Cela faisait quelques mois maintenant que Ryuma était arrivé à Yotsuba. Il avait embarqué sur un navire marchant partant de south-blue et qui se rendait à east-blue. Le capitaine avait accepté qu'il prenne la mer avec eux en échange des corvées lors du voyage. Au début il n'était pas très à l'aise, car ce n'est qu'après que les marchands l'ait déposé sur cette île, qu'il découvrit qu'elle grouillait de soldats de la marine, sans compter cette grande base en son centre. C'est quelque chose qui l'inquiétait beaucoup, même s'il n'était pas du tout connu des forces de l'ordre, son inquiétude vis à vis de ses actes passés, le poussait à croire que la marine chercherait à l'attraper et à le mettre derrière les barreaux. En effet, il avait auparavant été esclave en tant que gladiateur, et c'était échappé de l'île où il était retenu en brûlant l'arène de son ancien maître. Mais ce qui le tourmentait le plus, c'était que son ancien propriétaire était un ami des nobles mondiaux, d'où le fait qu'il pensait que la marine le traquerait. Bien entendu ce n'était pas le cas, surtout qu'aucune prime n'avait été mise sur sa tête.
Quoi qu'il en soit, il fit en sorte de faire profil bas quelques jours afin de s'acclimater à l'ambiance de Yotsuba et à la population. Au bout d'un moment, sa paranoïa s'estompa lorsqu'il comprit que les soldats de la marine n'en avait que faire de lui. Son arrivé sur east-blue et sur cette île, marquait pour lui un nouveau départ. Ainsi il se mit à enchaîner les petits boulot pour vivre comme monsieur tout le monde, et se faire assez d'argent pour continuer son voyage plus tard, ayant toujours le désir de partir à l'aventure et découvrir le monde. Puis vint un jour où il fit une rencontre assez particulière. Grâce à ses facultés sur-humaines il avait dégoté un travail de bûcheron, déracinant les arbres et les portants à mains nus pour débarrasser les particuliers, ou bien déboisé des terrains. Alors qu'il était entrain de déplacer de gros arbres, un homme l'interpella et lui demanda s'il pourrait venir déraciner un arbre qui le gênait dans son jardin, une fois qu'il aurait fini. Acceptant cette nouvelle tâche, il suivit l'étranger jusqu'à chez lui après avoir terminé. Une fois arrivé, il le mena à l'arrière de sa maison et lui montra la raison de sa venu. Le monsieur observa le balafré arracher l'arbre de la terre comme si ce n'était qu'un petit arbuste, impressionné devant l'étalage d'une tel force. Quelques minutes plus tard, lorsqu'il donnait sa paye à Ryuma, il lui fit part de quelque chose qui attisa l'intérêt de notre protagoniste.
- Écoute, je ne sais pas d'où tu tire une force pareil, et je ne tiens pas spécialement à le savoir. Mais j'aimerais que tu arrête d’œuvrer en tant que simple bûcheron, et que tu mette tes qualités à on service. Je te donnerais bien plus que ce que tu touche actuellement, tout ce que tu devra faire sera de porter des caisses et me servir de garde du corps, mais surtout de ne jamais poser de questions. Alors, qu'en dis-tu ?
Au début il était perplexe, ce type semblait tout de même louche et n'avait pas l'aire de baigner dans des affaires très propres. Cependant il fut attiré par l'appât du gain, désireux de se faire beaucoup d'argent pour pouvoir continuer son voyage. Il accepta donc de serrer la main qui lui était tendu en guise d'accord, ainsi que la proposition qui lui était faite.
- Entendu, je me met à votre disposition. Je m’appelle Ryuma Otsuki.
- Tu as fais le bon choix Ryuma. Mon nom est James, Bond James, lieutenant de la marine.
Depuis ce jour, le balafré servit de garde du corps et de main d’œuvre pour déplacer les caisses remplient d'armes, prévu pour le trafic auquel se livrait ce marine corrompu. Ryuma n'en avait pas complètement conscience, mais il se doutait qu'il s'était mit dans de sales histoires. Mais l'important pour lui c'était que la paye tombe à chaque fois et qu'il puisse rentrer le soir sans encombre. Malheureusement, plus ça allait et plus ce monsieur James était envahissant, il lui demandait de venir à pas d'heure pour déplacer des caisses de plus en plus grosses, sans compter qu'il devait le défendre de plus en plus souvent lors d'échanges avec des types aussi louchent que lui. Il lui avait demandé s'il pouvait être un peu moins exigeant avec lui, mais c'est un refus catégorique qu'il récolta. De plus, il lui hurla qu'il était à ses ordres et que s'il osait désobéir ou partir, il le ferait traquer et enfermer. Rongé par la crainte d'être pourchassé et emprisonné à nouveau, il ne voulait pas se risquer à se révolter malgré sa nature de maudit. En ce jour il venait tout juste de rentrer à l'auberge où il avait sa chambre, épuisé de sa journée. Il eut à peine le temps de se laisser s'écrouler sur son lit, que son escargophone sonna, c'était monsieur James, il fallait y tourner encore, toujours. Après avoir prit une douche et grignoter en vitesse, il sortit et se mit de nouveau en route pour satisfaire les caprices de son « patron ».
Assis sur sa chaise face à son bureau minutieusement rangé, le nez dans ses papiers, Max semblait en pleine réflexion. Tournant la page de l'épais dossier qu'il tenait dans les mains, le grand brun fût interrompu par la sonnerie de son escargophone. Pulupulupulup.
- Agent Harvel, j'écoute ?
- Réunion dans mon bureau dans cinq minutes Harvel. Et j'ai dit dans cinq minutes, n'allez pas utiliser de Soru pour être là dans les secondes qui vien-.. Allô ? Harvel ? Bon sang quel petit effronté celui la. L'homme lâcha un soupir lorsque la porte de la salle de conférence fût martelée de quelques coups. Puisque vous êtes DÉJÀ là Harvel, entrez.
Pénétrant dans la large pièce où trônait au milieu une immense table sur laquelle était gravée le sigle du CP-8, le précoce s'installait sur l'une des chaises latérales en observant son supérieur qui secouait la tête devant tant d'insubordination. Ils restèrent silencieux, l'un vissé sur sa chaise tandis que l'autre s'atteler à préparer la réunion qui se tiendrait quelques minutes plus tard. Lorsque l'heure vînt, un véritable défilé d'agents gouvernementaux s'improvisa dans la salle, chacun d'eux s'installant sur leurs assises respectives tout en continuant les piètres conversations qu'ils partageaient entre collègues de bureau, passant en revue l'actualité sportive du moment jusqu'au menu du jour à la cantine.
- Un peu de silence messieurs. Aujourd'hui nous sommes Lundi, et comme tous les lundis, vous allez recevoir vos affectations. Je sais que certains d'entre vous vont, comme à l’accoutumé, se plaindre de la mission qu'on leur refilera. Mais je ne vous répondrai qu'une seule chose : vous prenez ce qu'on vous donne et vous mouftez pas. Bien, commençons.
Les quelques bribes entre voisins de chaises avaient repris de plus belle, après tout, il suffisait juste d'écouter au bon moment pour connaître le travail qu'on vous confiait, inutile de s'attarder sur les missions attribuées aux autres agents de la pièce. Max, lui, restait en retrait, préférant s'attarder sur les mots du sous-chef actuel. En vérité, il n'était pas réellement chef de quoique ce soit mais Daisuke Kanabara semblait lui accorder toute sa confiance et le véritable commandant du CP-8 devait avoir mieux à faire que d'organiser ce genre de réunions.
- En premier lieu, Péter et Stéven, je veux que vous vous occupiez du cas de ce Commandant de la Marine qui a des problèmes avec les bollards.
- Le dossier "Georges à bitte molle" monsieur ?
- Exactement. C'est un cas épineux au sein même de la Marine, ses dernières paroles risquent de poser problème. "Monde de merde", pourquoi il a dit ça, c'est ce que je veux savoir. C'est sûrement un nom. Si c'est une femme, je veux savoir quelle femme, si c'est un Bull, je veux savoir dans quelle course.
- Eh, mais c'était mon affaire ça ! Pourquoi vous me la retirez comme ça ?
- Parce que t'es trop mauvais Dave.
- Ah bah la patron vous m'avez convaincu, c'est une bonne raison.
Chacun des agents se vît assigner une mission, toutes plus différentes les unes des autres mais avec un trait commun : traquer la mauvaise herbe du gouvernement, tant dans la Marine que dans le Cipher Pol. A chaque assignation, l'agent devait quitter sa chaise et partir instantanément travailler, c'était la règle tacite au sein du CP-8 comme s'il ne fallait perdre de temps, un temps précieux face à une des gangrènes de ce monde, probablement l'une des pires : la traîtrise.
Il ne restait plus que Max et son supérieur implicite. C'était plutôt logique après tout, le jeune brun venait à peine d'intégrer la brigade du contre-espionnage et il avait encore tout à prouver. Il s'attendait d'ailleurs à récupérer les miettes des plus anciens qui n'avaient pas su évoluer dans la hiérarchie du Cipher-Pol. Ainsi fonctionnait certaines branches de l'organisation. Si l'intérêt commun était l'éradication pure et simple des ennemis du gouvernement mondial, il s'agissait tout autant d'une guerre interne pour obtenir les meilleures affectations et les congés payés pendant les beaux jours. - Bon, à nous maintenant Harvel. Vous partez pour East Blue, à Yotsuba. Il semblerait qu'il y ait quelques vers dans le fruit marinier. La cible se prénomme Bond James, un lieutenant du coin qui, selon les dernières informations qui nous sont parvenues, serait à l'origine de quelques trafics en interne. A vous de découvrir si nos informations sont véridiques ou s'il s'agit d'une simple bavure. Voici le dossier sur l'énergumène, à vous de jouer.
L'homme récupéra le dossier qu'on lui présentait, feuilletant les quelques pages de celui-ci à la hâte, rituel habituel d'un agent curieux et consciencieux. Un dessin attira l'attention du néo-CP8. - Qui est cet homme avec la cicatrice sur l'oeil ?
- Nous n'en savons que très peu sur lui. Tout ce que nous savons a été consigné dans le dossier. C'est peut-être une piste à étudier pour atteindre votre cible, à vous d'agir. Je vous ai tout dit, à vous de jouer agent.
***
Quelques jours s'écoulèrent depuis qu'on lui avait refilé cette mission somme toute banale et probablement sans risques. Max avait opté pour un déguisement de la Marine pour se fondre dans l'ambiance locale. Il fallait dans un premier temps retrouver sa cible, ce fameux Bond James qui prenait probablement toutes les dispositions nécessaires à son camouflage. Néanmoins, il était déjà trop tard pour lui puisque le Cipher Pol avait eu vent de probables agissements et, tel un chien sur un pavé de bœuf, l'organisation ne le lâcherait pas de sitôt.
L'attaque frontale ne semblait pas envisageable. Si certains avaient fait les frais d'agents trop zélés voire trop flemmards pour se donner la peine d'enquêter, Harvel ne comptait pas accuser sans preuves d'exactions. Selon lui, la clé de sa victoire résiderait dans ce garde-du-corps plutôt atypique, taillé pour faire mal. Aisément renseigné sur le lieu de résidence de l'homme de main tant il ne passait pas inaperçu, c'est verre à la main qu'il attendait la venue de cette masse d'une bonne centaine de kilos. Prêt à sauter sur sa proie, il accueilli l'homme sobrement, confortablement installé sur un des tabourets du bar au rez-de-chaussée de l'auberge.
- Et beh, t'as l'air sacrément fatigué mon grand. Je t'offre un verre ?
- Et beh, t'as l'air sacrément fatigué mon grand. Je t'offre un verre ?
À peine avait-il descendu les escaliers, que cette phrase arriva à ses oreilles. Elle aurait pu être destiné à n'importe qui dans cette masse de clients, grouillants dans la brasserie de l'auberge. Mais étant donné que la phrase appuyait sur la fatigue vraisemblablement flagrante de quelqu'un, il se demanda si ce n'était pas à lui qu'on s'adressait. La seule façon de s'en assurer, allait être de rechercher du regard la personne qui s'était exprimé, en se basant sur la trajectoire qu'avait parcouru le son de sa voix afin de trouver son point de départ. Même si un brouhaha oppressant envahissait la bar, son ouïe particulière n'eut aucun mal à repérer la source de son interrogation. Ses yeux se posèrent sur un homme qui ne le lâchait pas du regard, comme s'il attendais quelque chose avec son verre dans la main. Il ne s'était donc pas trompé, c'était à lui que la question était destiné, question à laquelle il allait maintenant répondre, puisqu'il savait désormais à qui il devrait s'adresser. Il hésita d'abord un instant, fixant cet individu qu'il ne connaissait pas, en se demandant ce qu'il pouvait bien vouloir. Puis il se persuada qu'il devait juste être très amical, en vu de l'ambiance que l'on peut retrouver dans ce genre d'endroit, et les possibles verres d'alcool qu'il a dut boire avant ça.
Malheureusement il se rappela très vite qu'il avait du travail et qu'il était attendu. Mais comme il était assez agacé de servir d'esclave à son « patron », il décida de faire son premier écart et rejoignit son interlocuteur. Après avoir parcouru une petite distance jusqu'à la table, tout en esquivant les chopes qui virevoltent et les pochetrons qui ne contrôlent plus leurs mouvements, il s'assit enfin en face de lui. Cependant, asseoir une masse de 3m50 sur un petit tabouret, ce n'est pas facile. Alors après avoir glissé et manqué de tomber le postérieur par terre deux ou trois fois, il réussit à trouver son équilibre et se concentra de nouveau sur ce type en chemise blanche et à l'allure décontracté. Ce fut avec son impassibilité et son sérieux habituelles qu'il répondit enfin à la question qui lui avait été posé, ignorant qu'une goutte de sueur perlait sur son front, à cause de la situation gênante quelque secondes plus tôt.
- Eh bien pourquoi pas. J'ai eu une journée sacrément chargé, et je reconnais qu'un verre ou deux ne me ferait pas de mal, mes obligations attendrons. Dit-il d'une voix légèrement essoufflé, tout en tendant sa main pour saluer son interlocuteur. Moi c'est Ryuma.
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Shade Stal
Sujet: Re: Opération magouilles [PV/Feat Shade Stal] Jeu 10 Mai - 12:34
Max HarvelA la santé du Lieutenant !
Les tabourets de l'auberge semblaient trop petits pour une corpulence pareille, créant alors une situation plus que cocasse lorsque le molosse s'était assis dessus. Après quelques essais, Ryuma parvint à s'installer, s'étonnant probablement de la résistance de ce mobilier en bois qui résistait à son lourd fessier. La présence du demi-géant témoignait de l'acceptation quant à l'invitation de l'agent infiltré. Cette offre, bien qu'anodine, marquait pourtant un grand pas en avant dans son enquête, persuadé que ce colosse serait la clé pour atteindre sa cible.
Max se pencha rapidement pour esquiver l'un des projectiles qui volait de table en table. Une preuve d'attention face à ce qui l'entourait et ce même alors qu'il s'empressait de récupérer l'immense paluche de son futur partenaire de boisson.
- Moi c'est Tyron. Tyron Maiden. Enchanté de te connaître Ryuma. On peut pas dire que tu te fonds particulièrement dans la masse, gigantesque comme tu es. Qu'est-ce que tu prendras ? Rhum ? Whisky ? Dit-il en l'inspectant, cherchant dans son regard le moment où la boisson énoncée sera la bonne. Patron ! Une bouteille de ce qu'il voudra, c'est moi qui règle.
L'ambiance festive de l'auberge rendait la conversation plus tranquille, renforcée par la jovialité soldats de la Marine, imbibés comme des jerricanes de cola. L'endroit, lui, ne respirait pas le luxe, bien au contraire. Il s'agissait d'un rade à la limite du miteux mais qui semblait avoir son charme pour les travailleurs du coin, quasiment tous soldats, profitant surtout des tarifs sacrément faible de la maison. La bouteille ne mit pas longtemps à arriver, déposée entre les deux hommes et accompagnée de deux nouveaux verres presque propres. "Tyron" s'empressa de remplir les deux récipients à ras-bord avant d'en glisser un vers Ryuma. Sourire aux lèvres alors qu'il dressait son verre en hauteur, assez haut pour que l'homme qui lui faisait face puisse trinquer. - T'as raison de profiter d'une bonne bouteille. Et puis de toute façon, qu'est-ce qui pourrait bien t'en empêcher à une heure si tardive ? Plus personne ne travaille depuis au moins deux heures, ils sont tous en train de boire pour oublier leur dure journée de labeur !
Un rire étouffé par la cacophonie qui régnait dans l'auberge puis une gorgée de sa boisson qui lui arracha un maigre rictus qui ressemblait presque à une grimace, probablement dû à un degré d'alcool trop fort pour le jeune brun. Les joues rougies par le breuvage, il n'en oubliait pas pour autant sa mission et ce verre d'alcool n'était qu'une technique basique pour approcher l'un des larbins de Bond sans trop de difficulté. Après tout, qui n'aimait pas l'alcool ? Même les prêtres de Saint Uréa se murgeaient au vin et à l'eau-de-vie, boissons bénies du seigneur en personne. Max procéderait pourtant par étape. La première étape consistait à retrouver l'homme aux cicatrices, et c'était désormais chose faite. La seconde était de le faire boire suffisamment pour qu'il devienne plus loquace quant à ses agissements. Ensuite, l'agent Harvel passerait aux actes. Enfin... si Ryuma daignait boire en sa compagnie. - Allez. Santé !
Suite à ce serrage de mains dans les règles, son interlocuteur se présenta à son tour. Puis il fit une remarque à propos de la taille du balafré, qui ne put s'empêcher de laisser apparaître un léger rictus gêné. Cet homme semblait très aimable au premier abord, puisqu'il lui proposa de lui payer à boire comme il l'avait dit. Lorsqu'il lui demanda ce qui lui ferait plaisir, Ryuma chercha un bref instant dans sa tête, l'air pensif, avant de déclarer qu'il boirait bien du rhum. À sa demande, Tyron commanda une bouteille du breuvage en question au serveur, qui ne tarda d'ailleurs pas à leur apporter. Notre grand costaud attrapa la bouteille avant son nouveau compagnon de beuverie, désireux d'être celui qui allait servir, pour faire preuve de courtoisie envers celui qui lui offrait ce plaisir. Il retira ensuite le bouchon délicatement, et huma le parfum alcoolisé en fermant les yeux. Après une expiration chargée en satisfaction, il se saisit du verre de l'homme à la chemise blanche, puis se mit à le servir en premier, comme le veut la politesse. Une fois les deux chopes pleines, il leva la sienne et trinqua avant de boire de grandes gorgées, encouragé dans son élan par l'euphorie général autour de lui.
C'est ainsi qu'ils se mirent à discuter tranquillement, Tyron débutant la conversation en validant le choix du borgne concernant son désir de boisson. Il enchaîna en disant que c'était quelque chose de logique après tout, car à une heure pareil il ne pouvait y avoir quelque chose d'assez important pour empêcher cela. Dans un sens il avait raison, tous les habitants de l'île étaient entrain de s'amuser ou dormir à cet instant. Mais ça ne devait pas être le cas de notre héros, qui avait mit de côté ses obligations pour la première fois, sans se soucier de ce qui pourrait découler de cet écart. Il se disait naïvement que son employeur n'allait pas en faire tout un plat, avec tous les efforts qu'il faisait pour être un homme de main efficace. Décidant donc de profiter du moment présent, il oublia ce détail et répondit enfin à son interlocuteur.
- Eh bien je dirais que parfois, certains ont plus de boulot que d'autres. Finissant son verre d'une bonne gorgée, il se resservit ensuite, puis continua. Mais dis moi, toi, que fais-tu dans la vie ? Qu'est-ce qui t'amène sur cette petite île ? Pour tout te dire, cela fait un petit moment que je vis sur ce bout de rocher, et à force de t'observer, je me dis que tu n'es pas d'ici.
Pour lui c'était une question comme une autre, servant à nourrir la conversation et par simple curiosité, même si cela allait peut être, être interprété autrement par celui à qui elle était destiné. Le balafré appréciait ce moment, il était quelque peu apaisé de pouvoir se poser un peu et profiter, au lieu d'être encore entrain de travailler. D'ailleurs en parlant de ça, il ne se doutait pas que les ennuis allaient bientôt commencer, n'ayant pas conscience qu'avec tout ça le temps passait, et oubliant par la même occasion qu'il était attendu.
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Shade Stal
Sujet: Re: Opération magouilles [PV/Feat Shade Stal] Mar 22 Mai - 19:58
Shade StalUn verre et puis s'en va
- Moi ? Je suis journaliste ! J'écris un article sur la garnison de Yotsuba en fait. T'as l'oeil, et le bon hein, je suis pas d'ici, à vrai dire, je suis même de trèèès loin. Même pas d'East Blue à vrai dire mais de South, d'une petite île méconnue du nom de Kajibi, un petit endroit discret, bien sympathique mais un peu rustre. Tu connais toi ?
La conversation était bel et bien lancée et ces quelques bribes d'échange superflu suffiraient probablement à lui tirer les vers du nez en temps voulu. Usant de quelques stratagèmes assez basiques, l'énorme prise avait mordu à l'hameçon dès lors qu'il s'était mis à boire. Grossière erreur face à un agent du Cipher Pol que d'amenuir ses défenses à cause de ce doux breuvage qu'est l'alcool, véritable fléau sur les Blues et plus encore. L'ivresse représentait une véritable arme de persuasion massive : provoquée par des verres souvent acceptés (trop ?) facilement, cette mixture aux embruns si agréables qui vous envoûte les narines rend le cerveau de son consommateur troublé. Autant pour apprendre quelques vérités par un buveur plus insouciant, ou complètement détendu, que pour se battre avec aisance face à un adversaire ralenti et désorienté, l'alcool est l'arme parfaite.
Toute cette tirade pour de l'alcool, vraiment ? Quoiqu'il en soit, notre protagoniste aux allures infantiles avait feinté à plusieurs reprises lorsqu'il s'agissait de boire. Abaissant son verre pour prendre un air étonné ou l'écartant des passants qui titubaient, tout était bon pour s'esquiver à cet exercice. Et quand Max, alias Tyron Maiden, était condamné à boire devant le regard insistant du géant, il prenait la boisson en bouche avant de la laisser glisser dans son conteneur, épris d'une maigre grimace témoignant d'une si faible expérience dans l’alcoolisme.
- Et toi alors mon grand, tu fais quoi pour être autant sur le qui-vive ? T'as pas l'allure d'une marine, je me trompe ? Non parce que j'aurai bien voulu trouver un gars capable de me faire visiter tranquillement le garnison, et je me suis dis que -...
- Ah te voilà toi ! Ça fait une trentaine de minutes que je t'attends comme un con dehors ! C'est comme ça que tu traites le type qui t'a sorti de la merde, hein ? En lui crachant au visage dès que tu peux ?!
L'homme s'était approché des deux tchatcheurs en invectivant le plus grand des deux, l'index levé tandis que sa cape de la Marine virevoltait à mesure que Bond s'emportait. Oui, il s'agissait du lieutenant de la marine sur lequel Max devait enquêté. Plus besoin de le trouver désormais, à deux pas de l'agent, le gradé continuant son sermon à l'encontre du pauvre Ryuma qui, malgré ses nombreuses têtes de plus, s'écrasait presque face cette grande gueule. Tout du moins, c'est ce qu'il laissait transparaître.
- Et vous, retournez à vos occupations sinon je vous envoie récurer les chiottes avec la langue, soldats !
Profitant de l'inattention légère, Max glissa quelques mots à voix mesurée pour son compère. - Je crois que je t'ai mis dans l’embarras, si jamais tu as besoin d'aide... T'as qu'à lui dire que je viens vous prêter main forte pour votre boulot ?
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Ryuma Otsuki
Sujet: Re: Opération magouilles [PV/Feat Shade Stal] Ven 25 Mai - 21:24
Opération magouilles
Ryuma pensait bien, cet homme n'était pas un natif de l'île de Yotsuba. À en croire ses dires, il était un journaliste originaire de south-blue, plus précisément, d'une île nommée Kajibi, où il semblait faire bon vivre. Ceci dit, le borgne n'en avait jamais entendu parlé. D'ailleurs ce détail le tracassa un peu, lui qui était originaire de cette mer, il pensait connaître, au moins de nom, chacune des terres regroupées dans ce périmètre. Mais bon, ce n'était que futilité au final, il ne se posa pas plus de question. En vérité, nous pourrions dire, que c'était surtout à cause de l'alcool qui circulait dans ses veines, qu'il n'y accorda pas plus d'importance, ne se disant pas une seule seconde, que cet individu pouvait lui avoir mentit sur quelque chose d'aussi insignifiant. Effectivement, les minutes passaient tout de même, et cela faisait un petit moment qu'il discutaient. Le breuvage commençait donc à mettre notre grand costaud, dans un état de relaxation psychologique. Ainsi, son cerveau ne cherchait plus à réfléchir, concernant certaines choses, qui lui auraient fait se poser des questions instinctivement.
Cependant, en dehors de la négligence, la naïveté et la sympathie sincère dont il faisait preuve dans cet état, il restait quelqu'un de lucide en pleine possession de ses moyens. Cela s'expliquait en raison du passé de notre protagoniste, lorsqu'il vivait dans cette fameuse arène dans laquelle il était retenu esclave gladiateur plus jeune. Au cour des nombreuses années qu'il y passa, souvent il noyait sa peine et son chagrin dans l'alcool, lorsqu'il ne pouvait être auprès de sa bien aimé. C'était d'ailleurs l'un des rares privilèges auquel il avait droit en tant que champion, l'accès à l'alcool, un matelas et une meilleure nourriture. Tout ça pour dire qu'il avait un métabolisme qui supportait très bien l'alcool. Puis ce n'était au fond qu'une petite demi-heure, il n'était pas vraiment un pochetron après tout, il ne se saoulait pas, mais appréciait la boisson qu'il laissait se glisser entre ses lèvres.
De son côté, Tyron enchaîna, sous entendant que pour avoir remarqué cela, il devait être quelqu'un de très observateur. Argumentant en disant qu'il aurait put être un marine avec une tel qualité, mais qu'il n'avait pas l'impression qu'il en était un. C'est lorsqu'il commençait à lui expliquer qu'il cherchait un moyen de visiter la garnison, pour un article, que la porte de l'auberge s'ouvrit en allant cogner le mur dans un grand fracas, qui attira tous les regards et instaura un silence de mort dans la salle. Suite à cette démonstration, un homme vêtu d'un manteau de la marine entra en trombe, se mettant à hurler ceci sur le balafré lorsqu'il posa son regard sur lui.
- Ah te voilà toi ! Ça fait une trentaine de minutes que je t'attends comme un con dehors ! C'est comme ça que tu traites le type qui t'a sorti de la merde, hein ? En lui crachant au visage dès que tu peux ?!
Monsieur James venait de débarquer, et il semblait très en colère que Ryuma préfère passer du bon temps, plutôt que d'aller travailler, ce qui pouvait être légitime. Le borgne ne réagit pas à un tel comportement, ça lui prenait souvent d'agir de la sorte ces derniers temps. À vrai dire, plus les années avaient passées, plus Bond était devenu désagréable et irrespectueux envers son homme de main à cicatrices. Ceci dit, à en croire les yeux écarquillés des gens à ce moment là, ils étaient tous abasourdis que ce soldat se permette de hurler sur un colosse à l'allure si peu avenante. Même si au fond, c'était l'absence de réaction du grand costaud qui plongeait tout le monde dans la confusion. Il se sentait tellement redevable envers cet homme, qui lui avait offert ses services, et qui en lui donnant des salaires conséquents, allait lui permettre de partir à un moment ou un autre, pour réaliser son rêve de voyage. Évidemment, n'importe quelle personne, normalement constitué, dirait que ce n'est pas une raison. Mais à cette période de son histoire, le borgne n'avait pas encore développé son assurance, en tant qu'homme je veux dire. En effet, ayant été capturé très jeune, pour passer ensuite le premier tiers de sa vie en tant qu'esclave, il avait été privé de la fin de son enfance, et du début de son adolescence. Ce qui retarda sa croissance psychologique, surtout si on prend en compte le fait que sa seule raison de vivre dans cet endroit, c'était de se battre et tuer pour survivre. Il avait été conditionné pour cela, pendant quasiment 15 ans. Vous comprendrez donc, qu'après avoir retrouvé sa liberté depuis à peine 4 ans, autant physique que psychologique, fallait qu'il acquiert encore de l'expérience pour apprendre à s'affirmer complètement. Alors, devant tant d'agressivité de la part de son boss, il ne fit que baisser la tête sans répondre.
Le lieutenant se tourna vers le reste des clients, en les menaçants pour qu'ils cessent de les fixer. Enfin, quand Ryuma se leva pour suivre monsieur James, Tyron lui proposa de venir aider, si son employeur était d'accord, car il semblait culpabiliser de la situation. Le balafré jeta un œil en direction de son patron, qui lui, acquiesça à cette demande, jugeant que ce ne serait que bénéfique pour ses affaires, s'il y avait une personne en plus pour accélérer la cadence. Ils sortirent donc de l'auberge, se mettant en marche vers la caserne. Sur le chemin, personne ne laissa sortir un seul mot de sa bouche, le silence primait, seul les grillons se faisaient entendre, laissant leur chant mélodieux parcourir les environs. Au bout d'une quinzaine de minutes de marches, il arrivèrent au port privé de la garnison, qui se trouvait derrière celle-ci, après avoir traversé une petite forêt, bien à l'abri des regards donc. Là, ils trouvèrent un imposant navire de la marine à quai, accompagné d'une multitude de caisses éparpillées sur les pavés. Sans compter la multitude de gardes, qui surveillaient les lieux. Il s'agissait des subordonnés de monsieur James, dont le silence et les services avaient étés achetés.
- Tu sais ce qu'il te reste à faire Ryuma, et dépêche toi, tu m'as déjà fais perdre assez de temps comme ça. Et dis à ton ami qu'on est pas là pour se tourner les pouces !
Après avoir dis ça, Bond s'en alla vers une petite bâtisse, où il s'occupait de faire le récapitulatif de ses livraisons.
- Merci à toi d'être là pour me donner un coup de main. Aller, allons-y, il faut mettre tout ça à bord du navire.
Le balafré ne perdit pas de temps et s'exécuta, attrapant l'une des caisses en bois sur lesquelles était marqué « fragile », et se mit à se diriger vers la rampe menant au bateau pour charger la caisse à bord.
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Shade Stal
Sujet: Re: Opération magouilles [PV/Feat Shade Stal] Mar 29 Mai - 18:53
Shade StalVoilà d'la boulette Les trois gaillards s'étaient dirigés vers l'un des quais de la caserne sans qu'aucun d'entre eux ne décroche un mot comme si personne ne souhaitait envenimer une situation déjà tendue. Ce port miniature, judicieusement caché sur un coin perdu de Yotsuba, était la planque parfaite pour trafiquer paisiblement sans risquer les problèmes. En tout cas, c'est ce que laissait présager l'endroit. Mais le ressenti de la fouine du CP-8 ne serait pas suffisant pour inculper ce lieutenant qui aurait aisément assuré ses arrières avec de nombreux faux témoins, capables de prendre sa défense lors du procès. A l'inverse, il était déjà arrivé que le groupe numéro huit du Cipher Pol fasse incarcérer des gens pour pas grand chose, voire rien du tout, poussé par un excès de zèle.
Découvrir le pot aux roses ne serait pas une mince affaire tant l'endroit était protéger quasiment à chaque parcelle de terrain. Pourtant, l'agent avait déjà fait une avancée majeure dans son opération maintenant qu'on le conviait sur la plaque tournante du trafic. Détaillant la station portuaire clandestine de fond en comble, le grand brun suivait le cortège lui-même accompagné d'une maigre escouade de gardes, comme si chaque mouvement était contrôlé minutieusement pour éviter les écarts. Deux types s'étaient d'ailleurs levés hâtivement en renversant une caisse sur laquelle trônaient quelques cartes, visiblement en train de profiter de la paie sans trop travailler. Glandeurs mais chanceux, Bond ne daigna pas jeter un coup d’œil en leur direction, mais Max, lui, avait noté cette fissure dans le système de protection. Peut-être que les mercenaires n'étaient pas tous aussi consciencieux que les deux chiens de garde qui accompagnaient Ryuma et le nouvel employé.
- Un coup seulement alors, parce que deux.. L'homme agita son bras droit, coupé de moitié au niveau du coude à en juger par la manche recousue à ce niveau. Attrapant alors d'une des caisses d'un bras pour la glisser sur son épaule, il reprit la parole. Il est un peu dur, ton patron, non ?
Équipé de cette caisse que le demi-manchot avait récupéré sur le sol, il suivait son nouveau compagnon atypique pour grimper sur le large navire de la Marine amarré sur le quai. Lui aussi ne manquait pas de surveillance. Quelques gros bras patrouillaient sur le pont munis de torche pour s'éclairer à une heure si avancée. Mener son enquête risquait d'être plus compliqué que prévu au vue des forces en présence dont il ne connaissait rien. Mais pour qu'il y ait enquête, il fallait une raison d'enquêter. Si cette caisse ne renfermait pas de preuve pour accuser Bond James, il apparaissait alors inutile de continuer à prendre des risques. Quoi de mieux qu'une chute bénigne pour ouvrir cette caisse sans éveiller les soupçons ?
- Wo-oooh ! Bon sang.
Feintant de se prendre le pied sur un objet imaginaire, laissant libre court à l'imagination du lecteur, Max perdit l'équilibre pour chuter vers l'avant en laissant tomber la caisse. La mention "fragile" n'était désormais qu'un lointain passé, éparpillée en quelques morceaux devant lui. Le fracas libéra une bonne dizaine de pistolets, éparpillés parmi les débris. Expliquant le poids de la caisse, toutes les armes étaient frappées du sceau de la Marine si singulier. S'empressant de se jeter sur les pistolets avec la volonté de les ramasser pour rattraper son erreur, le brun en profitait implicitement pour inspecter la marchandise dévoilée.
- Oh la boulette.
Nul doute désormais, ces pistolets appartenaient bel et bien aux stocks d'armement de la Marine. Pas assez pour prouver l'existence d'un quelconque trafic sans savoir à quoi serviraient ces armes à feu. Après tout, quoi de plus logique que des armes sur un navire de soldats ? Il lui fallait encore découvrir si toutes ces caisses étaient destinées à la revente illégale ou si ce n'était que pure machination. - Ryuma ? Je crois que j'ai fait une bêtise. He-he-he.. 2981 12289 0