Cipher Tonic [ft. Wally]

Sujet: Cipher Tonic [ft. Wally] Mer 20 Déc - 19:44

« Hey, serveur. Un Gigi’s. Pas au shaker, hein. À la cuillère. »

Le barman fronça des sourcils, avant d’écarquiller les yeux en comprenant la demande. Carrant la mâchoire, acceptant le défi, il opina avant d’aller s’affairer. L’impudent qui avait osé demander une telle rareté se fit craquer les doigts, avant de poser une liasse de billets devant lui. Il entreprit les compter un par un, ricanant en contemplant sa richesse facilement acquise. Ce n’était qu’à moitié une question de chance. L’important, dans un casino, c’était de savoir où se mettre. De connaître les machines, de repérer les failles des différents jeux. Evidemment, ce savoir n’était pas le fruit du hasard. Il fallait beaucoup d’entraînement, beaucoup de vices et, surtout, beaucoup d’argent à perdre. Parce que, soyons réalistes, nul ne pouvait réellement gagner sa vie au casino sans tricher.

« Monseigneur Tobi. Cela fusse longtemps, n’est-il pas ? » le surprit une voix.

Cintré dans un costume bleu marine impeccable, transpercé par une cravate rouge sur fond blanc, l’heureux gagnant sursauta. Il regarda par-dessus son épaule. L’intrus avait les mains pleines de bagues, mais arborait un gros symbole doré sur son auriculaire gauche, signe ostentatoire d’une noblesse révolue. Il releva ses yeux bleus, contemplant un double menton grassouillet, mis en valeur par une fraise bien trop serrée. La redingote du bonhomme tombait court sur son pantalon fantasque. La perruque et le fond de teint blafard ne faisaient qu’empirer le tableau.

« Hé … Comte. Duc ? Non, attendez … Perruche en chef ? »

Le noble pinça les lèvres avant de s’éventer nerveusement.

« Lord Michiavel, voyons. Comment putes-vous avoir l’outrecuidance d’oublier mon auguste seigneurie ? » geignit-il en levant bien haut le menton.

« M’désolé vot’ seigneurie, vous devez certainement faire erreur. »

« Que nenni, intendant Tobi. Je me souvinsse séant vous avoir côtoyé sur les tables de jeu du Royal Casino de Goa. Je n’oubliasse pas de sitôt la petite fortune que vous m’eusses subtilisée. »

Et voilà donc que cela partait dans les envolées lyriques criardes. Les liaisons dangereuses, comme auraient dit certains nuls. Jack soupira en levant un sourcil.

« Vous faites erreur. Je n’ai jamais été à Goa. » trancha-t-il, tentant de reprendre le compte de ses billets.

L’inconvénient des doubles identités, c’était qu’on avait du mal à toutes les mémoriser. Quant à Goa, bien entendu il y avait été. Il arrivait toujours un moment où l’on pouvait vous reconnaître. Surtout lorsque vous naviguiez parmi les gros poissons. Et ceux-ci avaient la mémoire longue lorsqu’il s’agissait de mésententes pécuniaires. Enfin, surtout lorsqu’ils y perdaient. Jack n’avait aucun souvenir de cet auguste séant mais, après tout, avec leurs perruques et leurs fards, ils se ressemblaient tous. De plus, s’il lui avait piqué de l’argent, c’était que ça s’était plutôt bien fini pour lui.

« Je fisse mon devoir de vous rattrapâtes sur les mers bleues de notre monde, vil gandin. Et ce fusse ici que je vous retrouvâtes. Le roi m’en fût témoin, je remerciasse les divinités pour cette grâce. »

Le Cipher soupira. Roula des yeux. Puis plongea son regard acier dans celui du nobliau.

« Bon, tu veux quoi, Michi ? »

Le noble s’éventa, secoua la tête et se pencha discrètement à l’oreille de Jack.

« Bon sang, Jack ! C’est moi, Nikolaï ! Aide-moi et vite, j’ai chopé la caisse dans mon futal ! »

Oh, Nikolaï. Goa, le casino. Le braquage foiré. Tout lui revenait à présent. Mais heu … merde, Jack était sous couverture à cette époque, dans le rôle d’un braqueur expert … L’inconvénient des doubles identités …

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Jeu 21 Déc - 1:39

Avec Jack Sinister

Cipher Tonic

#Suit:
Ok, donc la soirée était déjà bien entamée là, il était quelle heure ? Ah ouais, quand même. Ouais mais nan, merde, j'venais de lancer un regard à mon poignet mais je savais toujours pas quelle heure il était. Fallait que je recommence. Donc, il était...Ah bah ouais fallait une montre pour pouvoir savoir quelle heure il était en regardant son poignet. Moi j'avais pas de montre. Du coup j'savais pas quelle heure il était. Mais la soirée était bien entamée, ça se voyait, 'fin ça se sentait, 'fin bref ça me les brisait de continuer à penser à ça.
J'venais de passer un p'tit bout de temps assis à une table avec pleins de gens que j'connaissais pas, j'avais fait plein de nouvelles rencontres. Bon, j'étais sûr que j'allais pas me souvenir d'eux, par contre. Y avait le gars avec la moitié de face, c'était plus simple de dire ça vu le réel état de son visage, y avait le gars avec beaucoup de cheveux, y avait le gars tout rouge, y avait le gars avec le bob, j'savais plus si c'était un prénom ou un chapeau ça, y avait la fille, ah bah enfin y avait trop de gars là, et y avait l'autre là. Le blond, celui qui avait dit que c'était le numéro ouno. Ah bah tiens, il était juste là, j'avais qu'à aller le voir et lui demander à quoi il ressemblait, histoire de garder une image.
Même si en vrai ça m'intéressait pas tant que ça.
Mais j'avais rien de mieux à faire, t'façon.

-Hey m'sieur Ouno, comment va ? Ouais ? Cool. engageai-je la conversation sans vraiment lui laisser l'opportunité de répondre à mes questions. Tu m'remets ? J'suis celui qui était assis à la même table que toi y a...J'sais pas y a combien de temps parce même quand je regarde mon poignet je connais pas l'heure, puisque j'ai pas de montre, mais on s'en fout, c'pas le problème. Le problème c'est qu'avant de venir te parler, j'me disais que je devais me souvenir des gens que je rencontre. Du coup ouais...

Je me rendis compte à ce moment que ma démarche était complètement inutile puisque je me fichais complètement de toutes les personnes que je rencontrais, y compris celles que je devais tuer, alors qu'elles étaient reliées à mon job, que disais-je, à ma passion. Mais bon, j'avais fait le déplacement jusqu'à ce gars là, j'avais déjà interrompu sa conversation et tout. Alors autant continuer à parler... Hey mais il était en train de parler à l'autre mec là nan ? Pourquoi est-ce qu'il tenait son pantalon comme ça, lui ?

-Pourquoi tu tiens ton pantalon comme ça, toi ? Euh nan, c'est pas comme ça qu'on engage une conversation, merde... m'interrompis-je avant de me souvenir que j'en n'avais rien à faire. Pourquoi tu tiens ton pantalon comme ça, toi ? Tu caches un truc ? Hey si t'es en train de cacher un truc t'es pas discret hein, même moi j'ai capté que tu cachais un truc dans ton froc. Alors que tous mes supérieurs me disent que j'suis con. Heureusement que j'm'occupe que des assassinats, hein...

Je marquais ensuite une longue pause dans mon discours insensé, me contentant d'observer le numéro Ouno et son interlocuteur à pantalon occupé, réajustant ma cravate, parce que j'en avais une, parce que je portais un costard. Comme Ouno, lui aussi il avait un costard. Il le portait bien l'enflure, presque aussi bien que moi. Pourtant j'étais un agent du gouvernement, c'était l'uniforme standard pour nous, ça devait nous rendre classe. 'Fin moi j'le portais presque jamais, mais c'était pareil. Enfin bref...

Afin d'annoncer mes derniers mots, pour le moment, je pris une grande inspiration, et déclarai ceci avant de taper le plus amicalement possible dans le dos d'Ouno.

-Joli costard.

Le ton sur lequel avait été lâché la réplique était sans doute plus flippant qu'amical, mais ça m'intéressait pas, donc c'était bon.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Lun 8 Jan - 19:00

Monsieur Ouno ? C’était quoi cette conn… Ah. La table. Le black Jack foiré. Merde. Le regard de Jack oscilla entre Nikolaï et le type masqué en costume. Heu … Il avait rien compris à ce qu’il lui disait. Il chercha un code, un mot de passe mais rien ne lui vint. Il lui offrit donc un beau regard de poisson, perdu entre les possibles réponses qu’il aurait pu lui faire. Il s’occupa ensuite de Nikolaï, réussissant à le faire suer plus que de mesure. Il était pris entre deux feux : sa fausse identité et un assassin … ? Mais … bordel. Il comprenait rien. Comment les choses avaient pu … Non. Question trop récurrente. Fallait s’occuper de l’instant présent. Souffler un bon coup et … s’allumer une cigarette.

*pfffff*

Nikolaï avait la bouche grande ouverte, regardait autour de lui. Qui avait bien pu entendre l’intrus ? Il surprit le regard étonné d’un serveur. Quelques têtes se tournèrent. Merde.

« Ah ah ah !! Ah ah ! »

*Rigole Nikolaï, rigole !*

« Ah … ah ? » fit pathétiquement le faussaire, commençant à suer à grosses gouttes.

« Quelle bonne blague, merci pour le costume, mais nous n’avons pas été présenté … Vous êtes ? » tenta Jack, pour changer de sujet.

Il inspecta le gusse, ne comprenant pas la pertinence de son masque, ni de son costume à vrai dire. Assassin qu’il avait dit ? Mais quel assassin annonçait comme ça son job ? Soit un débutant … soit une pointure de chez pointure. Un mec qui faisait tellement bien son travail qu’il pouvait le crier sur tous les toits. Un mec qui en avait. Un vrai dur. Jack déglutit. Et si tous ces airs étaient calculés ? Bon sang … Voilà à quoi ressemblait l’élite … Il reprit une taffe, souffla sa fumée. Et ce ton qu’il avait employé pour juger le costume de Jack. Il savait. Il devait savoir qui il était. La suggestion était à peine perceptible, mais ce n’était qu’une menace à peine voilée. Il expira placidement, cherchant de l’œil les issues possibles. Son équipage était … occupé. Ailleurs. Il devrait s’en sortir seul. Nikolaï ne comptait plus à présent, c’était une histoire de vie ou de mort. Un assassin qui menaçait un Cipher Pol, c’était forcément l’as des as. Ou alors avait-il surveillé Jack toute la soirée ? Etait-ce pour cela qu’il était venu à la table de Black Jack ? La traque avait commencée depuis quand ? Cela faisait combien de temps que ce gars le suivait ? Bon sang …

« Jo … joli costume vous aussi. Je … je peux vous offrir un verre ? » tenta d’amadouer Jack, avec un sourire un poil forcé.

Les serveurs semblaient s’activer dans un coin de la pièce. Jack remarqua du coin de l’œil que certains malabars se secouaient les puces.

« Je vous présente Lord Michiavel, un noble de .. ? »

« … Goa. Heu … Jack ? Jaaaaack. Ce serait bien que tu me … »

*ka-tchiiiiing*

Le tiroir caisse sembla s’envoler à travers la braguette du faux lord, envoyant son contenu dans les airs autour des trois intrus. Un nuage de billets entoura Jack, Wally et Nikolaï, à mesure que les gros bras semblaient se ramener par là. Mais bon sang de … pourquoi avoir foutu cette foutue caisse dans son futal ? Le Cipher se refusait de penser à ce qui avait pu déclencher le mécanisme d’ouverture de la machine. Il se leva d’un bond, fit un pas sur le côté et … disparut d’un soru. Il laissa là Nikolaï et le mystérieux assassin. A ce point, c’était fuir ou être tué, et Jack voulait tout sauf être associé à ces frasques-là. Il s’était refusé d’user de ses compétences ce soir, mais si le danger, personnifié par Wally, était déjà à ses trousses, alors il ferait mieux de fuir le plus loin possible !

Quelques billets furent emportés par le vent généré par son soru, traçant une ligne éthérée entre les diverses machines. Nikolaï releva le regard vers Jack pour ne trouver qu’un tabouret qui tournait sur lui-même, vide. Quatre gusses aux mines patibulaires se frayaient un chemin jusqu’à lui et le mystérieux inconnu. Quant à Jack, il était déjà dans le vestiaire à chercher fébrilement ses armes qu’il avait caché dans ses vêtements avant de venir.

« Putain, vite, vite … Si ce mec est vraiment ce à quoi je pense, ça va vite tourner au vinaigre … » se murmura-t-il à lui-même.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Mer 10 Jan - 0:33

Avec Jack Sinister

Cipher Tonic

#Suit:
-Bah...Moi, c'est Wally. J'l'ai pas déjà dit ? Terminator, tout ça tout ça...J'suis sûr que j'l'ai déjà dit. Bon, ptêtre pas à toi, mais bon...Hey, tu fumes ? J'ai entendu dire que c'était d'la merde les cigarettes. J'ai entendu dire que ça pouvait...tuer des gens...hey mais c'est pas une mauvaise chose ça !

Il avait pas l'air d'avoir entendu ce que je venais de lui dire. J'pouvais le comprendre, j'écoutais pas la moitié des gens qui me parlaient, moi. Un peu plus de la moitié, même. Le quart. Nan, ça c'était moins. Les trois-quarts. Ouais, voilà. Ouais j'écoutais personne quoi. Même moi des fois j'm'écoutais pas...
Nan ça servait à rien de dire ça, on s'en foutait. En tout cas, j'm'en foutais. Et lui aussi du coup, ça se voyait.

Au lieu de m'écouter, il avait l'air de réfléchir. Ça, par contre, j'pouvais pas le comprendre. J'étais même pas sûr que c'était ça qu'il faisait, donc j'espérais avoir tort, parce que avoir une conversation avec un gars qui réfléchissait, ça me cassait un peu les couilles. Ça voulait déjà dire qu'on n'avait trop de différences. Heureusement, il fit un choix judiciaire...judy...jubilaire ? Heureusement, il fit un choix trop bien en décidant d'arrêter et de reprendre la discussion. Il fit même mieux que ça, il m'offrit un verre.

-Oh ouais ! L'alcool ça m'sert un peu à rien j'aurais préféré d'la bouffe, mais j'prends c'qu'on me propose, hein, du coup j'veux bien un...Oh j'sais pas, t'as l'air de mieux t'y connaitre que moi à ça. Perso j'ai jamais essayé de me renseigner sur tout ce qui est cocktail, j'm'en pète un peu un rein. Du coup j'te laisse le choix de...Ah très bien donc tu m'écoutes pas. C'qui lui ? Laurde ? C'nul comme prénom...Moi, c'est Wally. Ah, tu vois, j'l'ai déjà dit avant.
...
Oh. De la thune.

Il venait de se passer beaucoup de choses à la suite, et j'avais commenté chacune de ces choses avec toujours le même ton dans la voix. C'était cool. Je croyais. J'en avais aucune idée en fait, je supposais.
'Fin bref, ouais, y avait d'la thune qui tombait du ciel, ça avait l'air de faire plaisir à beaucoup de gens, sauf au pote d'Ouno. Pourtant il avait retrouvé d'la place dans son pantalon. Valait mieux demander à Ouno, c'était celui qui le connaissait le mieux. Bon, par contre il était plus là, du coup ça allait être chaud pour continuer à lui parler.

...

Il était parti où, Ouno ?
Pour avoir une vue d'ensemble, je pris la voie des airs, en utilisant le Geppou. Là, je le vis, en train de se déplacer à grande vitesse. Très grande vitesse. Putain j'avais de la chance de l'avoir vu à temps, il était déjà plus visible. Heureusement qu'une fois de retour au sol, j'avais pu moi aussi utiliser une technique de déplacement à grande vitesse pour le suivre.
Putain, je venais de penser à trop de mots de plus de six lettres à la suite, ça me faisait un peu mal à la tête. A cause de ça, j'avais pas entendu toute la phrase que venait de prononcer Ouno. J'avais juste entendu la fin. Encore heureux d'ailleurs, il avait parlé tellement doucement que j'avais du me rapprocher super près de son visage pour lui répondre.

-Du vinaigre ? Oh nan, j'déteste ça, ça a pas bon goût. Beurk vinaigre, pas bon vinaigre. Ça me met dans un sale état quand j'en mange. Un peu comme l'état dans lequel est ton pote là. T'sais, le gars avec le pantalon trop grand. En disant ça je voulais dire qu'il s'était fait attraper par les gros gars en costume et lunettes de soleil, rien d'autre. J'avais pourtant l'impression d'avoir dit un truc grave...M'enfin bon, c'était pas important pour moi. Tu fous quoi là, numéro ? Tu permets que j't'appelle numéro ? Ou alors tu préfères m'sieur Ouno ? Pour te dire la vérité c'est pareil pour moi, tant qu'à la fin j'me souviens de toi. Après tout c'pour ça que j'suis venu te parler. J'me souviens pas assez des gens à qui je...parle.

J'avais finis ma phrase en m'asseyant sur le premier banc qui se trouvait à ma portée, avant d'ouvrir mon blaser et d'écarter les jambes, manspreading style. Je regardais ensuite fixement le numéro.

-Hey au fait, pourquoi tu t'es barré comme ça ? On était au milieu d'un truc, nan ? demandai-je innocemment.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Ven 12 Jan - 15:07

Cipher Tonic - 3

Casino De Leone - 1417

Jack sursauta, manquant de faire tomber ses petites chéries. Il se retourna et les cacha dans son dos. Il inspira, raidit ses muscles. Son centre de gravité s’abaissa, il condensa son énergie et se prépara à faire face à toute éventualité. Il devenait plus stable, plus rapide et prêt à user de ses six pouvoirs. Mais ici, dans un casino ? Les CP étaient des assassins émérites, capables de régler les situations d’un seul doigt. Mais ceux du privé étaient bien souvent des saloperies bien dégueulasses. Le Cipher inspira, bloqua l’air dans ses poumons. Le mec avait pas arrêté de faire des allusions à la mort, de s’appeler le terminator. Cela ne pourrait se terminer que d’une seule manière …

Au loin, des cris d’alerte résonnaient tandis que des malabars sautaient sur Nikolaï et lui faisaient regretter même d’avoir une mère. Un que Jack n’aurait certainement pas la chance de revoir. Mais bon, c’était un criminel, un faussaire et un parfait crétin. Il avait merdé, autant le laisser dans son fumier. L’agent risqua un œil au-dessus de l’épaule de Wally. Il était dos au mur, et la seule échappatoire serait à travers le terminator. Mais il avait un indice à présent … le vinaigre. Ah ! Il ne baissa pas sa garde …

« Heu … ouais … Appelle-moi Jack. Jack, ça ira. Wally. J’étais … heu… allé chercher de quoi t’offrir à manger, comme tu m’as dit, tu sais ? » tenta-t-il.

Se souvenir des gens à qui il parlait ? Le mec était tellement hardcore qu’il enregistrait le nom de ses victimes. Et il leur demandait en face ! L’agent déglutit. Wally semblait même pas se soucier de la tension qu’il créait, il s’était assis nonchalamment, comme si rien de tout ça n’était grave. Jack, lui, faisait toujours en sorte de connaître parfaitement ses cibles, de les suivre et de s’imprégner d’elles. Enfin, il n’avait son permis de tuer que depuis quelques lunes et il n’aimait pas s’en servir à tout va. Filer quelqu’un pour le mettre à mort était bien différent que de tuer pour survivre dans un combat. Peut-être était pour cela que Wally n’avait fait que le suivre, et qu’il voulait son nom ? Avait-il peur de trop s’attacher à ses victimes ? Non, celui-là semblait être d’un tout autre calibre. Alors Jack fit ce que tout bon agent ferait.

« T’es plutôt saumon ou caviar ? »

Il s’esquiva d’un sourire gêné, se demandant comment le gars avait, au juste, réussi à le suivre malgré son soru. Enfin, pourquoi s’étonnait-il ? C’était certainement lié à ses compétences spéciales. Peut-être qu’il portait un masque pour cacher son ancienne identité ? Un ancien CP9 reconverti dans le mercenariat ? Il n’imaginait même pas les dégâts qu’un tel type pourrait causer. Jack était nouveau dans ce corps-là. Il était donc logique de penser qu’il n’était pas au courant de tout. Il avait déjà été surpris de savoir que Josh avait démissionné. Et qu’il était toujours en vie. Alors qu’un gars ait changé de camp … Bref. Il réprima un frisson.

« Hey, serveur. Ramenez de quoi sustenter mon nouvel ami ! Il a faim, et il n’est pas satisfait de votre service. Ramenez quelque chose de … copieux. Et mettez plein de vinaigre dedans, avec quelque chose qui en cache le goût … Ah ah. » fit-il, se grattant la tête avant de se retourner vers Wally.

« Et toi … pourquoi es-tu là ? Qui … t’a envoyé ? »

Il n’avait pas grand espoir d'obtenir une réponse, mais il espérait s’acheter ainsi un peu de temps et donc de survie. Il carra la mâchoire, attrapa une cigarette dans son paquet. Son entraînement lui permettait de garder son sang-froid, mais il sentait ses doigts trembler légèrement. Il alluma sa cigarette avec le briquet dédicacé par Marco, puis en tira une bouffée salvatrice.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Lun 15 Jan - 0:15

Avec Jack Sinister

Cipher Tonic

#Suit:
Djacques ? Lourd, j'aimais bien ce nom. Il était...unique. En tout cas, je le pensais, même en en vérité j'en savais rien. Y aurait pu avoir des centaines de personnes appelées comme ça que j'l'aurais pas su, et puis de toute manière j'm'en foutais. C'tait juste que là, au moment où il a dit "wé frér apél moa djax", bah je m'étais dit "ouah, lourd". C'était tout. 'Fin bref. Je me cassais pas la tête avec ça longtemps, je me cassais même pas la tête du tout. Une des raisons pour ce non-cassage de tête était un des mots prononcés par Djacques Ouno. Manger. Oh putain là il l'avait capté, ma putain d'attention, j'écoutais même plus ce qu'il disait. Ah mais du coup ça voulait dire qu'en fait, il l'avait pas mon intent...Euh...Ah, il me demandait ce que je voulais. Saumon ou caviar. Ouais. Putain, mais c'était quoi ça ? Ça sonnait pas comme du manger. Et ça j'en étais sûr, parce que à aucun moment dans sa phrase il avait dit "burger" ou "pizza". Même pas "gâteau". Même pas "gâteau", merde...

T'façon, j'avais pas à réfléchir à ça, vu qu'il s'était barré avant même que je puisse répondre. Avec le sourire, en plus. Il voulait dire quoi ce sourire ? Peut être qu'il avait une signif...signifi...Déjà le mot que je cherchais, c'était pas signature, j'en étais convaincu à 30%. Ouais...Bon ben on avait qu'à dire que je m'en foutais, du sourire, hein. Les sourires, c'était pas trop mon truc, y avait que si je faisais quelque chose de bien spécifique que je souriais, perso. Et là, j'avais pas l'impression que j'allais le faire, le truc spécifique. Après, on savait jamais, on pouvait recevoir un ordre à tout moment. J'aurais bien dit que j'espérais, mais j'avais aucune notion de l'espoir. Du coup, vu que je pouvais buter personne, j'avais qu'à bouffer. C'tait simple comme logique, nan ?
C'tait Wally.
Et ça, c'était Djacques, qui continuait à me poser des questions. Cette fois, c'était pas que de la bouffe. Dommage.

-Bah c'est eux qui m'ont envoyé, askip y a pleins de pirates ici, du coup ils m'ont dit "vas-y", au cas où ça part en couilles. A la base, j'voulais pas, j'me suis dit si y a pas de meurtres garantis ça sert rien que j'sois là. Mais bon, après j'ai réfléchi, et j'me suis dit que changer d'avis c'était super con. Du coup j'voulais pas venir mais ils m'ont forcé. Après tu connais les histoires, hein, on vient on joue au blajaque, j'ai toujours pas compris ce jeu d'ailleurs, et on fait du mieux qu'on peut pour se souvenir à qui on parle. C'est nouveau pour moi, d'habitude j'me casse même pas la tête à faire tout ça, mais quand j't'ai vu j'me suis dit "pourquoi pas ?". Et puis, bon, si le concept il tient le coup jusqu'à ce que j'perde l'intérêt, autant en profiter pour passer le temps j'ai pas raison ? D'ailleurs, c'est bizarre que je m'en foute pas là, ça fait quand même un moment...Ptêtre que c'est parce que t'as parlé de bouffe, ça m'a relancé. Ah bah tiens, en parlant d'bouffe.

C'était ce moment qu'avait choisi le serveur pour me ramener une super grande assiette, avec un seul truc dedans. Un sacré truc, quand même. Un steak. Un énorme steak bien juteux. Voiiiiilà, c'était ÇA que j'appelais du manger. Comme pour bien montrer mon contentement, je relevais la moitié de mon masque et plantais la fourchette dans le morceau avant de prendre une énorme bouchée de l'énorme steak, sans même le couper. Couper un steak, nan mais oh, j'étais qui moi ?
Cependant, en croquant dans le steak, une pensée me traversa. Mâchant doucement la viande, gardant le morceau de bœuf au bout de ma fourchette, qui elle même était au bout de mon bras, je m'approchais de Djacques Ouno. Sans m'arrêter de mâcher, je posais mon regard dans le sien, et restais ainsi pendant plusieurs secondes.
Ainsi, fixe, bouche pleine, moitié du visage apparente, visage qui était dégueulasse on le rappelle, je lui posais une question.

-Hey, Ouno...On s'est rencontré à une table de blajaque, hein ? commençais-je en lui postillonnant dessus, et en me rapprochant encore plus. Tu m'as dit de t'appeler Djacques. continuais-je alors que ma bouche était à présent dangereusement proche de son oreille. Tu serais quand même pas le gars qui a inventé le je..le je... me stoppais-je alors que je sentis une sensation étrange. Sans prendre la peine de terminer ma syllabe, je fis un pas en arrière et écarquilla les yeux. Ils ont mis des épices chelous dans le bœuf, là.

La seconde d'après, j'étais dos au sol, langue sortie, inerte. Heureusement, tel que je me connaissais, j'allais pas tarder à me remettre à bouger et à me relever, mais quand même.
...
Putain de vinaigre.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Lun 22 Jan - 23:33

Cipher Tonic - 4

Casino De Leone - 1417

Jack écoutait qu’à moitié ce que disait le dénommé Wally. Il guettait le serveur du coin de l’œil, pratiquant l’art de sourire ou de hocher de la tête au bon moment. Le gars était venu pour des pirates. D’autres mecs sur sa liste ? Tellement sûr de lui qu’il balançait ses devoirs à sa victime. Putain, il déballait tout comme si le secret n’en valait pas la peine. Jack n’avait jamais vu autant d’assurance. Soit ce mec était un débile mental, soit c’était un génie. Enfin, un génie du crime et de l’assassinat. Un type que Jack pouvait admirer, mais que bien des gens auraient tendance à fuir comme la peste.

« Bizarre que tu t’en foutes … pas ? Oh … »

Fallait maintenir la conversation, sinon Wally allait se lasser et le tuer. Bon sang. Jack redoubla d’efforts pour être attentif, donner l’impression qu’il était poli et serviable, de peur que son assassin ne décide qu’il ne valait plus la peine d’être écouté. C’était comme l’histoire de Shérérazade – ou un truc comme ça – qui avait plein d’histoires intéressantes. Et ça, Jack, c’était un romancier. En devenir, certes, mais il avait plein d’histoires, peut-être que Wally aimerait ses histoires d’espionnage ? Peut-être le convaincrait-il de l’épargner s’il aimait ses histoires ? Si le don de Jack pour l’écriture médiocre lui permettait de survivre, c’était que l’univers avait un sens, après tout !

Il salua avec soulagement l’arrivée de la pièce de bœuf, baignant dans un jus qu’il espéra être du vinaigre. Il sourit à Wally. Pile au bon moment. Le mercenaire sanguinaire enleva sa cagoule, révéla son visage balafré, calciné et torturé. Le Cipher resta interdit quelques instants. Putain, mais c’était quoi ce gars-là ? Il pensait que sa cagoule était là pour son identité, mais c’était bien pire ! Dans le genre vétéran des vétérans. Une machine de guerre qui était allé en enfer, puis en était revenue. Plusieurs fois.

« Le blajaque ? Ah ah … Oui c’est … » tenta-t-il de se sauver, avant que Wally ne commence à agir bizarrement.

Il avait pas menti. Il avait balancé sa faiblesse comme … ça. Tellement confiant, tellement d’assurance. Jack hésita à terminer la chose d’un shigan, mais tout ça méritait éclaircissement. Et il ne pouvait pas tuer ici, dans le vestiaire ! Sa raison lui dictait de foutre le camp, mais quand Wally se relèverait, il serait de très mauvaise humeur. Du genre massacrante. Et si Jack était dans les parages … Il lui fallait trouver une solution, et vite ! Qui pouvait en vouloir à mort au point de tuer Jack ? Si Wally était vraiment de ce calibre, il ne voyait pas de moyen pour se débarrasser de ce monstre s’il lui collait au train. S’il le neutralisait, il finirait rapidement par avoir un type encore plus bourrin aux fesses. Alors … malgré le risque … il fallait la jouer à la dure. Renverser la vapeur. Si Jack était capable de se hisser au niveau de cette brute …

Il attrapa Wally par le col, le tira dans une réserve un peu plus loin. Il s’empara de deux chaises, d’écharpes qui coûtaient une fortune, puis ferma la porte derrière lui. Il mit une chaise contre la poignée, bloquant le passage. C’était certainement un vestiaire pour les vieilles, car l’endroit était rempli de fourrures. Il y faisait frais, et on y voyait à peine, juste au centre de la pièce. Cela ressemblait à un abattoir, sauf qu’au lieu de carcasses, on avait la peau des bestioles. Qui sentaient la mite et la vieille fille négligée. Jack hissa Wally sur une chaise et entreprit de réaliser des nœuds sur le modèle cipher. Des étreintes solides qui se resserraient lorsqu’on tirait dessus. Et à peine eut-il fini son œuvre que Wally commença à montrer des signes d’éveil …

« Ah, ça fait quoi d’être en mon pouvoir, hein ?! Ah ah ! Maintenant, les jeux tournent, et c’est à mes questions que tu vas répondre … Sinon … Sinon … Sinon ça va mal se passer. Alors, Wally, si c’est bien ton nom, qui t’envoie ? Qui veut ma mort à ce point, hein ?! » demanda Jack, serrant ses doigts dans ses poings américains.

Quelques points de son plan de génie étaient à revoir, mais Jack était trop pris dans ses propres problèmes pour les voir émerger. La peur de se faire écharper – sans mauvais jeu de mot – à tout instant le rendait quelque peu irrationnel.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Mar 23 Jan - 20:08

Avec Jack Sinister

Cipher Tonic

#Suit:

Lorsque je repris connaissance, je me rendis tout de suite compte que j'étais attaché, assis, et menacé par le même homme qui m'avait offert à manger quelques minutes plus tôt. Ouais. Ceci était totalement faux.
Lorsque mes yeux, toujours masqués contrairement au reste de mon visage, s'ouvrirent, le premier truc que je captai c'était l'odeur d'animal décomposé. Ou alors si c'était pas des animaux, c'était bien une odeur de décomposition. Putain que ça puait. Aussi, j'étais pratiquement sûr que j'avais encore un morceau de steak collé à la joue, ça c'était pas mal. J'devais pouvoir le choper avec ma langue...enfin ça c'était ce que je pensais. Malheureusement, j'avais beau essayé, j'y arrivais pas. Pourtant ma langue était connue pour faire des miracles. A moins que ça ne fusse mes doigts qui avaient cette réputation, j'savais plus.

Alors que j'essayais de terminer le steak sur mon visage, j'entendis la voix d'Ouno, qui était devant moi. J'l'avais même pas vu, il était là depuis le début ? Oh et puis on s'en foutait. 'Fin, j'm'en foutais. Et pis ça pouvait être une bonne chose, après tout j'avais pas oublié mon objectif de me souvenir des gens que je rencontre. Objectif dont la date de péremption approchait à grands pas, d'ailleurs.

-Ton pouvoir ? Quel pouvoir ? Ah, c'est toi l'odeur Djacques ? Ah ouais quand même, sacré pouvoir...Perso, ça me choque pas, et pas seulement parce que c'est pas possible de me choquer, mais aussi parce que j'ai déjà connu de pires odeurs. Souvent ces odeurs, ouais, mais bon...Tu sais...Hein ? Bah oui Wally, c'est mon nom, t'es con ou quoi ? J'te l'ai déjà dit. Et si j'me souviens te l'avoir dit, c'est que putain j'ai du te l'avoir dit un bon paquet de fois. Après, qui m'envoie...bah c'est "eux", mais putain Ouno j't'ai déjà expliqué ça. Déjà que ça me casse les couilles quand les autres se répètent, alors si c'est moi j't'en parle pas. Bon en fait j'm'en fous, mais c'est pas le problème.

Là, c'était le moment où j'avais pas encore capté que j'étais pas trop trop libre de mes mouvements. Après, c'était pas que la faute de ma bizarrerie cette fois, c'était juste que j'avais pas essayé de bouger les bras encore. Nan, même pas pour essayer de prendre le bout de steak nan. Mais tranquille ça, j'l'aurais à l'usure ce morceau de viande. Après tout, j'aimais bien manger, presque plus que tout au monde. Bien sûr, y avait l'autre truc aussi. Le truc dont Djacques venait juste de parler, là. Décidément, il avait décidé de me lancer sur tous mes sujets favoris. Je tentais de me lever tout en lui déclarant mon enthousiasme quant à sa dernière phrase.

-J'vais pas te mytho, j'ai pas écouté la dernière partie de ton discours, mais t'as bien dit mort, hein ? Ouno, là tu commences à m'intéress...Hey, pourquoi j'peux pas totalement me lever là ? R'garde moi, j'suis bloqué en position semi-debout semi-assis sur c'te chaise...Pourquoi j'peux pas bouger les bras ? C'est quoi c'bordel ? Oh, et puis on s'en fout...

Après avoir capté l'état physique dans lequel je me trouvais, je l'oubliais un instant plus tard, pour en savoir plus sur ce que le numéro Djacques Ouno venait de dire. Ainsi, je m'avançais dans sa direction, tout en contractant mes biceps et les muscles de mes cuisses. Après un pas, les écharpes craquèrent légèrement et la chaise commença à faiblir. Après deux pas, la dite chaise était séparée en deux parties distinctes : la partie pour le cul, et le dossier, tandis que mes liens avaient été réduits en charpie. Le tout, bien entendu, se trouvait par terre quand, pour la énième fois de la soirée, j'approchais mon visage très près de celui du numéro.

-Donc, pour cette histoire de mort...si tu pouvais m'en dire un peu plus...Parce que j'sais pas toi, mais buter des gens c'est bien un kiff à moi. lançais-je d'un ton monotone tout en recouvrant à nouveau l'intégralité de mon visage avec ma cagoule.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Ven 26 Jan - 20:56

Cipher Tonic - 5

Casino De Leone - 1417

Jack soupira, se tenant l’arête du nez. Il secoua la tête, inspira profondément. Il se maîtriser pour ne pas commettre d’impairs, pour ne pas donner plus d’informations à son assassin qu’il n’en avait déjà. Il plissa les yeux, se passa la langue sur les dents. Il avait besoin d’un clope, là. Mais vu l’odeur de l’antimite, il avait peur de déclencher une réaction en chaîne et calciner l’ensemble de ce vestiaire. Ce fut là que Wally prononça encore, insistant, le ‘’eux’’. Mais … bon sang … il jouait bien le jeu. Il ne cracherait donc rien sur ses employeurs ? Jack devrait-il le faire saigner pour obtenir ce qu’il voulait ? L’agent envisageait peu à peu cette solution, même s’il n’était pas fan à l’idée de torturer quelqu’un au milieu d’un dîner mondain entre puissants de ce monde. Enfin, dîner … soirée de débauche et de jeux. Mais cela revenait presque au même.

« J’le répèterai pas … qui est ce ‘’eux’’ ? » redemanda-t-il, se demandant peu à peu si tous les neurones de son interlocuteur se percutaient dans le bon sens.

Il le vit tenter de se débattre, un sourire satisfait sur le coin des lèvres. Qui disparut peu à peu lorsque Wally commença à se contorsionner à et gonfler ses muscles. Il entendit le bois se tordre et les tissus se dilacérer. Il recula d’un pas, ouvrit des yeux ronds. Il se débarrassait de ses entraves comme si elles n’existaient même pas ! Instinctivement, il abaissa son centre de gravité, écarta ses pieds. Il fléchit ses jambes et se prépara au pire, à chacun des pas de Wally, décidé à attaquer à la moindre manifestation de sa part, cherchant une faille. Il guetta toute manifestation d’animosité qui ne … vint pas.

« Heu … cette histoire de mort ? Attends attends … de quoi cette histoire de mort ? Tu un échange, c’est ça ? Heu … Ecoute, j’ai pas grand-chose à t’offrir … mais doit bien y avoir quelques gars … heu … valables dans le coin ? » répondit Jack, perdant un peu ses moyens sous la proposition.

Lui donner une cible à la place de sa vie ? Ce n’était pas un assassin habituel. Qui étaient donc ces ‘’eux’’ ? Et le mec avouait sans chaud ni froid qu’il aimait tuer. Comme ça. Que c’était son kiff. Attendait-il de Jack qu’il lui montre des cibles, en espérant s’en sortir ? Jack était lui-même un mandaté du Cipher Pol 9. Il n’était pas un enfant de chœur. Mais de là à échanger sa vie contre d’autres ? Il pensait agir pour le bien commun peu importaient les sacrifices. Quant aux vies de sales types … il s’en moquait un peu. Tout ce qui opposait de la résistance, sans motif réel cela s’entendait, y passaient. Il éviter de mettre à mort tout ce qui passait et favorisait les solutions … alternatives. Mais quand il fallait s’y coller, il s’y coller. Ainsi gonfla-t-il ses poumons, se tint droit. Peu importait l’antimite. Il ne se priverait de rien.

L’agent sortit une cigarette de sa poche intérieure. Il supporta le facies de Wally à quelques centimètres de lui puis porta la clope à son bec. Il l’alluma du briquet dédicacé par Marco, c’tait l’moment d’la jouer grand Jack. Il referma le briquet d’une main, le fourra dans sa poche intérieure. Il aspira une bouffée et la recracha sur Wally. Il le regarda droit dans les yeux.

« Je ne me rendrai pas sans lutter. Il est hors de question d’échanger ma vie contre celle de personnes innocentes. Ces mecs qui t’envoient sont de vrais tordus … on dirait mes … oh … Eux. Du genre … eux ? Comme … eux ? Attends … »

Le Cipher fronça les sourcils. C’te façon de parler, c’te vitesse. Ces muscles, ce penchant catabolique pour la destruction et la bouffe. Une tenue en latex moulant des immondes cicatrices et un esprit encore plus limité qu’un clebs en rut. Une sorte de croisement entre l’orang-outan et un escargophone avec moins de poil. Une force d’la nature qui n’avait pas été dosée avec équilibre.

« Tu s’rais pas le Wally du Cipher Pol 9 ? »

Voilà pourquoi les trombinoscopes étaient importants au sein d’une entreprise.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Ven 26 Jan - 23:22

Avec Jack Sinister

Cipher Tonic

#Suit:

-Quoi ? Un échange ? Euh ouais, bah si tu dis que t'as rien à m'offrir, mais qu'y a des gars valables, ouais voilà. Du coup...ouais...Quoi ? J'vais même pas essayer de te mentir, j'ai rien compris à c'que tu viens de dire là.

Je fixais le numéro avec un air de confusion au visage, non pas que ça se voyait sous ma cagoule fraîchement ré-équipée, mais quand même. Tandis que je restais immobile, parce j'en avais rien à foutre, lui semblait vouloir se gratter quelque part, ou un truc du genre. C'était presque comme s'il pensait à pleins de trucs en même temps, ça durait depuis un petit moment déjà. Depuis que j'étais venu lui parler, en fait. Pourtant il était pas comme ça à la table de bajaque. Peut être que c'était parce que j'avais découvert que c'était lui qui avait inventé le jeu. Jeu auquel je ne comprenais rien, un peu comme quand j'avais rien compris à ce que son créateur m'avait dit. Bah là maintenant quoi.

Du coup j'étais là, l'esprit vide, comme d'hab, pendant que lui se triturait le ménage. Nan...Se torturait les méninges. Ouais. Nan. Se tapait le cul par terre ? Nan ça j'étais pratiquement sûr que c'était un autre truc. Bref il se cassait la tête, quand soudain, il arrêta. Ça se voyait, parce qu'il s'était redressé. Quand on se redressait, c'était qu'on arrêtait de réfléchir. La preuve, j'me tenais tout le temps droit. 'Fin, souvent...pratiquement...bref il venait de me cracher sa fumée à la gueule. Beurk. C'était pas bien la clope. Peut être. En fait j'en savais rien, c'était juste que je fumais pas, et que je m'en foutais, donc bon.
D'un coup, il se relança dans un discours sans queue ni tête, putain on aurait dit moi qui parlait tellement je comprenais rien à ce qu'il disait. Après avoir pris une petite pause, il me fixa à nouveau, et me demanda si j'étais pas Wally, du CP9. Sans déconner. Je reculai d'un pas et me pencha en arrière avant de lui répondre.

-Euh...Si. Djacques, j'crois que t'as un problème d'oreille, y a quelque chose de coincé là-dedans ? Je t'ai dit qui j'étais, plein de fois...peut être...je crois...ah putain j'suis pas sûr. Bon, dans le doute...déclarai-je avant de m'approcher à nouveau de mon interlocuteur, cette fois très près de son oreille droite. MOI C'EST WALLY J'SUIS LE TERMINATOR ET ILS M'ONT ENVOYÉ ICI POUR BUTER DES GENS SI BESOIN...ET J’ESPÈRE VRAIMENT QU'Y AURA BESOIN. hurlai-je dans son conduit auditif, avant d'éloigner ma tête pour l'observer et froncer les sourcils, avant d'y retourner. TU VEUX QUE J'RÉPÈTE ? PARCE QUE CETTE FOIS J'SUIS QUASI SUR QUE J'T'AI DIT QUI J’ÉTAIS. rajoutai-je en empoignant son oreille.

C'était ce moment qu'avait choisi un gars en costume bizarre tout noir pour entrer dans la salle où on se trouvait. J'me demandais bien qu'est-ce qui avait pu l'alerter, on avait pas fait de bruit pourtant...'fin à part quand j'avais crié. Il avait des chouettes lunettes de soleil en tout cas.

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally] Dim 28 Jan - 14:56

Cipher Tonic - 6

Casino De Leone - 1417

La vision de Jack se flouta, et il n’entendit plus que des acouphènes pendant quelques secondes. Il se tint l’oreille, titubant sous la voix stridente de Wallace. Il ouvrit plusieurs fois la bouche, cherchant à chasser ce son strident. Il enfonça son index dans le canal, sans résultats.

Ce ne fut qu’après que sa vision redevienne normale et que son ouïe se soit calmée que Jack remarqua un nouvel invité dans leur vestiaire privé.

« Ça sent la petite fille qui se néglige ici. D’habitude, ça vient des doigts de Mère. »

« Quoi ? »

« Quoi ? »

Les deux Cipher Pol se retournèrent vers l’intrus, Wally avec un regard … wallesque – son masque cachait pas mal de choses – et Jack avec un regard un peu perdu. Le contrecoup de l’attaque sonore de Wally. Ses neurones avaient du mal à se connecter, mais il comprenait petit à petit qu’il avait passé plus d’une dizaine de minutes à fuir un collègue. Toute cette situation n’était basée que sur un gigantesque quiproquo. Mais les deux étaient du même camp, de la même organisation. C’était la première fois que Jack croisait un collègue en dehors des bureaux, et il comprenait pourquoi tant de légendes tournaient autour du neuvième bureau. C’étaient des … cas sociaux. Tous, sans exception. Mais leur excentricité passait pour du génie. C’était ce qu’il avait vécu avec Wally, il en avait conscience. L’esprit humain faisait toujours en sorte de rendre les choses crédibles. Hors, comment penser que Wally avait pu se hisser jusque-là ? Du génie ou …

« Que faites-vous dans le vestiaire privé de Mère ? C’est défense d’entrer ici. J’vais devoir m’occuper d’vous les zigotos. »

Le mec avait de chouettes lunettes de soleil. Des cheveux de jais gominés vers l’arrière et une petite moustache qui faisait führer. Son costume noir cintré, laissait entrevoir des boutons de manchette en or, une montre berry édition limitée en diamant et grenats. Il sourit en passant son doigt à la ceinture, montrant quelques dents en or. Un putain de cliché messieurs dames. Il sortit de sa ceinture une sorte de couteau de boucher, qu’il avait dû réussir à dissimuler à son entrée.

« Heu. Y’a vraiment besoin de s’emporter pour un simple vestiaire ? On allait … partir. » grommela Jack, son index toujours enfoncé dans l’oreille.

Mais l’intrus agita la pointe de son couteau vers les fragments de chaise et d’étoffe.

« Vous avez détruit les propriétés de Mère. Vous allez morfler. » trancha-t-il, faisant jouer l’arme entre ses doigts.

Y avait-il vraiment besoin d’une raison après tout ? Mais c’était l’occasion de tirer un trait sur la situation précédente. De lier une sorte d’amitié dans le sang. Un amour fraternel qui naîtrait entre Jack et Wally. C’était beau. Et ça tombait à point nommé. Jack n’aurait su comment ne pas passer pour un con après ce qu’il s’était passé – encore qu’il ignorât que Wally s’en tamponnait la coquille.

« J’ai jamais fait équipe avec un collègue du 9, mais ça peut se tenter. » fit le cipher, remettant sa cigarette à sa bouche.

Il échangea un regard qu’il espérait entendu avec Wally, puis riva ses yeux océans dans les verres noirs de l’intrus. Jack hocha de la tête. Mère semblait être un gros morceau, leur geste allait peut-être déclencher toute une série d’évènements mineurs qui finirait par les remettre ensemble le temps de quelques missions. A travers l’ensemble des mers, pourchassés par une entité mafieuse répondant à l’obscur nom de ‘Mère’. Les facies des deux agents finiraient peut-être par orner les murs de tous les plus grands bandits de ces océans, et un nouveau roman du beau Jack verrait le jour.

Jack disparut de sa position. Un son étranglé répondit à son attaque, tandis qu’il épinglait littéralement le bandit au mur, un doigt pris dans son épaule. Sa main droite se retrouva négligemment enfoncée dans la chair de l’imbécile, tandis que le cipher ne se donnait même pas la peine de le regarder. Il attrapa sa cigarette de son autre main, relâcha un nouveau nuage de fumée. Sa victime lâcha son couteau qui rebondit à terre. Jack retira son doigt et l’essuya contre les manteaux de luxe, Wally avait déjà fait le reste du travail. Ce qui était une phrase à ne pas sortir du contexte. Il risqua un œil par-dessus son épaule. Il avait déjà un nom pour son prochain roman avec Wally.

« La piscine de la mort … » murmura-t-il.

Mais avec un cadavre dans le coin - qui donnait toute justice à l'expression "un doigt-doigt- dans le cra-crâne - le bruit qu’ils avaient fait … ils ne pouvaient s’attarder là. Ils devraient se séparer, oublier cette situation et … éviter qu’un de leurs supérieurs aprennent qu’ils avaient sanctionné un gars dans un vestiaire lors d’une soirée mondaine où beaucoup de gens de la haute étaient là. Mais qui pourrait relier leur acte à leur présence ce soir ? Mis à part les caméras de sécurité du casino, en sécurité entre les mains de De Leone, avec qui Jack avait déjà passé accord dans la soirée tout en lui promettant qu’un jour ils finiraient par s’entretuer … personne !

« Va falloir qu’on se sépare, Wally. Y’en a peut-être d’autres qui vont arriver … et j’ai pas envie que ‘eux’ s’en mêlent … » poursuivit Jack, parlant enfin sur le même ton que Wally.

Et ainsi se conclut le premier chapitre des aventures de Wally et Jack, et le début de leurs griefs avec Mère ... par deux agents fuyant discrètement d'une salle obscure, des manteaux qui sentaient la fumée et le cadavre d'un des fils d'une des mafieuses les plus influentes de cette partie du monde. Wally, quant à lui s'en allait content, le doigt plein de sang. Il avait dû tuer quelqu'un, c'était certainement ce à quoi ressemblait une chouette journée pour lui. Pas de conséquences immédiates, pas de problèmes. N'est-ce pas ?

Mais avant que l'un d'entre eux ne put se poser la question ... une sorte d'étrange vortex fit son apparition dans la salle principale ... augure de terribles événements ...

Sujet: Re: Cipher Tonic [ft. Wally]

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