchir Red Line. Tous étaient des guerriers et avec eux, j’avais l’espoir de pouvoir retrouver l’Arlequin et de lui faire mordre la poussière. Ainsi, je n’aurais pas cherché un équipage de combattant sur Grand Line. Avec un peu de chance… Je l’avais déjà trouvé !

Éclairé par une bougie dans sa cage de fer et assis sur une caisse en bois contenant sûrement des rations. J’avais retiré l’un de mes gants observant attentivement ma main.

Le blason de “Monsieur”. Elle représentait tellement… Avais-je vraiment envie de la faire retirer ? Elle était la marque de mon appartenance à l’homme que nous avions étés obligés d’appeler Monsieur. C’était le symbole qui traduisait le fait que j’avais été acheter par cet homme et que par conséquent, j’avais été un esclave. Mais par-dessus tout, pour moi, elle représentait le lien qui s'unissait aux autres. Les six gladiateurs à la fleure de Lys. Drôle de surnom pour notre écurie. Mais nous étions les meilleurs.

Après, il y avait mon autre symbole… “Le cercle rompu” qui en fin de compte symbolisait mon fruit du démon au sein de l’arène. Celui-ci ne m'évoquait pas grand chose de positif. Uniquement les souvenirs des combats à mort et d’une certaine manière mon objectif. Si cette marque symbolise le fruit de la pierre. Fruit qui était de la raison de ma vente en tant que combattant de valeur. Ainsi donc elle incarnait d’une certaine manière ma haine pour l’Arlequin et me devoir de retrouver Kikiri.

J’en arrivais presque à regretter de ne pas avoir de marque pouvant me remémorer mon enfance à Alabasta peut être ma cheville ? En réalité mon nom lui-même était un vestige de mon enfance.

À la lueur de cette flamme, je me sentais bien. Je pouvais sentir les vagues frapper la coque du Rex qui était actuellement piloté par Six-Nine lui aussi nouvelle recruter dans la Meute, tout comme moi. Il en était par conséquent le membre le plus mystérieux et pourtant le capitaine lui avait confié la barre de son navire. À vrai dire, il servait compliqué pour lui de faire autrement que de nous conduire sur Grand Line. Il semblait vouloir quitter Baterilla lui aussi, le plus rapidement possible et de plus, il était blessé. Je pense qu’au moindre faux pas n’importe qui sur le navire aurait pu lui faire la peau. Alors… Fallait-il se méfier de Six-Nine ? Lui semblait bien se méfier de nous pour ne pas nous dévoiler son nom.

Que penser de lui ? En tout cas en vue de son visage, il n'avait pas l’air d’un enfant de cœur. Lui non plus n'avait pas l’air d’avoir passé que des bons moments. Des cicatrices sur le visage et un tatouage… Quel genre de personne se fait un tatouage sur le visage de no jours ? Un brigand ? J’en doute. J’aurais plus tendance à me dire qu’il avait été numéroté et parqué comme du bétail en tant que numéro 69. Lui aussi aurait donc été un esclave. J’avais peut-être plus de point commun que je ne l’aurais pensé avec Six-nine. Cependant, je n'osais pas aller lui poser ses questions. Ayant déjà plusieurs fois tenté de tenir la barre ne serait-ce que d’un semblant de bateau, je n’ai jamais réussi à m'orienter. Je ne préférais pas alors le déconcentrer. Cependant une fois à terre ferme, j’aurais vraiment aimé avoir un brin de causette avec lui. Après tout, nous sommes tous les deux les nouvelles recrues de l’équipage. Nous avons forcément des choses à nous dire. Cependant… Comptait-il rester parmi la meute une fois Grand Line atteint ?

Mariane… C’était la plus jeune membre de tout l’équipage. On pouvait honnêtement se demander ce qu’elle fichait ici. Comment pouvait-on être impliqué dans la piraterie en tant qu’une enfant. Elle devait forcément afficher de violentes origines. À son âge… Avoir déjà mangé un fruit du démon. Et ses marques sur ces joues, qu'était-ce ?

Elle était cependant l’un des membres d’équipage avec le caractère le plus trempé. Du moins c’était sans doute dû à son âge. Elle pouvait être à la fois la plus aimante et la plus haineuse du groupe. Cependant, il était notable que sa maîtrise de son fruit était bien plus avancée que la mienne. C’était même grisant de se dire que je devais l'affronter en combat singulier, il n’était pas impossible qu’elle me fasse mordre la poussière. C’est ce que j’en avais conclu en l'observant se battre sur Baterilla avec les autres.

Elle se revendique artiste. C’est d’ailleurs ce qui avait posé problème lors de notre première rencontre. J’avais montré à l’équipage que je les observais depuis un moment pour leur faire comprendre que je m'intéressais à eux et que j’étais prêt à déposer mon Curiculum. Tentative pour se faire recruter pouvant s'avérer à double tranchant puisque l’un d'eux me pris pour une sorte d’espion gouvernemental. Pour montrer à la meute que je les connaissais, j’avais décrit les compétences de chacun et quand vint le tour de Mariane, je l’avais décrit comme celle qui dessinait toutes sortes de choses. C’était ça qui avait bloquer. “Toutes sortes de choses” ce terme l’avais blessé dans son honneur et dans son ego d’artiste. J'espérais vraiment qu’elle n’était pas rancunière.

Elle semblait vraiment proche du capitaine, mais également de Glorim ! Il avait l’air d’être le seul à pouvoir calmer ses chagrins.

Le mammouth de l’équipage… Voilant un Zoan bien hors du commun que celui qu’avait manger Glorim. Il fallait bien un fruit hors du commun pour une personne hors du commun après tout ! Glorim était un véritable colosse, tout comme la capitaine. Mais son imposante barbe le rendant d’autant plus massif. Je l’avais également vu combattre, il semblait monstrueux sur le champ de bataille et pourtant, il avait l’air d’être le membre d’équipage le plus agréable au premier abord. Quelqu’un de relativement positif et solidaire. C’était lui que j’avais pris en filature à Baterilla après la bataille. Il était parti à la recherche d’un médecin pour le capitaine. Cela en disait long sur lui, c’était quelqu’un soucieux des autres.

Chose étrange, il semblait toujours posséder des sucreries par dizaines… Voir par centaine rien que dans le creux de ses poches. Du coin rendre heureuse la petite Mariane!

Je ne faisais pas le fier du haut de mes 1m65 je faisais pâle figure face à la taille de Glorim et pourtant je ne me sentais pas vraiment menacé à ses cotés biens au contraire et ce même après avoir vu ce dont il était capable à Batterilla.

Au dernière nouvelles Glorim était un prophète, mais de qui ou de quoi je l’ignorais totalement. À vrai dire, je n’étais pas très pieux.. Je me souvenais vaguement avoir fait une offrande au dieu des voleurs dans ma jeunesse, mais ça s’arrêtais là.

Parlons de l’homme que l’on appelait Fitzkaladin. Ou plutôt Fitz pour ne pas le frustrer.

Fitz était de loin le plus hostile des loups de notre meute. Il était celui qui s’était dressé a moi. Il n’eu le temps de le faire, mais si le temps aurait été plus clément avec nous ce jour-là, j’étais pratiquement sûr qui se serait fermement opposé à mon adhésion au groupe.

Pourtant, il était l’un de ceux qui m’intriguait le plus. Au début, je le pensais douer des mêmes capacités que moi. Mais en étant la cible de l’une de ces techniques, je compris que je n’avais pas à faire à un autre fruit de la pierre. La théorie comme quoi les fruits sont unique n’allait pas être démantelé aujourd’hui.

Fitz avait une apparence hors du commun lui aussi, contrairement à Glorim ou au capitaine il n’était pas excessivement grand, mais il semblait avoir de la chair putréfié un peu partout sur le corps, ce qui lui valait le surnom de “Zombi”. Malheureusement, je n’avais pas encore grand chose à dire sur lui hors le fait qu’il m’avait à l’œil et que par conséquent moi aussi. Je ne voulais pas mourir d’un coup de javelot dans la trachée durant mon sommeil. Cependant, je désirais plus que tout gagner son respect et sa confiance.

Et enfin, le capitaine ! Otsuki Ryuma.

Ryuma, celui qu’on appelait le dragon. Lui aussi avait manger un fruit de type zoan et pas n’importe lequel celui du dragon. Il était incontestablement le plus fort d’entre nous. Tout comme Glorim, il était un colosse, mais là aucune barbe. Uniquement un corps imposant couvert de cicatrices et un visage carnassier. Je ne vois pas d’autres mots pour le décrire. Et pourtant, je pensais pouvoir affirmer sans trop me tromper qu’il était celui qui m'appréciait le plus et qui avait le plus confiance en moi. Je me sentais comme lié au capitaine, il dégageait cette aura de guerrier sanguinaire. Aura que je n’avais plus ressentie depuis l’arène. C’était terrifiant, mais je ne pouvais cacher que cette aura, je m’y étais habitué. Supporter cette pression, c’est le quotidien d’un gladiateur. Peut-être l’avais-je déjà dégagé moi aussi. Peut-être la dégageons-nous tous ? Après tout, nous avions tous du sang sur les mains… Du moins, je suppose.

Pour le moment, je préférais rester prêt du capitaine et m’attirer ses faveurs quitte à faire un peu de lèche. Si je voulais que toute cette troupe me suive jusqu'à Sabaody pour faire la peau à l'arlequin, j’allais déjà devoir commencer par convaincre Ryuma. Mais une chose était certaine. Sur le chemin qui nous mènerait jusqu’à là-bas, j’allais devoir m’endurcir.

Il y avait aussi les autres membres d’équipages. Mais je n’avais pas grand chose à dire sur eux. Que ce soit les jumeaux ou le médecin alcoolique ou même encore la mascotte aux traits de dinosaure.
Le plus important était que nous étions en route pour Grand Line. Mon histoire et surtout ma vengeance avait enfin un commencement et ça je le devais à la Meute. Si les loups de cette meute jurent de m’aider. Alors je fais le serment qu’ils pourront eux aussi compter sur moi en retour.
Une fois Kikiri retrouvée et ma vengeance accomplie, je deviendrais une arme au service de ceux qui m’auront aidé dans ma quête.

Une petite discussion en privé avec chacun des membres de l’équipage s'imposait. Faire connaissance avec mes nouveaux compagnons d'armes était primordial. Je me devais de mieux les connaître. Mais surtout, eux aussi se devait de mieux me connaître, car à ce stade de nos ententes, il était normal que certain d’entre eux ne me fasse pas encore confiance. Je devais changer cela au plus vite.

Malheureusement, j'étais plus un poids pour eux à ce moment. Mais un jour viendrait où ils pourraient me voir comme un atout de taille. Quel que soit mon titre… Rapace de pierre ou Hérité des Sans-Couronnes. Je serais toujours un fier membre de la Meute Ardente !