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 Anthinea - prophétesse de Bahor

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Anthinea


☠ Messages : 22
☠ Âge du Personnage : Inconnu
☠ Berrys (x1000) : 23260
☠ Localisation RP : Présent-ation !
☠ Fruit du Démon : Aucun
☠ XP Dorikis : 1600
☠ Notoriété :
Anthinea - prophétesse de Bahor Ync90 / 9990 / 999Anthinea - prophétesse de Bahor Gubc
☠ Karma :
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Anthinea

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MessageSujet: Anthinea - prophétesse de Bahor   Anthinea - prophétesse de Bahor EmptyLun 26 Fév - 12:41



Anthinea





Prénom et Nom: Anthinea
Âge : 25 ans
Sexe : Femme
Avatar : Medusa Gorgon – Soul Eater |by Seochan'Artwork|
Groupe : Pirate
Métier : Vigie
Espèce : Géante
But : Répandre la voix de Xylor à travers les sifflements de Bahor  
Particularité : Sourde et Naine |et bien je ne vous laisserai pas conduire|

---------------

Fruit du Démon : (sous réserve de validation) Fruit de l’Ophidien – Modèle du  Crotale
Autres capacités : (sous réserve de validation) Arcane des Prophètes – Ecole de Bahor (Art Martial)


Questionnaire

Vous ne voulez pas passer par l'habituelle case des descriptions ? Alors optez pour ce questionnaire !

1. Apparence physique et vestimentaire


Taille : 3m50. N’est-ce pas un poil petit pour une géante me dîrez-vous ?  La réponse est positive : ça l’est. La raison à cette surprise de la nature est toute simple et prends à parti les gênes, uniques et irremplaçables, de chacun. Anthinea, en plus d’être née sourde -comme quoi, une couille n’arrive jamais seule-, a eu la joie de rester petite dans cette partie de la population réputée pour leur grandeur. Atteinte d’un nanisme rare, il n’est pas inhabituel qu’on la confonde avec les demi-géants, ce qu’elle ne supporte pas et la met dans une colère noire.

Poids : 250 kilos, rien de bien exceptionnel compte tenu de sa taille, Anthinea entre dans la fourchette recommandée par l’échelle de calcul de l’IMCG (Indice de Masse Corporelle des Géants). Sa silhouette est équilibrée… Si elle était une fillette de 9 ans.

Cheveux : Blonds, elle se les teint en vert pâle. Jeune, elle les laissait ébouriffés, ne les coiffant que rarement. Aujourd’hui, ses cheveux sont un atout essentiel à son bien-être et son charme. Deux longues mèches débordent au-dessus de ses oreilles, et s’écoulent autour de son visage ovale, pour se rejoindre en une natte simple à la base du cou. Ce faisant, elle cache en grande partie ses oreilles qu’elle n’aime pas - Non à cause de leur taille, plutôt petites, ou à une forme étrange – mais bien à cause de sa surdité. Surdité innée, précisons-le, et dont elle est fière.

Yeux : Jaune pâle, autre de ses grandes fiertés, avec ses cheveux et sa surdité, elle a appris à les mettre en valeur. Tout d’abord à travers son choix de tenues vestimentaires sombres, mais aussi par la couleur de ses cheveux et ses mimiques. Emplir ses yeux de larmes, charmer par un sourire en coin ravageur, tourner son index dans ses mèches ou accrocher le regard de son interlocuteur, sont autant de jeux et stratagèmes pour arriver à ses fins.

Style : le style d’Anthinea est simple et épuré avec des couleurs sombres. Seuls accessoires mis en avant : le symbole de Bahor, 6eme fils de Xylor, représentant les yeux du Grand Serpent qui glissa sur le monde pour répandre son venin.


Afin de prouver son appartenance à Xylor et son fils reptilien, elle s’est faite tatouer un serpent stylisé sur chaque bras. Leur corps – une double ligne de points – débutent sur ses avant bras avant de remonter en torsadant ne laissant, sur ses épaules, qu’une gueule béante prête à mordre. Dernier ornement, mais non des moindres, deux bracelets métalliques qui s’enroulent sur trois tours.
Vu pour la dernière fois, elle déambulait pieds-nus avec, pour tout vêtement, un une-pièce aussi noir que la nuit ce jour-là. De ses chevilles remontaient un pantalon se transformant, une première fois, en haut sans manche pour finir en une capuche. Capuche d’où les yeux de Bahor scrutent le monde.  

2. Motivations et Opinions



Mes motivations sont sssimples et limpides comme l’écoulement d’un ruisseau. Je ne suis là que pour Bahor, mon ami, mon amant et maître des tourments. Ma vie lui appartient, ma mort sera mon cadeau et je serai éternelle à ssses côtés. Comme le ruisseau grossit au fil des ponts, se jetant avec violence dans l’océan, je serais cette force invisible aux yeux du monde qui frappe et recouvrira l’humanité de sssa colère.  

Je ne veux qu’une seule chose, montrer aux païens le vrai visage du tout puissant. Leur destinée est écrite. Aveugles, ils sss’agenouilleront face aux yeux ambré du maître. Je les libèrerai de leurs tourments par la perte. Indignes de Xylor, ils payeront pour la gentillesssse de ses fils et ses filles. J’enfournerai la haine et la désolation dans leurs cœurs ingrats. Les pleurs et l’abandon seront leurs seuls refuges, eux qui n’ont pas loué son nom !

Et demain, dans le feu et le sang, j’abattrai alors mon venin d’une terrible violence. Je chasssserai les impies de sa bénédiction. Tu connaîtras pourquoi son nom est Eternel quand j’abattrai sur toi mes crocs mortels.

Prophétesssse du pernisssieux, mon poison infiltrera les mers, la terre et le ciel. Un feu sauvage purifiera leur âme. Je suis l’évidence de la providence, glissant sur vos chemins pour y cracher une douleur toxique et imperceptible.

Je ne suis pas là pour vous sssauver. Ma venue n’est autre que le châtiment des faibles qui se sont détourner de la voix de Xylor. Votre rédemption sera lente et cruelle. Egoïstes, fuyez face au jugement des Dieux car, sur vous, leur courroux tombera et votre vie s’effondrera sous les sssifflements du Maître.

Pirates… Marines… Franc-Marins… Toutes ces querelles humaines ne me concernent pas, ne m’atteignent pas. Il ne sss’agit là que de désirs humains pervers en quête d’un idéal faux... Nous, les prophètes de Xylor, moi, la prophétesssse de Bahor, devons être au-dessssus de ces enfantillages. Nous sommes là pour purifier le monde et non prendre part à leurs guerres intestines. Consssidérez-moi comme vous voulez mais vous n’échapperai pas à notre courroux divin. Ces factions, que vous affectionnez tant, ne sont que des étapes à purifier.

Seuls ceux qui ont compris la voix à tenir, et implore le pardon de Xylor, ont le droit de vivre. Les autres n’ont qu’à disparaître de cette terre bénite par les Dieux dans leur miséricorde. Ils sont esclaves de leurs envies et émotions. Ils pensent contrôler leurs vies et leurs destins… Pauvres fous. Leurs litiges nous ssservirons à monter haut au-dessus de leurs têtes, à transcender leur monde violent et répandre la paix de Xylor.





3. Histoire



Loin de l’agitation ambiante de Grand Line et du Nouveau Monde. Loin des querelles intestines et sanglantes qu’anime le monde, se trouve l’ile d’Erbaf, l’ile des géants. Cette terre, durant l’Histoire avec un grand H, a vu naître des hommes et femmes ayant marqués leur temps et fait rayonner le courage et la force de ces êtres sans peurs. Vous vous en doutez, c’est bien sur cette île aux allures démesurées qu’est née Anthinea, seconde fille de Zbraf, chef du village.
Comme tout fils ou toute fille de chef du village, elle attira l’attention avant même sa naissance. Cependant, dès son plus jeune âge, elle attisa les moqueries de tous par sa taille minuscule et son manque de réaction. Le médecin, présent à l’accouchement, conclue à un nanisme rare ainsi qu’à une surdité naturelle. Autant dire que les messes-basses ne tardèrent pas à circuler entre les mains des habitants.          

Seule dans son lit sur ses draps bleus froissés, c’est l’insomnie sommeil cassé. Assise en tailleur, les bras autour des genoux, ses yeux jaunes fixent la petite fenêtre qui laisse passer un fin rayon lunaire. Cela fait plusieurs heures qu’elle attend sagement La voix. Seule voix qu’elle ne pourra jamais entendre, celle de son ami. Cette voix la rassure, la réconforte et la prévient des dangers. Le vent siffle fort cette nuit sans nuage et elle s’endormira seule dans sa prison silencieuse.

Comme tous les matins, sa mère passe le seuil de la porte. Elle est belle avec ses longs cheveux blonds torsadant autour de son visage fin et fragile. D’un baiser sur le front, elle la réveille. Une lumière aveuglante a remplacé la douceur de la lune. Les yeux encore collées, Anthinea voit sa mère signer pour communiquer.


-Coucou ma puce, bien dormie ? il faut se préparer pour ta journée.  

Et les journées s’enchaînent avec la même monotonie. La future prophétesse n’attend qu’une chose : la nuit et son ami. Accompagnée de sa sœur et trois frères, elle reste en retrait. Personne ne joue avec elle, ni ne rigole sur le trajet – c’est la benjamine – et encore moins n’essaye de discuter. Ils ne veulent pas apprendre la langue des signes, elle le sait, elle n’est pas idiote. Elle a déjà vu sa mère s’énerver à table quand ils font semblant de ne pas la voir. Et, maintenant qu’elle apprend à lire sur les lèvres, elle le remarque d’autant plus.

Les cours l’ennuient, toute seule dans cette pièce, elle est séparée des autres enfants jusqu’au moment du repas. Elle a, pour elle seule, une personne attitrée. C’est un petit bout de femme à peine de sa taille. Elle lui a dit qu’elle venait d’une île lointaine où tous les adultes font sa taille. Anthinea s’est déjà imaginée partir et vivre normalement avec des personnes de sa taille. Ce dont elle ne se rend pas compte c’est qu’elle va encore grandir. Par contre, elle ne veut pas partir avec elle. Elle est trop sévère. Avec ses lèvres pincées et son chignon relevé, elle n’arrête pas de la disputer pour un rien : lorsqu’elle se trompe de signe, qu’elle ne déchiffre pas le bon mot sur sa bouche ridée mais, surtout, quand son intonation est fausse. Apprendre à parler à haute voix, lorsque l’on n’entend pas, est trop difficile ce dit la jeune Anthinea mais elle continue pour faire plaisir à sa maman, rendre fier son père et surtout discuter avec son ami lorsqu’elle le rencontrera.

Dans la cours de recrée, c’est la même chose : la jeune fille reste dans son coin. Elle a bien essayé de s’intégrer mais elle est toujours mise à l’écart. Parfois, elle se dit que c’est de sa faute, parce qu’elle est née comme ça et, d’autres fois, que c’est celle de ses frères.


//////

Un jour, alors qu’elle lisait un livre, le fils du forgeron et du poissonnier la chahutèrent et lui firent mal. Pour une fois qu’ils ne se disputaient pas ces deux-là, ils s’en prirent à plus faible qu’eux. Blessée, les larmes lui montèrent aux yeux et les rires gras, les doigts tendus vers elle ne tardèrent pas à décoller.

-Tss tss tss, Anthineaaa, ma belle, montre-leur. Apprrrends-leur qu’on ne ssse moque pas de Nous impunément.

Secouant sa tête de droite à gauche, la gorge nouée par la honte et les sanglots, elle ne voulait pas écouter son ami. Elle ne voulait pas faire du mal. Elle voulait être aussi gentille que sa maman.

-Tss tsss, Anthineaaa, ma belle, regarde tes frères et sssoeurs. Regarde comme ils ssse moquent aussssi.  Tu n’es pas utile ici, ils ne t’aiment paaas, pas comme moi. Sss’ils ne t’aiment pas, fait en sssorte qu’ils te craignent.

Elle ne voulait pas faire de mal, mais leurs regards avides, leurs bouches grandes ouvertes, les doigts tendus vers elle… Elle ne voulait pas faire de mal.
 
-Tssss, Anthineaaa, ma belle, regarde ces visaages arrogants…  

Elle ne voulait pas faire de…, le choc fut brutal. Elle ne voulait pas…, l’enfant tomba à genoux puis au sol sans bouger. Elle ne…, des fines perles de sang coulaient de la pierre qu’elle tenait entre les doigts.
 
Le soir, elle se fit engueuler par sa mère et son père. Ce dernier bafouillait quelques signes sous la colère. Sa mère tentait tant bien que mal de suivre les remontrances de son mari mais il allait trop vite. Le jeune garçon était vivant mais grièvement amoché. La pierre avait frappé son arcade le laissant borgne. La jeune fille, quant à elle, ne bronchait pas aux invectives et à la colère des deux adultes. Au fond d’elle, quelqu’un d’autre lui parlait :

-Tssss, Anthineaaa, ma belle, regarde-les. Regarde tes parents. Ton père ne penssse qu’à sssa place de chef. Ta mère sssait que tu n’as pas d’amis, même tes frères et ta sssoeur ne veulent de toi. Réfléchis, pourquoi en ssserait-ce autrement avec eux?... Moiii… Moiii je sssuis ton ami. Tu le sssais bien. J’ai toujouuurs été de ton côté. Anthineaaa, ma belle, ne les écoute paas. Ils ne sssont pas digne de toiii.

Un sourire s’afficha sur le visage de la jeune fille donnant un frisson à ses parents.
 
///

Depuis ce jour, les enfants l’évitent et les adultes la regardent avec un œil noir. IL avait raison, elle n’est plus le souffre-douleur des enfants du village.

Ici, à Erbaf, tout le monde connaît le Solstice d’Hiver. Rituel implacable et immuable de la tradition des géants, il consiste à jeûner durant douze jours afin de remercier et appréhender le retour du soleil. La tradition veut que tout le monde mange du Semla, brioche sucrée fourrée de crème, afin de tenir la période d’abstinence. Cette journée, symbole de grande fête, est attendue de tous pour s’amuser et manger sans se retenir.
A cette occasion, tous les enfants décident de jouer à cache-cache en fin d’après-midi et, pour une fois, Anthinea fut invitée.


///

C’était la première fois depuis longtemps, trop longtemps, que les autres enfants voulaient jouer avec elle. Excitée et contente comme une puce, elle accepta pensant que les conseils de son ami avaient portés leurs fruits.

Comme le jeu l’indique, elle alla se cacher à l’orée de la forêt. Elle entendit certains enfants autour d’elle se faire prendre mais elle, plus petite que les autres, resta bien cachée et se dit qu’elle allait enfin gagner un jeu et cela lui permettra d’être de nouveau appréciée. Les secondes de gloire devinrent des minutes, lesquelles se transformèrent en heures. Le soleil, déjà bas, laissait petit à petit la nuit prendre le dessus. Les ombres grandissaient en même temps que le doute et la tristesse dans le cœur de la jeune fille. Assise par terre, la tête entre les genoux et les bras autour de ses jambes, de chaudes larmes coulaient de son visage nourrissant l’herbe à ses pieds. Encore une fois, ils s’étaient moqués d’elle. Encore une fois, elle s’était faîte avoir. Pleurant sur sa bêtise et leur méchanceté, elle se jura de ne plus jamais faire confiance aux autres et elle resta ainsi immobile dans son monde sourd.

Lorsqu’elle releva la tête, il était déjà tard. La lune brillait haut dans le ciel rempli de nuages laissant Erbaf dans la nuit noire. Tâtonnant à travers la végétation, elle ne retrouvait pas son chemin. Ses repères de l’après-midi avaient laissé place au doute et à la peur. Perdue dans les bois, Anthinea suivait un chemin terreux, espérant que ce dernier la reconduise chez elle. Au bout d’une poignée de minutes, sa peur se transforma en frayeur. Face à elle, caché dans les buissons, des yeux luisants l’observait. Scrutant l’apparition horrifique quelques secondes, la petite fillette de 12 ans pris ses jambes à son cou lorsque les yeux s’approchèrent un peu plus.              
Sans même se retourner, elle courut de toutes ses forces. Le souffle court, elle continua sa course effrénée avant de se retrouver acculée à la montagne d’où les premiers géants seraient descendus. Bloquée, elle se retourna pour découvrir deux nouveaux regards la scrutant avec envie. Sa maman lui avait bien dit de ne pas aller en forêt à cause des loups, elle s’en souvînt que maintenant. La jeune Anthinea regarda dans toutes les directions et découvrit un passage étroit dans la roche. Ni une ni deux, elle s’y engouffra. A quatre pattes, elle rampa de longues secondes se cognant la tête au plafond, s’écorchant les mains et les genoux. Elle n’y pensa pas mais sa petite taille venait de lui sauver la vie. Aucun géant n’aurait pu se glisser dans ce boyau à moins d’avoir 4 ans et encore.

Sa fuite fut finalement arrêtée par une pente abrupte qui l’entraina violement laissant de nouvelles marques sur son corps. Endolorie et meurtrie, autant physiquement que mentalement, elle recommença à pleurer.


-Tsss Tsss, Anthineaaa, ma belle, tuu n’es pas ssseule ici. Regaaarde, je sssuis avec toooi...

Habituée à l’obscurité, et redressant la tête, elle découvrit avec effroi une masse énorme ramper vers elle. La masse vitreuse, surmontée d’une tête aux yeux d’or, se figea devant elle avant de se redresser doucement. Avec sa langue, l’animal émit un sifflement qu’elle ressenti lorsque cette dernière frôla ses joues. L’énorme reptile se rapprocha encore un peu plus du visage de la jeune fille mais, au lieu d’ouvrir sa gueule, l’animal s’enroula doucement autour d’elle avant de rester ainsi, immobile et serein. Exténuée par sa journée, sa fuite et la peur qu’elle avait ressentie, Anthinea se lova contre les écailles de l’animal et s’endormit d’un sommeil de plomb.    

A son réveil, l’ophidien avait disparu depuis longtemps, la laissant seule avec elle-même. Titubant, elle tâtonna doucement pour trouver son chemin mais ne discerna peu de chose. Encore une fois, elle se cogna, s’écorcha et chuta roulant rapidement vers les profondeurs de la terre. Son ventre grogna sa faim – n’ayant pas mangé assez de semla –  mais elle ne put assouvir son désir. Un long trajet plus tard, elle tomba sur une petite entrée circulaire part laquelle elle se glissa découvrant une salle circulaire importante. Les murs taillés dessinaient de nombreux motifs sinueux, souples et arrondis donnant l’impression qu’un serpent géant avait taillé la roche par son passage.
     
Au centre de la salle, un monticule semblable à un autel se dressait. La jeune géante s’approcha et y découvrit un fruit ancien. Chose étrange, il ne semblait pas avoir souffert des affres du temps et encore moins de la poussière environnante. De forme ronde, on aurait dit une pomme violette composée de volutes et autres aspérités ondulantes. Elle attrapa le fruit entre ses doigts et, après avoir regardée à gauche et à droite si personne ne pouvait la voir, elle croqua le fruit défendu.  

La première bouffée engloutie, une douleur violente lui attrapa l’estomac. Tous ses muscles se raidirent violemment la faisant tomber au sol. Le souffle coupé, elle cria mais sentit sa voix se bloquer dans sa gorge. La douleur, atroce, lui arracha des larmes. Son esprit semblait vouloir quitter son corps. Elle lâcha le fruit qui roula au sol. Tremblante, Anthinea s’écroula sous son propre poids. Essayant de se relever, ses jambes et ses bras semblaient avoir disparus. Sa vision complètement floutée, elle regarda la pomme rouler jusqu’à une masse énorme, écailleuse, aux yeux d’ambres qui glissait vers elle. Luttant du mieux qu’elle pouvait, elle ne put résister et sombra dans un sommeil forcé...

Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle n’était plus dans cette grotte étrange, ni même dans la forêt mais bien dans son lit, entourée par ses parents aux visages inquiets.
 

///

A partir de là, ses relations avec les autres se détériorent d’autant plus. Déjà mise à l’écart pour ses différences, ce dernier se transforme rapidement en gouffre lorsqu’ils découvrent sa nouvelle nature. Seule sa mère reste encore proche de sa fille. Proche car son enfant, mais quelque chose la dérange. Elle ne se comporte plus comme avant. Elle ne vient plus l’embrasser sur le front pour la réveiller et évite son regard devenu perfide.
Son père, quant à lui, à complètement coupé les ponts. Il n’essaye plus de communiquer avec elle, ne la prend plus dans ses bras. Leurs seules relations consistent aux sempiternels engueulades lorsqu’elle ne respecte plus son rôle de paternel et de chef, ce qui, il faut le dire, est de plus en plus fréquent.

D’un autre côté, sa relation avec cette voix, si profonde, si juste, celle de son ami, l’obnubile et la possède. Son être entier se tourne vers elle. Le jour, elle ne pense qu’à lui et la nuit reste éveillée à attendre son appel, son avis et ses avertissements. Véritable inspiration, sa vision du monde parcourt ses veines et s’ancre dans son esprit comme un virus prend possession de son hôte. Ses journées, morbides, passent sans aucune émotion, ne retrouvant sa joie de vivre qu’à l’approche de la nuit et de sa voix. Il lui apprend à percevoir le monde, découvrir la vraie nature derrière les actes et les mots et épouser sa part ophidienne. Elle a besoin de sa gentillesse, elle qui est exclue. Elle a besoin de ses paroles, elle qui ne peut entendre que lui. Elle a besoin de lui, elle qui lui voue une admiration sans faille.  

Ses rêves, quant à eux, se tournent de plus en plus vers cet être magique qu’elle ne cesse d’imaginer rencontrer. Elle voudrait le toucher, lui parler et parcourir le monde avec lui. Cet être qu’elle imagine plus grand que tous les hommes d’Erbaf, avec son regard perçant et son corps serpentin. Plus d’une fois, elle s’est imaginée blotti contre lui, lui susurrant des mots doux à l’oreille. Son corps gracieux collé au sien, elle ressent sa respiration à travers sa peau enroulée autour d’elle. Elle le voit se glisser vers elle doucement avec ses yeux lui renvoyant le feu qui anime ses pensées. Elle le sent glisser le long de ses jambes avant de remonter sur son ventre et blottir sa tête contre ses seins rebondis, son sillon mammaire impeccablement dessiné et ses mamelons roses de vie. Gorgée d’envie, elle se réveille haletante de son rêve, transpirante de plaisir et de désirs.

 
///

Lors de sa dix-huitième année, alors qu’elle se baladait seule dans la forêt, Anthinea retrouva l’entrée de la grotte. Tant bien que mal, elle rampa de nouveau à l’intérieur pour retrouver cette voute où elle n’avait fait qu’un avec son roi. Bien qu’elle ait grandie, elle réussit tant bien que mal à retrouver la pièce étrange où sa vie avait basculée. L’autel, toujours présent, trônait encore au centre du lieu mais, le fruit, lui, avait disparu. L’avait-elle mangé entièrement ? Etait-il devenu poussière ? Elle ne le savait et ne se posait pas la question. Elle cria son envie de revoir ce serpent qui l’avait sauvé, elle cria son amour mais rien ne se passa. Tout du moins, c’était ce qu’elle pensait. Déçue, les larmes aux yeux, elle rebroussa chemin.
Au moment de sortir, la voix se fit entendre, son cœur palpita remplissant son corps et son bassin d’une chaleur bienheureuse :


-Tsss, Anthineaaa, ma belle. Ton jour est venuu. Il est temps poour toii de me rejoiindre, de deveniiir ma prophétesssse. Le veux-tu ?

Sa réponse fut immédiate et positive.

-Tssss, Anthineaaa, ma belle. Il te faaut partiir de cette prison. Pars par-delà les meeers et les oceeeans. Ta famille n’est plus ici. Rejoiiins moi. Je te guiiiderai, moi, Bahor, fils de Xylor, t’accepte en mon sssein.

Les larmes coulèrent le long de son visage. Non pas de tristesse mais bel et bien de joie. Enfin, elle connaissait son nom, enfin elle pourrait le rejoindre là où il se trouvait. A ces mots, elle fit machine arrière, repris les différents boyaux caverneux sous sa forme animale qu’elle ne maîtrisait pas encore totalement. Elle vit la lumière du jour comme une seconde vie. Elle sentait que son âme venait de muer laissant la douleur, les doutes et toute la peine de sa jeunesse pour retrouver une nouvelle vie adulte.

Seulement, en retrouvant sa forme humaine, elle tomba nez à nez avec l’un de ses frères. Celui-ci lui fit la morale, lui cria dessus même si cela ne servait plus à rien. Il dit qu’il dirait tout à leur père lui ayant interdit de remettre les pieds par ici. Il lui dit qu’elle serait punie de sortie pendant un long moment et cracha tout ce qu’il avait sur le cœur, qu’elle les répugnait, lui comme les autres, qu’elle n’aurait jamais dû naître, qu’elle était folle et que sa voix, dans sa tête, n’était qu’une imagination de gamine perdue.

A ces mots, une colère immense l’empli d’une rage carnassière. Anthinea se redressa et sauta à la gorge de son frère. Il ne put réagir assez vite et les crocs de la jeune fille se plantèrent l’instant d’après dans la gorge du jeune homme. Pris de soubresauts, il tituba et tomba au sol. Une écume blanchâtre se forma aux commissures de ses lèvres avant d’inonder sa bouche et son visage. Hoquetant entre la vie et la mort, Anthinea approcha son visage glacial de son ancien frère et plongea son regard sans émotion dans le sien. Tout cela était fini maintenant.


-Ecoute moi bien. Vous n’êtes rien. Pour moi, ssseul compte Bahor. Je m’en vais et toi tu crèves ici.

Le soir même, tandis que la nuit n’était pas encore à son apogée, elle embarqua clandestinement sur un navire marchand qui disparut à l’horizon emportant avec lui Anthinea et son fratricide.  

///

Depuis, elle ne pense plus à Erbaf, elle ne pense plus à son ancienne famille ni même ses actes. Elle vogue, à travers les mers, guidée par son mentor. Depuis l’incident, elle n’a plus entendu sa voix mais elle sait qu’il est toujours là pour elle, qu’il le sera toujours. Alors elle continue sa route, vivant de çà et là, de chapardages, de vols et trainent dans des affaires plus louches les unes que les autres.
Elle maîtrise encore mal ses transformations mais survie en utilisant sa tête et les inclinaisons dans le cœur des hommes et femmes qu’elle rencontre. Tantôt vendant son poison à prix d’or, tantôt acceptant certaines demandes peu honnêtes. Elle continue sa route sachant pertinemment que ses pas l’amèneront à destination. Elle n’a pas peur de la mort car elle ne peut pas mourir avant de l’avoir rencontré, c’est écrit dans son destin, elle le sait. Un soir, en haut de la vigie, la voix de Bahor retentit dans ses tympans, lui ordonnant d’accoster sur l’ile à bâbord. Le navigateur, ayant un faible pour elle, elle réussit aisément à le convaincre. Là, elle découvre une jungle dense où les rayons du soleil peinent à traverser la canopée. Sans attendre, elle s’enfonce à l’intérieur tandis que le navire repart brisant le cœur du navigateur.        
Après plusieurs jours de marche, elle découvre un temple aussi magnifique qu’imposant. A l’entrée, deux statues immenses, représentant certainement Bahor, protègent la porte de leurs crocs. De grandes colonnes composées d’une multitude de serpents soutiennent le toit gravé d’icônes et autres représentations. Les portes s’ouvrent d’elles-mêmes. Elle entre.
A l’intérieur, au fond de la grande salle, de nombreuses personnes la regarde mais un seul, en avant, l’interpelle :


-Qui es-tu ?

Elle ne répond pas, elle ne peut voir ses lèvres. Il se redresse, sa peau se recouvre d’écailles et une collerette royale se déploie depuis la base du cou.

-Qui es-tu ?

Toujours pas de réponses. Il attaque. Rapidement, trop vite, Anthinea n’a pas le temps d’esquiver, elle ferme les yeux. Rien ne se passe. L’homme cobra s’est arrêté à quelques centimètres de son visage. Elle peut voir une goutte de venin tomber au sol.

-Tsssss, je l’ai choisi et tu la formeras comme les anciens ont formé tes maîîîtres avant toi. Elle sera ma voix sssur ce mooonde agonisant. Je l’ai choisie. Elle est ma prophétesssse.

L’homme redevient homme, regarde avec étonnement et admiration la jeune avant de s’agenouiller. La plèbe, loin derrière, se regarde quelques secondes avant d’en faire de même.



Voilà comment commença l’initiation d’Anthinea à sa maîtrise de l’Arcane des Prophètes. Son entrainement durera 7 longues années au cours desquelles elle apprendra tous les rudiments de son Art Martial. Cependant, contrairement aux autres Arcanes, celui de Bahor diverge légèrement. En effet, son art ne réside pas uniquement dans la rapidité d’exécution des techniques de combat. La jeune prophétesse appris aussi à utiliser intelligemment son poison, à comprendre les rouages du monde afin de parvenir à ses fins et lire les cœurs mais aussi à disparaître aux yeux de tous.
Aujourd'hui, elle se dirige vers les Blues où son destin attend.
 






Dernière édition par Anthinea le Jeu 22 Mar - 9:45, édité 2 fois
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Anthinea


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Anthinea

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MessageSujet: Re: Anthinea - prophétesse de Bahor   Anthinea - prophétesse de Bahor EmptyMer 21 Mar - 18:08

Bonjour/ Bonsoir,

Je viens signaler, ENFIN, la fin de cette presentation.
Pfiooou, j en ai litteralement chie.
Encore une fois les /// sont là pour signaler un changement entre narration classique et ce que l on pourrait appeler des flashbacks sur les moments importants.
Le côte One-Piecien rigolo par contre n y est pas hein. Elle est pas rigolote, elle connaît pas ce mot je crois bien la petite Anthi.
Bref !

Bonne lecture,
J espère que ça plaira.
La bonne bise
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Soul D. Heiko
Capitaine des Désossés


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MessageSujet: Re: Anthinea - prophétesse de Bahor   Anthinea - prophétesse de Bahor EmptyJeu 22 Mar - 19:29




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Yosh, voyons voir cette présentation disciple de Xylor !

Qualité : 400/500


A partir de là, ses relations avec les autres se détériorent d’autant plus. Déjà mise à l’écart pour ses différences, ce dernier se transforme rapidement en gouffre lorsqu’ils découvrent sa nouvelle nature. ---> La phrase est pas très bien tournée, si tu la lis d’une traite tu ne comprends pas trop.

Il lui apprend à percevoir le monde, découvrir la vraie nature derrière les actes et les mots et épouser sa part ophidienne ---> Répétition de "et" qui alourdit la lecture  

face aux yeux ambré du maître ----> Ici le sujet c'est "aux yeux" donc ambrés

Loin des querelles intestines et sanglantes qu’anime le monde ---> Qui animent le monde, "anime" prend ent puisque le sujet c'est les querelles ici. Puis il faut dire Qui animent et non pas qu'animent le monde puisque sinon, ça serait le monde qui animerait les querelles et pas l'inverse comme tu veux le faire comprendre.

Je ne vais pas tout mettre, mais sache que c’est remplie de fautes dans le genre. Malgré ça, tu as un style que j’apprécie énormément, tu le sais. Ta mauvaise relecture et tes oublies sur quelques phrases font mal. C’est dommage car avec une bonne relecture t’aurais sûrement eut les points que je t’enlève ici.  

Cohérence : 400/500


A quatre pattes, elle rampa de longues secondes se cognant la tête au plafond, s’écorchant les mains et les genoux. Elle n’y pensa pas mais sa petite taille venait de lui sauver la vie. Aucun géant n’aurait pu se glisser dans ce boyau à moins d’avoir 4 ans et encore. //// Lors de sa dix-huitième année, alors qu’elle se baladait seule dans la forêt, Anthinea retrouva l’entrée de la grotte. Tant bien que mal, elle rampa de nouveau à l’intérieur pour retrouver cette voute où elle n’avait fait qu’un avec son roi.  ----> T’as grandi et ça même si t’es naine, t’es une géante donc tu grandis quand même un peu à force de vieillir, donc logiquement tu ne passes pas à ce moment là !

Le navigateur, ayant un faible pour elle, elle réussit aisément à le convaincre. Là, elle découvre une jungle dense où les rayons du soleil peinent à traverser la canopée. Sans attendre, elle s’enfonce à l’intérieur tandis que le navire repart brisant le cœur du navigateur.  ---> Un peu facile quand même éhé

Mise à part ça, c'est plutôt good pour moi.

Longueur : 100/250


C’est là le souci de ta présentation pour moi. Je n’ai déjà pas un vrai combat, seulement le meurtre de ton frère, mais c’était pas un combat. Le coté One Piece aussi n’y est pas, mais je comprends pourquoi. Malgré ça tu aurais pu, je pense, glisser quelques moments drôles en dialogues ou autre. Ensuite l’entrainement de la fin, 7 ans décris en 4 lignes je crois. C’est vraiment ça qui te fait perdre des points car le fruit, même si c’était plutôt facile de le trouver je trouve, c’était bien amené donc je ne compte pas. Le bouffage pareil je l'ai trouvé bien amené. Y'a aussi le soucis des 3 catégories en une dans la motivation, je suis obligé de sanctionner même si je comprends la démarche.Bon après c’est vraiment cette fin qui me laisse sur le cul quoi, j’attendais autre chose. Dommage.

Originalité : 500/500


Niveau originalité j’ai bien aimé. Même si les évènements se déroulent un peu rapidement je trouve, bah j’ai apprécié l’idée du personnage. En plus il est totalement en raccord avec ton fruit, puis tes paroles en ssst m’ont fait me demander ce que c’était au début, mais une fois que j’ai compris j’ai vraiment apprécié le geste. Parce qu’on ne dirait pas comme ça, mais c’est vraiment chiant d’écrire comme ça tout le temps et tu l’as très bien fait ahaha.  J'ai hâte de lire un de tes rps avec ce personnage.

Subjectivité : 200/250


Bah subjectivement j’ai bien aimé, mais je ne vais pas te mentir j’ai eu du mal à la lire d’une traite avec les tournures de phrase un peu bizarre. Par contre franchement le personnage j’ai adoré.

Pour ce qui est de ton fruit et de ton style de combat, c’est accordé. J’ai hésité avec ton style de combat, vu que t’en parles sur 4 lignes seulement. Mais bon, j’ai apprécié cette présentation donc c’est good pour toi ! Hâte de voir ce personnage dans le rp en tout cas !

Note finale : 1600 Dorikis

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