Un bateau qui n'a pas fait long feu.

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Ça faisait déjà quelques mois qu'on avait perdu notre capitaine, et qu'Heiko l'avait remplacé. Ça faisait plusieurs mois qu'on errait sur South blue pour plusieurs petits missions. Ça faisait plusieurs mois et même trop longtemps d'ailleurs qu'on y était.

On avait navigué sur la mer, parcouru des îles et d'autres, mais à chaque fois la marine nous faisait face, à chaque fois, la découverte d'un ponéglyphe était à ça de nous être profitable, et au final rien, pas la possibilité d'en lire un mot, de déceler un quelconque secret, rien du tout.

South Blue, comme toutes les autres mers d'ailleurs, était prise sous la main du gouvernement, sous la main de cette marine qui nous chassait tous autant qu'on était : un danger pour l'humanité.
On avait donc décidé, ou plutôt, Heiko avait décidé de nous emmener sur Grand-Line pour nous permettre d'assouvir notre besoin premier : Découvrir la vérité.

J'étais donc là, sur ce bateau qui m'avait accueillit, il y a quelques mois déjà. Sur ce bateau qui avait vu vivre notre capitaine mais qui ne l'avait pas vu mourir, et enfin, sur ce bateau sur lequel on naviguait, à ce jour, fièrement, Heiko, Rhees, Archibèlde notre tontatta, notre nouveau médecin et moi même.

- Alors ! Comment ça va se passer ?
- Selon la carte que j'ai, on ne devrait pas tarder à arriver au niveau de Red Line.
- Et ensuite?
- Et ensuite rien ! Je n'ai que ça comme information. Certains me parlaient d'un chemin sous l'eau, d'autres d'un monstre marin volant qui emmenait les bateaux des équipages qui les avaient battu, et d'autres encore d'une rivière qui s'écoulait vers le haut. Tout un tas d'histoire à dormir debout !

Depuis que j'avais rejoint l'équipage de notre défunt capitaine, j'avais toujours vu Archimèlde à ses côtés. Un vieil ami du capitaine qu'il disait. Ils se connaissaient depuis pas mal de temps et il s'était rallié à sa cause par simple amitié.
Il était aujourd'hui notre navigateur, et avait pour mission, aujourd'hui, de nous emmener saint et sauf sur Grand-Line, cette mer que voulait voir tout marin quel qu'il soit.

On était tous là, dans la cabine, autour de la table, à regarder la carte tout en cherchant un quelconque moyen de passer sans encombre, mais rien du tout.

- Qu'est ce qu'on fait, capitaine? lui demanda Archibèlde
- On n'y va quand même !

On avait donc continué la route, direction Reverse Mountain sans vraiment savoir comment on allait réussir à la battre, cette montagne qui provoquait tant de peur.
De nouveau sur la proue du bateau, Archibèlde était sur l'épaule de Rhees, regardant, à l'aide de ses petites lunettes, le ciel et la mer environnante.

Autour de nous, la pluie battait son plein, le vent soufflait terriblement et la mer était horriblement déchaînée. Le bateau tanguait, tanguait et tanguait encore à ne plus s'arrêter. On était en mauvaise posture, c'était le cas de le dire, mais aucun de nous ne semblait paniquer, même Heiko qui s'était caché derrière moi lorsque l'orage avait fait son apparition.

Rhees etait là, juste à quelques centimètres de moi, avec un parapluie au dessus de la tête. Et bien que je n'aimais pas forcément le contact de ma peau avec celle d'un autre, l'instinct avait pris le dessus.

Un pas en arrière me permetta alors de me mettre à l'abris, sous le parapluie de Rhees, moi et mon ... Armure ?!

- MAIS QUEST CE QUE TU FOU EN ARMURE ! TU VOIS PAS QUE TU PRENDS TOUTE LA PLACE?

Encore une fois, et sans aucune raison, j'avais changé mes vêtements contre une armure des plus déconcertante.

Un bâteau
Qui n'a pas fait long feu

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Un bateau qui n'a pas fait long feu. Image010

Un bateau qui n'a pas fait long feu. Tumblr18

Une réunion… encore une réunion ! Pas que cela m’ennuyait de discuter autour d’une table avec mes camarades, mais moi, je préférais la nature, le bonne air frais et il n’y avait pas meilleur endroit pour ça qu’en haut du mat, à mon poste…
Là, ça faisait déjà un bon moment qu’on était enfermé à l’intérieur du bateau, bien trop longtemps, mais ça, c’était toujours selon moi.

De ce que j’avais pu capter de la conversation, on approchait enfin de cet immense montagne, à la croisée des quatre mers et qui devait nous mener dans une mer bien plus dangereuse, mais où il y avait tant de vie à faire valoir… Grand Line.
J’écoutais que d’une oreille, puisque la seconde était uniquement prévue pour les ordres du capitaine, dans tous les cas, peu importe ce qui pourrait se dire, c’est lui qui aurait le fin mot de l’histoire et je le suivrais. J’avais placé ma foi dans cet homme et toutes mes attentes rejoignaient les siennes.

Après un temps interminables, nous pûmes enfin remonter sur le pont du navire afin de profiter du soleil… la pluie était pas mal non plus finalement. Le temps n’était pas fameux et cela n’inaugurait rien de bon.

Notre navigateur, une étrange créature, un tontatta, j’en avais déjà entendu parler avant, mais c’était le premier que je voyais en vrai, enfin, il avait pris pour habitude de se placer sur mon épaule pour regarder l’horizon. Il fallait avouer que, avec ma carrure, il pouvait prendre de la hauteur, ce que sa taille ne lui permettait pas vraiment. Au début, cela me dérangeait un peu, mais je m’y étais rapidement accommodé. D’autant plus qu’il s’avérait utile par moment…
Ce petit être était tellement rapide, qu’en un éclair il pouvait s’éclipser et revenir, comme à l’instant où il s’était mis à pleuvoir et qu’il était arrivé avec un parapluie pour nous protéger. Sur le coup ça m’avait faire rire, je ne craignais absolument pas la pluie, au contraire, j’aimais bien sentir les gouttes coulaient sur ma peau, mais cela semblait lui faire plaisir de me rendre service.

Et puis, cette protection paraissait attirer une autre personne à nos côtés : Tony, notre ingénieur qui avait pris le poste de seconde. Je me mis alors à rougir, je n’étais pas vraiment habitué à des contacts aussi proches, mis à part notre camarade sur mon épaule, et encore moi de la part d’une femme.

Le temps se dégrada encore un peu plus, faisant bouger le bateau de tous les côtés… on approchait. D’ailleurs, au loin, on pouvait commencer à apercevoir une chaine rocheuse se dessiner, indiquant le plus dur allait pas tarder à arriver.

- On fait quoi maintenant Capitaine ?!
- Tout le monde à son poste et on suit les directives d’Archibèlde !

En tant que navigateur, c’était effectivement lui qui avait les clefs en mains pour nous sortir de ce pétrin.
Le problème était que, mon poste ne servait pas forcément à grand-chose dans l’état actuel des choses, puisqu’il n’y avait pas grand-chose à surveiller aux alentours et même si c’était le cas, le plus important actuellement était sans doute de se préoccuper de l’énorme montagne devant nous.

Je mis donc mes bras au service du navire afin de gérer les voiles le mieux possible… j’attendais juste les ordres de notre navigateur.

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On était tous à des postes où on ne devait pas être. Rhees et moi on devait gérer les voiles, sous les ordres purs d'Archimèlde qui était avec notre nouveau médecin. Durant ce temps affreux, où le tonnerre grondait, où les éclairs nous éblouissaient chaque instant, on devait impérativement l'écouter au doigt et à l’œil.

Depuis la mort du premier capitaine du bateau, certains membres de l'équipage avaient décidé de partir, ne voyant aucune raison de continuer leur chemin avec le second, notre nouveau capitaine, Heiko. On manquait donc de mains d’œuvres! Plus de canonnier, plus de médecin, plus de cuisinier... On était comme on dit dans le jargon... Dans la merde.

Tout ce passait pas trop mal malgré la pluie battante. Heiko dirigeait la barre, Archimèlde dirigeait le gouvernail avec l'aide de notre fameux médecin, et nous, on attendait le moment pour ...

- Retroussez les voiles !!!!!!

Sans plus attendre, Rhees et moi on avait fait ce qu'il nous avait été demandé. On était à ça de se prendre ce vent monstrueux qui vint soufflé quelques minutes après, et de voir nos voiles se déchirer. Il était fort cet Archimèlde ! Mais c'était pas vraiment du tout cuit pour nous.
Le bateau tanguait quant à lui de plus en plus, les vagues se faisaient de plus en plus grosses et venaient taper durement la coque du bateau. On se croyait dans un cauchemar sans fin !

Alors qu'il faisait beau il y avait de cela même pas une heure, on était maintenant au milieu d'un cataclysme jamais vu ! Ne sachant plus quoi faire dans un moment comme celui-ci, j'étais restée près du mat au cas ou Archimèlde aurait eu d'autres directives à donner, jusqu'a ce qu'un choc violent me fit me retrouver par terre.

Le bateau avait heurté quelque chose, c'était évident ! Je me relevai, et décidai d'aller voir si la coque allais bien. J'allumai la lanterne qui se trouvait à ma gauche, en haut des escaliers puis je descendis rapidement. Dans ce noir complet, je cherchais, à l'aide la petite source de lumière que j'avais à disposition, le moindre problème.

- Qu'est ce que c'est que ....

De l'eau commençait à pénétrer le bateau par un trou peu conséquent ! Il fallait le refermer et vite. Mourir avant de découvrir ce qu'est Grand Line, n'était pas réellement la chose que je voulais. J'avais donc pris mes jambes à mon coup pour prendre aller prendre, dans la pièce qui me servait de chambre, mes outils ! Un marteaux, des clous, des planches de fer, et quelques planches de bois qui traînaient par là, après que j'eu démolie la table se retrouvèrent alors dans mes mains et dans ma bouche. Une fois parée, j'étais redescendue à toute vitesse.

Je posai alors ma lampe près de moi, près de ce trou qui ne cessait de s’agrandir avec le bois qui s'effritait tout autour et commençai à clouer mes planches de fer avec mon marteau pour boucher ce fameux trou.

- C'bon !

C'est bon, c'est bon... ça, c'est ce que je m’étais dit une fois le travail accomplis, avant de me rendre compte que plein de trous avaient fait leur apparition, après que j'eu terminé de refermer celui là...
J'ai donc dû passer une bonne demi-heure à tous les refermer avant de remonter aux côtés de Rhees.

A peine le pied dehors, mon marteau à la main, les clous dans la bouche, et les quelques planches de ferrailles dans l'autre, qu'un éclair s'était abattu sur un des mats secondaire...
Aucune insulte ne sorti à ce moment de ma bouche, mais mon cerveau n'en pensait clairement pas moins.

- Hmmmm, Génial !

- Tous à couveeeeeeeert, s'écria Heiko !

Il ne manquait clairement qu'une seule chose pour venir combler entièrement le bonheur que nous éprouvions à ce moment... qu'on se fasse attaquer

Un bateau qui n'a pas fait long feu.

Plus on approchait de notre but et plus le temps semblait empirer, ce qui n’était pas vraiment de tout repos pour nous.

Sous les ordres de notre navigateur, nous rassemblions tous nos efforts pour tenter de maitriser les voiles qui se balançaient dans tous les sens avec violences. Malheureusement pour nous, nous étions peu nombreux sur ce navire, ce qui ne faisait pas beaucoup de main d’œuvre.
Comme si cela ne suffisait pas, le bateau heurta quelque chose, surement un rocher logé plus en surface que les autres.
Tony, en tant qu’ingénieur de l’équipage, se rendit dans les sous-sols du navire pour évaluer les dégâts, me laissant ainsi seul sur le ponton à manipuler les immenses voilages blancs.

Ce jeu de manipulation sembla durer une éternité ; je courrais dans tous les sens pour garder la maitrise de l’embarcation et pour la garder dans le droit chemin.
Elle finit tout de même par remonter pour me filer à nouveau un coup de main et il était vraiment temps car le sort s’acharna sur notre équipage… un éclair vint frapper notre navire et brisa le mat en deux.

- Tous à couveeeeeeeert, lança le capitaine.

Cependant, Archibèlde était tellement concentré par son rôle qu’avec le bruit du tonnerre, il ne put entendre les recommandations d’Heiko, ni même le son du bois craquant lui-même.
Je lachai donc ce que j’étais en train de faire et surgis aux côtés de notre navigateur.

Dual Kick Orbit

Je pris alors appuis sur mes mains afin de propulser mes pieds vers le haut pour venir frapper le mat qui était en train de chuter et ainsi le repousser. Ce dernier se replaça alors à la verticale, dans sa position initiale.

- Tony… A toi !

Avec son talent, j’espérais qu’elle puisse réparer cette pièce rapidement, assez pour éviter une nouvelle chute ; il était déjà assez difficile de naviguer dans ces conditions, alors je n’imaginais même pas avec un mât en moins.
On s’approchait de plus en plus de Reverse Mountain et de l’embouchure la plus dangereuse de ce passage, celle qui devait nous mener tous droit sur Grand Line, mais il y avait très peu de place pour manœuvrer et on devait tous être très concentré.

Malheureusement, à seulement quelques minutes de ce point important, un souci de plus se déclara… un boulet de canon se dirigea dans notre direction et vint exploser à quelques mètres du bateau.
D’un bon j’atteignis mon poste en hauteur afin de voir ce qu’i en était… la marine. Il s’agissait certainement d’une patrouille chargée de surveiller les départs de pirates ou autres sur Grand Line, mais surtout, visiblement, de les empêcher de passer si possible.

Il était vrai que nous faisions des cibles faciles et qu’il suffisait juste de nous faire dévier de quelques longueurs pour nous faire écraser sur les rochers… un rôle facile. Mais il était hors de questions de se laisser faire si facilement.

Grand Line nous voilà !

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J'avais réussi à remettre le mat en place, du moins pour l'instant. Grâce à mon soru, j'avais pu me déplacer assez rapidement pour clouer quelques planches qui me restaient dans les bras, sur le mat, le temps de le faire tenir quelques heures. Du moins, c'est ce que je pensais. J'étais pas une spécialiste en charpenterie moi, j'étais juste une forgeronne qui voulait aider un peu ce pauvre bateau qui partait en lambeau.

J'avais fini le travail en quelques minutes seulement, juste avant que le premier coup de canon retentisse.

Un bateau de la marine était sur notre droite, nous semant d'arrêter notre avancée. Un autre boulet vint alors, une nouvelle fois, percuter la mer à quelques mètres du bateau.
Il était certains que s'ils continuaient, la fin allait être dramatique de notre côté.

-Déployaient les voiles ! Il faut sortir de là !, cria le capitaine
- Archilmèlde, Rhees, les voiles !
- Mais vous etes complètement fou?
- C'est un Ordre !

J'étais pas du genre à donner des ordres moi, mais les circonstances particulières du moment faisaient que les choses n'étaient pas comme elles devaient être.

- Aux Canons ! Vite

La tention était palpable, personne ne savait comment manier une telle chose sur le navire, et pourtant, il en fallait bien un pour s'y coller.

Je décidai alors de courir vers un des canons disposés sur le bateau, avant qu'un boulet vint s'interposer entre moi et ce denier. Par chance, il ne m'avait pas touché, mais la bourrasque qu'il avait provoquée me fit décoller du sol pour me pousser violemment vers le bord du bateau. De justesse, je m’étais accrochée à la rembarre de la main gauche, pour m'hisser ensuite sur le bateau et reprendre ma course endiablée vers notre seule issu, les canons.

Je mis alors un boulet dans le canon, allumai la mèche et là...

BOOOM

Le boulet s'était explosé contre un énorme rocher qui était alors à quelque mètre de nous. Au lieu de tirer droit devant moi, là où se trouvait le bateau, j'avais envoyé mon premier boulet de canon totalement au hasard.
J'étais pas doué, il fallait bien le souligner, mais c'était clairement pas le moment de laisser tomber.

Notre bateau continuait donc follement sa course. Les voiles ouvertes, le vent en abondance, le bateau était de plus en plus rapide. Pendant ce temps, j'avais encore lancé un canon, puis un autre, les uns aussi inutiles que les autres, mais tous en direction du bateau cette fois ci. D'un coup d'un seul, pendant cette bataille navale qui n'en finissait plus, j'avais été stoppé par le cri alarmant de notre Capitaine.

- UNE GROTTE DROIT DEVANT ! ARCHILMELDE FAIS NOUS ENTRER !

Les yeux rivés sur mon capitaine, puis sur Archilmèlde, puis sur mon capitaine puis ensuite encore une fois sur Archimèlde, j'attendais une réponse de sa part et vite, avant qu'un boulet de canon ennemie vint exploser la vigie du bateau.

- TONY APPREND A VISER !
- Tcchhh !

N'écoutant plus forcément ce qu'il avait à dire, je restai concentrée sur mon objectif, le bateau ennemie, jusqu'a ce que près de moi, là ou le canon n'avait pas disparu, Rhees se mis aussi à essayer de tirer. Le combat était déséquilibré, nos boulets de canons se perdaient dans le ciel, ou directement dans la mer à quelques mètre de notre bateau, pendant que les leurs frôlaient le notre. Pendant qu'Archimèlde, lui, sur l'épaule de notre capitaine, semblait échafaudait un plan nous permettant de prendre le large.

Un bateau qui n'a pas fait long feu.

Suite à cette attaque, se fut Heiko qui reprit son rôle de capitaine et qui prit donc les choses en mains, donnant ces ordres comme un vrai chef d’équipe. Quant à Tony, elle prit son rôle de second à cœur et agit en tant que telle.

Il fallait avouer que chacun avait vraiment son rôle sur ce navire, des tâches importantes, que ce soit bien sûr Heiko et Tony en tant que tête de l’équipage, notre navigateur qui avait un rôle plus qu’important dans notre voyage, ou bien notre médecin qui, même si pour le moment n’avait pas forcément eu le loisir de nous montrer tout son talent, avait un poste indispensable sue le navire.
Pour ma part, je cherchais encore ma place parmi tout ce beau monde… vigie, tout le monde était capable de le faire, il n’y avait aucun don à avoir en particulier, juste la capacité de pouvoir rester seul, perché en hauteur ; ce qui n’était vraiment pas dérangeant pour ma part.
Du coup, je faisais en sorte de me rendre le plus utile possible dans toutes les tâches qu’on me confiait, avec le plus d’efficacité bien sûr. Je m’attelais donc à réagir rapidement aux ordres qu’on pouvait me donner.

Bien sûr, je savais très bien que, le moment venu, je pourrais montrer l’étendue de mes capacités combatives et donc ma réelle utilité au sein du groupe.
Mais pour le moment, je devais me concentrais sur le moment présent et sur ce qui se déroulait en ce moment même… nous devions nous sortir de cette situation plus que compliquée.

Le capitaine décida alors de riposter et nous demanda de nous diriger vers les canons ; je n’étais pas un spécialiste dans le domaine, loin de là, mais lorsque je vis Tony tirer, je me rendis rapidement compte que je ne pouvais pas faire pire qu’elle, ce qui me donna un peu plus confiance en ma capacité à utiliser ces armes.
Je n’étais pas forcément des plus précis, mais les salves lancées par Tony et moi-même semblaient tout de même suffire à tenir à une certaine distance notre ennemi qui ne voulait certainement pas se faire toucher et couler dans ses eaux.

Le capitaine repéra alors grotte dans laquelle il voulut s’engouffrait pour échapper à nos poursuivants. Archimèlde semblait hésiter à utiliser cette solution, ce qui, selon moi, pouvait se comprendre puisque notre objectif n’était pas de passer sous la montagne, mais par-dessus, pour rejoindre Grand Line.

Cependant, il fallait bien trouver une solution pour semer ou du moins retarder nos ennemis le temps de notre passage.
C’est alors que cela m’inspira une idée.

- Capitaine, il faut se rapprocher des falaises… une fois derrière nous, on aura plus qu’à concentrer nos tirs sur la roche pour provoquer la chute d’un énorme morceau de cailloux et ainsi les faire dériver.
Ou du moins les déstabiliser le temps pour nous de prendre la poudre d’escampette. Il ne restait plus qu’à attendre la décision du capitaine et de notre navigateur. Dans le cas où ma décision serait choisie, notre capacité à tirer correctement serait alors un des points essentiels de mon plan. L’avantage est que cette fois-ci, la cible à atteindre était beaucoup plus grosse et immobile… je croyais en nous et notre équipage.

Notre Capitaine croyait-il assez en nous aussi ?!

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On avait donc décidé de diriger les canons vers la parois qui était maintenant à notre droite, sous les ordres d'Heiko.
L'idée de Rhees était excellente, et il ne fallait pas rater l'occasion de les semer, surtout avec un vieux rafiot comme le nôtre.

Quelques boulets de canons suffirent donc pour provoquer la chute d'un énorme morceau de cailloux pour stopper le bateau de la marine, mais le danger lui, n'avait pas été semé.

Droit devant nous, la grotte s'était transformée en une immense brèche, puis une immense rivière inversée en quelques secondes. Le spectacle m'était totalement inconnu. Je m'étais brusquement relevée pour contempler le spectacle qui s'offrait à moi, oubliant totalement le navire qui ne semblait plus nous poursuivre.

Après quelques pas, j'étais maintenant à côté de notre cher capitaine, qui tenait la barre, Rhees, avec Archimèlde sur son épaule et Marin.
Tous, nous contemplions dubitativement cette cascade qui ne coulait pas mais qui montait. Devant nous, des branches de bois étaient entraînées par le courant et venaient se fracasser contre les parois de la montagne pour finir leur courses en haut de la pyramide. Au milieu des siphons qui nous précédaient, des éclairs venaient montrer leur force et s’abattaient sur eux à chaque seconde les uns après les autres.

Tout semblait figé. Le temps, la pluie, le tonnerre, la peur, tout. Nous passâmes des secondes puis des minutes à nous demander s'il pouvait y avoir plus grand que ce qui se trouvait à ce moment précis devant nous, levant les yeux jusqu'au ciel pour essayer d'en voir la fin, mais rien. Le couloir allait au delà des nuages qui nous cachaient la vue, nous laissant alors dans le doute le plus complet sur ce qu'on pouvait attendre une fois là haut.

Pour ma part j'entendais uniquement le bruit des vagues et du tonnerre se brisant sur le monstre bleu, jusqu'a que le cris persan d'Heiko nous fasse tous sortir de nos pensée.

- Le bateau !

La barre semblait dure à tenir. Heiko usait de toutes ses forces mais le bateau semblait dériver.

- FAITES QUELQUES CHOSE ! QUELQU'UN ? ! VOUS VOULEZ Y PASSER OU QUOI !

- Tenez moi la barre !

Marin avait pris instinctivement la barre pour essayer de tenir le cap. Heiko lui, s'était approché de la falaise vers laquelle l'arrière du bateau s'avant doucement. La poupe était à ça de toucher la roche, alors que le nez du bateau était presque dans le sillage de l'entrée.

De la paume de sa main, Heiko avait réussi à sortir un immense OS qui vint alors s'enfoncer dans reverse mountain, poussant ensuite légèrement la poupe du bateau nous permettant alors d'entrer en douceur dans cette étrange capitée entourée de sigles étranges.

- OUVREZ LES VOILES !

C'était à mon tour d'agir, j'avais hoché la tête tout en regardant Rhees et reçu en retour un hochement de tête identique se terminant par un

- C'est parti.

On était donc parti en direction des deux mats pour en déployer les voiles afin que le bateau prenne de la vitesse dans ce canal plus qu'étroit.
Le bateau craquelait, les voiles commençaient à se déchirer mais ce dernier continuait à prendre la vitesse.

Accroché au mat qui se portait bien, et agrippant Heiko par le col pour l'empêcher de voler par dessus bord, j'attendais avec impatience ce savoir ce qu'il allait se passer.
Le vent se prenait dans mes cheveux, l'eau me frappait le visage sauvagement, ne me laissant que le choix de plisser les yeux le plus possible comme pour éviter les épines d'eaux qui se déversaient sur moi.

La lumière du jour avait disparu, les ténèbres s'étaient abattus sur l'équipage et le bateau pendant presque tout le trajet, jusqu’à ce qu'une lueur transperce la masse nuageuse pour venir se planter uniquement sur la barre comme pour nous montrer la voie à suivre.

Un bateau qui n'a pas fait long feu.

Visiblement, l’équipage avait décidé de suivre mon conseil et de se rapprocher de la falaise. Nous avions alors fait qu’un pour ouvrir le feu sur cette dernière afin d’y décrocher un gros bloc rocheux faisant vaciller nos poursuivants.

Ça faisait déjà ça de moins à s’occuper, en tout cas pour le moment, cette technique venait de nous fournir quelques secondes de répit, tout juste assez pour rejoindre l’embouchure nous permettant d’atteindre Grand Line.

Tous nos membres étaient concentrés sur notre objectif immédiat, car le passage étroit que nous offrait la montagne ne serait pas une mince affaire à aborder… ça se jouait à quelques centimètres à peine.
C’était à ce moment précis que tout allait se jouer. Heiko donna les ordres à chacun, tout le monde avait un rôle à jouer là-dedans ; Marin se mit donc à la barre afin de permettre à notre capitaine de se concentrer sur toutes les autres tâches à accomplir. C’était la première fois que je voyais notre médecin si actif, lui qui, d’ordinaire, passe son temps à dormir et à fumer ces plantes « médicinales ».

Mais la barre était difficile à tenir et le bateau à maintenir dans le bon axe. Heiko, dans son rôle de capitaine, usa de son pouvoir pour nous maintenir dans le bon sillage. C’était la première fois que je voyais ce dernier utiliser ces pouvoirs de cette façon ; à cet instant même, il m’impressionnait et je savais pourquoi j’avais choisi de rejoindre cet équipage.
Tony et moi étions chargés des voiles, il fallait les déployer pour prendre un maximum de vitesse afin de procéder à la montée. Cependant, un problème se présenta, une des voiles commença à se déchirer à cause de la violente prise au vent.
Même si cette dernière était encore correcte, elle était loin d’être suffisante pour notre ascension… on perdait légèrement en vitesse.

D’un bond, je rejoignis le haut du mat, à hauteur de la déchirure et me attrapai les deux parties séparées ; usant de toutes ma force disponible, je rapprochai ces dernières pour combler le trou et ainsi permettre au vent de s’engouffrer correctement. L’épreuve était très physique et difficile, mais je le devais à mes camarades… je devais tenir jusqu’au sommet, car une fois en haut, il allait sans doute falloir les refermer pour éviter de s’envoler.

Tout semblait si sombre autour de nous… était-ce la réalité de choses ou simplement des hallucinations qui me venaient à cause de l’épuisement. Soudain, une douce chaleur vint caresser mon visage, en ouvrant les yeux, je pus apercevoir une faible lueur qui devenait de plus en plus intense… nous arrivions au bout.

A bout de force, je lâchai la voile et entama une chute libre vers le pont du navire. C’est Archibèlde qui me rattrapa en vol. Ce dernier, bien que tout petit, était très rapide et possédait une grande force, assez en tout cas pour amortir ma descente.
Il me fallait quelques secondes pour me remettre sur pied ; notre périple était loin d’être terminé et on pouvait encore avoir besoin de moi.

- Repose toi Rhees !
- T’inquiètes pas, je vais bien !

Je me relevai péniblement et me tournai vers mon capitaine et son second.
- Quelles sont les ordres ? On a un bateau à mener sur Grand Line…

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- Quelles sont les ordres ? On a un bateau à mener sur Grand Line…

Le bateau était arrivé au dessus des nuages, et pendant cinq petites secondes, l'apesanteur s'était fait sentir, jusqu’à ce que le bateau retombe brusquement, comme s'il n'avait que simplement sautillé, sur cette mer descendante.

Une nouvelle fois, la vitesse nous obligea à tous nous agripper pour de pas finir en pâté pour requin. Rhees, de nouveau debout, resta dans la même position, face à ce terrible vent qu'engendrait la vitesse de descente. Archibèlde sur son épaule,s 'agrippait comme il le pouvait à son tee shirt blanc, mais en vain. Le petit être avait lâché prise, et c'est par réflexe, que j'avais tendu la main gauche pour le rattraper de justesse.

D'un coup d'un seul, le vent s'arrêta de souffler, les nuages se dégagèrent et nous laissâmes entrevoir ce paysage qu'était....

- Grand Line

Je l'avais vu quelque fois, cette mer, je l'avais parcouru quelque fois cette mer, mais jamais au grand jamais je n'étais passé par cette foutue montagne qu'était Reverse Mountain.

Je regardais attentivement autour de moi, attendant sagement les ordres du capitaine et admirant cet endroit qui ne m'était pas du tout familier.
Le ciel était d'un bleu divin, les mouettes chantaient par dizaines, et de nombreux poissons volants, sautaient autour de notre navire qui avait surmonté tant d'obstacles.

Sur notre gauche, deux phares, ou plutôt un phare encore debout, avec le reste des ruines de l'autres.

- Tiens... Le fameux Cap des jumeaux

- Cap Sur Ishiro !

- C'est la seule île sur laquelle on peut aller, capitaine !

Archibèlde, du haut de mon épaule sortit alors un log pose qu'il avait gardé de son ancien capitaine. Ishiro était l’île phare des arts martiaux et l'Ancien capitaine avait tout donné, et vendu toutes ses économies pour se procurer un log pose vers cette direction.

CRRRRRRRRRRRR !!!!!!

- Capitaine, je crois qu'on devrait changer de bateau.

Les bras croisés, la tête en direction du fameux mat que j'avais rabiboché, je regardais stoïquement ce dernier se détacher du bateau et finir sa course dans l'eau de Grand-Line

- Au moins, il nous reste deux autres mats !

CRRRRRRRRRRRRRRRRRR

Il ne fallut pas plus de deux minutes pour que le Karma nous rattrape. Archibèlde avait juste eu le temps de finir sa phrase, que le second mat s'était lui aussi brisé pour finir sa course au même endroit que le premier.

- Au moins, il nous reste....

J'avais mis ma main sur la bouche d'Archibèlde, pensant que c'en était assez.

- Quels sont les ordres capitaine ?

- Arriver le plus vite sur Ishiro !

Un bateau qui n'a pas fait long feu.

Je m’étais relevé suite à mon action pour sauver le bateau et notre voyage, j’avais très mal dans mes bras, mais en voyant le visage de mes amis, il semblerait que ma mission était réussie.

Ce qui me confirma aussi la situation, se fut aussi la descente qu’amorça le navire, nous donnant beaucoup de vitesse… il fallait s’accrocher pour ne pas passer par-dessus bord ; ce qui failli être le cas de notre petit navigateur qui avait du mal à se tenir. A cause de la fatigue, je n’eus pas eu le réflexe de le rattraper, heureusement Tony était là pour venir à son secours… je m’en serais voulu longtemps si il lui était arrivé quelque chose.

De toute la hauteur que l’on avait prise, on pouvait apercevoir cette immense étendue d’eau bleutée… je n’arrivais pas à en croire mes yeux, je n’avais jamais vu quelque chose comme ça dans ma vie, je ne l’imaginais même pas.
Les gouttelettes qui s’envolaient venaient reflétaient les quelques rayons du soleil qui avaient pointé le bout de leur nez. Ces dernières brillaient comme des étoiles qui venaient alors se déposer dans mes yeux. J’imaginais déjà tout ce que je pourrais faire ici, l’implication que je pourrais avoir dans ce monde qui s’ouvrait devant nous.

En effet, c’était ici, sur cette mer que pouvait réellement commencer mon histoire, notre histoire, pour changer celle du monde.

Nous étions là pour marquer cette terre de notre empreinte et, quand je regardais chacun de mes compatriotes, j’y croyais, j’étais fier d’être ici avec eux.
Et nous avions déjà un cap pour commencer notre aventure… Ishiro.

Une fois sur place, nous allions devoir trouver un moyen de récupérer un nouveau navire, le nôtre avait subi beaucoup, beaucoup de dégâts : deux mâts s’étaient déjà écroulés, il n’en restait plus qu’un et heureusement d’ailleurs car c’était mon poste, ma place dans l’équipage ; je n’avais rien d’autre à offrir pour le moment à mon capitaine.

D’un bond, je rejoignis donc le sommet du bateau en criant :
- C’EST PARTI POUR ISHIRO !!!

Je surveillais donc l’horizon à la vue d’une terre ; nous laissant guider par Archibèlde et les ordres d’Heiko.
Je venais de rejoindre mon poste de surveillance, l’un des seuls endroits où je me sentais vraiment à l’aise, seul avec moi-même et la brise. L’air venant se baladait dans mes cheveux.
Tout commençait plutôt bien, mise à part pour notre navire, mais les rires et les sourires qui emplissaient ce dernier de joie était annonciateur d’un avenir prometteur pour notre équipage.

En attendant la suite…

Sujet: Re: Un bateau qui n'a pas fait long feu.

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