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 Le hasard est la somme de nos ignorances [100%]

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Night Lovell


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Night Lovell

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MessageSujet: Le hasard est la somme de nos ignorances [100%]   Le hasard est la somme de nos ignorances [100%] EmptySam 3 Fév - 17:59




『 Night Lovell 』





Prénom : Mephisto
Nom : Inconnu
Surnom : Night Lovell
Âge : 24
Sexe : M
Avatar : Mystogan (Fairy Tail)
Groupe : Chasseur de primes
Métier : Mercenaire / Tueur à gage
Espèce : Humain
But : XXXX

---------------

Fruit du Démon : Kage Kage no Mi
Autres capacités : XXXX

Questionnaire



1. Apparence physique


Taille : 1m85
Poids : 80kg
Cheveux : Bleutés
Yeux : Noirs


2. Tenue vestimentaire habituelle


Mephisto est une homme de goût. Bien qu'il ne soit pas particulièrement rigoureux sur l'apparence ni sur une quelconque forme de matérialisme comme l'envie de posséder des vêtements de luxe, il est conscient que l'image qu'il renvoie peut avoir son importance. C'est pourquoi il est toujours vêtu d'une grande cape sombre au col replié de manière à lui masquer la partie basse du visage. Parfois, celle-ci peut être ornée de bordures colorées, ou bien de motifs symboliques. Il sait néanmoins se suffire d'une cape unie. À chacun de ses déplacements en public, il revêt également une grosse écharpe en laine qu'il enroule autour de sa tête afin de se masquer d'autant plus, ajoutant à cela un bandeau déplié venant couvrir le haut de son visage ainsi que sa chevelure de manière à ne laisser visible que son regard froid et perçant.

Il s'agit là du costume d'apparat qu'il revêt lorsqu'il endosse son rôle de mercenaire, sous le nom de Night Lovell. Le but de la manoeuvre est de se donner un côté mystérieux... Mais sans s'en rendre compte, le look qu'il arbore dans sa vie privée le rend tout aussi intriguant. Lui qui a grandi dans les rues, qui a connu la misère et qui a dû survivre dans des conditions dangereuses, s'équipe toujours de vêtement légers et souples tels qu'un fin maillot de corps aux manches courtes et un pantalon bouffant, resserré sur les extrémités s'arrêtant aux genoux. Il recouvre ses bras et ses jambes de bandages qu'il prend le soin de mettre chaque jour afin de s'assurer protection et légèreté. Pour finir, il a une chevelure bleutée mi-longue, qu'il ne prend que peu le temps de coiffer, celle-ci ayant une forme naturellement dans les normes. Il a également un tatouage symbolique rouge sur lui traversant la moitié du visage. Un look qui rappelle vachement celui d'un pirate ou d'un criminel de manière plus large.


3. Motivations


Mephisto tient à la vie. Mais ce à quoi il s'accroche encore plus, c'est sa santé mentale. Ce qui fait l'identité d'un individu, c'est bel et bien son esprit ! Et on ne compte plus le nombre de personne ayant perdu la tête, que l'on ne reconnaît plus. C'est dire si l'intégrité psychologique est un facteur important dans la vie d'un homme. C'est en tout cas ce qui est le plus important aux yeux de Mephisto, ce qui le raccroche à la vie, à la réalité. Selon lui, toute forme d'intelligence est à la recherche constante de réalité. Cela dit, l'esprit d'un individu n'étant pas en accord avec lui-même s'enferme dans une réalité illusoire l'empêchant de faire face à ses propres contradictions. Selon lui, la plupart des citoyens du monde s'enferment dans une réalité commune afin de vivre en société. C'est peut-être le seul et unique moyen de vivre tous ensemble, après tout ! Mais sacrifier une part de son être pour le bien commun n'est pas le genre de notre protagoniste : lui, ce qui l'importe, c'est cette intégrité qui risque de lui échapper un peu plus chaque jour. Pour faire simple, Mephisto est quelqu'un de très évasif. Ses pensées fusent très vite et il lui arrive de vivre des petites crises d'angoisse durant lesquelles il ne se trouve plus. Il perd littéralement la tête. Au fil des années, il a compris que ce qui le ramenait à la réalité et lui permettait de se sentir vivre, de rester lui-même dans son entièreté, était de mettre sa vie en jeu.

Là est tout le paradoxe, lui, pour qui sa propre vie compte tant. Mephisto s'est vu être chasseur de primes, tueur à gare, mercenaire... En bref, tout type de besognes rémunérées nécessitant de risquer la mort en chaque instant. Au fil des années, l'expérience qu'il a acquise couplée au talent siégeant au fond de lui firent de lui un combattant hors-paire ainsi qu'un excellent dirigeant de troupes. Ainsi donc, il aura trouvé sa place dans le monde tout en restant en accord avec lui-même. Son but principal, plus instinctif que réfléchi en finalité, est donc de perdurer en devenant le plus grand mercenaire, voire de trouver sa place au sein d'une faction qui nécessiterait ses talents. De là est née néanmoins une certaine envie de mener sa troupe de mercenaire aux sommets et devenir une troupe invincible, connue pour pouvoir influencer le cours de n'importe quelle bataille à laquelle ils participeraient. Il court également après la personne l'ayant élevé jadis, possesseur de tous les secrets de son passé.


4. Opinion sur le gouvernement mondial


Bien qu'il soit un très grand relativiste et que son avis sur une question ne soit que très rarement tranché, son opinion sur le gouvernement mondial est rapide à exprimer. Selon lui, l'histoire s'est déroulée d'une manière à la fois hasardeuse et décidée à l'avance. Les plus forts ont instauré un ordre et tentent de le conserver tant bien que mal. Il n'a aucune idée du système qui fut en place avant lui et n'en a à vrai dire que faire (bien que parfois, une curiosité naturelle puisse le titiller). Il n'a pas non plus de position vis-à-vis de celui-ci. Il ne le combattra pas par conviction et n'agira pas non plus en son nom à moins d'être payé pour cela, d'une manière ou d'une autre. S'il prend les armes c'est dans le seul but de se sentir vivre et avoir le plaisir d'être en pleine possession de ses moyens. Il est néanmoins conscient de leur pouvoir et n'ira donc pas les provoquer bêtement : il tient suffisamment à sa vie pour les appréhender sérieusement.


5. Opinion sur la piraterie


Encore une fois, il s'agit d'une faction sur laquelle il n'a pas d'opinion particulière. Tout comme le gouvernement a su s'instaurer par l'ordre naturel des choses, le système en place a logiquement engendré des rejetons. Des renégats de tout genre, de tous les horizons, oeuvrant tous à leur manière. Il est impossible pour Mephisto d'avoir un quelconque jugement vis-à-vis d'autant de personnes différentes, il pense d'ailleurs que le terme permet simplement aux têtes formatées du système d'appréhender leur environnement en créant des cases là où il n'y en a pas. Cela dans le but de simplifier leur compréhension du monde, ce qui pour lui aurait plutôt l'effet inverse, c'est-à-dire celui de se conforter dans leur réalité illusoire commune.

Ainsi, tout le monde s'accordera de penser qu'être pirate c'est mal, connotation négative qui arrange bien ceux qui en sont justement responsable. Faire reconnaître à la plèbe que le problème du système en place est du aux pirates et non pas à ce système qui les pousse justement à le devenir, c'était la meilleure chose à faire et Mephisto en est bel et bien conscient. Il n'en a cependant que faire : au pire ils lui servent de gagne-pain, au mieux ils lui offrent un beau combat. C'est tout bénef.


6. Opinion sur la franc-marinerie


Ah, la franc-marinerie. Outre le fait qu'ils aient un nom douteux à ses yeux et que selon lui, c'est la principale raison pour laquelle il peine à recruter, il ne leur porte pas grand intérêt. Certainement un regroupement d'illuminés ayant besoin d'une réalité alternative que celle du gouvernement mondial qui s'impose comme l'officielle mais n'ayant pas le courage d'observer la réalité par eux-mêmes et s'en remettant à d'autres qu'ils suivent par domination charismatique. Peut-être que parmi eux se cachent néanmoins de sacrés cas, et qu'un jour il rencontrera quelqu'un qui comme lui, a trouvé sa véritable raison d'exister à travers ce combat qu'il mène contre le gouvernement. Mais d'après lui, ceux-là ne doivent pas être majoritaires au sein du groupe.




Histoire


Qui suis-je ? L'histoire de ma vie semble être la réponse de cette question. Mais je crains ne pas pouvoir y répondre simplement en quelques mots. Pour tout vous dire, j'ai vécu une très grande crise identitaire durant une grande période de ma vie. Aussi loin que je puisse remonter, je sais être originaire du pays de la Cerise, l'un des royaumes les plus vastes et développés de North Blue. Sa capitale, Bessenay, était une grande cité peuplée de nobles et de bourgeois dont l'architecture et l'attraction de par le monde n'avait rien à envier à Goa sur East Blue. La beauté de l'île faisait également concurrence à la ville blanche de Flevance grâce à la grande majorité du territoire sur laquelle se sont développées diverses variétés de cerisiers aux pétales splendides et aux fruits abondamment charnus. Cela fut l'une des principales sources de financement du pays qui, en mondialisant leurs routes commerciales, purent mettre en place une puissance militaire tenant tête à celle du royaume de Luvneel. Ainsi, depuis des décennies voire des siècles, les deux pays sont rivaux, notamment sur le plan de la navigation et de l'exploration de Grand Line.

Somme toute, le pays de la Cerise est un gros morceau pouvant concourir avec chacun de ses voisins sur leur terrain de prédilection. Mais n'allez pas imaginer là l'État parfait où tout citoyen rêverait de vivre. Pour tout dire, les inégalités y sont très prononcées. L'ordre n'est pourtant pas réfuté, et chaque roturier sait rester à sa place : il y a bien eu des périodes de crises et de révoltes, mais la réussite des dirigeants sur le plan commercial avec l'international leur a permis d'amasser suffisamment d'argent pour engager des milices privées venant remplacer les gens d'armes royaux. Peu à peu, le contrôle du pays se partagea entre les grandes familles de Bessenay, la famille royale n'étant plus qu'une parure officielle afin de les dissimuler. Bon, et moi dans tout ça ? Votre questionnement est légitime. Mais ces précisions sont importantes pour la suite.

Je n'ai aucune idée d'où je suis né. Peut-être bien sur cette île, mais peut-être suis-je le rejeton d'un étranger s'étant échoué ici avant de mourir ou de m'abandonner. Quoi qu'il en soit, j'ai été recueilli par un vieil homme vivant dans un petit bourg dans les coins reculés du pays. Comme pratiquement tout le monde ici, il travaillait principalement dans la cueillette de cerises. Ah ça, qu'est-ce que j'ai pu en manger ! Aujourd'hui, j'en serais presque allergique psychologiquement... Ce vieil homme s'appelait Erik. C'était un homme ayant vécu beaucoup de choses et qui ne pouvait se résoudre à laisser vivre dehors un jeune garçon qui survivait on ne sait comment. C'est ainsi que je fus adopté, et qu'un nom me fut donné : Mephisto. C'est une époque bien trop lointaine pour que j'en ai le moindre souvenir. Pour être franc, c'est Erik qui me l'a raconté quand je le lui avais demandé, enfant.

J'ai beaucoup de respect pour Erik. Paix à son âme, d'ailleurs, puisse-t-il reposer sereinement. Allez savoir ce qui a pris à un vieux loup esseulé tel que lui d'adopter un enfant en galère à cet âge si avancé. Quoi qu'il en soit, il m'a élevé avec amour comme son propre fils et a fait tout son possible pour que je ne manque de rien, malgré que nous n'ayons pas grand chose. Par chance, je fus instruit : figurez-vous qu'Erik savait lire. C'était également quelqu'un de très cultivé et étant quelqu'un de très curieux, je m'abreuvais de ses connaissances chaque fois qu'il me les partageait. Il n'a cependant jamais su me dire d'où venait cette marque sur le visage que je porte depuis aussi longtemps que je puisse remonter dans mes souvenirs. En fin de compte, je me demande s'il ne m'aurait pas menti sur mes origines. Un homme tel que lui ne pourrait pas avoir vécu toute sa vie dans le même petit bled et connaître autant de choses sur le monde. Seulement, il est décédé bien avant que je ne me pose la question. À vrai dire, pour moi c'était normal qu'il sache autant de chose, c'est simplement à force d'échanger avec d'autres personnes de sa catégorie sociale que j'ai réalisé qu'il avait quelque chose de totalement différent.

Je me rappelle que nous jouions aux échecs tous les soirs. Il m'a fallu bien une dizaine d'années de pratique avant de décrocher ma première victoire contre lui, et bien que je l'avais vaincu à plusieurs reprises dès mes quinze ans, je reste néanmoins persuadé de ne jamais l'avoir vraiment surpassé. C'est à peu près à cet âge là d'ailleurs que j'ai décidé d'arrêter ce jeu, à son plus grand désarroi. En fait, j'avais l'impression que ce jeu m'endormait par malice. C'était comme s'il dépensait une partie de mon esprit afin de me distraire des vraies réflexions que je devais avoir. Car après une bonne soirée d'échec, j'avoue ne plus avoir la tête à réfléchir : me voilà donc prêt pour une nouvelle journée de boulot. Seulement, en arrêtant de jouer aux échecs, j'ai commencé à ressentir l'ennui. Ce sentiment qu'on fuit comme la peste est pourtant l'un des éléments clés de la santé mentale. L'ennui pousse l'individu à prendre du recul sur sa situation, et c'est en tout cas ce qui m'a personnellement aidé à devenir quelqu'un de lucide. Très vite, je commençais à me lasser de ma petite vie de campagnard. Je me suis même demandé si ce n'était pas le seul moyen pour Erik que supporter sa condition. Son échappatoire. Mais ce remède ne semblait pas fonctionner pour moi : mon inconscient me poussait à quitter le cadre familial et découvrir de nouveaux horizons. Tous les soirs, je broyais du noir et me perdait dans un flot de pensées sombres qui me rendaient dingue. J'en arrivais parfois à trouer les murs de notre pauvre chaumière ou à m'en taper la tête contre les cerisiers.

Ainsi donc, à mes seize ans, je pris la route pour Bessenay, grande capitale du royaume. L'adaptation fut rude au début, mes habitudes de campagnard étaient très vite remarquée par les gens de la ville. Etant quelqu'un de très observateur et ayant beaucoup de recul, je pensais m'intégrer et devenir un véritable citadin en seulement quelques jours. Très vite, voulais me faire un peu d'argent, assurer une qualité de vie agréable. Et j'y parvins avec une certaine aisance, comme j'en attendais de moi. Seulement, très vite je fus à nouveau insatisfait de ma situation. Tous les emplois que j'avais essayés me rendaient dingue. J'en allais jusqu'à péter des câbles et me battre parfois... Pas l'idéal pour se faire un nom. C'est là qu'un jour, mes yeux se posèrent sur un avis de recherche. N'y ayant jamais prêté particulièrement attention jusqu'alors, je me dis soudain que subvenir à mes besoins en coffrant de parfaits inconnus ne me posait absolument aucun problème. Après tout, si la prime était sur ma gueule, d'autres n'hésiteraient pas à me courser. Il allait maintenant falloir faire preuve d'autant plus de débrouillardise car ce métier n'est pas non plus des plus simples. Mais au moins, tous les efforts que je plaçais dans cette tâche étaient en accord avec mes besoins réels. J'avais besoin de devenir plus fort, plus intelligent, et pour cela j'avais besoin d'expérience, de vivre des choses concrètes. Et j'allais en avoir.

Ma première chasse à l'homme, je m'en souviens encore comme si c'était hier. Et étonnamment, elle scella mon destin d'une manière ou d'une autre. N'allez pas imaginer là un avis de recherche posté par le gouvernement mondial, non ! La prime avait été placée comme tant d'autres par l'une des familles dirigeantes du pays, et c'était généralement aux milices privées du royaume composées de petites équipes de combattants de s'occuper des criminels recherchés. Laissez-moi vous raconter comment ça s'est passé.

¤¤¤

C'est un soir comme un autre, alors que le soleil se couche. Au port de la ville, je vois la mer et l'énorme masse lumineuse descendre et disparaître petit à petit derrière la ligne d'horizon. L'heure fatidique approche. Après avoir passé plusieurs jours à enquêter, j'ai pu obtenir des informations sur un certain Lorenzo Bosetti. J'ai eu une description physique du personnage ainsi qu'un dessin approximatif, mais je sais qu'il sera le seul gars de ce genre à passer au port à cette heure précise. C'est donc pour cela que j'attends ici depuis quelques minutes. J'suis quelque peu tendu c'est vrai... C'est ma première prise après tout, et par fierté j'aimerais ne pas la louper. C'est symbolique une première fois, voyez-vous ! Je ne suis pas un fervent combattant mais je sais que je me débrouille, je manque seulement un peu d'expérience, mais un plan bien élaboré et beaucoup de sang froid devrait largement compenser. Du moins je l'espère.

Voilà donc que je suis infiltré à bord d'un bateau amarré proche de celui où se trouve ma cible. Je sais qu'elle a rendez-vous ici et qu'elle va en sortir seul. Il ne me reste plus qu'à lui sauter dessus quand il me passera sous le nez. Tiens, le voilà qui sort. Une allure négligé, un grand anorak gris, les cheveux blonds et bouclés... C'est bien lui. Allez, j'y vais ! Il passe devant le bateau sur lequel je suis sans se douter que je l'épie. Dès que je suis dans son dos, je sors de ma planque et saute par-dessus bord avec le plus de discrétion possible afin d'atterrir sur le ponton sur lequel il marche. En sentant une légère secousse sous ses pieds, Lorenzo comprend ce qu'il se passe et se retourne avec surprise, mais c'est déjà trop tard. À peine me suis-je réceptionné au sol que j'ai bondi vers lui et dès qu'il fut face à moi, il n'eut pas le temps de m'observer qu'il reçut une violente droite plongeant en plein visage, laquelle l'envoya valdinguer sur plusieurs mètres en arrière. Ne souhaitant lui laisser aucune chance de m'échapper, je m'empresse de lui retomber dessus et de le rouer de coups afin de l'affaiblir au maximum. Ensuite, je le ligote avec du cordage récupéré auparavant. Je le cale sur mon épaule et je prends la route direction l'adresse donnée sur l'avis de recherche. Aussi simple que ça.

¤¤¤

Elle est pas belle la vie ? Ouais, sauf que trois rues plus loin, je suis tombé sur un groupe de combattants qui recherchaient justement Lorenzo. Les trois m'ont mis la dérouillée de ma vie et m'ont volé mon prisonnier ainsi que la prime qui allait avec. Pour être plus précis, j'ai tenté de me défendre mais je n'ai pas non plus été particulièrement hostile envers eux. Pourtant, ils m'ont laissé dans un piteux état. J'ai vraiment cru que j'allais y passer... Quels fils de putes ! Heureusement, je ne suis pas du genre à m'abattre facilement. Il m'aura fallu quelques temps pour me remettre de mes blessures physiques et mentales, mais ça m'a rendu plus fort. Déjà, c'est depuis ce jour là que je n'ai plus aucun scrupule à user de la force. Car si ce jour-là je n'ai pas pu m'en sortir, c'est simplement car je manquais de force. Cela dit, le bambou plie, mais ne rompt pas, comme dirait Erik. Et pour le coup, il aurait mieux valu s'occuper de moi définitivement car à ruminer ma haine pendant tout ce temps, j'ai fini par ressentir le besoin de me venger. Il a donc fallu que je me perfectionne. Retiré de la ville quelques temps, je vécus de la chasse de prime comme de la rouble en prenant l'habitude de masquer mon apparence afin de ne pas être moi-même mis à prix. Petit à petit, mon potentiel s'exprima de plus en plus. Il semblerait que j'ai un certain don pour le combat. En tout cas, en ne m'armant que d'un simple bâton rigide, je devins l'un des combattants de l'île les plus redoutables.

Six mois s'écoulèrent avant que je ne retourne à la capitale du pays de la Cerise. Bien plus à l'aise avec la récolte d'informations qu'à mes tout débuts, et bien plus robuste aussi, il était temps pour moi de mettre en oeuvre ma vengeance. Ainsi je comptais pister chacun de mes trois ennemis et les tabasser les uns après les autres. Ouais, rien que ça ! Il ne fut pas difficile d'identifier les chasseurs ayant récupéré la prime de Lorenzo. Mais obtenir plus d'informations sur eux était beaucoup plus compliqué. J'eus tout de même des pistes concernant Eddie Donk, l'un des trois membres de ce fameux trio, celui qui aurait rejoint le groupe en dernier. En quelques jours, je pus donc retrouver mon agresseur dans un lieu plutôt excentré de la ville, un jour où il n'était pas accompagné de ses deux acolytes. Bingo.

La rencontre se fit dans un sentier assez dégagé où seuls quelques cerisiers en fleur venaient décorer le terrain. Masqué comme à mon habitude je poursuivais ma cible avec discrétion jusqu'à que nous soyons assez esseulés pour ne pas être dérangé par un quelconque individu qui passerait dans le coin. Dès que je fus prêt mentalement, j'entrai en scène.

¤¤¤

- Flynn, le coupeur de doigts, je présume ?

J'arrive dans son dos. Au son de ma voix, il s'arrête d'un sursaut puis me fait face. Il plonge son regard interrogateur dans le mien. Il semble ne pas aimer être pris de cours, je le vois dans ses yeux. Peut-être l'ai-je un peu déstabilisé.

- À qui ai-je l'honneur ? Je te préviens, j'suis pas d'humeur.

Belles rimes, mais ça prend pas sur moi. Rien à foutre de ce qu'il peut bien avoir à me raconter, tout ce que je veux savoir, c'est si je ne me trompe pas de cible. Ni une ni deux, je dégaine le bâton de combat que je porte sur le dos et je le charge en armant un revers. Dès que je suis à portée, je donne un coup de gauche à droite de manière à viser ses côtes. Vif, il pare à l'aide du bras, le coup ne lui fait pas très mal et il poursuit en me chargeant à son tour. L'expérience parle. Bien qu'il aurait pu céder à la panique, il préfère me mettre la pression tout de suite pour me couper dans mon élan. J'l'ai pas vu venir celle-là... Et maintenant, le voilà qui me rentre dans le lard. Il essaie de me presser à son tour. Me faire comprendre que c'est pas un gamin de dix-sept ans qui va s'farcir un daron tueur à gage depuis des années. J'esquive plutôt bien ses attaques, mais il finit par me placer un coup de pied chassé en plein buste. Cela dit, le coup ne m'a pas secoué tant que ça et m'a plus fait reculer qu'autre chose. Faut que j'garde mon sang froid, j'ai pas réussi à lui mettre la pression autant que j'aurais voulu mais ça veut pas dire que j'vais pas le rétamer. J'fais un petit bond en arrière pour temporiser. J'repense à toutes les raisons qui me poussent à lui niquer sa mère. Lui, il en aurait rien à foutre de me buter. Je dois mettre en oeuvre tout ce que mon être est capable de faire pour lui faire la peau.

Et là, bam. Tenant mon arme à deux mains, je bondis sur lui et tends les bras vers la droite en pointant le bout du bâton droit devant moi comme pour donner un coup d'estoc dans son buste. Puis finalement je pivote mon buste pour donner un coup rotatif en frappant avec l'extrémité opposée de l'arme, mouvement allongeant ma portée et visant plus haut de manière à le frapper à la tempe gauche. Le coup fait mouche et sans plus attendre je lui envoie un coup de pied en chassé en frappant bien à l'aide du talon afin de donner un coup bien poignant contrairement au kick qu'il m'a lui-même donné plus tôt, ce dernier n'ayant eu pour effet que de me repousser. Et dans la continuité de mon enchaînement, je termine d'un retour du bâton dans sa mâchoire du côté droit cette fois.

Le combo semble l'avoir bien amoché. Mais je compte pas lui laisser de répit. Je charge à nouveau, donnant cette fois-ci un coup d'estoc en pleine gorge. La charge est suffisamment forte pour le faire décoller du sol, et nous voilà qui planons sur deux mètres avant que je n'atterrisse un genou sur lui en l'écrasant par terre, l'arme toujours en contact contre sa pomme d'Adam. Rien que d'y penser, j'ai mal pour lui. L'homme est inerte, et je reste immobile un instant après un court soupir. Je m'en suis sorti bien mieux que je l'aurais cru... Cela ne fait que confirmer toutes mes suppositions et me conforter. Cela dit, y'a quelque chose qui cloche. Comme si tout était trop parfait. Comme si, je m'auto-persuadais que tout allait bien et que je ne prenais pas toutes les possibilités de scénario en compte. Suis-je vraiment aussi fort que ça ? J'ai gagné ouais, mais j'aurais cru que le combat serait plus difficile. Aurais-je donc mal jaugé mon adversaire ? Si tel est le cas, je m'en veux terriblement d'avoir aussi mal anticipé. Une telle erreur pourrait me coûter la vie un jour. Oh et puis, au fond de moi, j'aurais préféré avoir une mauvaise surprise et devoir me surpasser pour le vaincre...

- Keuf keuf ! C'est tout c'que t'as, gamin ?

Bien qu'il eut du mal à parler, la voix de ce type m'a tout de même tiré fait sursauter. Il est encore conscient ? Pas le temps de me poser la question qu'il m'attrape par un bras et me tire vers lui pour m'en décocher une de sa main libre. Me mangeant son poing sur la tempe gauche, je pare le coup suivant qui se trouve être identique en plaçant simplement mon bras en guise de protection. Lâchant mon bâton en urgence, j'enchaîne plusieurs droites en plein visage pendant que je suis toujours le genou sur son buste, mais il parvient à m'empoigner par le col et me renverser sur le côté à la force de ses bras. Je me réceptionne de quelques roulades et je le charge à nouveau. Il s'est relevé rapidement et se prépare à mon assaut. Décidément, il n'est pas près de flancher. Sa détermination semble infaillible. Mais il va falloir que je le fasse céder d'une manière ou d'une autre...

En arrivant sur lui, je fais mine de vouloir faire un balayage d'un mouvement circulaire de la jambe à ras du sol. Il m'esquive facilement, mais me baisser m'a surtout permis de ramasser mon arme que j'avais laissée à ses pieds quand il m'a balancé. De nouveau équipé, j'enchaîne plusieurs coups directs ou rotatifs de mon arme avec une certaine précision et une dextérité très travaillée. Il parvient à parer tant bien que mal, à esquiver parfois, mais cette fois-ci je ne lui laisse aucunement l'occasion de m'empêcher d'avancer. Je le travaille au corps et le force à reculer sur environ cinq mètres jusqu'à ce qu'il se heurte au tronc d'un cerisier. À ce moment-là, je donnais un coup rotatif de mon bâton partant de ma gauche, un coup qui se voyait de loin et qu'il avait prévu d'éviter simplement en se penchant en arrière. Seulement, sa tête rebondit contre l'écorce de l'arbre l'empêchant de reculer par la même occasion. La surprise se lit dans ses yeux : c'est le moment de frapper. Bien évidemment, j'ai attaqué depuis cette position afin de saisir cette opportunité, je ne vais donc pas me faire prier pour l'exploiter à fond. Le coup rotatif fait mouche, il se penche légèrement sur le côté tant le choc sur la tempe est violent, et sans plus attendre je charge d'un coup d'estoc en plein plexus, venant lui encastrer le dos contre l'arbre se trouvant dans son dos. J'arme ensuite le bâton en plaçant les deux bras sur ma droite en adoptant une posture semblable à un batteur de baseball et je viens le frapper de toutes mes forces pour lui donner le coup de grâce.

L'arbre entier est secoué. Les pétales tombent tous en même temps, et le bruit sourd de fracas se fait entendre sur plusieurs mètres aux alentours. L'homme tombe alors face au sol, inconscient.

¤¤¤

Sur le coup, je n'étais pas certain de l'avoir tué. À vrai dire, c'était ma toute première fois ! J'ai d'ailleurs mis du temps à réaliser ce que j'avais fait. Mais n'allez pas imaginer là un soupçon de regret ou de remord. Bien au contraire ! Symboliquement, j'avais comblé mes propres faiblesses et j'avançais d'un grand pas. Quant à la moralité de cette histoire, j'en avais déduit que la loi du plus fort était toujours la meilleure. Le droit de vie ou de mort dépend uniquement du bon vouloir du plus puissant, quoi qu'on en dise. Quant à ces sensations, celles que l'on ressent au combat, lorsque l'on met sa propre vie en jeu, lorsqu'il s'agit de manger ou d'être mangé... Il n'y a rien qui m'ait plus transcendé. Un étrange vice est né en moi dès ce jour. J'avais comme ce besoin obsessionnel d'exercer cette loi du plus fort. Comme si je pouvais me permettre de décider du sort de tout être plus faible que moi, de la même manière que tout être plus puissant que moi pouvait décider du mien. Conscient que le nombre amène la force, je ne pouvais me laisser aller dans ces pulsions meurtrières grossières et risquer d'être pourchassé. Ce serait la mort assurée ! J'étais donc reparti pour une période de chasse à la prime. Peut-être la seule occupation pour laquelle je me sentais vivre, le seul moyen de trouver ma place dans ce monde. La nouvelle du décès de Flynn ne tarda pas à s'ébruiter et heureusement, j'étais dans l'anonymat le plus total. Aucune chance qu'on ne remonte jusqu'à moi puisqu'il n'y avait eu aucun témoin et aucune trace particulière.

C'est à cette période que commença à se faire entendre le nom de Night Lovell. J'étais jeune et présomptueux. J'avais besoin de montrer au monde ma valeur et je ne savais m'exprimer qu'à travers le combat. Durant plusieurs mois, jusqu'à dépasser largement les dix-huit ans, je fis un nombre incalculable d'affrontements. Ce fut une grosse source d'expérience, je suis quelqu'un qui apprend vite en pratiquant et il n'y avait rien de plus adapté à mon fonctionnement puisque tout se passait constamment sur le terrain. Pirates étrangers, criminels d'ici, tous y passaient. Et voilà qu'un jour, mon nom arriva jusqu'aux oreilles d'un membre d'une des grandes familles dirigeantes du pays qui me contacta pour me proposer une rencontre. Apparemment, il apprécierait d'avoir quelqu'un comme moi parmi ses hommes de main. Leur rôle premier étant de le protéger, ils pouvaient être assignés de tâches comme l'assassinat ou le kidnapping. Au premier abord, je n'étais pas très emballé. Mon but à la base est simplement de me castagner. Mais je m'étais prouvé à maintes reprises ce que j'avais dans le ventre et je me suis dit que peut-être était-il temps d'élargir ses horizons à nouveau.

La chasse à l'homme allait bien quelques temps. Mais en rejoignant cet homme, je dus découvrir l'esprit d'équipe. Je n'étais plus tout seul à travailler et la collaboration était primordiale non seulement pour la réussite des missions mais aussi pour nos survies respectives. Je découvris également le leadership, puisque chacun de ses hommes de main étaient à la tête d'une petite troupe lors de nos déplacements hors du pays. Monsieur Girandes, mon employeur donc, était un grand marchand. Il était souvent amené à voyager de par North Blue, parfois avions-nous même la chance de découvrir les autres mers bleues. Et ces péripéties n'étaient pas sans danger. Combien de fois des pirates ont-ils essayé de nous dépouiller ? C'est d'ailleurs durant le second voyage avec monsieur Girandes que j'obtins le pouvoir du Kage Kage no Mi. Je ne sais plus trop comment ça s'est passé, mais nous étions à bord, je grignotais quelques fruits quand je suis tombé sur un qui avait un goût dégueulasse. J'ai d'abord cru qu'il était pourri, et me sentant mal pendant quelques heures par la suite j'ai vraiment cru faire une indigestion. Pourtant, j'avais l'habitude de manger des fruits qui commençaient à se décomposer... J'aurais dû m'douter qu'il y avait quelque chose qui clochait.

Et me voilà donc possesseur d'un pouvoir unique, celui de manipuler les ombres. Pouvoir à la fois subtil et redoutable, c'était pour moi quelque chose de symbolique. La manifestation de ma volonté à travers le hasard du destin. Il m'aura fallu quelques temps pour le maîtriser et j'aurais mis du temps avant de pouvoir l'utiliser au combat. C'est pour cette raison que je l'ai gardé secrètement pendant quelques temps. Je m'entraînais souvent lorsque j'étais seul. Et même une fois que ma maîtrise s'est améliorée, je n'employais ce pouvoir que dans un combat où j'étais sûr que personne ne me voyait.

Monsieur Girandes avait recruté un nouvel homme de main pour un grand voyage qu'il comptait entreprendre. Ainsi, ce fameux deuxième voyage fut un long périple qui dura presque un an et demi. J'allais avoir vingt ans à mon retour. Ce voyage avait été très instructif. Entraînements réguliers avec les autres hommes de main de mon employeur, batailles navales et terrestres de temps à autre, à la tête d'une troupe de surcroît... J'avais eu à assassiner quelques têtes en tant que tueur à gage quelques fois aussi. Mais je pense que ce qui m'a plu le plus dans tout ça, ce sont les histoires de monsieur Girandes. Je ne me mêlais absolument pas de ses affaires et il ne me tenait pas particulièrement au courant de quoi que ce soit. Mais tous ces mois passés à ses côtés, à bien évidemment l'accompagner lors de réunion avec d'autres commerçants ou bien avec ses conseillers, tout ça avait attisé ma curiosité. J'avais un peu de mal à tout suivre mais j'avais bien compris que le patron était tout sauf un enfant de coeur. S'il était très poli, courtois, et faible physiquement, il avait énormément de pouvoir. C'était là la preuve que la puissance brute telle que la mienne n'était pas la seule forme de puissance après laquelle je devais courir. C'était d'ailleurs le type de déclic dont j'avais besoin pour avancer dans la vie, moi qui sentait bien qu'il me manquait quelque chose. Je remarquais rapidement monsieur Girandes avait pour unique but d'agrandir son empire commercial et revenir au pays de la Cerise plus puissant que jamais. Les inconnus qu'il m'envoyait assassiner était simplement des pions qui le gênaient dans ses affaires et qu'il prenait un malin plaisir à voir disparaître secrètement. Sa stratégie était très élaborée, j'en venais même à me demander où il pouvait bien aller chercher toutes ces idées. Sûrement avait-il de très bons conseillers. Je me souviens que parmi eux figuraient quelques esprits aiguisés dont on cernait l'étendue de leurs conceptualisations à travers un simple échange de regard. Le genre de personnage qui vous renvoie forcément à vos propres contradictions.

Comme vous l'aurez compris, j'aime être ramené face à moi-même, et tout cela m'avait fait réaliser une nouvelle fois à quel point j'étais naïf et pauvre de connaissances. Dans ce monde où c'est manger ou être mangé, l'instinct de prédateur me poussait à m'émanciper de la faiblesse et gagner toujours plus en puissance. Chez monsieur Girandes, ma situation me convenait car j'apprenais encore tout en étant protégé. Mais je savais qu'un jour, j'allais devoir voler de mes propres ailes, être moi-même à la tête de toute une organisation auto-suffisante tout en étant le membre le plus puissant. Pour cela il allait me falloir encore un sacré bout de temps...

À mon retour de ce grand voyage, ma vie était beaucoup moins mouvementée. À vrai dire, la sécurité était nettement plus haute pour monsieur Girandes dans sa ville natale que par-delà les mers. Le quotidien ne m'était pas pour autant désagréable : présent lors de ses réunions d'affaire ou avec ses conseillers, cela m'a permis de découvrir des facettes de notre monde dont je n'avais pas connaissance jusqu'alors. Ayant gagné la confiance de mon employeur, j'avais le droit de le suivre absolument dans tous ses déplacements et sa compagnie était des plus enrichissantes. C'était une homme d'une grande lucidité et bien qu'il n'ait aucun scrupule lorsqu'il s'agit de mettre en place ses stratégies commerciales, il n'en reste pas moins quelqu'un de très humain. Il me partageait donc ses points de vue, les leçons que la vie lui avait apprises. C'était l'occasion pour quelqu'un d'aussi démuni que moi de découvrir une autre manière d'acquérir du pouvoir.

Ma situation resta stable quelques années. Trois ans pour être exact. Durant ce temps, j'avais acquis une excellente maîtrise de pouvoir de mon fruit du démon. En effet, si je mettais de côté mon obsession pour les combats et le besoin de mettre ma vie en jeu, je n'avais néanmoins jamais oublié mon désir de vengeance sur ce satané trio. D'ailleurs, j'appris à mon retour à Bessenay qu'ils faisaient également partie de la garde d'un des membres de la famille Girandes. De ce fait, j'étais amené à les croiser souvent, néanmoins ils ne me reconnurent jamais puisque j'ai toujours masqué mon apparence. Par contre, la simple vue de leurs personnes éveillait en moi une humeur des plus massacrantes. Il m'a fallu être patient. Vaincre l'un d'entre eux était louable de ma part, mais je savais bien que les deux autres étaient plus dangereux et je n'avais pas pris la tâche à la légère. J'attendis de me sentir prêt pour passer à l'action.

Je me remémorais souvent l'agression que j'avais vécue. Elle s'était passée dans le plus grand des secrets et n'avait eu la moindre importance pour qui que ce soit dans le monde si ce n'était moi. Ce jour-là j'ai compris que la loi, la morale, ou une quelconque règle qui peut s'appliquer pour instaurer l'ordre, n'existe plus quand deux personnes sont en toute discrétion. De seul à seul, c'est simplement la loi du plus fort. Les individus agissent donc en parfait innocents lorsqu'ils sont en société et montrent leurs vrais visages lorsqu'ils ne sont plus inquiétés d'être chargés d'une quelconque responsabilité. Et toute charge pouvant être tenue contre l'un ou l'autre devra également se tenir dans le plus grand des secrets. Ainsi au yeux du monde, ces deux personnes étaient de parfaits inconnus pour moi et il en allait de même dans le sens inverse. Pourtant, dans une dimension secrète, c'était un contrat à mort qui avait été signé le jour où ils m'ont épargné la vie après m'avoir réduit en bouillie gratuitement. Et je vivais chaque instant qui passait avant que je ne leur rende la monnaie de leur pièce comme des intérêts s'accumulant peu à peu et qui se traduiraient par une plus grande violence voire un certain sadisme lors de la mise en oeuvre de cette promesse vengeresse.  

Voici donc comment j'en vins à mon second pas dans cette quête.

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La journée fut longue et stressante. Le ciel parfaitement découvert a néanmoins rendu la journée plus agréable. J'avoue être sensible aux humeurs changeantes de la météo, bien que je sache parfois y être hermétique, mais j'aime à me laisser consoler en tout instant par les cadeaux de la vie aussi insignifiants soient-ils, et avoir une nature aussi débordante d'énergie est pour moi une grande source de courage. Je me suis préparé mentalement toute la journée, et je viens de m'équiper pour de bon. Des bandes recouvrent mes bras et mes jambes afin de m'assurer à la fois une légère protection et une grande souplesse, et j'ai en plus de mon bâton - jusque là mon arme favorite - une lame secrète dissimulée sous les plis de mes vêtements. Comme à mon habitude je suis masqué à l'aide d'une écharpe et d'un bandeau recouvrant respectivement le bas et le haut de mon visage afin de ne rendre visibles que mes yeux. D'un pas ferme je prends en filature l'homme que je compte assassiner après l'avoir bien entendu provoqué en duel. Il déambule le long d'un petit sentier dans un coin non loin de la capitale, mais où le passage est moindre. Tous les gars dans ce genre ont toutes sortes de planques à travers l'île et je suppose qu'il est en route pour rejoindre l'une d'entre elles. Cela expliquerait cette attitude anxieuse que je lis dans ses mouvements, comme s'il craignait d'être suivi. Merde, en étant sur ses gardes, il me rend la tâche plus difficile. Bon, c'est pas comme si je voulais l'attaquer par-derrière alors, ça ne met pas en péril mon plan et puis ça me servira d'entraînement pour ne pas me faire repérer !

Je ne saurais dire combien de temps je l'ai suivi. Mais je ne tiens plus. Il faut être patient et y aller au bon moment, je le sais. Mais là je le sens, c'est différent de l'impatience qui aurait pu me faire partir trop tôt : mon intuition me souffle que c'est le moment parfait. Il semble légèrement perdu dans ses pensées, c'est l'heure de le ramener à la dure réalité de la vie. Discrètement, je me faufile dans son dos à seulement quelques pas en arrière, avant de prendre une voix enjoué et parler fort d'un coup afin de le surprendre.

- J'en connais un qui va passer un sale quart d'heure.

L'entrée en scène a eu l'effet escompté. L'homme se retourne dans un sursaut et dégaine son sabre qu'il porte sur le dos. Me faisant face avec un regard noir, je vois qu'il tente de masquer son désarroi. Il me rappellerait presque un chat faisant le dos rond pour impressionner son concurrent en espérant que celui-ci lui fiche la paix. Malheureusement, la dissuasion ne prend pas sur moi. Cela dit, je reste convaincu qu'il possède bon nombre d'atouts dans sa manche et qu'il ne se laissera pas abattre sans m'avoir donné du fil à retordre. C'est pour cela que je devais tout de même profiter de l'effet de surprise. Je souhaitais leur offrir un combat digne de ce nom sans les assassiner salement par derrière (certainement un peu pour flatter mon ego), mais se faire suivre sur quelques kilomètres de marche puis agresser est tout de même un événement déstabilisant sur le coup et je me dois de profiter des possibilités qui en découlent. C'est ainsi que j'engage les hostilités.

J'entame d'abord en faisant tournoyer mon bâton durant ma charge sur lui, terminant par un violent coup vertical provenant du ciel et fusant droit au sol de manière à encastrer mon arme dans son épaule, ce à quoi il répond en plaçant son sabre en opposition. L'impact se fait légèrement ressentir sur ses appuis et sans attendre je m'élance de manière à le choper par la gorge en le repoussant en arrière sur quelques mètres, jusqu'à l'écraser contre le premier obstacle qui se trouve sur notre route, à savoir un rocher. Là, j'envoie trois coup de tête visant à lui défoncer le nez, prenant un peu plus d'élan à chaque frappe, celles-ci étant un peu plus puissante l'une après l'autre. Tout ce remue-ménage a eu pour conséquence de dévoiler au grand jour ma véritable apparence, que mon adversaire n'avait certainement pas encore remarquée. D'ailleurs, avant qu'il ne reprenne ses esprits, je le projette à la force de mon bras dans la direction opposée depuis laquelle nous sommes arrivés, son corps se heurtant au sol de quelques rebonds avant qu'il ne semble se rattraper plus ou moins. Il n'a néanmoins pas lâché son sabre, signe qu'il n'a pas subi assez de dégâts pour être mis hors de nuire aussi rapidement. Et vu la facilité avec laquelle il se relève, ça risque d'être plus compliqué que prévu de lui faire poser genou à terre.

- Kehehehe ! Rien de tel qu'une bonne claque pour se rafraîchir les idées ! J't'en remercierais presque... Mais trêve de plaisanteries. Night Lovell, membre de la garde de la famille Girandes.
Ton acte est très grave, j'espère que tu as une très bonne raison de foutre en l'air ta vie aussi bêtement.


- Épargne-moi tes sarcasmes. À la limite, tout ce que je veux bien que tu me dises c'est si tu te remets cette marque que j'ai sur le visage, si tu te souviens où et quand tu l'as déjà vue.

Regarde-moi, fils de pute. Et réfléchis bien. Ton arrêt de mort est déjà signé mais une mauvaise réponse pourrait t'embarquer dans bien plus qu'une simple mort d'atroces souffrances. J'ai tout un panel d'idées qui me traversent déjà l'esprit. Aaaaah, l'attente se fait longue, et plus ça dure, plus c'est difficile de me maintenir en place. Le voilà finalement qui rétorque.

- Si je me souviens de cette marque... Attends, tu es le gamin d'autrefois ?! Mais alors, c'est toi qui a buté Flynn ? J'vais t'faire la peau !

Bonne déduction. Il semblerait que cela ait même créé en lui une certaine rancune. Rien de mieux pour le motiver à se battre à fond ! Et puis d'une certaine manière, éveiller un sentiment de colère en lui me permet de troubler son esprit tandis que pour ma part, avoir la confirmation qu'il me reconnaissait a eu le mérite de me calmer. Je n'ai plus aucune pensée ordurière qui m'empêcherait de me concentrer. Toutes mes capacités sont désormais orientées vers ce combat que je suis prêt à vivre à cent pour-cents. Le voilà qui me charge. Sabre en main, il le traîne jusqu'à arriver à portée et donne un grand coup circulaire en partant de l'arrière et passant par au-dessus avant de donner un slash piquant vers le sol, un coup lourd renforcé par l'élan et le poids de son arme. Sur mes appuis, je vois venir le coup et d'un geste circulaire je viens dévier le coup de sabre à l'aide de mon bâton, la pointe venant se planter dans le sol à ma droite. Sans perdre un instant, je pose le pied sur la lame de mon adversaire afin de l'immobiliser et lui envoie un retour du bâton d'un geste circulaire du buste de manière à ce que l'extrémité de l'arme en bois vienne frapper en uppercut le menton de mon adversaire.

Le coup lui fit faire un grand pas en arrière en le déséquilibrant légèrement. M'élançant en avant sans perdre de temps, j'arme mon bâton vers le haut et je lui administre un violent coup de haut en bas pour l'écraser contre son visage l'encastrant dans le sol par la même occasion. Le coup devait avoir la puissance de lui briser le crâne et était nettement plus puissant que les précédents. Pourtant, si à chaque coup je trouvais quelque chose de louche au moment de l'impact, c'était une sensation devenue claire à remarquer en frappant avec une telle puissance. En fait, j'ai senti comme si les coups étaient amortis par quelque chose de mous. Et en voyant le corps déformé de mon adversaire après ma dernière attaque, je commence à comprendre pourquoi cet homme est réputé pour être increvable. Ce dernier se relève non sans mal mais voit son nez cassé et son crâne enfoncé reprendre leurs apparences normales peu à peu, bien qu'il y ait quelques traces de dégâts restants.

- Qu'est-ce que...

- KEHEHEHE ! Il va falloir frapper plus fort que ça si tu veux me buter. Mon corps est constitué de mousses, ces plantes gorgées d'eau ne craignant pas le chaud et d'une structure très souple.
Je suis immunisé contre les armes contondantes telles que la tienne. Pas de bol, hein ? Maintenant, laisse-moi te montrer la puissance d'un homme maudit par le démon des mers !


Et il me charge à nouveau. Décidément, il a l'habitude de se manger des gnons, et ce ne sont pas les quelques uns que je lui ai collés qui vont le désarçonner. Il ne craint donc pas les coups de bâton, il va être difficile de lui botter le cul. Heureusement, j'ai tout de même quelques atouts dans ma manche. J'ai une lame cachée au besoin, et puis, il n'est pas le seul à maîtriser les pouvoirs d'un fruit du démon... Lorsqu'il arrive à moi, il enchaîne cette fois-ci plusieurs petits slashs à l'aide de son sabre en prenant le soin de faire des attaques rapides et habiles afin de ne plus se manger de contre comme précédemment. Sa souplesse et son agilité semble s'être accrue maintenant qu'il laissait les propriétés molles de son corps apparaître. Mon arme est pratique pour contrer sans laisser d'ouverture mais elle commence à être salement entaillée. Je parviens à lui placer quelques coups en contre mais ceux-ci n'ont que très peu d'effets. Cela me va très bien, ça me permet d'avoir un certaine contrôle sur le rythme de notre échange.

Nous continuons ainsi jusqu'à ce qu'il semble montrer les premiers signes de fatigue, ses offensives étant de plus en plus faciles à anticiper et ses mouvements quelque peu plus lents. J'en profite alors pour préparer une véritable contre-attaque. Dès que j'en ai l'occasion, je balaye son coup le plus fort possible afin de dévier sa lame en lui donnant de l'élan de manière à créer une ouverture durable dans sa garde. Là, j'arme mon bâton en arrière afin de pointer l'une des extrémités vers lui, et je lui encastre l'arme d'un coup d'estoc dans le plexus. Mon adversaire, confiant, se laisse frapper avec un sourire en coin, convaincu que l'attaque n'aura pas plus d'effet que celui de le faire reculer une fois de plus sans le blesser. Cependant, quelle n'est pas sa surprise au moment de l'impact, alors qu'il remarque que l'arme s'est tellement enfoncée qu'elle l'a traversé comme une lance. Embroché, il ne peut rien faire quand je le soulève en faisant balancier avec le bâton de manière à le faire décoller du sol et d'une trajectoire circulaire le faire passer au-dessus de ma tête et l'écraser par terre de l'autre côté. C'est alors que je retire l'arme ensanglantée de son corps tout flasque.

- Comment est-ce possible..?
- Ta suffisance t'aura mené à ta perte, mon coco. Tu sembles t'être toujours reposé sur ton pouvoir pour te battre, mais que vaut cet avantage face à un autre utilisateur de fruit du démon ?

Pointant mon bâton vers l'avant, je montre à mon adversaire que l'extrémité de l'arme a changé de forme : celle-ci est devenue pointue comme une lance, dont la lame, bien qu'en bois, était néanmoins assez aiguisée pour transpercer un homme. C'est alors que l'ombre de l'arme se mit à bouger jusqu'à ce scinder en deux. Le bâton reprend sa forme initiale tandis que la part d'ombre s'étant mise à bouger sort du sol jusqu'à former un double maléfique à mon image, constitué d'une matière noirâtre. La créature ondule autour de moi et seul un regard étrange et un sourire machiavélique se dessine ce qui s'apparenterait à être son visage. L'homme à terre tente tant bien que mal de se relever, mais j'interviens en tendant le bras dans sa direction, le regardant avec un air à la fois glacial et solennel.

- De par le droit de vie et de mort que je me réserve au nom de la loi du plus fort, je te condamne à mourir de ma main.

L'ombre s'entortille alors autour du bras que j'ai tendu avant de se jeter sur ma proie à la manière d'une bête sauvage que j'aurais réussi à retenir jusqu'ici. Celle-ci forme une espèce de grande masse noire qui recouvre l'homme blessé en s'agitant dans tous les sens. Quelques cris de désespoir s'échappent tant bien que mal de ce grand voile d'ombres puis plus rien. La masse noire revient alors se fondre dans le sol à mes pieds, dévoilant la dépouille ensanglantée de mon adversaire qui n'était absolument plus identifiable tant il était recouvert de lacérations profondes. Il a presque été découpé en petits morceaux... Niark niark.

¤¤¤

Dès lors, la vie reprit son cours. Le train-train quotidien, douce illusion collective à laquelle on aime se raccrocher afin de dissimuler aux autres et parfois à soi-même nos véritables desseins. Ainsi j'étais aux yeux du monde un simple homme de main, tandis que j'étais en réalité en quête de vengeance et de pouvoir. Je comptais garder ce masque aussi longtemps qu'il me servirait, et par naïveté je n'aurais jamais cru qu'il puisse me filer entre les doigts. C'est fou ce que la vie a cette capacité à me surprendre. J'veux dire, j'suis quelqu'un de très calculateur, et n'ayant pas la prétention de me croire capable de tout pouvoir anticiper, je ne pars jamais du principe qu'il ne peut rien m'arriver. Je passe même beaucoup de temps à réfléchir sur quelle mauvaise surprise pourrait survenir à tout instant. Mais celle-là, je ne l'avais pas vue venir. C'était un jour comme les autres, quand les collègues et moi avions reçu les ordres de tuer un certain Erik. Ce prénom ne vous rappelle rien ? La description correspond, c'est bien de mon Erik qu'on parle. Et il relève de ma responsabilité de ramener sa tête à monsieur Girandes.

Je me demandais alors... Qu'est-ce que Erik aurait à voir avec les affaires du boss ? Pourquoi ce dernier voudrait-il la peau d'un pauvre paysan ? Erik est-il vraiment un simple paysan, d'ailleurs ? Et si non, qui est-il vraiment ? Pour quelles raisons m'a-t-il élevé secrètement dans ce pays ? Bien trop de questions sans réponse qu'il me fallait élucider. Il était hors de question - c'est le cas de le dire - que je laisse l'homme possédant toutes les réponses se faire assassiner. Je partis donc en solitaire en direction du petit bourg dans lequel j'avais grandi. Il y avait bien longtemps que je n'y avais pas foutu les pieds. Sa demeure était vide. Il devait être dans les champs. Je me dépêchais de dévaler de part et d'autre du bourg jusqu'à lui tomber dessus. Là, je fus bref, lui expliquant seulement que des tueurs à gage étaient à ses trousses et qu'il devait fuir. Sans perdre un instant, il comprit tout de suite qui pouvait bien lui courir après et se prépara pour quitter l'île. En l'accompagnant jusqu'à chez lui, je restais silencieux, n'osant pas demander ce qu'il se passait. Mais je devais savoir. Malheureusement, Erik était muet comme une tombe. Il me dit que si je voulais savoir, je devais le rejoindre au royaume de Flevance car en plus, je ne pouvais pas venir avec lui. De plus, mes collègues allaient trouver louche que je disparaisse en même temps que lui. Je devais donc camoufler son départ et faire croire qu'il m'avait échappé.

J'avais dans l'idée de leur montrer la planque d'Erik que j'aurais soi-disant découverte, et de prétexter que je l'aurais poursuivi jusqu'à la côte où il m'aurait filé entre les doigts. C'était sans compter sur XXXTrepanacion, l'un de mes collègues et également le troisième ennemi que je devais venger qui me barra la route dans un petit sentier discret de la même manière que j'avais moi-même accosté ses acolytes avant de les assassiner. L'heure pour le chasseur d'être chassé à son tour...

¤¤¤

- Je crois qu'on a une petite discussion à avoir tous les deux.

L'homme qui se présente devant moi me regarde avec les yeux d'un prédateur. Sans même y réfléchir, je comprends que c'est exactement le même regard que le mien lorsque j'ai tué ses acolytes. Instantanément, non seulement je devine ses intentions, mais je lui lance le même regard agressif. Ce n'est pas le moment de m'emmerder avec ses conneries. Je dois protéger Erik et lui permettre de fuir, et je dois apprendre la vérité. Deux bonnes raisons de ne pas me laisser vaincre ici. D'un signe de la tête, je lui indique que je l'écoute.

- Je sais que c'est toi qui a tué Flynn et Mike. J'attendais une bonne occasion pour les venger et le moment tant attendu est enfin arrivé. Je vais te tuer ici et maintenant et prétexter que c'est l'oeuvre d'Erik et qu'il a réussi à nous échapper tous les deux. Fais tes prières.

Kaine, puisque c'était son nom, me chargea sans sommation. C'était un homme d'une très grande carrure, dépassant largement les deux mètres. Toujours équipé à la manière d'un garde royal, sa tenue lui assure une bonne protection contre un poids qu'il compense de sa force incroyable. Un véritable guerrier. En me chargeant, il ne me laisse pratiquement aucune marge de manoeuvre, et je suis contrait de parer sa droite plongeante en mettant les bras en guise de protection. Son énorme poing vient me heurter et l'impact me renvoie sur quelques mètres en arrière, sur lesquels je me réceptionne de quelques vrilles acrobatiques comme j'en ai l'habitude. Faisant face de nouveau à Kaine, je vois que celui-ci m'a chargé à nouveau mais je peux cette fois-ci m'évader par la gauche d'une roulade, laissant mon ombre se matérialiser afin de lui enlacer les jambes pendant qu'il termine son mouvement. Cela me laisse le temps de me réceptionner et de revenir à la charge par sa droite, armant un puissant coup de bâton que je donne à la manière d'un coup de batte de baseball en visant son visage.

J'osais espérer que le coup le ferait au moins décoller du sol, mais il n'eut pour effet que de le renverser légèrement en arrière. Finalement, il se redresse et me retourne un revers du bras droit venant me saisir en pleine mâchoire et me faisant voltiger sur une bonne distance. Là, il shoota mon ombre afin de la forcer à me relâcher avant de sauter de toute sa puissance dans ma direction pendant mon vol plané. Avant que je ne puisse reposer le pied au sol, il m'attrapa d'un violent lariat au niveau de la gorge afin de m'encastrer en atterrissant de tout son poids sur le sol. Tout s'est passé très rapidement. Secoué, il me faut quelques instants pour comprendre ce qu'il vient de se passer, ce qui lui permet de me charger alors que je suis encore au sol. Ses deux poings joints, il les lève au ciel et les fait s'effondrer sur moi avec lourdeur. Seulement lors de l'impact, c'est une étrange masse d'ombre qui s'éclate sous sa puissance et j'arrive alors dans son dos armé de mon bâton dont la pointe s'est modifiée pour être semblable à une lance de bois et je viens lui empaler dans les côtes en l'envoyant valdinguer sur plus d'une dizaine de mètres.

- Alors, ça fait quelle sensation de se sentir en proie ? Tu te doutes au moins des raisons pour lesquelles je vous ai pourchassés ?

Kaine se releva comme si de rien n'était. Une blessure telle que celle-ci n'était qu'une égratignure de plus dans sa longue vie de combattant après tout.

- Je ne sais pas qui tu es, ni quel est ton lien avec Erik. Mais je sais que tu es l'asticot à qui nous avions volé un primé il y a de ça quelques années. Tu as bien grandi je l'avoue, et je me dis qu'on aurait mieux faire de t'éliminer froidement ce jour là. C'est pourquoi je viens réparer l'erreur que nous avions commise en te tuant ici et maintenant.

- Exactement, je suis le misérable vermisseau qui n'était même pas digne de mourir de votre main. Depuis ce jour, je vis pour vous faire ressentir cette sensation d'être à la merci d'un ennemi qui nous est supérieur. Tu ne peux pas m'éliminer car tu sais très bien que l'équilibre naturel des choses finit toujours par s'établir et que je ne mourrais pas avant d'avoir atteint mon but.

Les enjeux sont désormais clairs et nets. En plus de nos vies, ce sont nos espoirs et nos ambitions qui sont mis sur la ligne. Kaine et moi nous élançons en même temps l'un sur l'autre. Dans un vacarme remuant, nous enchaînons les coups. Parfois son énorme poing me touche, parfois je fais mouche à l'aide de mon bâton. Sa force titanesque est impossible à contrer de manière frontale mais je compense avec ma technique et le pouvoir de mon fruit du démon. Mon ombre se mêle à mon corps pour former deux gigantesques bras qui renforcent ma puissance et me permettent de le tenir au corps. Dans ce lourd échange de coups, j'ai un léger avantage, mais j'encaisse beaucoup moins bien que lui. Les quelques punchs que j'ai mangé ont fait autant de dégâts que les nombreux que je lui ai filés. Je n'ai plus droit à l'erreur. Voilà que soudain, il frappe à mes pieds avec une puissance inouïe, créant un petit cratère au point d'impact. Cela a pour effet de soulever énormément de poussière et de nous envelopper en obstruant nos champs de visions. Il veut jouer à la ruse ? Il m'aura pas comme ça...

D'un bond aussi puissant que je puisse me permettre, je m'élance droit dans les airs en rassemblant une masse d'ombre conséquente devant moi. Pendant mon ascension, je scrute les lieux afin de déterminer la position de Kaine. Je vois qu'il frappe à mon ancienne position, d'un lariat traversant toute la zone empoussiérée afin de toucher peu importe la direction dans laquelle j'avais pu m'échapper. Pas de bol pour lui, j'avais choisi la voie des airs et grâce à l'ombre que j'avais formée un peu en-dessous de moi sous la forme d'une gigantesque sphère, je viens frapper à l'aide de mon arme de haut en bas en profitant de ma retombée afin d'éjecter l'énorme masse qui partit aussi rapidement qu'un boulet de canon. On pouvait d'ailleurs imaginer un réel boulet mais de bien plus d'un mètre de diamètre, partant droit sur Kaine.

Ce dernier vit l'attaque venir au dernier moment et tenta tant bien que mal de l'encaisser de front. Les deux bras en avant, il reçut l'impact qui le fit reculer sur les pieds d'une glissade sur une trainée de dix mètres. Le choc le renversa ensuite tandis que la sphère se replongea dans le sol telle une simple ombre revenant à mes pieds à mesure que j'atterrissais. Au sol, Kaine semblait peiner à se relever. Il grommelait des mots inaudibles pour moi tant nous étions éloignés et ses paroles dites trop basses.

- Flynn, Mike... On se retrouvera plus tôt que prévu. Désolé les mecs, j'espère que...

Il se tait finalement en me voyant approcher. Sûrement ses dernières paroles sont-elles trop intimes pour qu'il m'en fasse par. Quoi qu'il en soit, la dernière chose qu'il verra avant de fermer les yeux pour que je lui donne le coup de grâce furent mon regard toujours aussi glacial et impartial que depuis le début de notre affrontement. Il était certaines volontés qui ne s'éteignaient jamais et c'en était précisément qui scintillait dans mes yeux.

¤¤¤

[...]



Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Yaaz
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! Préparez vos petits culs, ça va saigner


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Night Lovell


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Night Lovell

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MessageSujet: Re: Le hasard est la somme de nos ignorances [100%]   Le hasard est la somme de nos ignorances [100%] EmptyLun 19 Fév - 20:05


Ca dépasse, héhé.


Depuis ce jour, ma vengeance est accomplie. Certains disent que la vengeance n'apporte pas le salut, mais elle aura au moins le mérite de m'avoir libéré d'un poids. Peut-être était-ce un peu l'ego qui m'avait poussé à agir de la sorte, mais j'avais toujours senti que cette rancune m'empêchait de voir les choses avec clarté. Depuis ce jour, c'est comme si j'avais ouvert le troisième oeil. Tout semble à redécouvrir sous un autre angle. Ainsi, je peux m'adonner à mes activités principales sans ne plus m'ennuyer. En plus, dans le cadre de mon emploi, je suis envoyé à la recherche d'Erik. Préférant soi-disant bosser en solo, je voulais en profiter pour le rejoindre à notre point de rendez-vous se trouvant sur l'île de Flevance. Je devais découvrir la vérité sur lui, sur mon passé si possible, ainsi qu'entreprendre mes premiers business. Il était temps de passer à la vitesse supérieure. Seulement, ce n'était pas Erik qui me rejoint à Flevance mais l'une de ses connaissances, qui m'annonça que Erik était parti pour Grand Line et qu'il m'attendait là-bas pour tout me raconter. Il ne me restait donc plus qu'à trouver un moyen de m'embarquer pour Grand Line tout en mettant en oeuvre mes compétences martiales.


Et voilà qui conclue mon histoire, ainsi donc ma fiche de présentation est terminée.

À vous les studios !
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Raytokûza Yaku
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Raytokûza Yaku

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MessageSujet: Re: Le hasard est la somme de nos ignorances [100%]   Le hasard est la somme de nos ignorances [100%] EmptyMer 7 Mar - 12:44




Validation


Désolé pour l’attente, mais c’est enfin ton moment l’ami ! Partons découvrir cette présentation.

Qualité : 400/500


"Mephisto est une homme de goût." -> un homme de goût

"L'histoire de ma vie semble être la réponse de cette question"  -> à cette question

Cela fut l'une des principales sources de financement du pays qui, en mondialisant leurs routes commerciales, purent mettre en place une puissance militaire tenant tête à celle du royaume de Luvneel -> Le sujet ici c'est "le pays" donc c'est pas "purent mettre en place" mais "put mettre en place"

C'est une époque bien trop lointaine pour que j'en ai le moindre souvenir. -> pour que j'en aie

Quoi qu'il en soit, il m'a élevé avec amour comme son propre fils et a fait tout son possible pour que je ne manque de rien, malgré que nous n'ayons pas grand chose -> Bien que nous n'ayons pas grand chose. (Malgré que, n'existe pas)

C’est vraiment pas mal, quelques fautes mais ça n’entache pas la lecture pour la plupart. Fait attention aussi à ta ponctuation qui est parfois hasardeuse, tu mets des « : » où il faut pas, tu ne mets pas de virgule là où il faudrait. Sinon dans l’ensemble c’est pas mal !

Cohérence : 300/500


C'est là qu'un jour, mes yeux se posèrent sur un avis de recherche. N'y ayant jamais prêté particulièrement attention jusqu'alors, je me dis soudain que subvenir à mes besoins en coffrant de parfaits inconnus ne me posait absolument aucun problème. Après tout, si la prime était sur ma gueule, d'autres n'hésiteraient pas à me courser. Il allait maintenant falloir faire preuve d'autant plus de débrouillardise car ce métier n'est pas non plus des plus simples. -> Capturer des primes à 16 ans ? Je trouve ça un peu abusé, même au vu de ton intelligence. Si les mecs sont primés c’est qu’ils sont un minimum dangereux, trop dangereux pour un môme de 16 ans.

Y’a aussi le passage sur le combat contre l’un des trois qui t’avais volé ta première prime. Je trouve qu’a 17 ans, face à un homme comme lui qui était expérimenté comme tu le dis si bien, est trop facile. Mise à part se faire projeté, ton personnage ne souffre pas plus que ça. Dommage.

"C'est d'ailleurs durant le second voyage avec monsieur Girandes que j'obtins le pouvoir du Kage Kage no Mi. Je ne sais plus trop comment ça s'est passé, mais nous étions à bord, je grignotais quelques fruits quand je suis tombé sur un qui avait un goût dégueulasse. J'ai d'abord cru qu'il était pourri, et me sentant mal pendant quelques heures par la suite j'ai vraiment cru faire une indigestion. Pourtant, j'avais l'habitude de manger des fruits qui commençaient à se décomposer... J'aurais dû m'douter qu'il y avait quelque chose qui clochait."  -> Un fruit du démon et un fruit lambda ne se ressemblent pas. Après tu rebondis dessus en expliquant que t’as cru qu’il était pourri, je veux bien, mais le trouver comme ça dans un panier est une facilité scénaristique énorme. Pour un fruit de cette importance et surtout de cette puissance, c’est gros. Trop gros.  

Longueur : 200/250


Ton histoire est globalement longue, des passages où tu donnes des informations importantes, d’autre qui servent à monter le décor. J’ai apprécié la lecture, malgré le fait qu’après avoir mangé ton fruit du démon il manque un peu une partie sur les sentiments qu’éprouvent ton personnage vis-à-vis de ses nouveaux pouvoirs.    

Originalité : 400/500


J’ai presque rien à te dire sur l’originalité. Le délire des combats expliqué bien comme il faut à chaque fois est franchement cool, j’ai adoré les lires. Après je trouve que tu n’as pas été dans le délire One Piece qui est très prisé sur le forum, c’est dommage, mais compréhensible vu ton personnage.      

Subjectivité : 250/250


C’est sympa, la lecture se passe bien, donc j’ai rien à ajouter de plus. J’ai aimé en connaitre d’avantage sur ce personnage qui promet de faire mal dans le futur, je sens déjà les chasses à l’homme et les combats titanesques venir ! Le Kage Kage étant un fruit hyper puissant, son obtention se fait avec 1700 dorikis voir 1800. Je suis désolé mais je suis dans l’obligation de te le refuser au vu de ta note. Par contre tu peux t’orienter vers un autre fruit, moins puissant pour le coup si ça t’intéresse. Voilà, voilà !


Note finale : 1550 Dorikis

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Josh Leone
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MessageSujet: Re: Le hasard est la somme de nos ignorances [100%]   Le hasard est la somme de nos ignorances [100%] EmptyMer 7 Mar - 15:02




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Salut Night, vu qu'apparemment tu voulais un deuxième avis, et que de toute façon j'avais déjà commencé à te lire, je passe me charger de ça. Je précise juste, c'est pas mon genre de le faire, donc ce sera vraiment la seule et unique fois que je passe filer un autre avis x)

Qualité : 400/500


À peine me suis-je réceptionné au sol que j'ai bondi vers lui et dès qu'il fut face à moi, il n'eut pas le temps de m'observer qu'il reçut une violente droite plongeant en plein visage, laquelle l'envoya valdinguer sur plusieurs mètres en arrière. -> Erreur de concordance des temps. Tu passes d'un présent, au passé, puis au présent, sans véritable raison.

Déjà, c'est depuis ce jour là que je n'ai plus aucun scrupule à user de la force. Car si ce jour-là -> Répétition des termes "ce jour-là"

la voix de ce type m'a tout de même tiré fait sursauter -> erreur d'inattention ici

un soupçon de regret ou de remord -> remords est invariable, toujours avec un S


pour qu'il m'en fasse par -> part

Bon ! Si ton style est en soi efficace, il est néanmoins parsemé de quelques petites fautes et de lourdeurs parfois pas tellement nécessaires. J'ai aussi du mal avec tes registres employés, qui passent du soutenu au vulgaire sans véritablement de raison, mais ça, j'en parle juste en dessous.

Cohérence : 200/500


Après tout, si la prime était sur ma gueule -> Ta narration est vulgaire/familiale ou soutenue/formelle ? Parce que tu ne peux pas trop changer de niveau de langage de cette façon, et encore moins sans aucune raison. Sous le coup de la colère, ça serait éventuellement possible, et encore. Mais là, ça n'a pas de sens.

Me faire comprendre que c'est pas un gamin de dix-sept ans qui va s'farcir un daron tueur à gage depuis des années -> Idem qu'au-dessus.

J'repense à toutes les raisons qui me poussent à lui niquer sa mère -> Totalement hors-sujet. Tu parles de rétablissement d'équilibre de la nature, mais tu t'engages sur un sentier glissant ensuite en parlant comme le wesh de la cité. Soit tu joues un perso classe, soit tu joues le caïd de la cité. Là, tu essayes de cumuler les deux pour un résultat pas vraiment efficace, et qui fait limite gênant.

C'est d'ailleurs durant le second voyage avec monsieur Girandes que j'obtins le pouvoir du Kage Kage no Mi. Je ne sais plus trop comment ça s'est passé, mais nous étions à bord, je grignotais quelques fruits quand je suis tombé sur un qui avait un goût dégueulasse. J'ai d'abord cru qu'il était pourri, et me sentant mal pendant quelques heures par la suite j'ai vraiment cru faire une indigestion. Pourtant, j'avais l'habitude de manger des fruits qui commençaient à se décomposer... J'aurais dû m'douter qu'il y avait quelque chose qui clochait -> comme te l'a dit Yaku, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop facile. Le Kage qui débarque de nulle part, dans un navire marchand de North Blue ? Quand on sait que les FDD sont légion sur GL et rares sur les Blues, on peut se demander d'où ça sort. Et puis, ton patron marchand, si c'est vraiment un type qui a du pouvoir, il ne laisserait jamais trainer un truc pareil dans son bateau sans être au courant.

- Je sais que c'est toi qui a tué Flynn et Mike -> Je comprends pas. Comment il a pu le savoir ? T'avais pris tes dispositions, ou pas ? Trop facile quand même.

- Je ne sais pas qui tu es, ni quel est ton lien avec Erik. Mais je sais que tu es l'asticot à qui nous avions volé un primé il y a de ça quelques années -> Le mec est un tueur à gage, quand même. Il a dû en tuer des dizaines de type, voire des vingtaines depuis qu'il t'a éclaté. Y a aucune chance qu'il se souvienne de toi, sauf s'il a bouffé le fruit de la mémoire.

Seulement, ce n'était pas Erik qui me rejoint à Flevance mais l'une de ses connaissances, qui m'annonça que Erik était parti pour Grand Line et qu'il m'attendait là-bas pour tout me raconter. Il ne me restait donc plus qu'à trouver un moyen de m'embarquer pour Grand Line tout en mettant en oeuvre mes compétences martiales. -> Sacrément relou ce Erik. Dans tous les cas, c'est beaucoup trop abrupt pour être crédible. Tu ne prends même pas la peine d'expliquer ton ressenti et ton incompréhension. Non, à la place, tu veux juste filer sur GL au plus vite pour rejoindre un fuyard, faible, donc, qui, en suivant ta logique, devrait mourir puisque tu as droit de vie et de mort.

M'enfin bref ! Si ton histoire a bien débuté, tu t'es par la suite embourbé dans pas mal de facilités scénaristiques, et aussi de problèmes de gestion psychologique. Je pense que le souci réside dans ta façon de cerner ton perso, qui n'est pas assez aboutie

Longueur : 250/250


Niveau longueur, rien à dire ! C'est un peu trop grand, mais tant pis. Y a des dialogues, des passages psychologiques, des combats et un bouffage de fruit. Bien ouej !

Originalité : 400/500


Ici, tu avais de bonnes bases. Le coup du type qui pense avoir un droit de vie et de mort sur les gens est clairement une bonne idée, mais le reste est cliché ou alors pas suffisamment exploité. Ton désir de vengeance, là, je le trouve presque insensé. Si tu voulais vraiment partir sur cette quête de revanche, il aurait mieux fallu approfondir encore plus le traumatisme que ça t'a causé. M'enfin, j'veux dire, ils t'ont laissé vivre, quoi. Et toi tu vas les tuer pour ça ? You must be fun at parties Razz
C'est pas comme si ton perso avait un entrainement de samouraï, avec un honneur blessé en se faisant épargner. C'est dommage.

En plus de ce point, je regrette, comme l'a dit Yaku, que t'aies pas essayé de partir sur le côté One Piecien. Tu le sais, pourtant, c'est ce qu'on attend au tournant ici. Ca aurait pu être n'importe quoi, quitte même à jouer sur le côté mystérieux de Jellal en mode Mystgun. Au final, toutes les promesses que tu avais distillées au début se sont évaporées en avançant, parce que tu t'es contenté de la facilité alors que t'avais les clés pour faire quelque chose de génial.

Subjectivité : 250/250


Bon, il n'empêche que ta prez était plutôt sympa ! En revanche, je trouve que c'est presque une régression par rapport à Slim, dont le caractère te correspond peut-être plus. Avec Night, tu t'es perdu entre son côté mystérieux bad-ass et tes envies de fun (que je comprends totalement). En voulant le rendre plus normal, tu l'as presque banalisé, et c'est vraiment dommage.

Du coup, je suis désolé, mais le Kage sera pas dispo. En principe, il vaut un 1800, mais je suis prêt à descendre à 1750 voire 1700 si l'utilisation du fruit est optimale et que l'impact du bouffage est important dans la psycho du perso. Au final, je n'ai pas l'impression que le kage soit une valeur ajoutée nécessaire à Night (d'ailleurs, il ne s'en sert qu'une fois), et son impact psychologique est loin d'être idéal également. Tu as par contre droit à n'importe quel autre fruit valant 1500 Dorikis. MP-moi quand t'as trouvé lequel !

Note finale : 1500 Dorikis


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