Clayton, la justice mécanique ! (terminé)

Je suis plutôt grand. En général je dépasse tout le monde d’une tête au moins. Enfin, sauf les géants. Je suis plutôt athlétique, je m'entraîne beaucoup et je fais en sorte de toujours être en forme.
J’ai les cheveux bruns, rasés sur les côtés et long sur le dessus. Rassemblés en un chignon la plupart du temps, afin qu’ils ne me gênent pas.
Mon visage est plutôt rond, mais loin d’être enfantin. Les cicatrices qui le parcourent me donnent un air plus mature. J’en ai une en forme d’étoile sur le front, ainsi qu’une balafre sur le nez. De plus, je commence à avoir des rides du lion, à force de me forcer à rester sérieux lorsque je travail.
Mon bras gauche est un prototype de bras mécanique, que j’ai réalisé grâce à l’air de mon mentor, le Dr Green, ayant lui même appris auprès de Hanz Stein, l’ingénieur en chef de la marine. Il est multifonction et je peux m’en servir de bras de remplacement, d’arme ou encore d’outil, même si je préfère ce dernier usage.
Je porte la plupart du temps les vêtements de la marine. J’ai pris le temps de m’y habituer. Même si mon rang me permet plus de liberté quant à mon style vestimentaire, je trouve que je me démarque déjà assez grâce à mon bras droit.

On dit de moi que je suis quelqu’un de plutôt jovial lorsque l’on me connais bien. Je ne suis pas toujours à l’aise avec les inconnus. Je suis même parfois très timide.
J’ai une fâcheuse tendance à essayer de détendre l’atmosphère avec une blague ou deux. On me le reproche souvent d’ailleurs.

J’aime autant me plonger dans un bouquin que commencer une nouvelle invention. La réparation et l’entretien d’armes à feu n’ont pas de secrets pour moi et m’aident à me détendre.
J’ai une passion pour la mécanique et l'ingénierie depuis tout petit. J’ai quasiment grandi dans un atelier.

J’ai aussi un grand sens de la justice. Du moins c’est ce qu’on dit de moi. D’ailleurs, ca m’a déjà apporté pas mal d’ennuis au fil des années.
Mais ça m’a aussi donné l’envie de rejoindre la marine, afin de faire régner l’ordre sur les mers et protéger le peuple de la menace pirate.

Un autre point important a souligné. J'aime beaucoup boire, mais je ne tiens absolument pas l'alcool. Si je bois plus d'un verre, je suis joyeux, puis après le troisième je suis capable de tout. De plus, je ne me rappelle de rien le lendemain lorsque ça m'arrive. C'est peut être dut a mes problèmes de mémoires qui sais ?!

Pour moi, les bons pirates ça n’existe pas. Car même s’ils pensent faire le bien, il y a toujours un moment ou il finirons par blesser quelqu’un ou se mettre en travers du chemin de la marine.
Après tout, vous avez déjà vu ce qu’il reste d’une ville où a eu lieu un affrontement entre pirates et hommes de la marine ? Ca ressemble à un champs de ruine et les personnes vivant là doivent tout reconstruire. Aussi bien leurs maisons que leurs vies.

Je suis né il y a un peu plus de vingt-six ans, donc en 1392. Sur une petite île de South blue, pas loin à l’ouest de Baterilla. J’ai grandi heureux sur ma petite île, avec mes parents et les gens du village. Il s’agissait d’un petit village de pêcheur et je ne trouvais pas grand chose à faire. Il faut dire qu’il n’y avait pas beaucoup d’enfants de mon âge.
Du coup, je trainais près du port et je passais mes journées à pêcher. Parfois, j’allais à l’atelier de mon père et je l’aidais à rafistoler des filets de pêches, des cannes ou encore des appâts. Parfois même, il m’apprenait à me servir de la forge. C’était le bon temps.

Puis un jour, ma vie bascula. Fini le temps de l’innocence et de la petite vie tranquille. Une bande de pirates arriva dans notre petit coin de paradis et décida de faire la fête.
Pour eux, cela voulait dire prendre aux villageois tout ce qu’ils ont et boire jusqu'à plus soif. Je me rappelle que mon père avait essayé de les chasser de son atelier et qu’il s’était fait rosser comme un chien errant.
Quant à  ma mère, elle était trop malade pour sortir dehors. Elle devait rester alitée et je ne sais pas trop ce qui lui est arrivé. Maintenant que j’ai grandi, j’ai bien des idées, mais je préfère ne pas y penser.
Encore aujourd’hui, j’ai du mal à me souvenir de tout ça. Je reviendrai plus tard sur la raison de mon oubli.


J’avais à peu près huit ans lorsque tout cela est arrivé. Finalement, les pirates ont foutu le camp, en emportant quelqu'un. Il s'agissait de moi. Je me débattais tellement qu'ils avaient fini par me ligoter au mât de leur navire.
Je suis resté à leur bord un certain temps. Ils m'avaient aménagé une cellule dans la cale. Un de leurs homme venait souvent me voir. Il m'avait dit avoir un fils d'à peu près mon âge. Ce doit être pour ça qu'il prenait soin de moi. Il s'appelait Everett Smith.
Un jour, les pirates discutèrent de ma place à bord. Je ne servais à rien, sauf à nettoyer le pont de temps en temps et faire les corvées. Du coup, certains voyaient d'un mauvais oeil que je reste sur le navire.
Everett était venu me voir ce jour là pour me raconter ça. Il s'était mit en tête de m'apprendre quelque chose d'utile. C'est là que j'ai appris à nettoyer une arme à feu.
Bien vite, j'étais devenu assez doué pour la maintenance des armes, que ce soit les pistolets, les mousquets ou même les canons. De temps en temps ils m'amenaient d'autres choses qu'ils trouvaient lors de pillages. Des choses qui ne leur servaient pas, mais contenait des mécanismes intéressants.

Je crois que cela faisait quatre ans que j'étais à bord. Deux ans où je pleurais chaque soirs. Où j'espérais que je reverrais mes parents un jour. Je travaillais du soir au matin car il n'y a que comme ça que j'arrivais à ne plus penser à ces choses tristes.
Un jour, finalement, ma vie changea à nouveau. J’entendais du bruit sur le pont et un homme finit par venir m’attacher dans ma cellule. Lorsqu'il attacha l'épaisse chaine à mon pied, je savais ce que cela voulait dire. Un navire ennemi approchait et ils voulaient être sur que je ne les gène pas.
Je ne me rappelle plus grand chose d'autre de ce jour. Des bribes me reviennent parfois. Le son des canons, l'odeur de la poudre. La seule chose que je revois distinctement c'est une explosion près de moi, puis le noir total.


Lorsque je me réveillais finalement j'étais dans une une grande chambre avec plusieurs lits. On vint finalement le dire qu'il s'agissait de l'infirmerie d’un navire de guerre de la marine.
Apparemment c'est eux qui avaient combattu les pirates. Ils avaient abordé le navire et m'avaient trouvé enchaîné, baignant dans mon propre sang. L'un de leur tire de canons m'avait emporté le bras droit. Celui ci était à présent coupé proprement, juste au dessus du coude.
Je ne me rappelle pas bien de ce que j'avais ressenti ce jour là. J'étais certes, heureux d'avoir été secouru. Même si j'avais fini par apprécier Everett, qui devait à présent nourrir les poissons.
En même temps, à douze ans je me retrouvais avec mon bras droit en moins. De plus, j'étais droitier, ce qui n’arrangeait pas les choses.
Lorsque je me sentis mieux, on m'emmena rencontrer le responsable du navire. Il m'interrogea afin de savoir pourquoi je me trouvais avec les pirates. Je lui dis toute la vérité, sur l'attaque de mon village. Ainsi que sur le travail plus ou moins forcé sur le bâteau.
Finalement il décida que je n’étais pas une menace et qu'ils me débarqueraient sur la prochaine île qu'ils visiteraient. Apparemment ils étaient en pleine mission. Donc ils ne visiteront que des ports militaires pendant un certains temps.

Leur première escale fut pour moi l'opportunité de voir une base de la marine de plus près. S'était aussi immense qu'on le disais. Mes yeux d'enfants étaient émerveillés par tout ces soldats en uniformes, ces navires de guerre dont certains étaient gigantesques. Ou encore la taille du QG qui, selon moi, permettait de voir jusqu'au bout du monde lorsqu'on se trouvait au sommet.
Les marins du navire sur lequel je me trouvaient avaient pour ordre d'escorter quelqu'un. Un certain professeur Green, qui venait du Quartier général de la marine. Ils devaient l'amener dans une autre base quelque part sur Calmbelt, dans une base de la marine.
L'homme arriva finalement, avec un énorme sac sur les épaules et une pile de livres lui cachant la vue. Il manqua de perdre l'équilibre en montant sur le navire de guerre. Je l'avais donc rattraper et aidé à se stabiliser. C'était une rencontre assez banale je vous l'accorde. Mais c'est ainsi que je fît la rencontre du professeur Green.


Comme je ne servais pas à grand chose sur le navire, on fit de moi l'assistant du scientifique. Enfin, assistant était un bien grand mot. J'étais plutôt son laqué si vous voulez mon avis. Mais au moins je pouvais me rendre utile. Mieux, je pouvais me sentir utile malgré mon bras manquant.
Alors que je tenais compagnie au professeur, nous fîmes finalement connaissance. C'était un homme bon, et très intelligent. Lorsqu'il commençait à parler de son travail, il n'arrêtait plus. Au contraire, lorsqu'il travaillait, il n'entendait plus rien autour de lui.
Plusieurs fois, je dû lui rappeler de manger ou de dormir. C'était vraiment un drôle d'oiseau. Mais je l'appréciais vraiment.
Lorsque nous arrivâmes finalement dans la fameuse base de calm belt. J'aidais le professeur a porter ses affaires jusqu'à son nouvel atelier. Je fût vraiment subjugué par la taille de celui ci. Il était plus grand que dix entrepôts comme il y en avait sur mon île natale. Non, plus encore.
Alors que j'étais bouche bée. Le professeur s'approcha de moi et posa une main sur mon épaule. Il me proposa quelque chose et me demanda de faire un choix rapide. Un choix qui bouleverserait mon futur.

Le professeur m'avait demandé si je préférais repartir avec le navire qui nous avait amené. Ce qui voudrait dire être débarqué à la prochaine île civile qu'ils visiteront. Peu importe que je puisse ou non rentrer chez moi ensuite.
La deuxième option était de rester avec lui, ici. De devenir son assistant et qu'il me confectionne en échange un bras pour remplacer celui que j'avais perdu.
Certes, j'avais envie de revoir mes parents. Mais rien ne me disait qu'ils étaient encore en vie. De plus, je vivais encore très mal la disparition de mon bras. J'avais l'impression de le sentir encore. Je pleurais chaque soir en me disant que je ne pourrais plus jamais me rendre utile. Que je ne pourrais jamais travailler à nouveau comme avant.
J'avais seulement douze ans. Mais je me retrouvais en face d'un des choix les plus importants de ma vie. Je n'avais pas beaucoup de temps pour me décider. Mais je finis tout de même à trouver ma réponse. J'acceptais de rester avec le professeur Green et de devenir son assistant. Il me reprit ce jour là. Il ne voulait pas que je sois son assistant. Mais son apprenti.


J'étais resté plus de six ans avec mon mentor. J'avais appris énormément de choses et je l’avais aidé de mon mieux. Il m'avait fabriqué un bras sur mesure doté de nombreux outils différents. Un chalumeau, toutes sortes de pinces, de tournevis, un marteau. Ainsi que tout ce qu'il me fallait pour l'aider.
Finalement, j'avais pris une décision quant à mon avenir. Je voulais entrer dans la marine. Enfin, j’en faisais déjà plus ou moins partie à vrai dire, en tant qu’assistant d’un membre de l'équipe scientifique. Mais je voulais devenir marin. Je voulais combattre les pirates et participer à rendre ce monde plus sûr.
Le professeur avait été ravis de l'entendre. Il m'avait cependant mis en garde. En me disant que ce serait difficile et dangereux. Mais peu importe, j'avais pris ma décision.
Comme cadeau de départ, il fit quelques modifications à mon bras cyborg. Pendant plusieurs jours il incorpora des armes à mon bras, ainsi qu'un revêtement beaucoup plus solide.
Le lendemain, j'embarquais sur un navire de guerre, vers la base navale d'east blue, où je devais faire mes classes.


C'était dur de se faire une place dans la marine. L'entraînement était difficile, les corvées ne manquaient pas. Mais grâce au cadeau de départ du professeur, j'avais un petit coup de pouce vers mon objectif de devenir un marin.
Un jour, pendant une patrouille en mer, je me suis retrouvé seul, après être passé par dessus bord. Notre navire avait été attaqué par des pirates en pleine tempête. J’avais été emporté par une haute vague.
Lorsque j’ai repris connaissance, j’étais sur une petite île déserte. une petite forêt d’un hectare environ, avec une petite montagne, de pas plus de dix mètres de haut au milieu.
J’ai attendu les secours pendant deux jours. Je m’étais fabriqué une petite canne à pêche afin d’attraper du poisson et me nourrir. Grâce a mes outils, allumer un feu n’a pas été un gros problème. De plus, j’avais pu fabriquer un abri de fortune dans une grotte à flanc de falaise.

Cependant, rien, pas un seul navire à l’horizon après deux jours à scruter la mère du haut de la montagne. J’avais allumé un grand feu à son sommet, que j’entretenais toute la nuit, afin qu’un navire la remarque lorsque je dormais.
J’ai donc pris la décision de me construire un radeau. Je ne savais pas où j’étais, ni comment retourner à la navigation, mais je pouvais au moins tenter le coup plutôt que de moisir ici a vie.
J’ai donc construit ma première embarcation. Un grand radeau à hélice. Je le propulsais en tenant l’arbre de transmission de l’hélice, puis en faisant tourner ma main sur elle même à grande vitesse.

J’ai dû gérer trois jours en mer, avant d’arriver enfin sur une île. Je dois dire que j’ai eus une sacré chance sur ce coup, j’aurais pu me faire attaqué par un monstre marin, être pris dans une tempête ou mourir de plein d’autres façons.
J’ai put finalement rentrer à la base de la marine à laquelle j’étais rattaché. Tout était bien qui finit bien. Je gardes dans un calepin, des tonnes de plan pour me refaire ce genre d’embarcation, mais le prochaine fois je demanderais certainement l’aide d’un charpentier expérimenté afin de la construire. Où bien je modifierais tout simplement un petit bateau.


Finalement, deux ans après mon arrivé, je reçu ma première vrai mission. Nous devions aider la population d'une île à fuir les pirates. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de cette mission. Mais j'y ai fait mes preuves en protégeant un groupe de personnes contre un pirate plutôt dangereux. J'avais réussi à le vaincre et j'avais ensuite plonger d'une falaise pour sauver un enfant en pleine chute.
C'est du moins ce qu'on m'a raconté. Car après cette chute, je fus frappé d'amnésie pendant un long moment. Encore maintenant certains souvenirs reviennent parfois par bribes.

Après cette mission, j’ai récupéré pendant quelques semaines, puis j’ai été réaffecté. J’ai ensuite pas mal roulé ma bosse, de navire de guerre en navire de guerre. De bases navales en bases navales. J’ai fini par échouer à nouveau du côté de South blue, sous les ordres du commodore Tarah connor. Il s’agit de la responsable de la division de la marine à South blue. Elle est plutôt facile à vivre et c’est un bon commandant, respecter par ses troupes pour sa simplicité.
Jusqu’à présent, j’étais un simple soldat de la marine. On ne me demandait qu’une seule chose, obéir aux ordres. Après cette réaffectation, cela a changer. Je pouvais à présent être plus polyvalent. La plupart du temps, on me laissais rester dans un petit atelier attenant à l’armurerie, où je pouvais faire la maintenance de mon bras en paix. Bien sûr, je n’y faisais pas que ça. Je faisais aussi le nettoyage et la réparation des armes de la garnison.
Parfois j’avais le droit de faire mes propres expériences. Je dis bien parfois, car de nombreuses fois, j’ai failli tout faire sauter et m’a interdit de recommencer sous peine de graves problèmes. Du coup, je le faisais en cachette, mais s’était beaucoup moins pratique.


Lorsque les souvenirs de mon enfance sont revenus, j’ai pu obtenir une permission, afin de retourner sur mon île natale. Ce fut assez facile. Je pense que mes supérieurs avaient dû me prendre en pitié, après avoir pris connaissance de mon passé.
C’est donc à l’âge de vingt quatre ans, soit, seize ans plus tard, que je foulais à nouveau la terre de cette île. Celle ci avait bien changé, l’activité portuaire s’était développé quelque peu et il y avait plus d’habitants. J’appris bien vite que ma mère était morte quelques jours après mon départ, ou mon enlèvement, comme disaient les habitants de l’île.

J’avais retrouvé assez facilement le chemin de l’atelier de mon père. Celui ci y était toujours. Il travaillait d’arrache pied, mais quelque chose en lui semblait s’être éteint depuis. Il avait une lueur dans le regard que je ne lui connaissais pas. De la résignation, ou du dégoût face à son impuissance.
Je crois que ce fût les retrouvailles les plus poignantes que je n’ai jamais connu. Il faut dire que j’étais concerné. Mon père et moi sommes restés l’un devant l’autre un long moment. se regardant fixement et cherchant à savoir ce qui avait changé chez l’autre.
Mon père était plus maigre que dans mes souvenirs, moins musclé aussi. De plus, sa jambe gauche avait cédé sa place à une prothèse en bois assez simple. C'était plus une jambe de bois qu’autre chose en fait. Il s’agissait apparemment d’un ‘cadeau’ des pirates le jour de leur départ, lorsqu’il avait essayé de les empêcher de m’emmener.
Après un très long moment, nous nous sommes finalement jetés l’un dans les bras de l’autre, dans une étreinte qui sembla durer une éternité. Nous avions chacun les larmes aux yeux et nous ne voulions pas lâcher l’autre, afin qu’il ne s’en aperçoive pas.
Que voulez vous, la fierté d’un homme est parfois terriblement mal placé, mais c’est ainsi, on ne peut rien y faire. Après un long moment, je lui dis enfin que j’étais ‘rentré’.

Après ça, il me parla de ma mère et de tout ce qui s’était passé depuis mon départ. Pendant ce temps je lui bricolais une prothèse. Plus confortable que celle qu’il s’était bricoler avec un pied de chaise.
Je lui racontais aussi tout ce qui m’était arrivé. Il était plus étonné par mon bras cyborg que par mon histoire. C’était assez ironique quand j’y repense.
Après une semaine sur l’île, il était temps pour moi de repartir. Mais je lui promis que je reviendrai le voir et qu’il entendrait parler de moi en tant que meilleur ingénieur de la marine. J’avais du chemin à parcourir, mais j’y arriverai, c’est l’un des buts que je me suis fixé après tout. Je me le suis promis, et un homme ne revient jamais sur ses promesses. Encore moins celles qu’il se fait à lui même.
Et je me suis aussi promis qu’un jour, la marine protègera aussi les petites îles de moins d’une trentaine d’habitants, comme celle ci. Même si je dois moi même m’en occuper.


En 1417, alors que j'avais vingt-cinq ans. On prix dire l'année dernière donc. J'ai pu avoir la chance de rencontrer en personne Hans Stein. Le fameux ingénieur en chef de la marine. Celui là même qui a permis à la marine de traverser Calm Belt sans encombre grâce au granit marin.
J'étais tellement nerveux ce jour la. J'avais un trac pas possible. Vous imaginez vous, rencontrer votre idole en personne ? C'est comme un rêve devenu réalité.
Bref, je lui ai rendu visite au quartier général de la marine. J'y étais pour une mission a vrai dire. Je devais accompagner le Commodore de South blue, qui devait assister à une réunion avec l'Amirauté. Mais pendant celle ci j'ai pu m’éclipser et fureter un peu.
Oui je sais, se balader par curiosité au QG de la marine. C’est un peu… contre les ordres… Mais je ne me suis pas fait attraper. Et j'ai pu le rencontrer donc ça valait le coup.

Stein a vite reconnu le travail de son élève. Il a dit qu'il était très bien mais imparfait. Puis il m'a proposé de l'améliorer. Pour lui, améliorer mon bras c'est en quelque sorte aider la marine. J'ai donc accepté.
En fait, j'ai appris plus tard qu'il attendait des matériaux pour travailler sur un nouveau projet. Apparemment lorsqu'il est dans cette situation, il est tellement excité qu'il a besoin de bricoler quelque chose pour se remettre les idées en place.
Cela va sans dire que je n'ai pas louper l'occasion de discuter avec lui. C'est vraiment un esprit brillant et il m'a beaucoup aider à mieux comprendre comment effectuer la maintenance de mon bras.
Ce jour là, il m’a aussi aider a modifier mon membre cyborg, en modifiant une arme que j’avais essayé d’y incorporer seul. Il a tout de suite vu ce qui clochait. Cette homme est vraiment un géni.
Un jour c'est sur, je serais comme lui, un brillant chercheur au service de la marine et de la science elle même.

Aujourd’hui, j’ai vingt six ans, nous sommes en 1418 et mon voyage vers les buts que je me suis fixés ne font que commencer. Mais je compte bien y arriver, même si je dois gravir des montagnes, traverser les océans, ou naviguer par delà les cieux. Enfin, je dis ça, mais, j’aime bien la terre ferme et les mers calmes quand même.
J’ai continué à me perfectionner en ingénierie, je suis encore loin du génie du professeur Green, et encore plus loin du professeur Stein, qui est l’ingénieur en chef de la marine. Mais peu à peu, je me rapproche de mon objectif, celui de le dépasser.