Grabuge à Tequila Wolf [FB/Pv Raytokuza Yaku]

Grabuge à Tequila Wolf

Ne sachant plus trop comment naviguer, il se laissait porter la plupart du temps où les vagues l'emmenaient. C'est donc après quelques jours en mer, avec une réserve de vivre proche de la pénurie que des flocons de neiges se mirent à tomber du ciel, recouvrant son bateau petit à petit. Heureusement que la chaleur naturelle de son corps palliait à cet inconvénient, mais le ventre vide ce n'était pas efficace à 100%.
Grelottant en passant ses bras autour de lui en se frottant pour tenter de se réchauffer un peu, il priait pour qu'une terre se profile à l'horizon.
Après une dizaine de minutes à errer dans ce froid de canard, ce ne fut pas une île mais ce qui semblait être un pont qui se distingua dans la brume. Et quel pont, une construction gigantesque dont on ne pouvait en voir la fin. Le plus intriguant c'est qu'en arrivant aux abords de cette construction de l'extrême, il cru apercevoir des lumières et des gens entrain de travailler.
Bingo, sa chance avait tournée et il allait peut être pouvoir trouver de quoi manger dans cette endroit.

Après quelques minutes à réfléchir à un moyen de se rendre là haut, il ne trouva qu'une seule solution, celle d'escalader un pilier à main nu. De toute façon il n'avait pas le choix, soit c'était ça, soit il se laissait crever de faim, le choix était vite fait.
Il s'aida de sa rame et se dirigea jusqu'à l'un des immenses « pieds » du pont, attrapant une longue et épaisse corde munit d'une grosse pierre au bout, l'envoyant par dessus bord pour que sa barque reste là elle était.
S'armant de son courage et de sa volonté, il bondit et agrippa les rebords usés des pierres constituants la paroi pour enfin commencer à grimper. C'est dans les moments comme ça qu'il ne regrettait sûrement pas le fait d'avoir entraîné et forgé son corps pendant des années. Mais faut dire qu'avec sa taille et son poids, ce n'était pas non plus de tout repos d'escalader une paroi aussi raide et abrupte. Comme si cela ne suffisait pas, le vent froid qui giflait son visage et la température hivernale qui brûlait ses doigts accrochés à la pierre, rendaient son défi des plus compliqués.
Malgré tout, ce n'était pas son genre de faire la petite nature, prenant sur lui en outrepassant la douleur et la difficulté de la tâche, il finit par arriver en haut. Passant d'abord un bras sur le dessus du garde-corps en soufflant un bref instant, il passa le deuxième et tira d'une traite pour lever tout son corps et franchit la rambarde en se laissant rouler sur la neige. Se retrouvant sur le dos, il resta comme ça une petite minute pour reprendre son souffle en observant ce ciel gris et se releva en jetant un regard autour de lui. Son unique œil valide fut attiré par la présence d'une sorte de camp réunissant une multitude de grandes tentes blanches. Il décida donc de se rendre là bas, se disant qu'il trouverait sûrement des gens qui pourraient l'accueillir.
En s'approchant, serte il put se rendre compte qu'il y avait effectivement des individus en ces lieux, mais ce dont il était témoin ne le contenta pas du tout, bien au contraire.
Une grande foule en blouse bleu était réuni autour de trois personnes, l'une était également vêtue d'une blouse bleu et se trouvait allongé dans la neige, tandis que les deux autres étaient vêtue de rouge et s'acharnaient à la fouetter.

C'était inacceptable qu'une tel sauvagerie puisse avoir lieu devant tant de personnes et qu'aucun d'eux n'ait le courage de faire quoi que ce soit. Ni une ni deux, le balafré se rua vers eux en bousculant la foule sans aucune gêne et vint encastrer son poing droit dans la figure de l'un des deux bourreaux, attrapant le visage de l'autre dans son autre main en venant l'écraser au sol pour l’assommer.
A peine avait-il prit la peine d'aider la victime à se relever, que lorsqu'il releva la tête, une quinzaine de types en rouges l'avaient encercler et pointaient sur lui des fusils. Dans quoi s'était-il encore fourré, lui qui cherchait simplement à se mettre un morceau sous la dent, il dégota une rangé d'armes à feu prête à le trouer de partout, vive le destin.