1. Un dernier Wanted

Sujet: 1. Un dernier Wanted Lun 29 Avr - 1:49

Le chant du coq retentit sur Luvneel, épousant les premiers rayons dorés du petit matin.

Comme tous les jours depuis deux semaines, Marvin ouvrait les yeux après une nuit des plus mouvementée. Il s’était emparé d’un Wanted raisonnable, mais ne semblait pas capable de trouver le bougre sur la photo. Il avait arpenté tous les bars de l’île, mais la seule piste qu’il avait pu trouver le ramenait à un chemin pour la montagne, sans plus… De toute manière, il devrait changer son approche, arpenter les rues de la ville n’était clairement pas productif.

En rinçant son visage, il se regarda dans la glace afin d’évaluer l’état de ses cernes. Il n’était vraiment pas un bon pisteur, peut-être devrait-il demander de l’aide ? Non, cela impliquait de couper la prime en deux et il devait amasser le plus d’argent possible afin d’acheter son transport vers une vie meilleur.

En sortant de la maisonnette avec une brioche entre les dents et un baiser sur la joue, il se surprit à penser. Heureusement qu’il avait congé aujourd’hui ! Il en avait plus que marre de vendre des armes aux aventuriers qui eux, avait eu le réel courage de quitter le nid familial. Il se sentait comme un oisillon couvé par les ailes de ses parents… Il ne grandirait pas en tant que bretteur avec une vie comme celle-ci.

Il essuyait le rouge à lèvres sur sa joue en ruminant.

- C’est décidé ! Cette prime et je pars ! J’annoncerai le tout aux autres une fois les Berrys récolté !

Parlé seul ne lui ferait pas de bien, mais c’était assez pour l’encourager à courir jusqu’à la montagne. Ce qu’il fit en une dizaine de minutes, saluant les autres locaux de l’île.

Selon ses informations, un Ronin ivrogne agressait les gens non loin de sa position. Il s’était donc donné pour mission de le trouver, puis l’affronter !

Sujet: Re: 1. Un dernier Wanted Mar 30 Avr - 21:42

Ce n’est qu’après une demi-heure de marche en direction de la montagne que Marvin rencontra le premier signe de vie depuis son départ. Sur la branche d’un arbre se trouvait un petit oiseau jaune qui le regardait comme un étranger en penchant sa petite tête de côté. Un sourire bref s’installa sur les lèvres de l’épéiste, il adorait regarder la nature, mais le tout fut rapidement brouillé, l’oiseau battis des ailes pour s’envoler, comme pour fuir l’homme à l’épée.

Étrange. Songea-t-il en recevant un coup sur la nuque qui l’envoya au pays de Morphée.

Quand il ouvrit les yeux, il n’était plus dans la montagne, mais bien dans la sombre cale d’un navire. Il le savait de par se petit mouvement caractéristique à l’eau, mais aussi à l’odeur acre qui lui emplissait les narines,le tout mélangé au poisson pourri et l’air salin pour un résultat des plus explosif. Dans quoi s’était il encore fourré ? En tentant de se lever, il remarqua qu’en plus d’une douleur au crâne, il était désormais menotté avec de grosses chaines d’acier noirci.

- C’est bon les gars, la plaisanterie a assez duré ! Vous pouvez me relâcher !

Mais en guise de réponse, seuls quelques râlements retentirent du fond d’une autre cellule. Il y avait également un corps à sa droite, cheveux blancs comme lui, mais l’état de ses membres frêle indiquait que la ressemblance s’arrêtait bien là. C’était une vieille personne et Marvin se demanda si l’odeur âcre ce n’était pas l’urine du bonhomme… Dans tous les cas, il s’installa dans un coin après quelques tentatives pour ouvrir sa cellule. Il n’arriverait à rien à main nue.

Quelques heures plus tard.
Un homme descendit dans la cale du rafiot avec un pas lent qui tira tout ses pensionnaires d’un silence morbide et ennuyeux. Soudainement, tout le monde semblait excité par l’arrivée du geôlier.

L’homme était grand et costaud, une coiffure courte et peigné, un regard absent et deux pommettes qui trahissait son niveau d’alcool. Définitivement, s’était l’homme que recherchait Marvin. Il ressemblait en tout point au Wanted qu’il avait soigneusement plié dans sa poche. Veste et gants en cuir, fouet à la taille et une bouteille de rhum à la main. S’était Cyrus Finley. Brigand rechercher pour agression, enlèvement et trafique humain.

- Aller mes petits, hic, tout le monde sur le pont ! Hic, c’est l’heure de danser ! Hic.

Sujet: Re: 1. Un dernier Wanted Dim 19 Mai - 9:45

Un pas devant l'autre, accompagnée de ses collègues, Anata patrouillait dans la ville principale. Elle était constamment en voyage pour apporter son aide à des bases de la marine afin d'améliorer son expérience générale dans la marine. Voir différentes façons de faire ne pouvait être que bénéfique pour elle, c'est aussi ce que pensaient la dizaine de collègues et l'officier qui les accompagnait durant leur voyage pour ne pas les laisser en plan. Ainsi Anata se retrouvait une fois de plus sur la mer bleue du nord dans une île connue pour...être connue et fort fréquentée. Malheureusement, ou heureusement selon les points de vue, il n'y avait pas que des marins doués de bonnes intentions, les pirates aussi étaient de sortie. Non pas que cette île les mène sur grandline, parfois ils avaient juste envie de naviguer au gré des vents là où ils voulaient pour découvrir de nouvelles localités.

À ses côtés, deux autres marines marchaient avec elle, bien assez nombreux à trois pour aborder des problèmes même un peu sérieux qui pourraient survenir en ville. Le premier était un grand maigrichon qui avait toujours l'air endormi, souvent surpris à bâiller pour un rien, et l'autre un second grand mais aux larges épaules qui aimait taquiner Anata et le premier de ses deux compagnons parce qu'il était un peu fort. Bien sûr il perdait toujours au bras de fer contre elle mais accusait son fruit du démon de lui octroyer une force bien au-delà de la normale, alors qu'au fond de lui il se doutait que ça n'avait qu'un faible impact sur ça. Certes les paramecia signifiaient être un surhomme de manière générale, mais Anata devait cette force à ses antécédents, ses nombreuses bagarres avaient beaucoup aidé avec ses frères. De ce fait c'était un peu la leader du trio, malgré son sexe faible, mais pas parce qu'elle possédait des pouvoirs, surtout parce que ses plans étaient les plus amusants. Pas forcément toujours voués à la victoire absolue, mais souvent une victoire et presque toujours de l'action à revendre et une prise de risques maximum.

Apparemment les ennuis n'avaient pas attendu l'arrivée de l'escouade de soutien sur l'île, puisqu'à peine était-elle arrivée qu'ils partaient à leur rencontre. Alors que le trio bavardait gaiement en marchant, ils pouvaient voir une civile affolée son paquet de courses en main se diriger vers eux. Elle avait vu un équipage de pirates agresser et même enlever d'autres civils, un par acte visiblement. Elle les conduisit alors sur les lieux du crime qui témoignaient en effet du bazar qui régnait à cause des forbans. L'agressé gisait sur le sol, le visage gonflé par les coups de poing et de pied, puant l'alcool bon marché sur ses vêtements. D'autres civils n'hésitèrent pas à profiter de la présence rassurante de la marine dans les rues pour indiquer la direction du port où ils avaient emmené le second malheureux. Selon ses renseignements, il s'agissait d'un capitaine du genre peu fréquentable et fort porté sur la boisson qui n'en était pas à ses premiers délits. Primé à huit millions de berrys, Cyrus Finley, pas de pouvoirs connus, probablement du menu fretin, mais qu'il valait mieux arrêter.

-Tu sais ce qu'il nous reste à faire maintenant.

-On appelle des renforts et on attend calmement la brigade pour qu'elle gère la situation ?

-Tu le sais très bien, la brigade n'arrive jamais à temps, c'est l'affaire de deux minutes.

-Ils sont encore au port, on a tout notre temps avant qu'ils partent.

-Moi ça me gêne pas, je commençais à me rouiller.

-C'est vrai qu'ils peuvent très bien mettre les voiles dans une semaine, mais combien de temps avant qu'ils exécutent l'otage ?

-Deux jours en général, selon les statistiques.

-Et combien de temps avant que les citoyens nous jettent des fruits en nous traitant de lâches ?

-Sans doute pas plus de dix minutes.

Sur ces mots, Anata croisa les bras sous sa poitrine, laissant les dernières paroles les convaincre eux-mêmes qu'il était temps de passer à l'action. Pour le "quaterback" du groupe, c'était tout vu, en revanche pour l'endormi de service ça semblait moins gagné, mais il dût se résoudre à suivre la majorité. Comme la demoiselle n'était pas grand stratège, et qu'elle n'avait pas vraiment les pions à placer sur la carte pour illustrer l'assaut, elle allait devoir réfléchir et expliquer à partir de rien. Comme il s'agissait d'un capitaine primé, il fallait rester sur ses gardes et éviter de sous-estimer son équipage. La stratégie était simple malgré tout, Anata montait à bord et prenait une sentinelle en otage avec son fusil pour qu'il la mène à l'otage, et seulement une fois localisé les deux autres s'amenaient en renfort pour cerner le navire. Sans plus attendre, la demoiselle agrippa le rebord pour le longer, prenant appui de ses pieds avant de surgir sur le flanc gauche alors qu'un pirate passait par là pour surveiller les environs. Elle laissa entendre le tintement métallique de son fusil contre la base de son crâne, ne laissant aucun doute sur la nature de l'objet.

-Tu sais où tu mets les pieds ? T'es sur le navire des pirates du...

-L'équipage des gros emmanchés ? Je suis au courant, commence par me dire où est votre otage.

-La marine hein ? Ils savent pas se taire dans ce patelin les civils. Qu'est-ce qui m'empêche de donner l'alerte ? Vous pouvez pas tuer tout le monde comme ça, vous avez un code à respecter.

-Certes mais je suis aussi bien placée pour bidouiller les faits pour que ça m'arrange et pour pas avoir d'ennuis avec mes supérieurs. Tu pourrais m'envoyer contre un mur et le coup partirait tout seul dans ton cerveau, un tragique accident.

-Sale pourrie, tu veux pas mieux que les pirates...

-Tu ferais mieux de coopérer si tu ne veux pas connaître les autres scénarios...

Sans trop avoir le choix, le bandit s'exécuta, levant légèrement les mains pour montrer qu'il n'opposait pas de résistance, surtout pas pour lui donner raison en l'envoyant contre le mur pour qu'elle tire en faisant passer ça pour un accident. Il désigna alors la cale en s'arrêtant devant, l'ouvrant alors pour finalement entendre des bruits de chaîne, mais ça ne provenait pas de l'ancre. Cependant avant de pouvoir mettre son plan à exécution, Anata se retrouva cernée par les pirates qui avaient assisté oralement à l'interrogatoire de loin. Elle détroussa alors le pirate pour jeter le pistolet qu'il portait dans la cale afin que le prisonnier se délivre tout seul en attendant que la situation évolue. Par chance ses collègues la connaissaient bien et savaient comment procéder pour ramener la situation à leur avantage. Ils étaient montés sur le navire de l'autre côté en débordant par un navire marchand et à leur tour menaçaient les deux autres côtés, transformant le triangle en une forme géométrique un peu plus complexe. Pour le coup le capitaine semblait avoir désaoulé en l'espace d'une seconde, bien plus confiant qu'il l'avait laissé penser au village. De son côté Anata séchait un peu, la situation était une fois de plus devenue hors de contrôle et ça n'allait pas s'arranger. Heureusement elle n'avait pas non plus envie d'un bain de sang. Malgré tout elle tira dans l'épaule de son otage avant de sauter au sol pour s'abriter des tirs vengeurs, protégée par la réserve de nourriture. Ses compagnons ne tardèrent pas à tirer dans le tas également en direction des bras ou jambes avant de la rejoindre de l'autre côté.

-Je savais qu'on aurait dû attendre la brigade !

-Il faut pas tout voir en négatif, au moins on sait combien ils sont au total, moins un.

-Voilà, c'est ça l'esprit, il faut voir le bon côté dans chaque situation. On est en sous nombre mais on sait viser là où ça fait mal et on a été entraînés au combat. Il suffit de trouver un plan et ça ira.

Sur ces mots, Anata commença par fouiller dans le garde manger à la recherche d'une idée. Elle trouva alors un tonnelet de vin qu'elle fit rouler sur le sol avant de tirer dessus, faisant passer plusieurs pirates par-dessus bord, tandis que d'autres se retrouvaient sonnés sur le sol, toujours en vie par chance. Le capitaine sortit de ses gonds en voyant son vin gâché, ordonnant à ses sbires d'aller chercher les soldats rapidement pour les transformer en passoire et éviter que le reste ne soit utilisé de la même façon. En revanche elle avait réussi à détourner le groupe de la cale, si jamais le civil s'était délivré il pourrait créer une diversion suffisante pour prendre un peu plus l'avantage, il allait devoir bien utilisé la seule munition du pistolet si il voulait se débarrasser du cadenas métallique qui l'empêchait de se délivrer de ses chaînes.

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