Edouard Coldman

Taille : 1m78
Poids : 83kg
Cheveux : Blanc
Yeux : Bleu




Je ne comprends pas, en quoi cela pourrait bien vous être utile ? C’est juste un formulaire d’inscription pour rentrer dans la Marine… Enfin, je ne perdrai pas mon temps ici a essayer de vous convaincre, je suppose que c’est une « obligation » ce foutu questionnaire… Bon, comme vous pouvez le voir, je ne m’habille qu’avec des vêtements distingués faits sur mesures par les mains de mon couturier. Principalement de nobles costumes constitués de plusieurs pièces.
Pour le bas, un pantalon en toile de couleur neutre, des mocassins en peau et pour finir des demi-bas en velours. Pour le haut c’est un peu plus complexe, il me faut un justaucorps sous ma première robe légère, ensuite la pièce maitresse de ma parure, mon manteau long.  C’est très important pour moi qu’il soit ravisant, c’est ce que l’on voit dès le premier coup d’œil en m’observant. Pour finir, j’ajoute un foulard autour de mon coup pour me protéger. J’ai glissé une photo dans le dossier pour que cela soit plus « percutant ».

Spoiler:

Quand il s’agit de sortir en tenu militaire pour les défilés publics ou tout simplement lorsque je me rends sur un champ de bataille, je porte toujours mon armure d’argent. Elle représente beaucoup pour moi, elle est le symbole de la puissance de ma famille et de la légitimité de mon rang. Comme je l’ai énoncé précédemment elle est principalement constituée d’argent qui a été travaillé de façon à être extrêmement fin, donc léger, mais aussi très résistant. Pour être plus précis, ce sont des feuilles d’argents qui ont été assemblées les unes aux autres pour former ce chef-d'œuvre. C’est l’objet que je possède qui a le plus de valeur à mes yeux, enfin… cela vient probablement du fait que c’est aussi l’objet le plus cher qui m’appartient ! Ah oui, j’ai omis de parler de mon casque dont les formes représentent l’animal emblème de ma famille, le Faucon. Voilà je pense que cela vous suffira.

Spoiler:

Ma motivation… ? Simplement retrouver mon foyer d’ici une dizaine d’années en aillant glané la gloire et l’honneur. Vous ne savez probablement pas qui je suis… Je suis Prince de mon royaume et actuellement ainé de ma famille, donc premier prétendant au titre. Malheureusement, un accident tragique est arrivé… Mon père m’a considéré comme fautif et c’est donc pour cela qu’il m’a exilé dix années. Dix ans de service dans la Marine afin d’expier mes péchés… Je ne recherche aucune reconnaissance, aucun titre particulier de la part du gouvernement, seulement passer ces dix foutus années. Mais rassurez-vous, je suis particulièrement attiré par les combats, notamment si cela à un rapport avec ces raclures de Pirates ou encore pire, cette merde de Francs-Marins ! En ce qui me concerne, aucun d’entre eux mérite de rester en vie. Enfin bon, je ne m’éternise pas à ce sujet, il semblerait que mon opinion soit demandée ultérieurement dans le questionnaire.

Pour dire vrai, je ne suis pas vraiment motivé pour faire carrière au sein de la Marine. Je ne suis pas comme la plupart des recrues, je n’ai pas de grandes convictions, ni de morale humaine. Je ne suis pas sensible face à la misère, à la violence ou encore l’injustice. Je ne suis pas un héros en herbe et encore moins un futur « grand sauveur ». En revanche…, je sais me battre ! Je serai docile et durant mes années de services, je me rendrai utile. J’exécuterai les ordres qui me seront donnés et accepterai d’être commandé. Je sais de quoi je suis capable et je pense être en mesure de faire couler le sang ennemi !



Suite à mes précédents propos, je pense que vous avez saisi l’idée principale de ma pensée vis-à-vis du Gouvernement. Pour moi, c’est une institution juste, dont le rôle est essentiel dans l’équilibre du monde. Il est clair que sans cet établissement le monde serait dans un chaos total, dirigé par des criminels ignares. Ne parlons pas de l’économie des différents royaumes lié au gouvernement, ce serait une véritable catastrophe. Le Gouvernement représente l’ordre et la puissance. Ses hauts dirigeants sont connus dans le monde entier pour leurs hauts faits de guerre. Mais ce n’est pas vraiment eux que je trouve remarquable, ce sont tous les hommes de l’ombre. Ces agents font régner la justice de manière parfaite, la mort et la disparition des « gêneurs ». Ils n’ont pas de sentiments à l’égard des ennemis et ce n’est pas le cas de tous les soldats de la Marine.

Je pense que le problème vient principalement du recrutement, bien trop laxiste à mon avis… Un questionnaire écrit, un test psychologique et un entretien de motivation. En soit, cela reste bien sommaire. Vos nouvelles recrues sont pour la plupart des rêveurs. Des hommes et des femmes voulant répandre la justice par la gentillesse, la compassion et l’influence de leur statut. En soit, une belle utopie. Le pire dans tout ça, c’est le manque de puissance de vos soldats ! Aucun test physique à l’entrée, puis un apprentissage rudimentaire de la maitrise de techniques de combats et du maniement des armes. En soit, un ramassis d’éclopés ! Mis à part ça, le Gouvernement est bien utile à la protection des royaumes, en échange de quelques compromis bien évidemment…  



Les pirates… Une bande de raclures vouée à semer le désordre et rien d’autre ! Pour moi il ne représente rien. Ils ne respectent aucune chose dans se monde, tout ça pourquoi ? Pour leur liberté… Mais pensent-ils une seul fois à la liberté des autres ?! Ma famille est libre de diriger notre royaume comme bon lui semble et eux… Ils passent leur temps à piller nos navires marchands, empêchant le ravitaillement de nos villes. Ils aiment aussi kidnapper des nobles espérant une rançon. En réalité ils ne font qu’entraver le développement des royaumes de ce monde ! Même ces corsaires à la solde du gouvernement ne valent rien, ils sont utiles et puissants, mais il faut voir les dégâts collatéraux après leur passage. Ils ne se privent pas non plus de piller et voler, une bonne bande de rats !   Enfin voilà, je ne porte pas les pirates dans mon cœur, vous avez compris. Dans mon royaume j’avais un passe-temps avec ces forbans. J’avais un malin plaisir à les capturer vivants et les clouer sur une croix à l’entrée des ports… ahah… Tout cela dans un but de dissuasion, que l’on ne se méprenne pas à mon sujet.



La Franc-Marinerie vous dites ? Les pires escrocs que le monde ait pu connaitre ! Ils renversent des royaumes pour instaurer une nouvelle autorité encore pire. Ils sont présents partout, ils se cachent dans chaque institution, même parmi les fiers soldats de la Marine, j’y mettrais ma main a couper ! Ils sont la source des conflits majeurs que notre monde connait actuellement.  Je ne connais pas le fonctionnement de l’organisation et il semblerait que le gouvernement non plus, c’est ce qui fait la force de ces révolutionnaires. Personnellement, je les déteste au plus haut point ! Je les soupçonne de comploter afin de renverser mon royaume, les échanges commerciaux avec le gouvernement semblerai les gêner... Bien entendu, rien n’est fondé. Il n’y a pas de rédemption pour ceux qui ont emprunté la voie de la Franc-Marinerie. La mort est leur seule échappatoire et ceci est valable pour toutes les personnes ayant eu une relation quelconque avec un membre de l’organisation. J’espère qu’au sein de la Marine j’aurai l’occasion de les affronter directement et de faire couler leur sang !

Je vais essayer de faire court et concis, je ne vais pas m’étaler sur les détails futiles de ma vie, cela ne vous intéressera certainement pas. Je suis naît il y a de cela vingt-quatre années sur une île de North Blue, King-Island. Sa géographie est bien étrange, elle est extrêmement vaste et est divisée en deux grands biotopes, séparé par une chaine de montagne. Au sud nous pouvons y trouver un climat tropical avec de grandes forêts chaudes et humides. C’est l’endroit où vit le royaume Woodstock, vassale de notre royaume du Nord depuis la fin de la grande guerre.  Ce territoire vit principalement du commerce du bois, en effet, il y pousse des arbres extrêmement solides, recherchés dans le secteur de la construction naval. Ils ont notamment leur plus gros contrat de vente établie avec le gouvernement pour la construction des navires de guerre de la Marine. Mais bon, pour cela ils peuvent nous remercier… Et donc comme vous avez compris, au Nord se trouve mon royaume, enfin, pour le moment celui de mon père.

Spinos, c’est le nom que porte ce royaume. Il est donc gouverné par mon père et son conseil qui est présent pour le guider dans ses choix. C’est une royauté, donc mon père est le Roi et il a tout pouvoir sur quiconque présent sur son territoire. Il peut donc donner la mort sans justification, il est craint de tous. En revanche, il ne se sert pas de ce droit n’importe comment, il reste juste et c’est pour moi ce qui le mènera à sa perte. Il n’est pas tyrannique, il fait en sorte que le peuple ait à manger et du travail. Il est propriétaire d’une immense fortune basée sur l’extraction minière des ressources du territoire. En effet, l’argent et le fer sont présents en grand nombre, c’est le principal secteur d’activité du territoire. Un traité a notamment été passé avec le gouvernement, en échange de la libre dirigeance du pays et de sa protection par des soldats de la Marine en cas de problème, nous acceptons de vendre nos ressources minières à des prix raisonnables. Mais ce qui rapporte le plus d’argent c’est bien l’extraction de l’or dans les montagnes. C’est bien entendu cette problématique qui a plongé l’île dans une guerre entre le royaume du Nord et du Sud.

La population a de nombreux droits contrairement à d’autre royaume. Les fêtes sont très fréquentes et font partie de la vie des villes et villages présent sur le territoire. Chaque village organise deux fois par an une fête en l’honneur du Roi et de sa famille. Des spectacles sont organisés avec de nombreuses personnalités de North Blue. Acrobates, jongleurs, dresseurs de fauves, danseurs sont réunis pour ces représentations. Mais le gros du spectacle reste les joutes et les combats d’arène. Chaque village est représenté par une équipe de quinze soldats dont cinq cavaliers. Les villages s’affrontent donc lors de diverses épreuves de combats et le gagnant repart avec le prestige et surtout une grande somme d’argent. Il n’est pas rare de voir des morts lors de ces affrontements, mais cela fait parti du spectacle, n’est-ce pas ? Une fois par an les fêtes sont organisées dans l’enceinte du château et seulement pour cette fois le Roi est représenté directement par la garde royale et parfois même des membres de la famille royale. C’est mon père qui a instauré cette règle, afin de laisser l’espoir au peuple lors d’une seule journée de pouvoir se venger de l’oppression. Autant vous dire que tous les villages se préparent pour cet événement toute l’année afin de réduire un peu la famille royale. Mais depuis 350 ans que ma famille est au pouvoir, aucun membre n’a perdu la vie, enfin jusqu’à l’année dernière…

Donc pour en revenir à moi, je suis né dans le château et dès le début de ma vie j’ai joui d’un cadre de vie hors du commun. Je n’ai jamais manqué de quoi que ce soit et j’ai toujours eu ce que je voulais en temps et en heure. J’étais un enfant hyperactif, je n’arrivais pas à rester en place et j’ai souvent fait craquer mes nourrices. Je n’aimais qu’une chose, aller à l’extérieur et bouger. Ils ont quand même trouvé le moyen de me canaliser par une activité, l’équitation. C’est un domaine où je souhaitais exceller donc je me concentrais et j’écoutais. Mais une fois le pied au sol, j’étais reparti pour de plus belles. Je n’ai pas vraiment connu mes parents, toujours occupés à s’occuper des affaires diplomatiques. A l’âge de huit ans, mes maîtres ont commencé leur éducation. J’avais le droit a tout, un professeur dans chaque matière scientifiques et littéraires, mais aussi des maîtres du combat et d’escrime m’enseignaient leurs techniques. J’ai eu une éducation militaire complète mais j’étais particulièrement bon dans l’art de maitriser l’épée.  Mon adolescence est arrivée et comme je l’ai toujours fait j’ai eu tout ce que je voulais. Des femmes étaient amenées dans ma chambre dès que j’en avais besoin, c’était un passe-temps comme un autre pour moi. Jusqu’à mes 17 ans je vivais dans l’insouciance la plus totale, jusqu’à ce jour où la grande guerre éclata.

Comme je vous l’ai dit précédemment, un conflit était constant entre les deux royaumes au niveau de l’extraction de l’or des montagnes. La partie la plus riche en ressource se trouvait de notre côté de la frontière, mais les Sudistes étaient avides et ne s’étaient pas privés d’empiéter sur notre territoire. Après moult avertissements mon père ordonna de chasser les travailleurs étrangers de nos terres et dans l’opération il y eut une dizaine de morts de chaque côté. Les deux royaumes commencèrent donc la grande guerre. Je dû me rendre sur le champ de bataille plus rapidement que prévu. J’avais deux grands frères, le premier étant décédé l’an passé par une mystérieuse maladie et le second blessé en début de guerre. Le Roi demanda son immobilisation et je fus donc réquisitionné pour représenter la famille sur le front. C’est à ce moment-là que mon armure en argent pris vie, elle fut forgée par les meilleurs ouvriers du royaume. Dès les premiers combats je fus surpris par la violence et l’horreur de la guerre, mais étrangement, je prenais plaisir à voir souffrir mes ennemis !

De jours en jours je perfectionnais mes aptitudes au combat. J’étais devenu un redoutable épéiste, je gagnais bataille après bataille et faisais la fierté de mon père. Je me battais à l’aide de Swog Kanh, l'épée de pouvoir, certain pensent qu'elle est dotée de raison... Elle faisait couler à foison le sang de mes adversaires et j'étais comme attiré par l'appel du sang... J’étais sans pitié et ne faisais aucun prisonnier. Une réputation commençait à naitre, les ménestrels chantais mes exploits de guerre, mais ils étaient souvent ternis par la cruauté de mes actes. J’avais pris goût à la violence des combats et à la souffrance de mes ennemis, mais comme vous le savez, toutes les bonnes choses ont une fin. Au bout de quatre années de guerre, notre royaume fut enfin vainqueur ! Peu de temps après la fin des combats, le royaume du Sud se soumettait au notre et prêtait allégeance. Quelque temps après la fin des hostilités un groupuscule est apparu sur l’île, des certains Franc-Marin. Leur but était clair, récolter des informations afin de renverser l’autorité de mon père pour empêcher le ravitaillement de la Marine en acier. Malheureusement pour eux le gouvernement avait prévenu le Roi de leur arriver et ils furent accueillit par la garde royale en personne. Les révolutionnaires furent battus et quittèrent l’île sans grande résistance. Mon père considéra la victoire comme acquise, mais pour moi cette attaque n’était que la surface de l’iceberg, seul le futur nous le dira…


J’avais 21ans à l’époque, la guerre m’avait transformé, j’étais devenu un homme. J’avais pris l’habitude de boire avant chaque bataille les années précédentes et bien évidement, j’avais gardé mes mauvaises habitudes.  Mes passes temps n’étaient plus les mêmes que dans ma jeunesse, je passais mon temps à boire, forniquer et me battre dans les bars de la capitale. Mon image s’était ternie et mes parents avaient honte de moi !

« Encore une de ces bagarres d’ivrogne ?!! LA MÊME CHOSE TOUTES LES SEMAINES !! J’en ais plus qu’assez de toi ! Nous t’avons tout donné, tu as toujours eu ce que tu voulais ! J’ai fermé les yeux pendant la guerre sur tes méfaits et l’horreur qui apparaissait après ton passage, mais là, s’en est trop, cela suffit ! Tu ne comprends rien à rien, je pense que l’armée te remettras les idées en places ! Un an à faire de garde, tu as mérité un an de garde ! Tu vas gouter à l’ennuie et tu auras le temps de réfléchir à tes actes ! »

Mon père avait été catégorique, a l’époque je n’osais pas encore lui répondre. Il m’obligea à passer un an dans l’armée royale en pensant que cela m’aiderait à rentrer dans le droit chemin, mais ce fut pire. En plus de ternir l’image de la famille royale, je salissais l’armée elle-même et la représentation que se faisaient les villageois des soldats. J’ai entrainé un grand nombre de bons soldats dans des bagarres d’ivrogne, ou encore dans des bordels. Mon père ne savait plus quoi faire, il fallait qu’il m’éloigne de la population. Il décida donc de m’envoyer à la frontière du pays, loin de toute agitation de la ville et pour être plus précis, loin de tout. Lors de mes 23 ans je fus autorisé à rentrer au palais pour une semaine bien précise, celle de la fête du château. J’avais fait la demande à mon père de participer au tournoi pour représenter la famille royale, mais mon frère rétabli de sa blessure avait pris les devants et ce privilège lui fut accepté. J’étais en colère et je voulais y participer qu’importe les conséquences. Je faisais partie de la garde royale à l’époque et par conséquent, je pouvais y participer par cet intermédiaire. Après une sélection interne à la garde royale, je fus parmi les 14 hommes sélectionnés pour le tournoi. Mon père était empli d’une colère monstre, mais il le cacha, il ne voulait pas causer un nouveau scandale.

« Tu me fais honte fils ! Puis-ce les dieux t’être défavorables dans les jeux ! »

C’est à partir de ce moment que cet homme ne représentait plus rien pour moi, je ne faisais plus partie de la famille… Le tournoi débuta par les épreuves individuelles, ce n’était pas facile du tout, mais j’avais réussi à terminer premier dans chaque catégorie. J’avais particulièrement brillé lors des joutes, sur un cheval j’étais incroyable ! En revanche, j’étais tombé sur un épéiste très fort et mon combat contre lui fut rude. L’homme en face était physiquement bien supérieur à moi, il mesurait 2m10 pour plus de 120kg de muscle, ajoutez à cela une souplesse et une rapidité hors du communs et vous pouvez visualiser cet homme. C’était lui aussi un chevalier, spécialisé dans le maniement de l’épée et du bouclier. Il avait entamé les hostilités par un enchainement de coup sans grande efficacité à l’aide de son épée. Je pus facilement éviter les attaques et même contrer, mais c’est là que résidé toute la tactique du géant. Au moment où j’assenai un coup de rapière en direction de son épaule, il leva son bouclier pour passer par-dessus mon arme et donner un coup par le haut, tout en évitant mon attaque. Cela eut l’effet d’envoyer Swog Kanh, l’épée de pouvoir, s’enfoncer dans le sol poussiéreux de l’arène ? Je fus bloqué quelques secondes qui permirent à mon adversaire de m’asséner un grand coup de pied dans les côtes et il enchaina avec une frappe de son épée en direction de mon flanc droit. Le combat penchait à son avantage, une entame de match plutôt compliquée.

D’un rapide mouvement, je lâchai mon arme et donna un coup d’avant-bras dans l’épée de mon adversaire de façon à dévier sa trajectoire. Mon armure me permit d’éviter la coupure, en revanche le coup fut si fort qu’il provoqua la fracture de mon avant-bras. Je fis un roulé boulet disgracieux en arrière pour m’éloigner le plus possible de mon adversaire, qui était étourdit par le contre que j’eus effectué. J’étais dans une position délicate, mon arme était loin de moi et mon adversaire se trouvait entre elle et moi. De plus, j’avais un bras inutilisable, ma seule solution résidait dans la mise au point d’une tactique et cela ne prit que peu de temps. J’attrapai mon fourreau qui était toujours à ma ceinture et le brandis de la même manière qu’une épée. Mon adversaire se mit à sourire et il avait de quoi ! La situation portait à croire que ma fin était proche, mais ce ne fut pas le cas. D’une puissante impulsion je me propulsai en direction du géant, évita sa lame tout en me jetant au sol entre ses jambes. En passant sous mon adversaire j’assenai mon fourreau sur son entre-jambe de toutes mes forces. Cette attaque eu l’effet d’un électrochoc, l’homme lâcha toutes ses armes pour tomber au sol en portant ses mains sur ses parties. Un écho de douleur résonna dans toute l’arène, les hommes du public compatissaient avec la douleur du géant. Cela me permit de récupérer ma rapière et de me diriger vers mon adversaire pour l’achever. Il n’eut pas le temps de prononcer son abandon que ma lame traversa sa gorge et le vida de son sang. Je ne pus me retenir, j’étais comme attiré par l’appel du sang…

J’avais vaincu tous les adversaires un par un et malgré un dernier combat peu honorifique, je fus acclamé par le public. J’avais donné un joli spectacle et surtout beaucoup de sang, ce dont il raffolait. Le lendemain, après quelques soins qui me permirent de brandir mon épée le pire commença, les combats en équipe. Tous les hommes de la garde n’avaient qu’une mission, protéger le prince, mais certainement pas moi. En revanche, dans la tête de nos adversaires je restais un prince, au même titre que mon frère. Ce ne fut pas simple du tout, en plus de tout ça, mon ainé me mettait des bâtons dans les roues, aujourd’hui encore je me demande comment j’ai survécu… Peut-être bien que la guerre m’eût suffisamment stimulé à tel point de développer des réflexes de survies. Enfin bref, j’en viens aux faits. Au moment où j’aurais dû protéger mon frère j’ai… accidentellement glissé et je suis tombé au sol hihi… Un homme m’a enjambé et a décapité nette cette raclure de frère ! La garde a fini par vaincre les adversaires et nous avons gagné le tournoi. Mais j’en suis sorti hué par tous, j’avais laissé mourir le prince, c’est ce que la population hurlait… Le Roi était fou de rage, il m’en tenait responsable, mais ne pouvait rien changer, je restais son fils. Cette histoire tomba comme une épée de Damoclès sur les épaules de mon père, j’étais le dernier représentant de la famille.

« Toi… Tu es la pire chose que j’ai pu engendrer dans ma vie… Malgré tout ça tu restes le prétendant au trône, tes deux ainés sont tombés, dont l’un par ta faute ! Si tu n’étais pas le dernier représentant masculin de la famille, je t’aurais fait exécuter immédiatement sur la place publique !!! »

« Mon Roi ! Je ne l’ai pas tué, ce n’est tout de même pas ma faute s’il n’a pas su se défendre pour rester en vie ! Il se trouve que c’est la dure loi de l’arène, il connaissait les risques ! Je ne suis tout de même pas responsable de sa médiocrité, de plus, … »

« IL SUFFIIIIT !!! Vas-tu comprendre un jour ??! Je ne peux te voir en face de moi à présent !! Je veux que tu partes et tu vas obéir docilement ! Tu es banni du royaume pour dix années !! Dix ans de service dans la Marine, en espérant ta mort sur le champ de bataille ! Il va falloir que tu changes si tu veux pouvoir revenir devant moi sans que je ne souhaite ta mort !! Souviens-toi, le trône n’est pas à toi pour le moment et malgré nos lois strictes sur la succession, je ferai tout ce que je peux pour que le pouvoir ne passe jamais entre tes mains ! Maintenant pars, reviens dans dix ans seulement si ton honneur est lavé ! Adieux ! »

Ce fut les dernières paroles que mon « père » prononça à mon égard. Nos lois sont bien strictes, seul le plus âgé des fils encore en vie peut prétendre au trône, mais pour cela il doit s’acquitter d’une tache difficile. "Le fils reconnu comme brave devra défier le Roi dans un combat à mort. Si et seulement si le Roi décède de la lame du fils, alors un nouveau Roi sera né." Tel est notre code de succession dans notre royaume. À ce moment-là, et aujourd’hui encore, je n’ai pas la puissance de vaincre mon père, il possède un terrible pouvoir…  De plus le jour de la mort de mon frère j’ai perdu mon honneur pour mon royaume. Si je me présente ici aujourd’hui devant vous c’est pour l’unique et bonne raison que je souhaite reconquérir mon royaume. Il va falloir que je me fasse un nom dans la Marine mais ne vous méprenez pas. Je suis ici pour vous rejoindre, mais n’ayez pas l’intention de faire un modèle de mes actes, je ne serai qu’une force de frappe puissante et reconnu !