ACTE I – Li Jiahao, the Child without name.
« Quand on veut réussir, on fait tout pour.
Quand on veut échouer, on se laisse couler. »
Bomber Island – North Blue
Bomber Island, son odeur de poudre à canon, ses explosions de produits chimiques du matin au soir, le port ou les bateaux chargés d’explosifs explosaient occasionnellement… C’que ça fait du bien d’être au pays ! Il n’y avait qu’à Bomber que les gens étaient comme ça, aucun manque de respect les gens d’ici était bien assez fou pour faire exploser les maisons de ceux qui faisaient un peu trop les malins.
A première vue, on pourrait dire que cette île n’est pas un bon endroit pour élever des enfants… Vous auriez raison, cette ville était constamment baignée dans une mer de problèmes… et dans ces problèmes il y avait…
«
… Ehehehe, oh les ciens ! » Lâchait un jeune garçon, alors que la maison de laquelle il venait de s’échapper lui et ses amis venait d’exploser. «
Ces cons ont bombé la baraque ! ‘Sont vraiment pas cool tes gars, Clyde. »
Ouais, ça, c’était moi, aussi explosif que l’île ! Là, je me souviens qu’on avait essayé d’acheter de la poudre à canon à des revendeurs d’East Blue… Faut dire que y’avait que ces gars là qui étaient capable de vendre de la poudre à des enfants, car malgré tout l’environnement, il était assez difficile de se procurer de quoi faire péter des trucs à notre âge.
« … Eehehehe, Venez, on va chez Clyde, il a de la place dans son jardin ! »▬ « Eh, non, c’est carrément mort ! Ma mère n’aime pas qu’on jette des pétards sur les oiseaux ! » Répondit Clyde
▬ « Ferme ta gueule Clyde, t’es vraiment qu’une tapette ! » Enchaîna Kenny, le plus vulgaire de la bande.
Vous l’aurez compris, on était ce genre de bande de petits cons qui faisaient tout pour passer le temps. Et ça, tous les jours, après tout on ne savait rien faire d’autre de nos mains. Clyde était le genre de type qui avait peur de tout, mais quand il se battait, il était sûrement le plus fort des gosses de l’île ! Kenny, lui, était un abruti, un total abruti… mais il était bon pour négocier ! Quant à moi…
« Oh putain, Li… Clyde, viens voir ça, c’est d’une beauté… »
▬ « Ouais, tu t’es surpassé Li ! T’es vraiment talentueux. »
▬ « … Ehehehehe, dommage que ce talent puisses tous nous faire péter. »A ce moment là, dans mes mains se tenait la plus belle pépite de l’histoire de la création de pétard. Un pétard si petit, mais qui contenait l’équivalent d’un demi-bâtonnet de dynamite. Même ici, faire ce genre de choses nécessitait des connaissances plutôt précises en artifice et pour un gosse de douze ans, j’étais plutôt en avance sur mon temps.
« Ehehehehe, il est fin prêt ! » Avais-je dit à mes compères, avec une flamme si intense dans le regard qu’elle faisait passer mes cernes pour des protections contre l’aveuglement.
« Vous voulez le lancer ? » ▬ « Ouais, vu la puissance de c’truc vaut mieux pas que tu t’y colles, regarde, tu t’es encore brûlé le doigt. » ▬ « Ehehehehe… quoi ? AH PUTAIN ! Ça fait mal ! »
BOOOOOOOOOOOOOOOOOM !
Nous nous sommes tout les deux retourné simultanément et je suis sûr que tout les voisins ont dut avoir la même réaction… Ce pétard était légèrement plus dangereux que ce que j’avais imaginé… Ils avaient vraiment de la bonne poudre à East Blue ! Déjà, on a pu constater, Clyde et moi, que Kenny n’était vraiment pas futé. Car, au lieu de lancer le pétard dans la volière à oiseaux, il l’avait lancé dans la maison d’à côté.
« Oh putain, ça va qu’elle était vide sa mère. »En effet, ça va qu’elle était vide, autrement, tout ceux qui y aurait habité seraient mort à l’heure actuelle. L’explosion avait soulevé un nuage de poussière si grand qu’on aurait pu penser à une véritable bombe.
« Ehehehehe… On aura qu’à dire que la maison était pleine d’explosifs. » Et c’est vrai que cette excuse marchait assez souvent.
Une vie simple, à l’abri de tous les problèmes que nous aurions à confronter plus tard. Mais, nous n’allions pas rester des enfants toutes nos vies…
Le premier à avoir pris connaissance du monde adulte était Clyde, lui qui était si peureux d’habitude dut faire une chose qui n’était pas facilement pardonnable. Un jour, alors que son père rentrait ivre chez lui, comme d’habitude. Celui-ci commença à s’en prendre violemment à sa mère, Clyde, sûrement sous l’effet de l’adrénaline lui a enfoncé un couteau de cuisine dans l’dos… Autant dire que le vieux à crevé sur le coup.
Kenny et moi l’avions hébergé pendant sa cavale, mais rien n’y a fait les soldats ont finalement fini par le rattraper alors qu’il était parti en quête de provision…
« Eh, vous savez, la prison c’est dur, mais la sortie c’est sûr ! » Telles étaient les dernière parole de Clyde, avant qu’il ne soit déféré en maison d’arrêt.
ACTE II – Farewell, Bomber Island.
« …Ehehehehe.
J’ai peut être mis un peu trop de poudre. »
Bomber Island – North Blue
Après l’arrestation de Clyde, la vie n’a jamais plus été la même, j’avais comme un vide dans le cœur, un vide que je n’ai jamais réussi à combler… Sauf quand j’faisais péter des trucs, en quelques années, j’ai du faire péter plus d’explosifs que la moitié des gens de l’île, et pourtant, c’était la spécialité locale ! Quatre ans, quatre ans à perfectionner mes bombes, quatre ans ou Kenny a fait péter la moitié du stock… Quatre ans depuis la condamnation de Clyde. Il avait encore une bonne dizaine d’années à tirer avant de pouvoir revoir la lumière du jour une bonne fois pour toute.
« Ehehehehe… T’inquiètes pas Clyde, on arrive ! »
▬ « Li, putain tu fais chier, on avait dit qu’on allait pas enculer les keufs. »
▬ « Ehehehehe… t’as qu’à t’barrer si t’as peur, moi je vais libérer Clyde. »
▬ « Ouais, mais on ne va pas faire péter l’habs, abuse pa…
BOOOOOOOOOOOOOOOOOM !
... Putain ! Li ! »
▬ « … Ehehehehe. » Devant nous, le centre pénitentiaire de Bomber Island, du moins ce qu’il en restait. J’avais peut être mis un peu trop de poudre et au lieu de creuser un simple trou, c’était carrément la moitié du mur qui s’était détruit… et les poutres commençaient à devenir menaçante. Mais, le dernier de leur soucis, ce n’était pas le mur en ruine, non, à cause du bruit de l’explosion, c’était tout les matons de la prison qui commençaient à se ramener au point d’impact. Faut savoir qu’à cette époque, je n’étais pas du genre à réfléchir, c’est donc sans attendre une seconde que je m’étais lancé à la recherche de Clyde dans tout le B-3, le nom du bâtiment que nous venions d’exploser. Le B-3 était le quartier réservé aux détenus de moins de dix-huit ans. Une chance que Clyde nous ait menti toute sa vie sur sa date de naissance, tout ça pour avoir un an de plus que nous, quel fils de pute.
Alors nous avons cherché, parmi tous les détenus qui nous sommaient de les libérer, aucun d’entre eux ne semblait être Clyde…
« Ehehehe… ou est-ce qu’il est passé ce con… Kenny ? » Oh, ouais, je me souviens de ce moment. C’est à partir de là que tout à commencé à se déconstruire dans ma vie. Kenny, il avait disparu ? Avais-je été trop vite ? Avait-il perdu ma trace ? C’était sans attendre que je fis demi-tour, pour tomber sur Kenny, en train de se faire menotter et plaquer par une dizaine de matons. D’ailleurs, l’un d’eux avait fini par se rendre compte de ma présence, et aussitôt, tel un joueur de Starcraft changeant de focus, le pack de garde se splitta et fonça sur moi comme si j’étais celui qui avait fait tout explose… ah, c’était pour ça !
Le désavantage d’être poursuivi dans une prison, c’était que justement, le lieu était fait pour ne pas s’échapper. Là ou pénétrer dans la prison était un jeu d’enfant, s’en sortir en étant poursuivi, devenait un réel enfer.
« Ehehehe… pas le choix, tout va péter ! Ehehehe… »Et alors que je me saisissais de ma botte secrète, la bombe cachée des cachées, ma vue se troubla et mon visage embrassa le sol, bien que je n’étais pas follement amoureux du carrelage.
Mon réveil fut plutôt brutal, une grande baffe dans les chicots. De quoi bien remettre les idées en place ! Mais, contrairement à l’idée que je me faisais des interrogatoires et autres pratiques de bleus, je n’aurais jamais imaginé un agent des pols interrogeant un enfant. Ouais, bon, je n’avais aucune putain d’idée que c’était un agent de pols, mais maintenant vous saurez que lorsqu’on parlera d’un type en costume noir, on parlera des pols. Un jeune homme, costume noir, cheveux blonds… vaguement similaire à Clyde, en un peu moins gros et plus baraqué…
« Ehehehehe… Tu ressembles à Clyde… Attends, Clyde ? » Clyde, autrefois enfant de la misère, aujourd’hui homme en noir. Une preuve du formatage du gouvernement concernant ses agents. Quatre ans, et il avait déjà changé autant. Mais, quel était le but du gouvernement, était-ce un hasard de le rencontrer ici ? Sûrement, après tout les agents vont et viennent en fonction des missions.
Un long soupire s’était échappé de ma bouche.
« Ehehe… Clyde, t’es vraiment qu’un fils de p.. » Baffe, counter suprême contre les gens qui parlaient mal. Visiblement, on lui avait déjà appris comment faire.
« Li Jiahao, toujours aussi crasseux. »
▬ « Ehe. Clyde je ne sais pas quoi, toujours une dalepé ? »Une nouvelle baffe s’écrasa sur ma joue, p’têt qu’ils kiffaient ça, en tout cas moi pas trop. Moi qui n’avais pour seul objectif que de revoir Clyde, il faut croire que je me trompais lourdement, le gouvernement pouvait faire changer un homme.
« Tu aurais tort de me considérer comme un ennemi »
▬ « Ehehe… beh, j’peux plus te considérer comme mon pote, m’reste plus qu’ça. »
▬ « Si tu es encore ici et non pas au B-3, que tu as partiellement détruit, c’est grâce à ton potentiel. »
▬ « Eheh… Ouais, mais c’est pô à vendre, tu le sais très bien Clyde, t’as trainé avec nous toute ta vie… Et ou est Kenny. »
▬ « C’est justement le sujet de notre discussion. Kenny risque 6ans, par ta faute, mais, on pourrait s’arranger si tu étais plus enclin à la discussion. »Haha, typique des agents du gouvernement, maintenant que j’y pense… Mais, il est vrai que j’avais attiré Kenny ici, contre son gré, c’était donc à moi de faire en sorte… qu’il s’en sorte ! L’accord était simple, je devrais simplement rejoindre une équipe d’artificier au service du gouvernement et Kenny serait libéré…
« Ehehehe… Ou est-ce qu’on signe ? » ACTE III – Mistakes were made.
« … Ehehehe
Ah, mais nan en fait ce n’est pas drôle du tout. »
Centre de Recherche tertiaire du gouv. – North Blue
Ainsi commença ma courte période au gouvernement… pour une première fois, j’avais un salaire, un logi et de quoi manger à ma faim… ET LE MEILLEUR LIT QUE J’AI JAMAIS PU ESSAYER. D’ailleurs, de vous à moi, c’est sûrement là-bas que j’ai attrapé cette foutue narcolepsie. Ouais, j’passais tellement de temps à dormir que j’étais parvenu à trouver l’équilibre être le sommeil et l’éveil… eh, vous vous posiez des questions sur mes cernes, voilà les réponses ! Faut dire que c’était compliqué, j’étais derrière des fioles tout les jours pour essayer de créer les bombes qui anéantiraient vos maisons lorsque vous direz quelque chose qui ira à l’encontre du système, alors pardonnez moi de vouloir flancher au boulot, on peut dire que j’en ai sauvé des vies pendant ma période d’essai. Et puis, l’ambiance ici n’était pas cool du tout, comprenez moi, avec les supérieurs qui me parlaient comme un chien et les agents en noirs qui nous surveillaient comme des matons pour voir si nous ne volions rien… autant dire qu’on était comme en prison ici.
Mais eh, j’étais ici uniquement grâce à Clyde, ce fils de pute, il aurait pu me trouver autre chose, mais il fallait croire que le gouvernement avait planté sa graine bien trop profond dans son esprit… et peut être ailleurs, mais eh, qui suis-je pour me moquer d’un blondinet efféminé… ? Sûrement à cause de Zieg Fried, le chef des pols, peut être qu’il l’avait pris pour modèle… En tout cas, je le voyais anormalement trop souvent ces derniers temps… peut être qu’il soupçonnait quelque chose ? M’aurait-il vu me faufiler à la cuisine pendant la nuit ? Nan, ce n’était sûrement pas pour ça, mais eh. Ça faisait flipper putain.
Enfin pas que j’avais peur pour moi, mais c’est qu’on était tous à fabriquer des bombes ici… peut être que c’était pour eux qu’ils avaient peur… ah non, ça avançait vers moi, un regard fixe, comme si ça savait que j’avais fouillé à la cuisine… oh non, j’suis mort… En fait non, c’était pour un autre type vous l’auriez entendu hurler vous auriez rigolé comme jamais ! Il avait une voix si aigue qu’elle en perçait les tympans… Apparemment, c’était un rebelle, un groupe de fou furieux qui avait commencé à faire parler d’eux récemment… d’après eux, il aurait volé un objet hautement confidentiel
« Ehehehe… »Fort heureusement pour ma curiosité, ce type n’était pas une lumière quand il s’agissait de cachette ! Toujours au même endroit, même heure… Même W.C. Bon, j’vous dis ça, je n’aimais pas trop fouiller dans la merde, mais eh, lui non plus ! Vu qu’il avait planqué ça dans la chasse… et tout enfant en hass sait que l’eau des chiottes est potable. Une boite était cachée au fond de de la chasse d’eau, assez grosse pour y contenir un petit escargophone
« Ehehehe… depuis le temps que j’entends parler de ces merdes il était temps de… »▬ « Agent Foxtrum 45.14… Ici le PC, on a reçu vos transmissions, on arrive dès que possible ! »Gloups
Au cas ou z’auriez pas compris ce que voulait dire cet onomatopée… c’était la façon la plus courte que j’avais pour vous raconter que j’avais littéralement fait une Baggy le clown tellement j’ai eu chaud. Je n’avais pas pu me contrôler, j’ai sursauté si fort lors de l’appel de l’escargophone que je l’ai avalé… Même le putain de combiné ! Et alors que je sortais des chiottes, je vis, une nouvelle fois, une troupe d’agents en noir s’avancer vers moi, comme s’ils allaient m’enculer sur place… et alors que j’me protégeais comme une pédale, ils passèrent à côté de moi… en s’moquant. En même temps vous vous imaginez ma tête dans une blouse blanche ? Déjà que j’ai l’air fatigué d’habitude, là je ressemblais à une pédale.
Tous se réunissaient, sans réellement que je ne sache pourquoi, les scientifiques, les gens de ma section les agents du gouvernement tous ensemble au même endroit… enfin, les agents d’un coté du canon et les scientifiques de l’autre.
« Ehehehe… attends, c’est une blague ? » Deux mots, seulement et tous les canons pointés face à nous récitèrent le chant des douilles… putain, juste pour un appel ? Faut croire que les agents gouvernementaux avaient une façon de se débarrasser des preuves plutôt vite. C’est ainsi que mes yeux se fermèrent une nouvelle fois, me ramenant une fois de plus dans le royaume du noir, ou l’on ne voyait rien tant que nos yeux n’étaient pas ouverts…
ACTE IV – Viva la Révolucion!
« … Ehehehe
Eh, mais c’est pas comme ça qu’on meurs. »
Quelque part sur... – North Blue
Un bateau qui tangue, les vagues qui s’écrasent contre la coque… une odeur de vomi, et tout un tas d’autre connerie… ainsi qu’un mec qui suçait mon doigt…
« Ehehehe… Si t’aimes ça ma belle, j’vais te la mettre tu ne vas pas t’en remettre. » Ouais, ne voyez pas ça comme un acte consentant, j’étais encore dans les vapes… eh, d’ailleurs, comment ça se fait que je suis en vie ? Bon, vu que je n’ai pas tout à fait le temps de vous expliquer… Voici c’qui s’est passé.
… Boom, boom, pan, pan pan ! Ahaha, c’est tout le vilain ! BOOOM! Ehehe, oh, mais j’suis en vie? Oh ouais tu as de la chance donc t’as survécu, ahahah! Ouais, tout le monde est content ! Tu fais parti de la révolution maintenant !...
Entre autres, mais ce n’est là qu’une version écourtée de la superbe intervention de la franc-marinerie, groupe qui jusque là n’était qu’une bande de zigotos qui n’avaient aucun autre objectif autre que de faire péter les bureau du gouvernement… du moins, c’était comme ça qu’ils nous les vendaient. Terroristes, anarchiste, islamistes, salafistes, truc en –iste. Ce qui n’était pas le cas… d’ailleurs, dans ce groupe de révolutionnaire, j’ai même retrouvé Kenny ! Ce fou s’était enrôlé dès lors qu’il les a croisés sur Bomber Island, faut croire qu’il était aussi allumé que moi. Mais, dans tout, ça j’avais beaucoup perdu… Déjà, du temps pour commencer, bosser pour le gouvernement c’était chronophage et surtout, de l’argent… car maintenant que j’étais considéré comme « Mort » par les autorités compétentes, je n’avais plus le droit de percevoir mon maigre salaire.
Bon, j’vais pas vous mentir, j’ai jamais rien bité à leurs projets, mais eh, ça tenait à cœur à Kenny qui, pour une fois, semblait bien intelligent,
« Mais écoute, Li, je t’en prie ! Nous luttons pour restaurer la vérité, le Duc, il sait des choses que le gouvernement refuse de nous dire ! Je sais que c’est la bonne route à suivre… et puis, eh, tu m’dois la vie… Enfin, pas la vie vu que quand on t’as retrouvé t’avais juste l’air d’être en état de choc, mais c’est comme si j’t’avais sauvé… Puis, des fois on fait péter des trucs. »
Bon, faut dire que c’était la première fois que je voyais Kenny parler de manière civilisée, p’têt que c’est ça qui m’avait choqué et poussé à dire.
« Ehehehe… On signe quand ? » Bon, je ne vais pas vous mentir, le duc et toutes ses conneries ne m’intéressait pas, mais vu ce qu’ils avaient fait à Clyde ! Je ne pouvais pas leur pardonner, quitte à partir en guerre contre le gouvernement. Ceci dit, tout ça n’expliquait pas comment j’avais survécu à tout ce bordel.
« Ehe… Qu’est-ce qu’il s’est passé, là-bas ? » Demandais-je à Kenny
▬ « Eh, bah… comment t’expliquer… on a intercepté la communication d’un escargophone, celui de Foxtrum, je suppose que les agents des pols ont dut faire pareil et par sécurité ils ont choisi d’effacer toutes les pistes ! Et par pistes, j’entends tout ce qu’ils avaient, d’ailleurs, t’as eu chaud, ils s’apprêtaient à faire sauter le laboratoire quand on est venu te récupérer… bon, bien qu’à la base on savait qu’il ne serait pas possible de sauver les scientifiques, faut croire que t’as eu de la chance. »
▬ « Ehehe… Quoi ? Attends une seconde, Foxtrum, tout ça, c’était vous ? Mais, ça veut dire que c’est votre faute si j’me suis fait tirer dessus… et que c’est grâce à ça que j’ai survécu.
▬ « Grâce à quoi ? »
Oh, c’que j’avais raison, beh, en même temps j’étais le héros de cette histoire et accessoirement celui qui avait survécu miraculeusement… mais, dans un certain sens j’étais celui qui venait de causer toute cette merde, la destruction du labo et tout le bordel… « Oups », comme on dit. Et ça a duré quelques années, ma balade avec les libéraux de la Franc Marinerie nous as emmené jusqu’au fond de North Blue, à la recherche de la cellule du gouvernement qui était en charge des labos secrets, comme le mien. La traque nous a emmenés dans des coins si étranges qu’on s’en serait cru dans la route de tous les périls.
Notre croisade nous avait alors menés jusqu’une petite île, non loin de Bomber, déserte, du moins en apparence. Mais, à l’intérieur, un réel dédale de couloirs et laboratoires, tous vide… «
Ehehe… on dirait un piège, non ? » Eeeeeeeeet… Ouais, c’était le cas. Des agents gouvernentaux se mirent à sortir de chaque recoin du labyrinthe, comme s’ils étaient déclenchés par un trigger au sol…
En soit, le problème n’était pas la puissance de ces agents, mais leur nombre. Plus on en tapait, plus ils revenaient et ça à l’infini. Pourtant, il n’y avait ni bateau, ni camp à l’horizon… peut être qu’ils venaient d’ailleurs, mais d’où ? Au loin, mon regard se posa sur ce qui semblait être le point d’arrivée des agents, cet endroit était définitivement plus grand que ce que la minuscule île de dehors laissait présager, non, en réalité, le complexe s’étendait bien au-delà de nos espérances… Un laboratoire sous-terrain à plusieurs niveau, ça c’était du jamais vu. Et à mesure que nous progressions dans ce foutu endroit, les lieux semblaient de plus en plus vivant, là ou nous ne voyions personne, des dizaines de scientifiques étaient en train de courir dans tous les sens, cachant des dossiers, les déchirants afin de ne laisser aucune trace… Aucune, si ce n’est les enfants attachés à des lits d’hôpitaux, aux regards vide
« Ehe… Les enfoirés. » Et là, j’te laisse imaginer qu’avec le ton de ma voix, ça a commencé à chier… Mais fort heureusement, je n’allais pas rester les mains dans les poches très longtemps.
ACTE V – Good Ol’ Friends.
« Ehe… Clyde, Kenny..
Vous allez me manquer. »
Laboratoire Gouv... – North Blue
… Tout était parti à ce moment là. Kenny avait foncé droit devant avec quelques soldats tandis que j’escortais un Lieutenant de l’armée Franc marine. Nous étions restés sur place pour empêcher les soldats derrière nous d’avancer vers le groupe parti devant… En quelques sortes, nous étions la ligne de front, tandis que Kenny jouait le rôle de héros… Mais, j’vous apprends rien, si j’raconte mon histoire et pas la sienne, c’est que quelque chose est parti en couilles à un moment ou un autre.
D’ailleurs, c’était à cause de ce genre de sensation que j’avais du rompre la formation pour rejoindre Kenny, j’sais pas, j’avais comme ressenti le besoin immédiat de lui venir en aide et je n’avais pas eu tort.
« Ehehe… Kenny, ça va ? » Il était seul, seul au milieu d’une pièce remplis de cadavre que ce soit d’agents ou de soldats, seul au milieu d’un réel carnage
«
Kenny, est-ce que ça va ? Réponds-moi ! »
▬ « Tiens, pas de gimmick cette fois ? Serais-tu inquiet, Li ? »▬ « Toi ?! »
Soudain, derrière Kenny, la silhouette d’un agent bien reconnaissable fit son apparition, sa chevelure blonde et ses iris bleutés, après tout ce temps, Clyde était le même que dans ses souvenirs. Bien entendu, dès lors que je l’ai aperçu, je suis passé en position offensive. Avec l’entraînement du gouvernement Clyde était devenu quelqu’un avec lequel il ne valait mieux pas plaisanter… Mais… Ehehe, moi aussi.
«
Ehehe… Clyde, je suis désolé de devoir en arriver là. Je t’ai toujours considéré comme un frère. »
Aussitôt suite à mes paroles, mes yeux se fermèrent. Twilight Sleep, une technique que j’avais développée au cour d’une sieste pour m’entraîner sans manquer de sommeil. J’allais enfin pouvoir m’en servir en situation réelle.
« Oh, donc, tu abandonnes ? Tu fermes les yeux et tu te laisses faire ? Tant mieux, il en sera mieux ainsi. Soru ! »En l’espace d’une seconde, le blondinet s’était retrouvé devant moi, élançant son poing avec toute la hargne dont un agent se devait de faire preuve. Mais, tout paraissait clair dans mon sommeil, j’arrivais à voir les coups, les parer et quelques fois…
…
Soru ! Le blondinet fonça sur l’endormi, avec la ferme intention d’enchaîner par un
Shigan, mais contre toutes attentes, celui qui semblait attendre là, endormi, renforça sa position. Et alors que le shigan s’apprêtait à lui transpercer l’œil, il esquiva le coup, au dernier moment avant d’enchaîner avec un coup de paume dans le plexus qui coupa la respiration de Clyde. Le premier acte du combat venait de démarrer et Li n’avait pas dit son dernier mot.
Aussitôt suite au coup, profitant du manque d’oxygène de son adversaire, Li s’élança à son tour, déclenchant une balayette monumentale à son adversaire qui fut suivie par un uppercut à la relevée du brun. Un coup brutal qui permit à Li de prendre l’avantage pendant que Clyde était encore dans les nuages. Cependant, le brun semblait se rendre compte d’une chose, il n’était pas du tout à l’aise… Ses coups eurent du mal à partir directement, quelques fois, son corps ne semblait pas réellement lui obéir, le limitant à quelques variantes simplifiées de ses coups de base. Rankyaku ! De son coté, Clyde semblait s’être remis de son étourdissement, et immédiatement après sa réponse se fit entendre. Une lame d’air fut projetée par sa jambe, lame d’air qui frôla de peu Li, lui balafrant l’œil par la même occasion. Et après quelques coups de plus, le blond parvint enfin à ouvrir la défense de Li qui se retrouva pour la première fois, hors-garde.C’est à ce moment là que le combat prit un tournant non désiré. Clyde était en train de marteler de coup notre héros, sans qu’il ne puisse se défendre tant la vitesse d’exécution de Clyde était d’un tout autre niveau comparé à celle de Li, son entraînement avait été poussé bien plus loin que ce que la maîtrise actuelle du Twilight Sleep de Li, alors, il se contentait d’encaisser, conscient d’avoir quand même un dernier atout dans sa manche. Un coup, un autre, dans le visage, dans les cotes, dans les jambes. Décidément, il passait un sale quart d’heure, l’arrogance du début de combat avait fini par se prendre le tant attendu retour de flammes… Mais c’était fini à présent.
Twilight Sleep… Awake !
Soudain, Li se vit envahir d’une énergie incroyable et lorsque ses yeux s’ouvrirent, il put intercepter un coup de poing de Clyde et la poigne autour de celui-ci commençait à se resserrer au point qu’il se retira le plus vite possible, au risque de perdre sa main. Et d’ailleurs, il avait bien fait de se retirer, car le coup suivant la poigne aurait sûrement eu raison de lui, tant il était parti vite. A partir de là, tout se mit à changer, Clyde, conscient qu’il n’était pas face à un soldat lambda, se mit en position, décidé à en finir. Et alors que Li s’élançait sur lui, à toute vitesse, prêt à en finir sur un seul coup…Shigan.
Epilogue – Mercenaries.
« Ehehehehe, vous savez…
Vous valez une belle petite fortune ! »
Quelque part sur... – North Blue
«
…Eeeeet, voilà comment ça s’est terminé… Alors, j’suis pris ? »
Son regard se baladait sur la silhouette du narcoleptique, était-il vraiment en train de dire la vérité, ou tout ça n’était qu’un ramassis de conneries visant à affirmer qu’il méritait effectivement sa petite carte de chasseur de primes ? En tout cas, le gérant n’avait pas entendu de telles histoires depuis un moment. D’ailleurs, c’était littéralement tout les employés du service des primes qui s’étaient retrouvé autour de lui à écouter son récit.
«
Ehehe… Alors, vous me prenez ? Allez, siouplé, j’le mérite ! »
Puis, après tout, il n’était pas payé pour juger les gens, non, ça c’était le job des psychologue, son job à lui c’était de donner des petites cartes… Et le gérant le savait, puis, pour une histoire comme celle-là, ça valait bien une petite récompense… non ?