Buvons un coup pour apprendre à nous connaître (Ft. Sera)

La Sirène était d’une humeur massacrante aujourd’hui, elle avait peu mangée, elle avait passée une nuit d’insomnie, et, surtout, elle se sentait vraiment seule et ennuyée. Elle ne faisait pas grand-chose d’intéressant et la combattant voulait au moins faire de nouvelles rencontres. Il était seulement 11 heures quand Kurin se décidait à se diriger vers la taverne pour boire un coup et manger quelque chose, il finirait bien par se produire quelque chose d’intéressant. Et puis elle avait faim.

Kurin connaissait bien le gérant du bar, c’était l’une des rares personnes qui n’étaient pas dérangés par les Hommes-Poissons. Il fournissait autant de nourriture aux Hommes-Poissons qu’aux humains, et il était particulièrement aimable avec la sirène, qui mangeait souvent dans sa taverne, même si il déplorait que ses clients soient suffisamment bête pour craindre une fille visiblement aussi polie et courtoise que Kurin. Mais comme il le disait « Je sers pas de personnes qui arrivent pas à être dans une pièce de plus de 50 mètres sans se pouiller ».

La taverne était calme ce jour-là, en même temps, il était encore tôt. Il y avait un homme qui était en train de boire, deux personnes, un couple visiblement, qui était en train de savourer l’entrée de leur repas sur une table. Enfin, on pouvait voir directement accoudé au comptoir un des habitués du bar, et Kurin ne le connaissait que trop bien. Il s’agissait de l’un des forains du Grand Huit de Fun Cruise, le plus gros poivrot que cette île est connue, et il était visiblement sur une bonne lancée, et bien sûr, un de ceux qui était le plus virulent à l’égard des Hommes-Poissons. Préférant éviter les ennuis, Kurin s’installa dans le fond du bar, attendant patiemment que le barman vienne prendre sa commande, il n’y aurait pas d’embrouille et la jeune femme reprendrait ainsi la monotonie de sa journée. Mais elle pouvait faire une ou deux petites choses, notamment prendre les notes de sa matinée dans son journal, c’était une chose que la sirène avait commencée il y a peu et qu’elle appréciait faire pour garder ces informations. Toujours était-il que sa journée morose s’annonçait au moins un peu divertissante avec ça.