Le Ghost

C'était le noir complet. Puis la lumière fût, tout d'abord flou elle devient net au bout de quelques secondes. Quand Kazu ouvrit enfin les yeux un mal de crâne l'assaillit comme si quelqu'un s'amusait à jouer du tambour dans sa tête. Devant lui il n'y avait rien, rien à perte de vue. Il se redressa pour voir où il était. L'endroit ne lui rappelait rien, un champ de ruines dans le blizzard était tout de même un endroit marquant, mais il n'était jamais venu ici auparavant. En plus il n'y voyait rien, le vent soufflant la poussière, il se décida d'avancer, la main sur le visage afin de contrer les fines particules qui venaient lui frapper le visage.

Dans sa tête les questions fusèrent, il n'avait aucun souvenir de son voyage jusqu'à ici comme s'il s'était téléporté d'un endroit à un autre. Il s'arrêta, essayant de rassembler les quelques brides de souvenir qu'il lui restait. Le plus loin qu'il se rappelle il était dans ses appartements, fatigués de la mission qu'il avait eue à accomplir, il était allé se coucher. Alors s'était sûrement un rêve, ou un cauchemar. Pourtant, tout avait l'air si réel.

Toujours en train de scruter les environs à la recherche d'indice sur l'endroit où il se trouvait, tout s'arrêta autour de lui. Comme si le temps avait décidé de ne plus continuer sa marche incessante. Le vent s'était arrêté de souffler, la poussière avait arrêté de voler et tous avaient disparu. Devant lui, une silhouette se dressait au loin. D'où il se tenait il ne put voir clairement la personne, mais dès que son regard se posa sur elle, celle-ci lui adressa la parole.

- Halte là... Qui que vous soyez ne m'approchez pas ! Qui êtes-vous ? Que faisons ici ?

Une femme se tenait devant lui. Il n'était donc pas seul et cette présence le rassura un peu. Il sentait que la femme était dans le même état que lui, à la recherche de réponse. Il aurait aimé pouvoir lui répondre mais lui-même ne savait que dire. Il n'était pas du genre à analyser la situation et la mise en garde de son interlocuteur lui était passé bien au-dessus de la tête. Alors qu'il s'apprêtait à s'avancer son regard se posa sur ce qui se trouvait sur l'épaule de la jeune femme. Un serpent qui le fixait d'un regard mauvais, montra au commandant ses crocs. Kazu se mit à trembler, il détestait les serpents. Il se décida alors à répondre à toutes les interrogations de la maîtresse du serpent afin d'y voir plus clair.

Mais avant qu'il ne puisse prendre la parole le monde autour d'eux changea, les ruines firent place à de grandes falaises de pierre sur lesquelles la faune et la flore semblaient maître. Au-dessus d'eux, de nombreux animaux les regardaient, semblant admirer le spectacle. Sous leurs pieds, le sol était fait de sable, rappelant les arènes de gladiateurs dans lesquelles des hommes et femmes entraînés combattaient jusqu'à la victoire.

Les deux nouveaux venus étaient tout aussi perdu l'un que l'autre, observant ce nouveau décor. Le regard de la femme se posa sur le commandant et elle prit la parole :

- Je te propose de collaborer pour sortir d'ici. Je ne sais pas qui tu es et au moindre faux pas je te tuerais. Je suis une guerrière de l'Empire Kuja, et je suis belle donc je suis forte. Décline ton identité maintenant.

Kazu n’avait jamais entendu parler des Kujas mais cette femme lui faisait froid dans le dos. On ne decelait aucune peur dans son regard et elle était prêt à tout pour sortir de cette arène. Face à elle, Kazu adoptait une attitude bien différente. Il la regardait de haut en bas, la main posé sous le menton comme s’il reflechissait. Après quelques secondes de silence, il répondit :

- Comment ça tu es belle donc tu es forte ? Cela n'a rien à aucun rapport. Ou alors tu portes du maquillage de combat, c'est ça ?

Au-dessus d'eux, un cri strident vint répondre au commandant de la Marine. Des corbeaux s'était mis à crier dans le ciel. Pensant que c'était la dame en face de lui qui les contrôlait comme elle contrôlait son serpent et qu'elle n'avait guère aimé sa réponse, il se présenta :

- Je suis le commandant Watanabe, de la Marine. Et je me demande bien ce que j'ai fait pour tomber sur une charmeuse d'animaux.

Tout ce qu'il espérait c'est qu'elle ne maquillait pas ces animaux avec son maquillage de combat, sinon il ne donnerait pas cher de sa peau.

Toujours face à face, les deux compagnons semblaient être des intrus dans ce monde. Autour d'eux les animaux attendait en silence, surveillant chacun de leur faits et gestes. Kazu n'aimait pas cet endroit, ils étaient le centre d'attention d'un public qui n'avait pas l'air d'avoir de bonnes intentions. De plus la femme face à lui ne lui inspirait pas confiance. Il devait sûrement coopérer pour sortir d'ici mais le fait est que ni l'un ni l'autre ne savait où il était et ce qu'il devait faire. La maîtresse du serpent paraissant calme et réfléchie, analysant la situation dans les détails, cherchant la solution à cet énigme. Elle prit de nouveau la parole et se présenta plus en détails :

- Je suis Pluméria. Je suis une pirate de l'Empire Kuja. Et je ne charme pas les animaux. Je suis... Une horreur que vous avez conçue, vous, la "Marine".

Kazu s'était complètement trompé, la peur qu'il avait en voyant tous ses animaux postés sur les falaises s'estompa un peu. Ainsi ils étaient seuls, face à face et pris au piège dans cette arène. Malheureusement cette Pluméria ne portait pas la Marine dans son coeur. Kazu ne comprenait pas ses paroles, comment aurait elle pu être conçu par la Marine, comme si elle n'était pas humaine et qu'elle n'était qu'une arme.

Alors que le commandant était perdu dans ses pensées, face à lui son compagnon dans cette drôle d'aventure se montra sous un nouveau jour. Comme pour répondre aux interrogations intérieur du Marine celle-ci enleva la cape qui recouvrait son corps. La surprise se lisait sur le visage du commandant, en effet sur les parties du corps nu de la guerrière Kuja on apercevait des plaques en métal à certain endroit. La surprise de Kazu fit vite place à une excitation grandissante, il n'avait jamais vu de cyborg et il avait toujours rêvé d'apercevoir un de ses hommes de fer.

- J'ai moi-même travailler pour la Marine. Ils m'ont transformée. Mes jambes, mon bras, mes yeux, mes organes. Les puces sur mon cerveau.

Ainsi la dompteuse de serpent avait été transformés par la Marine en un robot. Elle devait excellé au combat grâce à des facultés inhumaines. Toutes sortes de techniques défilèrent dans la tête de Kazu et il aurait tout donné pour voir la Kuja démontrer toute sa puissance devant lui. Et il allait peut-être voir tout l'étendue de ses pouvoirs bien assez tôt, en effet le serpent de la femme guerrière s'enroula autour d'une corde, comme s'il servait de branche à un arc. Elle tenait maintenant une arme menaçante en main et paraissait plus dangereuse que jamais.

- Chez les Kujas, plus on est belle plus on est forte. Plus on est forte plus on est belle. Je suis à la recherche de l'Ouragan de l'Amour et tu es un soldat de la Marine et qui plus est un homme. Alors soit tu sais où se trouve l'Ouragan et tu m'y conduis, et ainsi, tu restes en vie. Soit tu ne sais rien, comme tous les autres hommes et je devrais te tuer. C'est la petite voix dans ma tête qui me le dit, celle que vous aviez voulu sauver en me transformant de la sorte. Elle n'est plus là, elle chuchote parfois, mais ce n'est plus elle. Je suis elle.

Kazu n'avait pas compris le moindre mot du discours de la mystérieuse femme. Une idée plus que saugrenu lui traversa l'esprit. Après tout cette femme venait de se déshabiller devant lui et lui avait demandé s'il savait où se trouvait l'Ouragan de l'Amour. Pris de panique, il dévisagea son interlocutrice et pris soin de clarifier la situation :

- Heu... Je pense savoir de quoi tu parles avec cet Ouragan de l'Amour mais je ne crois pas que je suis le bon client. Ne le prend pas mal mais tu n'es pas vraiment mon style. Pour le trouver il ne te faudra pas chercher un lieu mais une personne, enfin je ne pense vraiment pas être celui qui pourra t'aider dans ta quête.

Plus la conversation entre les deux avançaient, plus elle partait dans l'invraisemblable. Au-dessus d'eux les animaux criaient d'impatience, comme si le spectacle auquel ils avaient le droit d'assister ne leur plaisaient pas. Alors un groupe de gorille massif s'avança au bord de la falaise, provoquant le silence du reste des animaux. Le plus grand de la troupe, qui était sans nul doute le chef, pointa du doigt l'un de ses semblables puis le centre de l'arène. D'un bond, l'immense gorille désigné s'élança et atterrit entre Kazu et Pluméria. Observant les deux humains face à lui, le gorille prit un instant avant de s'élancer tête baisser vers la femme Kuja.

Surpris de cet attaque, Kazu réagit au bout de quelques instants. Ne comprenant pas vraiment la situation, il laissa parler son instinct qui lui disait d'aider la jeune femme. Il suivit alors la course de la bête. Il avait perdu de vue la guerrière, cachée par le dos immense de la bête sauvage.


Visant les jambes de l'animal, Kazu créa un rayon ramollo afin de l'immobiliser. Le rayon frappa la jambe droite du singe qui dans sa course perdu l'équilibre et tomba vers la femme cyborg.

- Pour qui tu te prends à interrompre notre discussion, cria le marine à l'intention du primate.

La partie ne faisait que commencer.

D'un saut arrière impressionnant et dépassant les capacités humaines la guerrière Kuja avait esquivé la chute de l'animal. L'attaque du Marine n'avait pas donné l'effet escompté, espérant que son compagnon d'infortune profite de cette occasion pour terrasser le primate, il semblait plutôt qu'il avait tenté d'attaquer espièglement la charmeuse de serpent. Celle-ci interrogea de nouveau le commandant de manière plus violente :

- J'exige que tu me racontes tout ce que tu sais immédiatement ! Qui est l'Ouragan de l'Amour ?!

Plus elle parlait, plus Kazu était perdu. Comment se faisait-il que cette femme ne sache rien des mystères de l'amour, elle paraissait pourtant avoir l'âge pour avoir vécu de multiples expériences amoureuses. De plus, le ton qu'elle utilisait plaisait de moins en moins au marine, déjà qu'il faisait un effort considérable pour mettre de côté le fait qu'elle appartienne à la piraterie afin de coopérer et de trouver une issue, voilà qu'elle exigeait des réponses qu'il n'avait sûrement pas.

Mais il n'eut pas le temps de réfléchir à la situation, en effet devant lui le gorille s'était déjà relevé. Tournés vers le marine, il était en furie. Ses yeux posés sur ceux de Kazu, montrant ses crocs immenses dont un filet de bave sortait pour venir s'écraser sur le sol, il se mit en position d'attaque. Seul la respiration bruyante du primate venait ainsi troubler le silence de l'arène. Et un autre bruit, presque imperceptible, comme un sifflement dans l'air qui se faisait de plus en plus fort aux oreilles de Kazu.

Il se retourna sur sa droite afin de voir l'origine de ce bourdonnement et il vit arriver droit dans sa direction une flèche. Il eut alors juste le temps de faire un bond en avant pour l'éviter. La flèche continua sa route puis se planta dans le sol, faisait voler les grains de sables autour d'elle. Kazu releva la tête cherchant la guerrière Kuja du regard, il savait que la flèche venait d'elle. Pourquoi l'avait-elle attaquer, lui qui avait tenté de l'aider à vaincre l'animal qui la chargeait ? A peine eut-il le temps de reprendre ses esprits que devant lui le gorille fonçait tête baissée, utilisant ses pattes avant comme des jambes afin de gagner en vitesse.

Kazu savait que la femme était derrière l'animal et il voulait la retrouver pour lui demander des explications. C'était maintenant à lui de lui poser des questions. Il s'élança alors dans la direction du singe qui n'avait pas pris la peine de lever la tête pour apercevoir son ennemie. Arriver quelques mètres devant lui, il prit appui sur ses jambes et s'éleva au-dessus de lui, frappant au passage son crâne avant sa jambe pour prendre un nouvel appui.

- Femme guerrière, qu'est-ce qui t'as pris de m'attaquer, je croyais que l'on devait coopérer dans cette histoire ? Pour ce qui est de l'ouragan de l'amour, saches juste que ce n'est pas ici que tu le trouveras, s'écria le marine toujours en l'air.

Au-dessus de l'arène, la troupe des grands singes s'était rapprochée du bord de la falaise afin de voir l'état de leur congénère.

Kazu se tenait debout dans l'arène, s'attendant à trouver la pirate Kuja de l'autre côté de la bête qu'il venait d'assommer, il fut surpris de ne trouver que du sable à l'endroit où aurait dû être la guerrière. Elle avait dû profiter de la diversion du primate pour se cacher du Marine, craignant peut-être sa contre-attaque.

Alors qu'il la cherchait du regard, un bruit d'explosion retentit dans l'arène, tout près du marine. Levant les yeux, Kazu aperçut des morceaux de pierre provenant de la falaise tombés sur le sol. Au-dessus de lui tous les animaux avaient fuit, alertés par le bruit. L'attaque venait de cette Pluméria mais impossible pour le commandant de retrouver sa trace. Alors que ses yeux faisaient le tour de l'arène cherchant son nouvel adversaire, la voix de celle-ci résonna dans l'arène naturelle.

- Tu connais l'emplacement, mais tu ne dis rien. Tu es de la Marine, tu es forcément de mèche avec ceux qui m'ont transformée ! Qui plus est, tu es un homme, ta parole n'est que mensonge et venin !

La voix provenait de l'une des parois rocheuses qui délimitaient l'arène. La guerrière Kuja se trouvait sur une branche, son arc en position de combat, prêt à retenter une attaque. D'où il était Kazu ne l'a voyait presque pas, elle avait dû faire preuve d'une grande agilité pour se hisser à cet endroit et elle semblait ne faire qu'un avec les éléments naturels, comme si elle avait fait ça toute sa vie.

Mais le commandant n'avait pas vraiment la tête à applaudir les prouesses de sa nouvelle ennemie, celle-ci commençait à l'agacer avec ses questions sans queue ni tête. Il n'avait pas prévu d'engager un combat avec elle, mais elle ne lui laissait pas vraiment le choix. S'attendant à une nouvelle attaque, vu la position de force que la guerrière occupait, il se mit en position défensive. Observant ses faits et gestes, craignant une nouvelle volée de flèche. Et il avait raison. En effet, toujours assis sur sa branche, Pluméria banda son arc et décocha à une vitesse impressionnante une volée de trois flèches en direction du commandant.


Mais l'attaque était prévisible et Kazu s'était attendu à cela. Il créa un rayon devant lui agissant comme un mur et stoppant chacune des flèches tirées par la guerrière. Mais il n'avait pas prévu le nuage de brume qu'elle avait créée. Si jamais le marine se retrouvait au milieu de cet épais brouillard sa vision serait réduite à néant et la guerrière n'aurait alors aucun mal à toucher sa cible aveuglé. Fort heureusement le mur ralentit aussi les particules de ce brouillard, mais très vite celle-ci prirent de la hauteur, plus nombreuses que prévu. Dépassant le mur et s'approchant dangereusement de Kazu, qui avait déjà fait machine arrière et qui courait maintenant à toute vitesse pour échapper à cet attaque, la brume le rattrapa. Avant que le noir complet se fit, il avait eu le temps d'apercevoir sous les roches abrupts de la falaise un renfoncement comme une grotte qui pourrait lui servir d'abri. Il continua sa marche à l'aveugle sur quelques mètres avant de finalement atteindre la grotte où il serait en sécurité pour le moment.

- Utilise ta logique ! Parle et tu seras sauf !

La voix de la femme avait de nouveau résonnée dans l'arène. Alors que le nuage noir peinait à se dissiper, il sortit la tête de la grotte et aperçu la femme sur une autre paroi de la falaise, décochant une flèche dans la brume. Puis il la vit se réfugier sous la cascade d'eau, sûrement afin de reprendre son souffle.

Devant lui le brouillard avait enfin disparu. On apercevait les trois flèches plantées dans le sol, à l'endroit même où se trouvait Kazu il y a quelques instants. La précision de la guerrière était impressionnante, mais elle ne savait rien du pouvoir du commandant et avait sous-estimé son adversaire.

Comprenant que la tempête était passée et faisait maintenant place au calme, Kazu sortit de sa grotte. Les yeux rivés sur la cascade, attendant un mouvement de la femme Kuja. Profitant de ce moment de répit, le marine tenta de répondre aux interrogations de la guerrière :

- Ne commences pas à me suspecter d'une chose que je n'ai pas faites. Je fais en effet parti de la Marine, mais si j'avais participé à la création d'un robot je pense que je m'en souviendrai. Au sujet de l'ouragan de l'amour, pour le trouver il te faudra chercher un homme, celui dont tu trouveras la beauté au-dessus des autres, se lança Kazu.

En réalité le commandant ne connaissait rien de l'amour, il ne faisait que réciter les phrases que lui disait sa mère quand il demandait pourquoi le prince embrassait la princesse sur la bouche à la fin de chacune des histoires qu'elle lui contait.

- Il te faudra alors trouver l'homme le plus fort du monde afin de trouver l'amour. Et pour ta gouverne les hommes ne sécrète pas de venin, c'est le don des serpents. Toi qui en as un, tu devrais le savoir.

Après tout, selon elle la force et la beauté allait de pair. Il semblait que Kazu avait utilisé la logique comme l'avait demandé la femme Kuja mais c'était mal connaître le commandant. Il avait juste fait le rapport entre les princes des contes de sa maman qui était toujours les plus forts du royaume. C'était là les seules fois où il avait entendu parler d'amour et il essayait d'éclairer la lanterne de Pluméria avec ses faibles connaissances, qui malgré tout restait plus nombreuses que celle de la mystérieuse femme.

Toujours au bord de la falaise, le regard tournés vers la cascade, le commandant attendait une réaction de son adversaire. Mais la situation changea d'un coup.

Le sol en dessous de lui se ramollit comme rendu liquide. Le commandant commençait à avoir les pieds immobilisés, il s'élança de toutes ses forces vers le centre de l'arène, le seul endroit où la texture du sable était resté inchangé. Un bruit assourdissant provenant de la cascade se fit entendre. Au-dessus de la falaise des trombes d'eaux avaient jaillis, le courant était d'une force sans précédent et si la guerrière ne sortait pas maintenant de sa grotte elle allait se retrouver pris au piège. On aurait dit que la nature souhaitée rapprochés les deux combattants au centre de l'arène.


Analysant rapidement la situation, malgré la fatigue engendrée par l'effort colossal qui lui avait fallu pour sortir de ces sables mouvants, Kazu créa un rayon qui lança droit vers la cascade. Anticipant le mouvement de la guerrière qui devrait sortir de sa cachette pour échapper au déferlement de l'eau, la seul issue se trouvant devant elle, celle-ci serait alors obligatoirement touchés par le rayon et immobilisés. Le commandant attendit alors la réaction de Pluméria.

Kazu attendait la guerrière au centre de l'arène, pensant son plan infaillible. Mais il n'était pas au bout de ses surprises.Alors que la guerrière se jeta hors de la cascade, prenant le rayon de plein fouet, son serpent avait jailli bien plus haut, évitant l'attaque du marine. Il fonçait maintenant droit vers la jambe de celui-ci à grande vitesse. Fort heureusement le commandant avait plus d'un tour dans son sac. Il venait de mettre au point une nouvelle technique qu'il attendait d'utiliser et cela semblait le moment propice.


Il lança dans la direction du serpent un rayon très fin que le serpent ne put esquiver. Plus les rayons de Kazu sont fin, plus il est facile pour lui de les créer ainsi cela lui permet de lancer son attaque rapidement. La taille du serpent correspondant parfaitement à ce rayon, l'attaque était alors on ne peut plus efficace. Devant lui ces deux ennemis étaient maintenant immobilisés.

Il s'élança alors dans la direction de la guerrière Kuja, prenant au passage l'une des flèches lancée plus tôt par celle-ci. Il prit appui sur le serpent devenu immobile et sauta sur son ennemi placé plus haut. Le coup avait dû assommer la bête. Il s'approchait maintenant de la cyborg, toujours dans les airs. Arrivé à sa hauteur il planta la flèche dans l'épaule de la femme immobile pour prendre appui et se stabiliser. Il tenait maintenant d'une main la flèche plantée tandis que son autre main, tendu en arrière, préparait un coup au niveau de son visage.

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Il devait faire vite car l’effet du rayon n’était pas infini. Ne sachant pas combien de temps il lui restait il garda son bras en arrière encore quelques secondes, voulant frapper le plus fort possible la cyborg.

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Estimant qu'il avait prit assez d'élan, il frappa alors de toutes ses forces la guerrière au visage. Le coup résonna dans l'arène. Il prit ensuite appui sur elle pour revenir au centre de celle-ci d'un saut en arrière. En dessous de la femme Kuja se trouvait les sables mouvants, avec la force du coup elle allait sûrement tombés droit dedans, ainsi elle aurait alors beaucoup de mal à se mouver et Kazu aurait un avantage certain pour la suite de ce combat, de plus le coup qu'il venait de lui occasionner allait causer des dégâts. De plus la flèche plantée dans son épaule l’avait peut-être blessée. Kazu attendait patiemment que l'effet du rayon prenne fin.

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La femme Kuja avait de la ressource. À peine eut elle commencée sa chute qu'elle avait cassée la tige de la flèche laissant la pointe dans son épaule. Cette attaque aurait mis hors combat de nombreux combattant de ce monde, mais elle semblait être habité par une rage de guerrière. Dans ses yeux on ne pouvait lire la peur et le commandant admirait cette détermination à toute épreuve.

Elle se réceptionna sur les sables mouvants et la vitesse de sa chute lui permit de marcher dessus sans aucun souci. Kazu fit étonné, il n'avait pas prévu cela. Maintenant la cyborg allait pouvoir contre-attaquer et le commandant se prépara au pire. La femme s'élança dans sa direction. Dans sa course elle tira plusieurs flèches de son avant-bras gauche mais l'attaque n'avait rien de surprenant. Malheureusement pour le marine son adversaire ne s'arrêta pas là, de son autre avant-bras elle tira plusieurs missiles qui foncèrent dans sa direction. Kazu faisait face à une double attaque et il n'allait pas pouvoir esquiver tous les projectiles.


Créant un rayon ralentisseur devant lui qui agit comme un mur, il stoppa les flèches de la cyborg. Mais autour de lui les missiles frappaient le sol. Le bruit des explosions résonna dans l'arène, on aurait dit qu'un troupeau d'éléphant venant de débarquer dans le but de tout saccager. Le mur arrêta deux missiles mais les autres passèrent à côté. La force de l'explosion projeta le commandant sur plusieurs mètres.

Un bourdonnement incessant se faisait entendre dans les oreilles du marine et il sentait une douleur aigu dans le bas de son dos. Cette attaque l'avait touché et il était sûrement blessé mais il ne pouvait se soucier de ceci pour l'instant. Il se releva, cherchant la guerrière du regard. C'était maintenant elle qui avait l'avantage et elle allait sûrement en profiter.

La femme Kuja avait continué sa course vers Kazu, espérant que ses changements de direction induisent le marine en erreur. Mais l'explosion avait fait perdre sa concentration et il n'avait pas suivi le déplacement de la cyborg. Au dernier moment il l'aperçut, à quelques mètres de lui, la jambe levée prêt à le frapper.


Utilisant ces réflexes le commandant stoppa la jambe de la guerrière en lançant un rayon ralentisseur qui vint la toucher, celle-ci étant trop près de lui elle n'avait put esquiver ce rayon. Elle était maintenant devant lui, la jambe levée et immobile, dans une position où elle ne pouvait faire aucun mouvement. Profitant de la situation le marine se jeta sur son ennemi.


Kazu enchaîna une série de coup au niveau de l'épaule déjà blessé de son adversaire. Il avait donné le peu de force qui lui restait dans cette attaque afin de finir le combat qui semblait interminable. Sa seule chance de victoire était de donner tout ce qu'il avait dans son attaque pour achever la femme Kuja et la mettre hors combat. Il termina sa série de coup par un coup de pied dans le visage de la femme. Enfin l'effet du rayon se termina et avec la puissance des coups du marine la femme Kuja fut projetée au loin dans l'arène.

Le combat était fini, la femme Kuja avait été projeté dans l'arène et sa tête avait cogné les parois rocheuses qui l'entouraient. Après la série de coup qu'il lui avait infligée, Kazu était tombé, la fatigue avait pris le dessus sur son corps. Il avait tout donné dans cette dernière attaque espérant ainsi finir le combat mais son corps ne pouvait pas faire plus d'effort. Il était au centre de l'arène, allongé sur le sable chaud, la respiration coupée par la douleur présente dans le bas de son dos. Le bourdonnement dans ses oreilles, lui aussi, n'avait pas cessé.

Cette Pluméria était une combattante hors pair et il avait dû repousser ses limites pour arriver à la vaincre. L'arène, seule témoin de leur affrontement, était criblée de trou béant dû aux attaques de celle-ci. La chance avait joué son rôle dans le combat et elle avait choisi le marine.

Puis il s'était réveillé, dans sa chambre, à la base M-4 de la Marine. Les douleurs avaient disparus mais son corps était en sueur. Ce n'était donc qu'un rêve, pourtant tout cela avait l'air bien réel. Peut-être recroiserait-il un jour la cyborg sur les mers de ce monde, en attendant il essayera de retrouver le sommeil.

- Qu'elle drôle de rêve ! murmura-t-il pour lui-même.