"Marius"

Le physique de Marius, dans son ensemble, demeure assez harmonieux pour peu que nous nous limitions à une vue d'un plan général de son aspect. Doté d'un corps relativement fin et modérément musclé comme on peut l'être avec beaucoup d'exercice, il n'est guère malaisé de cerner que ce n'est pas là à un combattant à distance que nous avons à faire, cela se voit fort rapidement à sa musculature imposante et à sa carrure parfaite. Bien heureusement, l'habit ne fait pas le moine, et c'est d'un personnage doté d'un nombre conséquent de singularité qu'il est question en ces lignes. Comme il l'a été dit, le franc marin, dans l'ensemble de son physique, demeure assez classique ; sa silhouette et son corps sont finement taillés et demeurent légèrement élancés tout comme sa forte musculature. Le membre du groupuscule terroriste n'est cependant pas pourvu d'une taille de géant, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut échafauder la théorie que sa puissance est proportionnelle à l'impression laissée par son apparence, sans quoi vous risquez fortement d'avoir à vous en mordre les doigts lorsqu'il vous prouvera à sa manière que vous faites fausse route. C'est une chevelure d'un beau blond doré qui vient encadrer les traits de l'artiste avec élégance.

Une profonde balafre vient masquer la moitié gauche de son visage de sa largeur qui ronge l'entièreté de ladite étendue, masquant subrepticement l'œil droit de notre fanatique des arts, ce fameux œil qui fut largement sollicité avec le temps et les épreuves de la vie. Une longue et profonde marque de lame se gravant dans sa chair, symbole d’un passé douloureux qui pouvait à tout moment revenir le hanter, ce tracé se disposant a la vertical du dit œil. Le colosse se voit muni d'un visage aux traits fins et harmonieux qui lui confèrent une beauté qu'il convient de qualifier d'artistique, afin de rester dans l'esprit du personnage. L'aspect juvénile mais en même temps assez dur de ses traits permet d'évaluer approximativement qu'il ne porte le poids que d'une vingtaine d'années passées, sans que nous puissions définir pour autant que cette estimation convienne ou non.

Notre artiste se voit nanti d'une chevelure d'un blond lumineux, qu'il est malaisé de manquer au vu de sa beauté ; en effet, sa chevelure un cadeau de la nature et des dieux. Appréciée de ces dames, il fait des ravages dans les pubs où il passe car chacune d’elle finit dans sa couche le soir même, complétement hypnotisé par la beauté de l’artiste peintre.

De l'autre côté de son visage, nous pouvons distinguer un œil d'un noir pur et limpide d'une grande beauté et d'une clarté rare dont il est plaisant de croiser le regard et ceux même s’il est sombre. Passons maintenant à la partie inférieure du faciès de notre homme, laquelle est d'ordinaire masquée par le haut col de son manteau ; un nez fin et bien dessiné, des lèvres élégamment dessinées sur lesquelles il n'est pas rare de voir paraître un sourire goguenard ou satisfait, parfois même les deux à la fois ... Ainsi, nous en terminons avec la description du visage de notre ami, qui, malheureusement, vient quelquefois à être dissimulé partiellement sous le couvert de la capuche caractéristique dont sont munis tous les membres de l'organisation, hormis devant le regard de notre individu. Il serait bien malaisé de définir le reste de son corps, sa silhouette étant tout simplement enfouie sous l'épais manteau caractéristique des francs-marins. Celui-ci se voit pourvu d'un haut col remontant jusqu'au nez de son porteur et de manches masquant bien souvent les mains de celui-ci, tandis que sa longueur descend bien souvent jusque sous les genoux de celui qui s'en voit propriétaire.

Dès lors, il n'est guère possible de détailler les habits se dissimulant sous cet habit pour le moins significatif de l'appartenance de celui qui s'en voit muni. Une petite sacoche vient compléter sa tenue, contenant quelques documents nécessaires à l'Art de notre protagoniste, c’est-à-dire faire parler les ennemies de son organisation. Il porte également une bague lui faisant rappeler son ancienne vie, au niveau de l'index droit. Pour ce qui est du reste, Marius porte simplement des chaussures de couleur noir nuit comme l'essentiel de la caste du globe terrestre.

Nous pouvons par ailleurs désormais nous attaquer brièvement aux détails cachés de la physionomie de celui chargé de faire parler les gens chez les francs-marins, afin d'en finir avec cette narration de l'apparence de l'énergumène. En plus des quelques particularités propres à son physique, il faut encore prendre connaissance de la présence de deux singularités n'appartenant qu'à lui. La première prend place au niveau des paumes de notre shinobi qui se voit nantis d'une curiosité atypique ; en effet, au creux de ses deux mains apparaîssent deux bouches qu’il s’est fait tatouer par le passé, lesquelles signifie pour lui l’ouverture de l’esprit de son opposant à chacun de ses gestes. Il est bon de noter que ces attributs pour le moins étonnants n'ont rien d’artifices ; ils ne sont ni un effet de mode, ni une décision prise sur un coup de tête. Depuis le départ faire ces deux tatouages était prévu, après tout Marius était un fin calculateur. Pour ce qui est de la seconde particularité, elle prend place sur le torse de notre homme, au niveau de l'emplacement du cœur. Une longue et profonde balafre vient orner sa poitrine sur toute la largeur de sa moitié gauche, et se voit clôturée par une série de points de suture d'importance. Car oui il y avait un temps, la torture c’est lui qui la subissait. Réalité ou simple rumeur du vent ? Qui saurait le dire ...

Il est assez compliqué que de trouver un point de départ lorsque l'on se doit d'établir le profil psychologique d'un individu aussi complexe et singulier que l’homme de main des francs-marins qu'est notre homme. Cependant, je me dois de m'atteler à cette tâche pour le moins rude ; aussi m'efforcerais-je de rester aussi clair et concis que cela m'est possible en dépit du fait que le mental de l'énergumène soit rude à dresser. Bref, trêve de commentaires. Tant est-il que si nous voulons parler du psychisme de Marius, la première chose à évoquer est bien évidemment son Art dont il fait tant de cas. Comme vous aurez pu le comprendre, l'Art de Marius se base pour lui sur les explosions, les explosions de colère et de rage qui font de lui si bon tortionnaire quand il a quelqu’un à torturer. Pour lui, cet art est sa principale préoccupation, et le parfaire sans cesse est indéniablement sa principale motivation. Pour lui, la perfection totale de son art est dès lors le but à atteindre, et le fait de pouvoir l'exprimer est pour lui une indéfinissable satisfaction. Il ne souhaite que déployer le potentiel latent que ce domaine renferme, ce qui revient simultanément à améliorer incessamment ses propres capacités en matière de force de frappe et donc en qualité de combattant pure, puisqu’il possède le mental et l’intelligence mais au combat ne sait pas encore l’utiliser à bon escient.

Ce qui importe pour lui, c'est d'être reconnu à l'aide de ce fameux art qu'il souhaite voir reconnu comme étant le summum, la perfection, la quintessence. Aussi n'hésitera-t-il pas à se faire remarquer à son aide dans le cadre de l'atteinte de cet objectif pour le moins original mais qu’il est le seul à avoir. Marius est quelqu'un doté d'une fierté et d'un orgueil surdéveloppés et prépondérants lorsqu'il est question de sa mentalité ; il ne supportera pas que l'on porte atteinte à son image ou, pire encore, à son Art lui-même ! Il a une sainte horreur de la critique et ne la tolère pas le moins du monde, aussi vaut-il mieux éviter de s'y risquer le concernant et en sa présence pour peu que l'on tienne à la vie. Il se voit également doté d’un égocentrisme aigu, ce dont il est bon de se souvenir lorsque l'on vient à le côtoyer. Il pense avant tout à lui-même et à ses propres intérêts, et donc par extension à ce qui est bénéfique pour ses talents artistiques. Il cherche à être connu et reconnu pour ses talents et compte bien tout entreprendre pour parvenir à l'accomplissement de cet objectif qui peut paraître pour le moins singulier.

Comme évoqué précédemment, il se voit également pourvu d'un orgueil particulièrement développé ; aussi va-t-il sans dire qu'il a une sainte horreur de la seule idée de perdre, de voir son art surpassé par autrui. De fait, il voue une haine et une rancœur profonde à l'égard du gouvernement mondial, c’est d’ailleurs pour ça aussi qu’il prend un malin plaisir à torturer les ces membres.

Aussi, c'est à sa seule force mentale qu'il est parvenu à développer un bouclier contre la folie, car c’est bien connu mais tous les bourreaux deviennent fou après un surplus d’exécution, ce qui est une véritable prouesse au vu des dégâts mentaux qu’il aurait pu avoir. Il a horreur de se sentir surclassé, et il est indéniable que cela vient de son désir de sortir du lot et de briller, pour ainsi dire d'être remarqué comme il souhaite l'être par le biais de son si fameux Art dont je n'ai de cesse de parler. La pire humiliation à ses yeux est d'être pris au dépourvu et que son art ne paraisse obsolète. Il est quelqu'un d'extrêmement précis et minutieux, perfectionniste pour ainsi dire, qui aime avoir les choses en main et connaître le cours des événements ; en un mot, que tout soit réglé comme une horloge. Calculateur, il aime à faire preuve d'une précision totale et absolue dans toute chose ; il aime que tout ce qu'il entreprend soit réalisé avec le plus grand soin et soit calculé avec une exactitude parfaite et indiscutable.

Il aime que tout soit sous son contrôle et parfaitement maîtrisé, en quelque sorte de pouvoir se considérer comme maître de la situation. Il est d'une extrême méticulosité que l'on pourrait qualifier de maladive dans tout ce qu'il entreprend et ne supporte pas que quelque chose ne soit pas parfaitement préparé, ce qui à tendance à provoquer son agacement. Il fait preuve en toutes circonstances d'un parfait professionnalisme nécessaire à une utilisation optimale de son talent artistique, ce qui explique le fait qu'il démontre une animosité constante envers les retardataires et les je-m’en-foutistes, qui sont d'une insouciance et d'une désinvolture exaspérantes provoquant aisément les foudres du colosse.

Lorsqu'il est question du passé de ce singulier personnage qu'est Marius, c'est avant tout un flou d'importance qui s'impose aux esprits, le fait étant indéniablement que nous ne connaissons que fort peu de choses quant aux événements anciens de son existence. Aussi, ne vous étonnez pas si ce récit succinct de ce qui est la vie passée de l'incoercible bourreau se constitue en bonne partie d'hypothèses en tous genres destinées à remplir les zones de vide qui constituent une partie d'importance de son enfance. Avant toute chose, il est bon de se souvenir du fait que le membre des francs marins naquit sur l’île d’Ohara, tristement connu comme l’île où la franc marinerie avait débuté. Au vu de la suffisance qui ne manque pas de caractériser Marius, nous pouvons établir l'éventualité qu'il ait vu le jour au sein d'une famille fortunée, ou tout du moins de bonne condition, ce qui expliquerait en un sens l'égocentrisme et les manières pour le moins particulières de notre artiste. Tant est-il que dès son plus jeune âge, le jeune homme se démarquait déjà du lot par sa quête de perfection dans chacune des choses qu'il prenait la peine d'entreprendre, quelque soit l'importance de ce qui s'y voyait concerné. La moindre chose se devait d'obéir à cette minutie et à ce soin que le colosse n'a de cesse d'apporter au moindre élément quel qu'il soit. Dès lors, il était facile de deviner qu'il était voué à se démarquer des autres, à sortir du lot et à être reconnu ; lui-même avait cette idée en tête et continue de la suivre à ce jour, il est même à considérer qu'elle constitue son principal objectif.

Tant est-il que dès sa prime jeunesse, la recherche constante du fait d'impressionner les autres par la perfection qu'il faisait naître de ses capacités était son aspiration principale. Bien vite, il établit malgré son jeune âge, l'analogie entre cette recherche d'une qualité absolue en manière d'esthétisme et divers domaines ou la beauté avait une importance assurée, tels la peinture ou le dessin. C'est ainsi qu'il se découvrit une passion certaine pour l'art en général, et particulièrement pour le déchiffrement de code qui constituait le domaine avec lequel il semblait avoir le plus d’affinités ; dès lors, il ne tarda pas à révéler un talent certain et des plus impressionnants pour cette branche artistique mais sûrtout intellectuel dans laquelle il excellait véritablement et ce sans la moindre espèce d'exagération quant aux capacités de notre individu. Il ne tarda pas à être renommé au sein de l’île pour son intelligence hors-norme en la matière, et ses décodages de codes n'avaient de cesse de combler les amateurs d'art locaux qui ne pouvaient qu'apprécier ces œuvres excessivement réussies. C'était là une logique assez simple ; disposant déjà à la base d'un talent conséquent, il ne pouvait que voir celui-ci se bonifier au fil des années qu'il passa à exercer sans relâche. Il ne l'avoua jamais, mais il était probable qu'il ait un secret, une sorte d'atout qui faisait que ses décodages étaient si rapide, si poussée ; oui, peut-être son intelligence supérieure était pour quelque chose dans le taux de réussite exceptionnel dont il faisait l'objet lorsqu'il entreprenait de décoder un message crypté.

Nul n'avait connaissance de la présence de son énorme QI pour le moins singuliers, pas même ses géniteurs ; il fallait avouer que ceux-ci ne portaient pas un grand intérêt à leur progéniture, aussi Marius ne pouvait-il qu'éprouver une affection inexistante pour ses parents, soit une indifférence indéniable ; c'était triste, mais il en allait ainsi. Simultanément, l'androgyne faisait preuve de capacités tout aussi redoutable en matière de conversation avec les gens qui l’entouraient et surtout en matière d’interrogatoire qui lui permettaient d'obtenir une certaine notoriété de ce point de vue aussi, ce qui l'amena à obtenir au final le poste d’archéologue avant même ses 18 ans. Bien vite, le jeune artiste ne tarda pas à prendre conscience d'une chose, à savoir le fait qu'il fasse preuve d'une application similaire à celle qui était la sienne lorsqu'il travaillait ses œuvres en utilisant ses méninges. C’est ainsi qu’il se mit rapidement à apprendre la langue du siècle perdu. Cet apprentissage fut assez rapide au vu de ses capacités intellectuel, avec son QI apprendre une nouvelle langue était forcément plus facile que pour les autres.

Il venait là de découvrir ce qu'il pourrait réellement traiter comme étant son Art, la concrétisation de la quintessence de son cerveau à ses yeux. C'était là ce qu'il devait montrer au monde entier, montrer son œuvre, son style et enfin briller comme il le méritait. Il voulait que ce soit grâce à ce nouveau genre artistique que son nom soit sur toutes les bouche partout de par le monde.

Il considérait la beauté qu'était à ces yeux cette nouvelle méthode comme la véritable exposition de tout son talent. Il ne devrait avoir de cesse que de l'affiner de faire connaitre cet Art de tous pour qu'enfin il dispose de ce renom mondial dont il s'estimait légitime détenteur. Bien vite, c'est à dire quelques heures plus tard après avoir procédé à quelques essais supplémentaires sur quelques textes en ponéglyphes que son mentor archéologue lui avait donné qu’il ne tarda pas considérer que ce ne serait pas en restant sur cette île qu’il découvrirait la vérité sur le siècle perdu et surtout qu’il montrerait au monde l’étendue de son intelligence et donc de son art. Aussi se fit-il déserteur en effectuant un départ silencieux, mais remarqué, il faut dire qu’un QI égal au siens les habitants d’Ohara n’en verrait qu’un dans un siècle. Ainsi quitta-t-il l’île qui l'avait vu naître en un éclat de rire, il savait après tout qu’un jour il reposerait les pieds sur Ohara. Nous perdons ensuite sa trace durant de longues années où il ne s'établira nulle part, simple voyageur n'ayant de cesse d'améliorer la pratique de ses talents et laissant la trace de son passage avec quelques phalanges cassés, des corps brulés ainsi que des mains coupées offertes à la vue des profanes. Personne ne savait comment un homme aussi intelligent que lui était devenu le monstre, ce bourreau qui torturait sans scrupule pour une belle somme de Berry ? La question lui fut posée, sa réponse coupa même l’appétit à BigMom :

« Le monde n’est plus libre, car pratiquer son art est devenu interdit. Suis-je un mauvais homme en cherchant un recoin de liberté ? »

Car oui, pour ce lecteur de ponéglyphes aguerri, il n’y avait que dans la torture qu’il arrivait à trouver sa liberté et donc a extériorisé son art et son âme par la même occasion.

Cependant, plus que d'établir les bases de sa renommée en tant qu'artiste, c'est bien vite en tant que lecteur de ponéglyphes notoire qu'il fût connu et recherché. Mais il fût recherché par un recruteur Franc-Marin et non pas par le gouvernement, qui jusque-là n’avait rien sur lui. Pour eux c’était un fantôme et il comptait le rester encore longtemps. Insaisissable et fort d'une puissance indéniable de par sa compétence particulière de déchiffrement de ponéglyphe, les francs-marins ne tardèrent pas à entrer en contact avec le solitaire qu'il était par le biais du mystérieux recruteur de l’organisation : Alfonso. Il lui fit alors une offre qu’il ne pouvait refuser. Il savait seulement qu'ils avaient besoin de lui pour lire les ponéglyphes et il comptait bien en profiter. Il était en cette adhésion peu soucieux des buts propres des francs-marins ; il s'y enrôlait dans son propre intérêt, parce qu'en son sein il lui serait plus aisé de faire reconnaître son Art lorsqu'il imposerait sa domination et sa renommée sur le monde. Et quoi de mieux pour le faire que de prendre la place du roi ? Il avait les outils pour en tout cas.