[FB] Défendre l’indéfendable… Se battre pour ses convictions (ft FitzKaladin)

Luvneel. La célèbre île ayant vu grandir le menteur le plus connu de North blue, Norland.
De tous les livres que j’ai pu lire durant mon apprentissage, Norland le menteur fut un de mes préférés. Son histoire ne me fut pas racontée comme une leçon à apprendre, mais plutôt comme un livre de culture pour en apprendre encore plus du monde. A la suite de ce conte, je m’étais documenté sur Luvneel. Depuis le récit, le pays était dorénavant affilié au gouvernement mondial.
Je connaissais aussi l’autre réputation. Les plus grands aventuriers de North blue venaient ici en quête d’aventure et de future richesse. Ce qui est mon cas, pour aujourd’hui.
Syl avait entendu parlé de Luvneel et de son incroyable prestige. Ma tontatta s'ennuyait de plus en plus. Mon ancienne vie de soldat maintenant finie, la naine ne trouvait rien pour s’amuser à jouer la princesse. Luvneel lui promit richesse et péripétie épique.
Arrivé par bateau marchand, j’écoutais avec elle, caché dans ma veste, les récits des matelots à bord. Leurs incroyables aventures sur North blue, les attaques de pirates ou la rencontre de monstres marins.
Rien de mieux que pour Syl, d'écouter et d’en rêver, les contes et merveilles qu’on pouvait lui raconter.
Voilà quelques jours que nous avions maintenant accosté sur les ports de Luvneel. C’était la première fois qu’on pouvait observer, Syl et moi, autant de soldats de la marine sur une île. Connaissant la petite garce qu’est Syl, j’espérais de tout mon être ne pas à avoir à voler quoi que ce soit ici, sous peine de finir entre quatre murs.
J’avais, pour aujourd’hui, remonté une capuche sur ma tête. Souvent, de par mon apparence marquée, les gens prenaient peur en me voyant. Je ne voulais pas créer un mouvement de panique et rameuter toute une troupe de soldats sur moi.

Valeureux soldats du fier royaume des Tonttata ! Fait-moi vivre la plus grandes des aventures que mérite pareil princesse !

A quoi joues-tu aujourd’hui ? Elle recommençait son cinéma..

Je ne joue pas Fitz ! hurla-t-elle. Va, impitoyable soldat, cours à l’aventure. Fais-moi vivre l’épisode le plus palpitant de ma vie…,   son ventre se mit à gargouiller. Mais avant, allons chercher de quoi nous revigorer, veux-tu..

Oui madame, dis-je en poussant un long soupir.

Comme souvent. La princesse était surexcitée de visiter un nouvel endroit, surtout quand on lui faisait miroiter toutes sortes de promesses.
Nous nous baladions en ville, toujours encapuchonnés. Nous passions notre temps à se promener ici et là, sans aucun but précis en tête. Il est vrai que je me plains souvent du comportement de ma petite tontatta, mais même tout l’or du monde ne saurait m’en débarrasser. Elle seule savait me redonner le sourire alors que mes pensées étaient noires.

Nous venions d’arriver sur l’une des grandes places de l’île. Contrairement à d’autres ruelles de la ville, cet endroit était bien plus peuplé de monde. Je pouvais observer des regroupements de gens autour des chariots de marchands vendant toutes sortes de produits, ou des restaurants pleins à craquer. C’était vivant de monde, le genre d’endroit qui, de toute évidence, était à éviter pour moi.
Syl m’indiqua la direction d’un petit « stand ». On y vendait des rafraîchissements et quelques gâteaux sucrés, la naine en raffole.
Le temps de faire la queue comme toute personne civilisée, je me permettais de scruter les alentours. Je pouvais y voir toutes sortes de personnes. Des hommes bien habillés aux enfants des rues ou encore observer des hommes de la marine tout comme des soldats du roi patrouillant non loin de moi.
Le garçon des rues préparait un sale coup. A sa manière de se déplacer et à analyser son environnement, il était fort probable qu’il allait tenter un sale coup. Il ne perdit pas son temps pour me donner raison. Aussitôt après avoir volé un fruit dans une étable, il détala aussi vite qu’il le pouvait vers une ruelle non loin de lui. Un guerrier du roi l’attrapa avant qu’il ne puisse s’enfuir. Allait-il faire preuve de clémence ? A la tenue du gosse, il était évident qu’il ne vivait pas entouré d’or.

Tu vas redonner ça au monsieur et nous suivre calmement. Volé c’est très mal tu sais, lui dit-il avec un sourire carnassier.

Je… je… j’ai rien volé m’sieur. Je… je vous… le jure m’sieur, bégaya-t-il tout en cachant le fruit dans son dos.

Le soldat rapprocha son visage du sien, il dû s’accroupir pour le faire.

Tu oses me mentir petit ? N’as-tu donc pas lu le livre sur Norland le menteur ? Tu sais ce qui lui est arrivé après avoir menti, non ? il marqua un temps d’arrêt. Tu disais quoi alors ?

J’entendis et sentis bouger Syl. Qu’avait-elle ?

Je ne voulais pas m’sieur, sanglota-t-il.

Ce n’était pas si compliqué ! Viens avec moi, tu vas déjà rendre ce que tu as malencontreusement pris.

La foule forma un cercle autour de la scène. Je ne pus voir la suite des évènements.
Je pris mes achats et m'éloigner de tant de monde. Cela devenait si étouffant que je dus m’asseoir sur un banc, pas loin de la place. Je fus stupéfait de voir Syl si surprise, ou plutôt, songeuse.Je lui posai la question.

Fitz, l’homme à bien parlé de Norland, non ? Je ne suis pas folle

Oh que si, tu es folle ! Mais pas pour cette raison-là. lui dis-je pour la taquiner. Seulement, le regard qu’elle me lança, rempli de détresse, me fit reprendre mon sérieux. Oui, il a parlé de lui. Pourquoi te mettre dans cet état ?

Il… a parlé de… que lui est-il arrivé Fitz, je t’en prie dis-le moi !

Elle approcha son si petit visage du mien, m’obligeant presque à loucher pour bien la     voir. Les fées confirment bien leurs légendes, un visage si petit mais si joli.
Son regard m’obligea à être sérieux, je ne pouvais pas me moquer d’elle. Alors, je me mis à conter toute l’histoire du célèbre livre sur Norland, le roi des menteurs. Le contraste était saisissant.
Elle parut si joyeuse, contente lorsque je lui narrai le début de l’histoire... mais la fin la bouleversa. Ses pleurs m’alertèrent. Mon cœur me fit souffrir bien plus qu’un coup de couteau, j’avais l’impression d’être le coupable de tous ses malheurs, de ne pas la mériter.
Je tentais désespérément de la consoler, du mieux que je le pouvais. Voilà ce qu’est vraiment un monstre. Le monstre ne l’est pas pour son apparence mais pour ses actions, et la faire souffrir, faisait de moi un monstre.
Je me mis à croire à un dieu quelconque, je priais pour qu’elle ne me quitte pas. La mort ne m’était que préférable à ce sort.

Il a tué notre héros, Fitz, comment ose-t-il !? de ses petits bras, elle me rua de coups, trop faibles pour me faire sentir quelque chose.Ça n’a jamais été un menteur. Il nous a sauvé, tout mon peuple. Il n’y a que toi qui soit à sa hauteur mon Fitz, que toi !

J’étais perdu, mais je repris rapidement mon calme. De quoi parlait-elle ? nous ? son peuple ? J’avais besoin d’en savoir plus. Elle m'expliqua. Son peuple, les tontattas, furent sauvés il y a très longtemps, par Norland l’explorateur. D’après ses dires, le voyageur les aurait sauvés d’un ennemi « inconnu », devenant par la suite le héros de tous les nains. Une statue à son effigie avait même été dressé dans leur royaume. Le royaume de Luvneel avait tourné au ridicule le personnage de Norland, pour le tuer par la suite. Son histoire de montagne d'or était peut-être vraie, alors.
Si le célèbre « faux » menteur était un héros pour ma Syl, alors il l'était pour moi aussi, et ce royaume allait le payer pour ce crime.

Syl, regarde-moi. lSon regard brillant de larmes se figea sur le mien.  Ils le paieront, je t'en fais le serment.

Je la reposais sur le banc et pris la direction de la place. Après avoir pris la vie de son héros, voilà qu'il la faisait maintenant pleurer. Aucun d'entre eux n'allait s'en sortir.
Le garde royal, accompagné de ses collègues, venait dans ma direction. Il était toujours en conflit avec le gosse. Celui-ci se débattait pour ne pas les suivre, mais il était bien trop faible, pas moi. La lance dans ma main et la capuche remontée, j'étais fin prêt.
Les soldats continuèrent leur traversée. Je les entendais se plaindre du gamin qui se débattait. Aucun d'entre eux ne voulait en venir aux mains pour le ramener au poste le plus proche mais de ce que je voyais, on ne leur laissait pas le choix. Les gens autour regardaient les hommes l'emmener.
Je bondis sur eux, armé de ma lance et de ma rage, ils seront l'exemple, la punition au meurtre de son héros, de notre héros.
Mon arme se planta dans le premier garde rencontré. Il s'écroula. Stupéfait, un de ses compagnons sortit l'épée de son fourreau mais avant qu'il n’ait eu le temps de l'abattre sur mon corps, je me déportai sur le côté pour esquiver son attaque. Presque sans effort, je fis sortir un pic du sol pour l'empaler dessus. Il n'eut pas le réflexe de l'esquiver. Sans attendre, je me précipitai sur la prochaine cible, leur chef sûrement. Je venais de réduire leur nombre à trois. Du sol, je créai une nouvelle lance, faite des pierres du lieu. De nouveau, je me projetai sur eux, rien ne pouvait plus m’arrêter. La rage avait un total contrôle sur moi. Le troisième tomba sous mes coups, il poussa un sanglot enfantin et mit ses mains devant lui avec l'espoir de contenir le prochain coup, rien ne pouvait plus le sauver. Alerté par un bruit, je reculai soudainement, une épée me frôla de peu. Le chien qui tenait le garçon avait son glaive dans sa paluche. Que croyait-il ? Lui non plus n'aura jamais la force de me faire obstacle. Pris d'une fureur que j'ai rarement atteint, je poussai un cri de rage audible par mon auditoire.

VOUS SAIGNEREZ POUR VOS MÉFAITS, HABITANT DE LUVNEEL !

Et de ma rage, des aiguilles de roche apparurent du sol pour transpercer dans un petit rayon tout ce qui m'entourait. Les derniers soldats reculèrent de peur face à mon pouvoir. Je repris la lance du corps mort et me mis en garde pour ma prochaine salve.

La lance en main, je m'avançais vers le dernier soldat qui me tenait tête. La pointe de la lance en avant, j'étais prêt pour l'embrocher et passé au suivant. Qu'il sache se défendre ou pas, il mourra sous les coups de mon arme. Il m'attaquaen premier. Qu'importe ses années d'entrainement, sa vitesse n'égallait pas la mienne. Il lança un coup d'estoc que j'esquivai sans mal. Le soldat continuait à me darder de coups de son épée. Je fis tournoyer mon arme d'hast tout en parant son dernier coups et lui fit perdre son équilibre. Son corps tomba en avant sous son impulsion. Ma main enserra sa gorge qui le souleva du sol, ses pieds ne touchaient plus terre. Je me servis de ma lance pour le désarmer en plantant la pointe dans son épaule gauche. Son armure ne pus le proteger, la douleur qu'il ressentit lui fit lacher son arme. Il était à ma merci et personne pour le protéger.

- Fitz

le résonnement dans ma tête avait tout l'air d'être une voix. L'écho de mon nom se propageais dans tout mon corps, elle m'apaisait. Dans un recoin de mon être, il fit son apparition soudainement. Il ne disait rien, en avait-il besoin ? Il se contentait de soutenir son regard froid sur le mien. Sa présence suffisait pour me donner des sueurs froide. J'étais entouré de vide, et le seul être à ma portée était cette ombre mouvante. Cette chose me fit un grand sourire



Je lâchais prise, le garde tomba à terre. Son armure percutant le sol fit un bruit aiguë qui se répercuta dans ma tête. Elle me donna un énorme mal de crânes. Ma main dorénavant libre, me servis à tenir ma tête et à calmer mes douleurs, mais cela ne m'aidais guère.

L'appel repris de plus belle, elle affecta cet être comme une lumière faisant fuir les ténèbres. Je repris mes esprits par la suite.

Dans la bataille, le monde, ce qui nous entoure, la vie même, tout ça se réduit à la pointe de l'épée, de la lance pour mon cas. Il me fallut quelque seconde pour reprendre mes esprits et par je ne sais quel miracle, on me laissa ce brève temps pour me remettre.

Les yeux écarquillés, je reportais mon regard sur ce que j'avais en face de moi et au-delà, je tentais de comprendre ce qui venais de ce passer. A mes cotés, trois soldats gisaient par terre, deux étaient morts et un autre respirait avec beaucoup de difficulté. Les pics pointés vers l'extérieur reprirent leurs places dans le sol. Je recollais les morceaux pour mieux comprendre. Qu'avais-je fais ?

Fitz...FITZ”

Ma princesse déboula en courant, se rendait-elle compte de son sauvetage ? Sans ma Syl ou en serais-je actuellement ? Surement encore à tuer des hommes sous l'emprise de la folie qui venait de m'emporter.

Oooh Syl,  dis-je avec tristesse, comment j'ai pu en arrivé là, pourquoi ?

N'y pense pas, fuyons avant qu'on ne le puisse plus.  disait-elle avec panique

Un des gardes était au sol face à moi, il se tenait l'épaule protégée par une épaulette, du sang ruisselait d'ici. Il me fixait avec horreur tandis que son autre main tâtonnait le sol à la recherche ...d'une épée ! Il l'agrippa aussitôt trouvé. De la pointe de son épée il tenta de me trancher au niveau de mes jambes. Par réflexe seulement, je pus bloqué son coup de la hampe. Après avoir exercé une rotation avec, je me permis de le trancher au niveau du bras tenant l'arme pour le désarmé. Je repris position rapidement et pointa au-dessus de lui le fer du bois, prêt à le pourfendre pour le neutraliser.

Toute sa combativité le déserta, je le remarquais à ses yeux. Pour lui, son heure était venue, il ne chercherait plus à se défendre ni à perdre son temps en paroles inutile. Il ferma les yeux. Une larme coulait le long de la joue pour venir rencontrer le sol

Fitz non...

ça ne venait pas de lui mais de moi. Un petit chemin humide pour me rappeler le passage de ma larme. Je devenais le monstre que mon père voulait que je sois, mais pas seulement voulu par lui, le monstre comme on me voyait maintenant. Etait-ce vraiment ce que je souhaitais devenir ? Après avoir attaqué ces hommes gratuitement, après avoir tué ses camarades, avais-je encore le droit de me défendre ?  Ma haine n'aurait jamais du aller contre eux, mais contre la famille du roi. Je n'avais aucun droit de leur infliger ça. Je ne voulais en aucun cas en venir là. Je sentis pas loin de moi une ombre foncé sur moi, Syl là vue en première, elle m'avertit par un cris. Le coup de mon nouvel opposant rencontra la hampe de ma lance, elle se brisa sous l'impact, mais j'eus le temps de me déporter rapidement sur le côté et ainsi évité une possible tentative d'attaque.

Je me reconcentrais sur l'instant présent. L'homme qui se tenais face à moi n'avais rien d'un soldat du roi, mais ressemblais plutôt à un homme de la marine. Je n'avais que deux options, fuir en sachant qu'il pourrait probablement me poursuivre pour mes actes ou me battre. Mon arme maintenant cassé, il me fallait en construire une nouvelle rapidement.

Ne cherche pas le combat, tu en as déjà trop fait

Il me poursuivra surement Syl, pas le choix, pour aujourd'hui il va falloir me défendre.

Je n'avais pas le choix que d'être pret pour la prochaine étapes.

J'allais devoir prendre les devants, pas le choix. Attaquer et l'essouffler pour ensuite m'échapper avec Syl. Le plan était casse gueule, mais je n'avais rien d'autre sous la main de plus concret.
Je pris Syl dans mes mains et la déposait au sol. Après avoir échangé quelque mot pour la rassurer sur mon sort, je lui demandais de se cacher et de se tenir prête pour fuir dès que l'occasion nous le permetais. Elle refusait de me laisser seul. Au fond d'elle, Syl savait pertinemment qu'elle ne me serait d'aucun secours et me gênerais plus qu'autre chose. Je la regardait détaller avec ses petites jambes dans les broussailles. Cela me fascinait toujours de voir à quel point un si petit être pouvait courir si rapidement.
Mon regard se focalisa sur mon nouvel adversaire. Le temps de m'occuper de ma tontatta, il eut le temps d'évacuer le soldat que j'avais blessé. Je pouvais observer plusieurs de ses camarades, mais aucun n'avait apparemment le courage de venir le rejoindre. Cela m'allais, combattre un ennemi qui avait tout l'air de savoir se défendre était déjà compliqué alors en combattre plusieurs était une toute autre histoire.
Le soldat ne me paraissait pas plus grand que moi, mais sa musculature était plus développée que la mienne, j'allais devoir faire attention à ses coups. J'avais eu de la chance que Syl me prévienne et d'avoir pu bloquer son kick.

Le marin m'interpella. J'étais déjà concentré sur mon environnement, par quel côté l'attaquer, comment le jauger.

Il me fallait encore créer une nouvelle lance et malheureusement, celle serait moins performante avec un embout non métallique.

- Prends les devants petits, ne laisse pas le temps à ton adversaire de jauger"

La voix de Brich résonnait toujours dans ma tête durant les combats. Jamais je ne l'oublierais.
Je pris l'initiative. Je n'en avais aucune envie. Attaquer un marine allais m'attirer tout un tas de problème et je m'en serais bien passé.

Je posais rapidement ma main contre le sol dallé de pierre qui explosa. En un fragment de seconde, les débris fusionnèrent ensemble pour former une nouvelle lance. Je m'étais suffisamment concentré sur ma création pour que la pointe de ma nouvelle arme soit perçante.

Les jambes pliées et la lance pointé vers mon opposant, je me propulsais sur ma cible. Je n'avais pas encore acquis une grande vitesse, mais j'avais de quoi couvrir le peu de terrain qui nous séparait en à peine quelques secondes. Arrivé à son niveau, je fis semblant de vouloir embrocher ses jambes. Au lieu de ça, je feintais. La Lance plantée au sol, je pris appuie dessus pour me propulser dans les airs et esquiver un possible coup. Une fois décollé du sol et la lance ramenée à moi. J'effectuais un salto en avant pour abattre avec violence mon arme qui, avec la vitesse et ma rotation, me donna plus de puissance.

Gaigou resshin - coup foudroyant du grand séisme, dis-je durant l'action.

Je ne pouvais pas me permettre de sous-estimer le combattant. La moindre erreur de ma part ou abus de confiance pouvais m'être fatale.

techniques:

J'abattais ma lance avec force sur mon assaillant. Je voulais écourter le plus rapidement possible la rixe pour m'enfuir avant de me retrouver submerger par de potentiels renfort. Avec la portée offerte par mon arme, j'étais pratiquement surs de toucher mon adversaire. Ma feinte marcha bien et il ne vit pas le coup venir. Au moment de toucher le combattant, je le vis se pencher en arrière et ramener son pied à la rencontre de ma lance. Sa jambière métallique absorba l'impact et dévia ma lance au sol. Mon arme d'hast percuta la terre avec fracas. Pas le temps de contre attaquer qu'il tentait déjà de répliquer par un coup de pied. Sans difficulté je pus l'esquiver et m'écarter brièvement de lui. Il m'avait pour l'instant frappé qu'avec ses jambes. Était-ce voulu ? Une tactique pour mieux me surprendre plus tard quand sa droite viendra me percuter le menton ?

Je devais me focaliser sur mon ennemi et non pas sur des suppositions. A peine après m'être redresser pour lancer la suite de mon offensive, il effectua une glissade rapide dans ma direction. Je me moquais bien de ce qu'il voulait tenter de faire. La lance dans les mains, j'attendais le bon moment pour l'empaler une fois à ma portée. En quelque seconde à peine, il pénétra mon champ d'action et avant même de pouvoir le faucher d'une attaque il feinta la sienne. Je ne pus que dire un mot avant de recevoir de plein fouet sa charge, "Merde".

Son pied, décollant du sol, percuta mon corps. Je fus soulevé de plusieurs centimètre de terre, impossible pour moi d'affecté la matière sous mes pieds pour me défendre.

Il a feinté à son tour....quel idiot je peux être,

Pour finir sa punition. Il rabattit sa jambe, cette fois-ci, pour me faire embrasser violemment à mon point de départ. Je ne pouvais rien faire. Son premier coup me pris par surprise, avant même de pouvoir me défendre il avait atteint mon torse, éjectant tout l'air de mes poumons.

Je ne pouvais que maitriser à moitié mon atterrissage.

J'en étais pratiquement surs maintenant. Quatre offensives basées sur ses pattes, je savais maintenant de quoi me méfier et d'où pouvait venir les coups.

A plat ventre, affalé sur le terrain. Un bref coup d'oeil me confirmait que nous avions toujours des spectateurs. J'étais a demi-sonné par l'exécution de son jeu de jambe, mais pas suffisamment pour me faire perdre mes repères. Maintenant que je touchais terre, c'était à mon tour de lancer une nouvelle offensive. Depuis ma main, je recomposais à mon bon vouloir le sol pour créer une fine couche de roche devant moi, ainsi, je le bloquais de ma vue et de ma prochaine technique. Je n'avais pas besoin de me concentrer beaucoup pour créer quelque chose d'aussi peu épais. En une fraction de seconde je me remis sur pied et la lance transperça le fin obstacle de pierre que je venais de faire. Je visais précisément l'endroit où se tenait l'assaillant quelque seconde avant et pour m'assurer d'avoir l'allonge suffisante je modifiais rapidement ma lance improvisée.

Modification...Chuchotai-je.

Elle gagna rapidement en allonge, m'offrant plus de chance de toucher mon adversaire. Le mur se dispersa par fragment aussitôt. Ça ne m'était plus d'aucune utilité. Une fois la façade de fortune disparue, j'aperçu aussitôt l'ennemie.

L'homme qui me faisait face était coriace, surement du même niveau que moi. Je ne pouvais finir rapidement cette rixe. La diplomatie serait peut-être la solution.

Après avoir reculé de plusieurs mètres, je me tenais en position de combat, prêt à me défendre d'une future charge.

Arrêtons-nous là !Lui dis-je en élevant la voix pour bien me faire entendre. Je ne souhaite pas blesser davantage de monde. Laisse-moi partir en paix soldat.

Au fond de moi, je le savais, le peu de chance que j'avais de le raisonner. Après avoir attaqué des soldats du pays et échanger quelques coups avec lui, j'avais peu de chance de voir se terminer ce chapitre aussi rapidement. Mais il le fallait. Je partirais vivant de cette île avec ma princesse, quitte à détruire la ville si cela pouvait m'offrir le luxe de la fuite sans encombre.

techniques:

Mon mur s’effrita et reprit position dans le sol. Quant au soldat, lui, était blessé de mon attaque surprise. La pointe de ma lance l’avait blessé à son flanc gauche, mais serait-ce suffisant pour le neutraliser ? Il tirait une sale tête, mais rien qui montrait qu’il sera vaincu. A quoi m’attendais-je ? A ça façons de se battre et à sa stature j’aurais dû continuer d’enchainer les coups à la suite, me rapprocher de la victoire le plus possible.  

Le marin me fit comprendre que ma proposition ne l’intéresserait guère, je n’avais pas le choix, le combat devais reprendre.  

Il se rua sur moi, préparant une nouvelle attaque. Pas le temps de préparé une attaque expéditive, je me mis en position rapidement et attendis fermement une erreur de sa part pour le cueillir. Mes yeux le vu s’écrouler au sol, se tenant le flan, à l’endroit où je l’avais blessé précédemment. J’accouru sur lui et mis la pointe bien en évidence, au-dessus de sa trogne. Complètement à ma merci, en finir, là, en un instant je pouvais lui ôter la vie et m’enfuir avec ma princesse. Il arrive que des soldats en pleine guerre hésite à appuyer sur la détente, où planter le fer de son arme dans le cœur de l’ennemi, prit de remords, de pitié ou d’autre sentiments inutiles en pleine bataille. Il m’arrivait la même chose. J’étais incapable de l’achever. Ce n’était pas de la pitié, mais un vrai questionnement sur moi-même. Loin d’être un enfant de chœur, mais je ne voulais pas être l’homme qu’on pouvait voir au premier coup d’œil.  

Un pied en arrière, puis un autre, je reculais petit à petit tout en maintenant en joue l’homme. Tout en fixant mon adversaire je me mis à crier le nom de Syl. Les camarades du soldat à terre arrivèrent en courant pour le soutenir. Je mis la main au sol pour être plus rapide dans l’exécution de ma capacité.  

Je suis désolé, lui dis-je , attristé pour lui. Il ne m’avait pas l’air d’être mauvais, bien au contraire. J’étais peiné de ce que je lui avais infligé.

Une prison de roche entoura le blessé. Je pris la fuite dans le sens opposé des soldats. Syl sortit de sa cachette. Aussi vif qu’une souris, elle grimpa sur moi en s’agrippant à mes vêtements pour se poser sur mon épaule. Je me permis un petit coup d’œil dans mon dos. Deux trois soldats frappaient la roche pour délivrer leur collègue, s'ils savaient que dans à peine deux trois minute tout reviendrais à sa place. Deux autres gars se mit à ma poursuite laissant les autres s’occupé du blessé. Les salopards galopaient. Je pénétrais, accompagné de ma tonttata dans une maison de la place, espérant les semer en empruntant les nombreuses pièces des maisonnées. Manifestement, ils savaient s’y prendre. Impossible de les avoirs de cette façons, je m'enfonçais dans une ruelle sombre, bordé de maison. Les deux soldats me rejoignirent sans craintes. Je les attendais au bout de celle-ci, affectant les façades des habitations pour les enfermer un temps dans une nouvelle prison de brique, comme leur ami. Syl se mit à rire aux éclats, on entendait les deux gus frapper aux parois et appeler à l’aide. Cela amusait fortement la petite fée.  

J'étais fatigué de la course et de l’utilisation de mon pouvoir. Je pris la route en quête d’une autre ville ou prendre un bateau, fuir ce royaume, mais mon histoire avec celle-ci ne s’arrêtera pas là.  

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