Vital Mortifère
Prénom et Nom: Vital Mortifère Âge : 35 ans Sexe : Okama ♪ Avatar : Nathan Seymour - Tiger & Bunny Groupe : Franc-Marin Métier : Archéologue Espèce : Humain But : Découvrir ce qui s'est passé durant le siècle perdu et (surtout) obtenir la gloire qui accompagne une telle découverte. Passer à l'histoire.
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Fruit du Démon : (sous réserve de validation) Fruit du Flamant Rose Autres capacités : (sous réserve de validation) Okama Kenpo
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Description physique
Entre deux sexes et entre deux âges, Vital est un être tout en contrastes. Flamboyant en tout temps, obnubilant et on ne peut plus extravagant, il se plaît à attirer sur lui une foule de regards, cultivant l'attention comme d'autres cultivent les citrons. Au cours d'un rituel matinal pouvant durer plusieurs heures, il se pâme et se pare de mille ornements et excentricités qui constituent sa façade de dandy finement calculée.
Avoisinant les deux mètres pour une fine carrure de gymnaste, le Mortifère peut au premier abord sembler intimidant. Ses gestes soigneux et légers sont porteurs d'une certaine grâce qui contraste fortement avec son allure de boxeur mi-lourd.
Sa garde-robe est composée de tenues d'apparat toutes plus abracadabrantesques les unes des autres. Plumages et feuillages s'agencent dans les tons de rouge et de rose éclatants, le tout sur des habits seyants ajusté au millimètre carré. À la fois lady et gentleman, Vital dégage une classe fantasque qui lui est propre.
De tous les aspects de son apparence, c'est le maquillage qui occupe la place la plus prépondérante. Celui-ci se doit de pouvoir évoquer, d'être apte à charmer ou à effrayer. À grands coups de brosses et de pinceaux, Vital se badigeonne le visage de couleur pour refléter ses émotions du moment. Par exemple, pour un jour où il se sent particulièrement colérique, il risque d'opter pour une ligne de sourcil particulièrement froncée et de souligner ses rides, en prenant bien soin d'y ajouter des motifs tribaux d'un rouge vif. Plus qu'une simple vanité, le maquillage est pour l'okama un véritable masque, une toile, une oeuvre d'art.
La chevelure du bougre est toujours taillée très courte et teinte d'un rose voyant, et il se plaît à y tailler des motifs selon sa fantaisie du moment. Ses ongles, finement taillés, dépassent exactement de 2,7 millimètres le bout de ses doigts (inutile de le contredire, il a mesuré) et sont recouverts d'un épais vernis. Une multitude de bling-bling vient agrémenter le tout, parfois des trésors antiques à la valeur inestimable, souvent de la pacotille en toc qu'il a rameuté pour deux berry. L'important, c'est que ça brille.
Description mentale
«Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !»
Célébrité. Prestige. Adoration. Vivre, c'est être reconnu! La renommée à tout prix! Bref, vous avez compris. Vital s'aime énormément. Mais ce qu'il aime encore plus que sa propre personne, c'est la projection idéalisée de lui-même qu'il se complait à offrir aux autres. Réfléchi et calculateur, éminemment complaisant et racoleur sans peur, l'archéologue sait toujours sur quelle ficelle tirer pour faire danser ses invités.
Beau parleur et petit faiseur, c'est un partisan de la délégation abusive de tâches à ses subalternes. Il entretient une relation amour/haine avec les ordres: il adore en donner et déteste en recevoir. Loin d'afficher publiquement son mécontentement, il préfère éviter les confrontations directes et s'en sortir par la manipulation.
Il n'est pas pour autant dénué de sens moral, et même s'il n'hésite pas à s'accorder les moyens de ses ambitions, il honore ses promesses quelle que soit la situation. Car après tout, il n'y a pas de prestance sans confiance, et l'okama ne pourrait se permettre une réputation de mauvais luron.
Le sens du spectacle revêt une importance capitale pour Vital. Un plan n'est viable que s'il est suffisamment tape-à-l'oeil et original. Stratège saltimbanque, il n'hésite pas à intégrer les artéfacts les plus incongrus à ses manigances. Amoureux de la machine de Rube Goldberg, il fait passer le contenant avant le contenu et n'hésite pas à faire mille détours avant d'arriver droit au but. Cela le rend indéniablement imprévisible, au prix d'une efficacité souvent discutable.
Dramatique à souhait, l'okama affectionne les poses théâtrales et les discours bouleversants. Extrêmement expressif, il peut passer du rire aux larmes avec une facilité déconcertante qui peut laisser planer des doutes sur l'authenticité de ses émotions. Il est très critique de son propre comportement et n'hésite pas à recommencer une entrée qu'il ne juge pas suffisamment théâtrale ou un discours qui manque de piquant.
Histoire
Je suis né à Alabasta dans une chaumière où l'on ne chômait pas. Vint mon premier été que j'étais déjà prédestiné à une carrière dans les carrières. Chez les Mortifères, fils comme père, une vie bien investie est une vie d'archéologie. Fatal, mon frère fit fi de cette formalité et mon père se plut à lui pointer la porte de notre propriété. Mais moi, fils à papa, je me gardai bien de le décevoir comme ça. Bien que racler de la rocaille n'ait rien de rocambolesque, je relativisai en me disant qu'il n'y a pas un rôle ringard où je ne saurais resplendir.
Telle une recrue à l'armée, mes premières armes se firent sur un chantier. Que de nuits passées à balayer des débris et chercher des momies! Avides de pyramides, ma fantastique fratrie de fouilleurs et moi-même nous mîmes à fouiller monts et vaux en quête de reliques éclectiques. Ô, quelle éblouissante équipe nous étions! Il y eut la très rustre Ruth Pestre, notre excellente épigraphe, qui brillait par son don d'interprétation des inscriptions autant que par son caractère de cochon. Ainsi que Vernon "Ver" DeTerre, gentilhomme galant et géologue de talent. Sans oublier Faust Monet, notre numismate narcoleptique, qui polissait des pièces lorsqu'il n'était pas occupé à piquer des siestes. Toute cette belle bande de bras cassé était supervisée par mon padré, le très honorable et très populaire Honoré Mortifère.
Notre petite troupe fut consacrée le jour où nous tombèrent sur un tombeau inviolé. C'était quelques mètres derrière la vallée des rois : la chambre funéraire de Tournevis III! C'est DeTerre qui l'a découvert, alors que nous nous consacrions à d'autres affaires. Pour ma part, j'étais en train de perfectionner mon archéologie dynamique à base de dynamite. Je suis un être dont le temps est compté, et les outils traditionnels ne savaient me contenter. Encore plus rapide que ma précédente méthode à base d'acide, le trinitrotoluène s'est avéré être le meilleur ami du chercheur qui n'est pas à la traîne. Ainsi, mon approche n'était peut-être pas la plus pensive, mais elle était de loin la plus explosive.
La bonne nouvelle me fut transmise par une Ruth à la voix d'hirondelle.
"Qui voilà? Oh, ce n'est que toi. Ôte-toi de là si tu ne veux disparaître dans un fracas."
"Si tu passais autant d'temps à bosser qu'à chercher des rimes, on aurait redécouvert l'siècle perdu d'puis dix ans. Allez, amène-toi, Ver a trouvé un truc."
"Une vraie Pestre! Je le cherche, ton siècle, mais ce n'est tout de même pas moi qui l'ai perdu. Va chercher Faust à la bibliothèque, je vais voir Ver et sa trouvaille prétendue."
"Vernon, vieux vautour, quelle vivifiante trouvaille ton valeureux vagabondage t'a value?
"Vital, c'est incroyable! Tu n'en croiras pas tes yeux, c'est probablement la plus brillante découverte depuis la pyramide de Paindépis."
"Vil vantard, je m'attendais à quelque chose de vibrant, et visiblement, voilà quelque vétuste venez-y-voir. Vous êtes un voyou, et je vais vous virer les viscères!"
"Du calme, du calme! Ce n'est guère ce mur usé au bas-relief émoussé que je souhaitais te montrer, mais plutôt la cavité qu'il s'efforce de camoufler."
"Des phrases rimées! Je suis flatté. Qu'attendons-nous pour creuser cette cavité?"
"Le retour d'Honoré, qui euh, si l'on agit sans lui demander, va pour ainsi dire nous...tuer. Comme il est parti depuis déjà longtemps, il devrait arriver prochainement."
"Bah! Que ce vieux con reste avec les fossiles, le pharaon ne peut attendre le retour d'un tel imbécile. Tâche de ne pas bouger pendant que je vais chercher ma TNT."
Et c'est ainsi qu'après moult débris, une luxueuse chambre forte nous ouvrit ses portes. Au centre de celle-ci trônait une momie qui eût été intacte si ce n'avait été de mon léger manque de tact. Tout autour, des piles d'or qui prouvent que notre mort, ce devait être un sacré cador. Colliers ornés, lames affûtées et servants momifiés complétaient cette trésorerie bien garnie. Parmi tous ces biens, il y en avait un qui avait l'air particulièrement bien : posé sur un piédestal de pierre, un fantastique fruit fuchsia aux formes affriolantes. Le tout au pied d'une fresque dantesque représenté un oiseau scintillant qui prend son essor vers un soleil rayonnant. À la vue d'une telle majesté, mes cinq sens n'attendirent pas pour s'emballer.
"Pas de doute, ce ne peut être qu'un fruit du démon."
"N'est-ce pas? Je suppose que tu penses à la même chose que moi."
"Le mettre en lieu sûr afin que cet objet patrimonial inestimable puisse être admiré par les générations futures?"
"Je songeais plutôt à l'ingérer pour mettre le monde à mes pieds, mais je respecte aussi ton idée."
"Moi je remets en doute les considérations morales de la tienne."
"..."
Un bref regard fut échangé et nous nous précipitâmes tous deux vers le fruit haut perché. Moult beignes furent distribués, des tonnes de torgnoles tonitruantes, si bien que je suis certain d'avoir perdu une dizaine de dents sous ses coups insistants. Pour un vieux, Ver a toujours eu une gauche de feu. Je parvins néanmoins à l'envoyer valdinguer au dernier moment et à croquer dans le fruit à pleines dents. C'est à ce moment que se produisirent chez moi des changements auxquels je ne m'attendais pas. Mes jambes s'allongèrent et se durcirent, tout comme mon nez, et des serres remplacèrent des pieds. Des plumes d'un rose ardent se mirent à recouvrir ma peau de pêche en un instant. Trois longues minutes s'écoulèrent à la fin desquelles je n'étais plus qu'un vulgaire spécimen aviaire.
Vernon, tantôt plié de douleur, se fendait désormais la poire comme un con.
"Et bien mon Vital, on s'attendait pas à ça? Voilà qui t'apprendra. Allez, rentrons au camp et attendons le retour de ton père, il saurait quoi faire pour te déplumer."
Sa proposition était certes louable, mais me paraissait inacceptable. Honoré ne pouvait me voir ainsi transformé, sans quoi il passerait le reste de sa trop longue vie à m'intimider. Je pris la poudre d'escampette, ce qui fut chose aisée avec mes nouvelles gambettes. Détalant dans le dédale de décombres sans difficulté, je fuis le site de fouilles.
Doté de ma nouvelle vitalité de plumé, je courus jour et nuit sans me fatiguer, à travers les dunes et les cocotiers. Jusqu'au bel après-midi ensoleillé ou un malotru mal léché au comportement grossier mais à l'oeil aiguisé parvint à me tirer dans le jambier pour me capturer. Saignant sur le sol, je le sentis me saisir le sinciput de sa senestre sale.
"Toi, t'es une sacrée prise, mon p'tit. J'connais des gens à Nanohana qui paieraient une sacrée fortune pour un plumage aussi pimpant."
Considérablement épuisé, saigné et assommé, je le laissai me trimballer jusqu'à l'endroit nommé. L'on me vendit aux enchères tel un objet vulgaire et je fus acheté par l'une des seules personnes au monde qui puisse prétendre rivaliser avec mon excentricité. Ô, Rosalindo Bourgeon, j'aurais sans doute fini au fin fond du donjon si tu n'avais souhaité faire de moi une acquisition. Charmé par ma figure fringante, il me paya au prix d'or et me ramena à port de sa frégate. S'ensuivit un long voyage vers Kédétrav ou je dus jouer l'esclave en me soumettant aux jeux auxquels j'étais réduit, notamment l'infâme "Coco veut un biscuit." Il est clair que je ne savais guère parler dans ma forme actuelle, sans quoi j'aurais demandé de l'aide éventuelle. Néanmoins, il faut croire que je fis bonne impression, car bien vite s'attacha Rosalindo Bourgeon. D'ailleurs, quelle fut sa déception lorsque'au cours de notre première balade au bord de la mer, je repris forme humaine en y trempant les pattes, pépère. Jusqu'alors résigné quant à mon sort, je devins vite fou de joie, mais mon maître, lui, ne l'était pas.
"J'ai payé pour un piaf et voilà que t'es rendu un humain. Il va falloir que tu me rembourses, sale escroc."
"J'ai passé les deux dernières décades avec une dégaine de dodo, avec quel argent dois-je m'acquitter d'une telle dette, saligaud?"
"Alors tu n'as qu'à bosser pour moi, à mon dojo, jusqu'à avoir la somme suffisante. Par contre, il va falloir changer ton style, j'aurais honte d'être vu avec un pareil gaillard."
Il ne me laissa pas bien le choix, et c'est ainsi que je débutai sur la voie des okamas. Cela se fit de manière naturelle, je dois dire, lorsque je remarquai que ma garde-robe potentielle venait d'augmenter de façon exponentielle. Ce fut une véritable révélation que ce mode de vie libérateur, me permettant d'être moi avec cent fois plus d'ardeur. À cela s'ajoutèrent les leçons d'arts martiaux de mon actuel patron et ancien proprio, qui me prit comme bras droit.
Respecté, mais sous-payé, il me fallut dix ans avant de finalement m'acquitter. Je pus cependant garder contact avec la famille entre-temps, à base d'escargophone et de lettres, à condition d'éviter les contretemps. Lorsqu'il apprit ma situation, mon père se contenta de se moquer de ma condition, et jugea que celle-ci représentait une juste punition. Le jour de ma libération, je remerciai tous mes compagnons de la dernière décennie, sans oublier cette chère Rosalindo Bourgeon, puis je pris le large à bord de la première embarcation.
Me parvint une missive de cette bonne miss Pestre, toujours aussi expressive:
"ON A TROUVÉ UN PONÉGLYPHE COMME CEUX DONT LE DUC FAIT MENTION DANS SES LETTRES.!!!!!! AMÈNE-TOI!!!!!!!"
Duc trouduc! Depuis ma sortie, je n'entendais parler que de lui. C'était l'homme de l'année 1417, seulement à cause d'une poignée de lettres. Mais une telle découverte m'intriguait, surtout que le siècle perdu, c'est bien plus intéressant qu'un tombeau situé sous un palais.
J'arrivai à Nanohana avec hâte et ardeur, empressé de retrouver les gens avec qui j'avais autrefois si bien travaillé. L'on me pointa le site de fouille du doigt, et je m'y rendis aussi rapidement qu'il se doit. Cependant, une fois sur place, je tombai sur un périmètre sécurisé par le gouvernement. Aucune trace de mes anciens collaborateurs, remplacée par d'inquiétants inquisiteurs. Pourtant, la missive ne datait pas de bien longtemps. J'interpellai un soldat à l’air benêt.
"Excusez-moi mon brave, pourriez-vous m'expliquer la signification de ce périmètre pourrave ?"
"Je ne suis pas autorisé à divulguer de telles informations."
"Allons bon, même pas pour une bonne bourse de berrys bien fournie?"
"Vous m'avez l'air d'un être de confiance, alors je vais vous dire ce que je sais. Une poignée d'individus ont désobéi à l'interdiction formelle de conduire des recherches sur ces espèces de grosses pierres dont les lettres du Duc font mention. Leur procès va débuter dans exactement une semaine, mais je doute qu'ils parviennent à échapper à la condamnation."
Je laissai son dû au vendu, puis m'éloigna du site perdu. Ainsi donc, ils s'étaient tous fait coffrer, quelle bande de cons! Il ne tenait plus qu'à moi de les délivrer.
C'est pourquoi me voilà, dans la belle ville de Katorea, à chercher des gens susceptibles de se joindre à moi. Cette histoire qu'est la mienne, je la divulgue à qui veut l'entendre, pour peu qu'il s'oppose à cette justice chienne. Il ne reste plus que cinq jours avant le début du procès des accusés, et comme je crois qu'il ne va pas s'attarder, mieux vaut éviter de trop attendre avant de frapper. Mon plan peut se diviser en trois D: délivrer mes collègues, déchiffrer les ponéglyphes et détruire le gouvernement mondial. Dans cet ordre, il va de soi, sans quoi c'est un peu le désordre. Cela peut sembler ambitieux, mais je n'ai pas froid aux yeux. J'ai un plan des plus brillants, une bande de braves gens et une pléthore de potentiels clients. Sans oublier un stock de dynamite qui ne demande qu'à exploser!
Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Alex
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! Bah, vu le moment de l'année, joyeuses fêtes!