Sakaichi

Vous ne voulez pas passer par l'habituelle case des descriptions ? Alors optez pour ce questionnaire !



Taille : 1m75.
Poids : 73 kg.
Cheveux : Bruns.
Yeux : Bruns, teintés de vert. Verts en hiver.




Outre la classique tenue d'un soldat de la marine, Sakaichi porte habituellement une simple chemise verte, et un pantalon brun, accompagné de bottines de la même couleur. Lorsque le temps l'exige, il s'habille d'un sweat à capuche kaki, sous un manteau noir corbeau.

Selon les situations, il peut cependant changer de tenue, en improvisant probablement sur le coup. Autrement, pour les combats, il arbore son armure de chevalier. Pour l'instant la plus basique, aux couleurs de la marine.



Sa motivation de base réside en un point : rétablir une Justice dite "véritable", et non mensongère, qui propagerait sûreté, harmonie et équilibre sur terres et merres. C'est pour cela que sa cible principale, du moins actuellement, est la piraterie. Ayant fait les frais d'une folle injustice commise par des pirates, c'est la raison exacte pour laquelle il s'est donné son objectif précédemment cité. Cependant, il n'ignore pas pour autant les rumeurs sur un gouvernement traître, et égoïste. Et il serait probablement prêt à se retourner contre eux si cela s'avère être vrai. Quitte à monter sa propre organisation. C'est dire à quel point il chasse un monde empli de mensonges et d'illusions, pour favoriser un monde vrai, qu'il soit dur ou non. Sa deuxième motivation est son envie de retrouver ses parents : pour cela, il devra peut-être parcourir des mers dangereuses. Lui-même ne le sait encore. Mais en prévision, il préfère s'améliorer, afin d'être capable d'affronter des ennemis redoutables s'il le faut.



Pour l'instant, il n'a aucune réelle opinion sur le gouvernement mondial. De ce qu'il en entend, il se pourrait qu'il soit corrompu. Cependant, il préfère ne pas se laisser embobiner, et se faire un avis personnel. De ce fait, il est méfiant envers celui-ci, mais travaille tout de même au sein de la Marine, étant donné qu'elle dit faire respecter une loi juste et équitable. A voir s'il s'agit de sottises dont l'objectif est de favoriser son aspect personnel, ou de bel et bien faire Justice. Quoiqu'il en soit, la Marine l'a accueilli, et sauvé. Il ne l'oubliera pas.



Sa haine pour les pirates est grande. Ceux faisant partie de la catégorie "malfaisants" de ce statut ont nourri une colère immense, qui bouille en lui plus le temps passe. Inutile de lui parler de pirates, sauf si vous souhaitez réellement l'énerver. Il les voit comme de véritables pourritures, agissant injustement pour s'accrocher à une pseudo-liberté personnelle, quitte à devoir faire du mal aux autres. Effectivement, ses péripéties passées ont erroné son opinion sur les pirates : malheureusement, il n'arrive plus à se faire à l'idée qu'il puisse en exister de bienveillants. Un gros problème s'il souhaite agir de la façon la plus juste possible. Un problème qu'il devra durement travailler.



Il n'a pas d'opinion particulière sur les francs-marins, seulement des théories. Peut-être sont-ils des défenseurs de la Vérité, et c'est la raison pour laquelle ils affrontent le gouvernement : en quel cas, ce dernier deviendrait l'une de ses nouvelles cibles, et il se pourrait qu'il s'allie à la franc-marinerie. Ou alors, peut-être sont-ils des sortes de mafieux aux folles ambitions, cherchant à écraser le gouvernement pour dominer, et en tirer des profits personnels. En quel cas, il tentera de les écraser en retour.

1.- Enfance.

Musique de fond:

Sakaichi naquit dans une petite île du nom de Kishi fōji, il y a 17 ans de cela. Accueilli dans une famille saine d'esprit, et heureuse, le petit être fut le premier et dernier enfant de deux parents ravis. Le père était un valeureux et reconnu chevalier, comme presque tout homme sur cette île, et sa mère était une femme au foyer, qui passait ses journées à s'occuper de son gosse, ou à discuter avec ses semblables. Quant à lui, il était voué à suivre les traces de son père, ayant lui-même suivi les traces de ses ancêtres. Tel était sa destinée, paraissant déjà écrite noir sur blanc : devenir un preux chevalier, et former sa descendance à l'être également, pour honorer leur héritage, et faire perdurer la tradition. Et ce n'était pas pour lui déplaire.

Depuis déjà petit, il était ce genre de gosse capable d'affronter un groupe de personnes dans le simple but de "défendre la Justice". Du moins, défendre l'idée dont il se faisait de la Justice à cette époque. Et ce, même si ça devait lui coûter une baston générale qui pouvait finir avec des dégâts collatéraux. Mais selon lui, Justice devait être faite. Quitte à en sortir avec le nez cassé, ou la lèvre et l'arcade ouvertes, l'enfant qu'il était, était le premier à sortir de ses gonds dès lors où il y avait un acte injuste. Selon lui, du moins. Ce qui lui valait d'ailleurs d'être souvent "remis en place", comme ils aimaient le dire, par ses parents. Ceux-ci ne voyaient pas la vie de la même façon, et ils lui rabâchaient...

- Tu comprendras quand tu seras plus grand, dit un grand homme, sorti tout droit de l'entraînement, à la carrure impressionnante, et habillé d'une imposante armure, à son fils.

- Vous voulez que je fasse quoi ? Que je me tourne les pouces ?, dit un jeune garçon de 12 ans, dont la lèvre était fraîchement ouverte, et quelque peu gonflée. Son expression faciale traduisait une incompréhension certaine, mêlée à un léger énervement à peine perceptible.

- Tu sais, mon garçon. Il y a tellement d'injustices en ce monde, répondit, sur un ton agacé, et à son tour, une présence féminine. A peine débarquée pour accueillir son mari à l'entrée.

Le jeune garçon fronça les sourcils, serra les dents, et quitta la pièce en soupirant. Voilà à quoi pouvait se résumer une partie de sa jeunesse. La partie la plus importante, selon lui, qui lui a permis de se lancer dans une réflexion, et dans un raisonnement, lié à la Justice. Cependant, étant petit, il lâcha vite l'affaire, sans pour autant s'arrêter d'agir pour la Justice lorsqu'il le fallait. Toujours selon lui. Puisque, quoiqu'il en soit, sa réponse, qu'il étouffait dans ses pensées, restait la même : était-ce vraiment une excuse qu'il y ait beaucoup d'injustices, comme pour se permettre de les ignorer ? Fallait-il se mentir en sortant une excuse bidon, et vivre dans le mensonge ? Ce n'était pas ce qu'il voulait. Et c'est ce qui faisait qu'il n'était pas en accord avec ses parents.

En parallèle de cette problématique qui a bercé son enfance, sans pour autant l'empêcher d'aimer ses parents et de passer de bons moments avec sa famille, Sakaichi a entamé, très jeune, un entraînement aux arts de la chevalerie. Du moins, la chevalerie enseignée et pratiquée sur l'île dans laquelle il habitait. De ce fait, depuis petit, il échangeait déjà des coups d'épée avec son père, et s'habituait à la lourdeur d'une armure, avec des outils, tels que des poids, qui lui permettaient d'améliorer sa mobilité. Rapidement, il trouva son style dans le maniement de l'épée et du bouclier, ainsi que de l'espadon. Et à mesure qu'il grandissait, et devenait doucement un jeune homme, ses performances physiques s'amélioraient davantage, tandis que ses réflexes s'aiguisaient, et que sa technicité en faisait autant. Tout cela en effectuant également une formation aux codes chevaleresques. Ou du moins, ceux présents sur cette île. Tels que l'honneur, la détermination, et la loyauté, par exemple.

Sakaichi petit:

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Fight song:

A ses 14 ans, il fut appelé pour combattre, à l'épée et bouclier en bois, face à un adversaire plus âgé que lui de deux années, nommé Raibaru. Ce combat, organisé une fois tous les ans pour chaque gosse prétendant à devenir chevalier, avait pour objectif de déterminer si les jeunes hommes avaient les qualités requises pour pouvoir enfin porter leur première armure personnelle.

- Que le combat commence !, cria l'arbitre, qui s'occupait du bon déroulement, dans les règles, d'un combat, dont les deux futurs chevaliers s'étaient précédemment respectueusement salués.

Une fois le top départ donné, Sakaichi, agressif dans son style de combat, fonça à vive allure, glaive à la main droite, tenu à l'envers, et bouclier à la main gauche, pour bondir tel un loup féroce sur son adversaire, afin de tenter de lui abattre son arme en bois sur le crâne. Elle ne rencontra finalement pas ce dernier, mais bel et bien un bouclier qui avait été, avec une incroyable vivacité, brandi. Atterrissant dessus, il se fit repousser par son adversaire d'un coup de bouclier qui l'envoya rouler sur le sol. Cependant, c'était loin d'être terminé, et il le savait pertinemment bien. Profitant alors de l'élan donné par la force de cette propulsion, il fit une roulade sur son dos pour se remettre directement sur pieds, prêt à accueillir son assaillant. Un assaillant qui n'avait pas perdu le nord, et qui avait comme objectif de ne pas le laisser respirer. Effectivement, à peine eut-il le temps de se remettre en action, que ce dernier fusait, en retour, vers sa position, dans le but de lui asséner un coup d'estoc dans le ventre, une fois relevé. Heureusement pour Sakaichi, il avait eu le réflex, durement travaillé à l'entraînement, de placer son bouclier devant lui en stabilisant ses appuis. Et ce, en se relevant de sa roulade. La pointe de l'épée en bois s'écrasa dessus, et il dévia cette dernière d'un revers de son bouclier vers l'extérieur. Cela lui permit d'avoir une ouverture de garde, qu'il exploita en envoyant un kick frontal du droit, en plein milieu de son buste. Notre protagoniste avait ainsi, à son tour, envoyé bouler son assaillant. Et pour ne pas changer, il poursuivit l'échange d'une manière agressive : de la seule force de son bras gauche, il lança son bouclier dans un mouvement de rotation, ayant pour seul but d'offrir plus de puissance, sur son adversaire, qui avait à peine eu le temps de faire une roulade. Ramassant ainsi celui-ci de plein fouet sur le genou, alors qu'il était entrain de se relever à son tour, ses appuis furent déstabilisés et il se mit à tituber puis chuter. Juste assez de temps pour que Sakaichi revienne à la charge dans un coup de genou sauté sur le nez, en profitant du fait qu'il soit entrain de tomber pour réduire la distance séparant son visage de son coup plus aisément. Par simple question de logique.

Le garçon de 16 ans fut brusquement sonné, et se mit à pisser du sang depuis son nez, désarmé par la violence du coup. Et pourtant, ce n'était vraisemblablement pas suffisant pour l'arrêter. Il lui attrapa la cheville gauche, une fois au sol, en passant sa jambe droite entre les siennes, et en appuyant son pied gauche sur son bassin. Avec une simple prise consistant à balayer une jambe, tout en exerçant une pression sur son point de gravité, il déséquilibra complètement Sakaichi qui se retrouva vite sur le dos, tandis qu'il se relevait instantanément derrière pour prendre position au dessus de ce dernier, à califourchon. Deux coups de poings furent envoyés sur le visage de notre brun, qui les encaissa en tirant une grimace de douleur et de gêne, avant qu'il ne réagisse aussitôt en poussant un râle, et en levant son bassin, tout en posant ses mains sur celui de Raibaru, et en tendant les bras pour le soulever. Son mouvement impliqua un décollage du bas du corps de son rival, et il profita de cela pour, en usant de ses genoux repliés, se propulser vers l'arrière tout en amenant son bassin derrière lui également, afin d'échanger les positions. Se retrouvant dorénavant au dessus, à califourchon, il lui suffit d'abattre la pointe de son glaive sur le cou de son adversaire, endroit non-protégé par l'armure en cuir fournie spécialement pour ce combat, qui le tuerait sur le coup dans un véritable combat. Il sortit ainsi victorieux de cet échange. Cependant, son rival fut également récompensé de la même manière que lui. Et tous les deux nouèrent, finalement, une relation d'amitié forte.

Rivalité:

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2.- Le véritable commencement : l'épreuve qui changea sa vie à jamais.

Musique de fond:

Un jour ou l'autre, Sakaichi allait devoir faire face au monde, et à ses dangers. Faire face à des épreuves que même lui n'aurait jamais pu imaginer. En aucun cas, il ne s'était douté qu'en l'espace de quelques instants seulement, sa vie pouvait changer sooudainement. Alors qu'il était calmement entrain de se reposer dans sa chambre, son père surgit, affolé, en ouvrant brusquement la porte.

- Enfile ton armure ! Nous sommes attaqués par des pirates !, lui ordonna-t-il sèchement.

Le jeune homme ne dit pas un mot, et d'un bond, il se releva de son lit pour faire glisser jusqu'à lui le coffre se trouvant en dessous de celui-ci, et l'ouvrir avec la clef qu'il avait toujours autour de son cou. Comme on lui avait enseigné durant des années dans une procédure d'extrême urgence, il enfila à vive allure les pièces de métal à leurs endroits respectifs, alors que le stress commençait déjà à monter en lui. Une fois vêtu de l'armure, le brun accrocha son bouclier à son avant-bras gauche, et empoigna le manche de son épée longue, située près de la porte de sortie de sa chambre. Porte déjà ouverte, qu'il passa en trombe, pour quitter sa maison. Et ce, après avoir croisé le regard de sa mère, apeurée, qui avait eu comme consigne de se planquer au sous-sol de leur maison.

A peine arrivé dehors, il entendit le grondement d'un boulet de canon fusant dans l'air jusqu'à atterrir dans une maison, la réduisant en bouillie. Toute l'île se mit en action. Des femmes et enfants passaient en criant, et en courant, pour tenter de rejoindre leurs habitations. Des chevaliers quittaient toute activité pour se préparer au combat, ou pour charger les canons de défense. Un véritable chaos s'instaura avant même cette bataille semblant inévitable. Un chaos dans lequel il s'était bien trop soudainement plongé, lui retirant tout moyen, en le tétanisant à l'entente du cri de souffrance des premiers blessés. Ses sens se brouillèrent sous un excès d'adrénaline, et il eut l'impression qu'il ne pouvait plus répondre. Tandis que, dans la brume provoquée par la détonation ainsi que l'impact, d'autres boulets s'apprêtaient déjà à entrer en collision avec l'île. Un tremblement se produisit sous l'effet de l'un d'eux.

- Réveille-toi mon garçon ! On se bouge !, s'exclama son père en le secouant, semblant l'avoir attendu.
Il faut aller au front ! Mets en pratique ce qu'on t'a appris, enchaîna-t-il ensuite.

Sakaichi plongea son regard dans celui de son père, et le fait d'être secoué le réveilla. Effectivement, il ne pouvait pas rester là à rien faire. Soudainement, de là où une peur avait pris le dessus sur lui, une lueur de rage apparût. Une lueur suffisante à allumer la flamme d'une colère. Une colère due à l'incompréhension de tels actes. Qu'avait fait ce village, reculé de la civilisation, dont l'objectif était de vivre simplement en Paix ? Qu'avaient fait tous ces innocents ? La peur disparût. A la place, la rage le domina. Fronçant les sourcils, plissant les traits de son visage, il hocha la tête pour acquiescer les dires de son père, et se mit à courir vers l'entrée du village dans lequel ils vivaient, submergé dans la brume. Au loin, il pouvait entendre des pirates se motiver, ricaner. Comme s'ils étaient amusés. Cette pensée eut comme seul effet de l'énerver davantage qu'il ne l'était.

L'assaut fut lancé. Aux côtés de son père et de ses compagnons, l'homme chargea l'entrée du village, assailli par des pirates qui en faisaient de même mais du côté opposé, dans le seul objectif de le défendre. Alors que le combat au corps à corps s'apprêtait à être lancé, le terrain sur lequel ils se battaient ressemblait déjà à un champ de bataille. Les boulets de canon avaient raclé le sol, détruit des surfaces rocailleuses et produit des tremblements. Des habitations étaient déjà explosées, et des flèches enflammées luisaient à travers la brume, s'abattant, tel la pluie, sur l'endroit. Inutile de préciser que les dommages étaient collatéraux, et plus que matériels. Alors, dans un hurlement de rage, Sakaichi entra en collision, en première ligne, et entama le combat en transperçant le poitrine d'un pirate, l'empalant sur sa lame tandis que son bouclier, qui était mis en avant, ramassait d'ores et déjà des coups, donnés de différentes façon par les semblables de sa première victime. Semblables qui furent vite submergés par le restant des chevaliers, féroces et sauvages, prêts à leur arracher le cou avec les dents si c'était pour protéger leurs terres. Même lui, qui avait fait pourtant son premier meutre, n'était nullement atteint par celui-ci, à tel point sa détermination mettait à l'écart toute crainte. Tous étaient déterminés à défendre ce qui leur était chère. Et pourtant.

Alors que l'échange démarrait violemment, et que Sakaichi s'en sortait plutôt bien, il fit l'erreur de cogiter. Bien qu'il était pourtant élancé dans son combat, et qu'il arrivait à ne pas flancher face à la menace. Et ce, même malgré son jeune âge, dû à un entraînement régulier et solide. Et bien, malgré cela, il ne put s'empêcher d'avoir une pensée pour sa mère. Sa concentration en prit un coup, et un coup de pied bien placé de l'ennemi le fit tituber, puis chuter sur le dos. Ce dernier lui monta dessus, et à l'image de son rival quelques années auparavant, s'apprêtait à lui asséner un coup fatal. Sauf que cette fois-ci, c'était un véritable combat. Cependant, il n'eut même pas le temps de réagir que son père cloua le pirate au sol en l'embrochant sur son espadon, dans une giclée de sang se mêlant à tout celui qui avait déjà été versé durant ce combat à peine débuté. Même s'il avait échappé de peu à la mort, et alors que son père était entrain d'achever définitivement son assaillant, les pensées du brun étaient envahies par l'inquiétude. Faisant pivoter son buste tout en tournant la tête, quelle ne fut pas sa surprise lorsque, devant ses yeux, un boulet de canon rasa littéralement sa maison. Maison dans laquelle était normalement située sa mère, sauf si elle avait eu le temps de descendre au sous-sol.

- Papa !, sa voix masculine, grave et suave, retentit tel un appel de détresse.

Son père, à la vue de ce à quoi avait assisté son fils, releva ce dernier d'un bras, et lui répondit.
- Je vais chercher ta mère. Je suis sûr qu'elle est encore au sous-sol. Combat, mon fils. Et ne prends pas le risque de nous rejoindre !

Ce fut la dernière fois qu'il croisa le regard de son père. Alors que le sien était humide, rongé par l'inquiétude, celui de son père, quant à lui, était confiant, et rassurant. L'homme qui l'avait éduqué, entraîné, et avec qui il n'avait pas su toujours être en accord, transmettait une assurance remarquable. Pour respecter sa volonté, il en fit la sienne l'espace d'un court instant. Un nouveau sentiment d'espoir le regagna, dans un nouveau rebond émotionnel. Baissant la visière de son casque qu'il avait relevé pour pouvoir parler à son père plus aisément, il chargea à nouveau le champ de bataille pour rejoindre l'un de ses camarades qui était à deux doigts de se faire exécuter. Au dernier moment, il sut repousser le pirate d'un coup de bouclier violent, avant de lui envoyer la pointe en fer de ses bottes en métal dans le menton. Il sentit ses os se briser, et il crut même l'entendre pendant un instant. S'il n'était pas mort, il était probablement disfonctionnel pour le restant de ses jours. Mais il n'y avait pas le temps de s'en occuper. L'homme avança et envoya un coup d'épée. Celui-ci fut paré par l'arme d'un épéiste, qui tenta de le dévier sur le côté extérieur pour ouvrir sa garde. Dans un timing serré, il le laissa faire, mais plutôt que d'attendre qu'il ne l'empale, l'homme envoya un crochet du gauche, et par extension, un coup avec la fente de son bouclier, sur la tempe de son ennemi. Celui-ci tomba dans les pommes, et Sakaichi le regarda chuter, alors qu'il reprenait son souffle. Grave erreur de sa part. La preuve qu'il était encore qu'un chevalier inexpériménté. C'était une manière de baisser sa garde, et sachant qu'il était assailli non pas par un ennemi, mais bien un groupe tout entier, il fallait avoir les yeux partout. Aucun de ses sens ne le prévint, si ce n'est le toucher mais en retard, qu'une flèche avait traversé l'air, entre tous les combattants, et s'était plantée dans son omoplate droite, traversant étrangement son armure. La douleur fut immense, et son sang coula pour la première fois dans un champ de bataille. Contre sa volonté, il plia un genou qui rencontra le sol, s'appuyant alors dessus pour s'empêcher de s'écrouler. Poussant un râle, il releva la tête, après l'avoir instinctivement baissée suite à l'attaque, à l'entente du ricanement d'un pirate. Le ricanement d'une masse de muscles, dont l'arme n'était autre qu'une massue gigantesque. Une massue qu'il se fit un plaisir d'envoyer sur notre brun. Refusant de se laisser faire, dans un grognement, il coupa la trajectoire de ce coup en y entreposant son bouclier. Cependant, le coup était d'une telle brutalité que son bras entier trembla, la douleur le tiraillant directement, en lui donnant l'impression de s'être fêlé un os. En parallèle, le choc le projeta sur le côté, et il s'obligea à continuer de rouler pour s'éloigner de son adversaire. Même si la flèche, automatiquement, s'enfonça davantage encore dans sa chaire. Heureusement que l'adrénaline le stimulait, et l'empêchait d'abandonner. L'envie de revoir ses proches, l'envie de sortir victorieux et glorieux de ce combat, l'envie de faire Justice traversèrent son esprit en l'espace d'un instant. Là où certains auraient pu voir leur vie défiler, au bord de la mort, lui se décidait davantage à s'en sortir.

- Pouhahaha ! C'est qu'il est résistant le petit !, ricanant, l'homme leva sa masse dans le but de l'abattre sur Sakaichi.

D'un mouvement fluide, il réussit à esquiver l'attaque, et à profiter de la lourdeur et la lenteur du coup, pour passer derrière son adversaire et lui planter sa lame dans les côtes. Et c'est ainsi que ça aurait du se passer, si le pirate n'avait pas une carte secrète dans sa manche. Effectivement, ses côtes se recouvrirent d'une sorte de fluide noirâtre, autrement appelé le haki de l'armement. Sa lame ne le transperça pas, et l'étonnement qu'eut Sakaichi fut suffisant pour qu'il ait le temps de lui envoyer un coup de massue sur la tempe. La sauvagerie de ce coup le fit chuter et tomber sur son épaule, alors qu'un voile noire avait recouvert ses yeux, et que ses sens étaient complètement brouillés. Il ne put qu'entre-entendre le même ricanement que précédemment qui, au fond de lui, continuait de faire bouillir sa rage. Impuissant, il ramassa un coup de pied dans le ventre qui le projeta, inerte, à plusieurs mètres en arrière. Il n'en ressentit même pas la douleur. Plongé dans son subconscient, ayant perdu les commandes de son corps, le brun n'avait qu'une chose en tête : était-ce déjà sa fin ? Allait-il mourir à cet instant, de cette façon ? Sa flamme allait-elle s'éteindre ?

Theme song :

Au fond de lui, le ricanement moqueur de l'homme résonnait constamment. Sa flamme, qui en avait pris un coup, se ravivait malgré un corps inopérationnel, et, tel une énergie traduisant de l'espoir, sa volonté le réanimait, et le remettait aux commandes de son corps. En réalité sans même être véritablement conscient, il se mit en action. Se relevant en titubant, empoignant son épée qui avait glissé à ses côtés pendant la propulsion, l'homme, silencieux, paraissant désaxé vu ses mouvements lourds et désorientés, bondit sur le pirate qui l'avait mis à terre quelques instants auparavant, et le prit par surprise. Celui-ci tira un air surpris et étonné sur les traits de son faciès, et sans avoir le temps de réagir, se prit une lame dans la gorge. A la suite de cette action, ses camarades foncèrent sur Sakaichi, et celui-ci se tourna brusquement dans leur direction, en leur foutant une trouille inattendue. Comment un gosse avait-il pu se relever après un tel coup, et comment faisait-il pour paraître aussi imperturbable ? Son silence faisait circuler une impression d'imperturbabilité, et son aura dégageait quelque chose d'inconnu. L'humain a peur de ce qu'il ne connaît pas. L'humain a peur de voir se produire ce qu'il pensait impossible. De voir se produire des choses que l'on qualifierait de "paranormales". Et alors qu'ils pouvaient tous s'attendre à ce qu'il se mette en action, et qu'il ne fasse qu'une bouchée d'eux, Sakaichi se releva, brandit son arme, comme s'il s'apprêtait à se battre, mais retomba inerte quelques secondes seulement après.

Blessé:

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3.- Retour à la dure réalité.

Musique de fond:

- Maman ! Maman ! Papa ! S'il vous plaît !

En sueur, le brun rouvrit les yeux en levant la totalité de son buste, et en écarquillant les yeux, pris d'angoisse. Sa respiration était saccadée, et le peu d'effort effectué lui donnait des vertiges. Tournant déjà presque de l'oeil, son corps retomba las, et sa tête rencontra  un... oreiller ? Un rêve ? Il faisait un rêve ? Le jeune homme regarda autour de lui, et lorsqu'il voulut se relever, une douleur le fit grimacer. C'était la douleur de son omoplate. Son regard se baladant sur les alentours, après avoir soupiré pour se calmer, il remarqua qu'il n'était pas dans sa chambre, mais dans ce qui semblait être une... infirmerie ? Cela était bien trop étrange pour lui. Ses émotions se bousculaient, tout comme ses pensées, et il ne savait plus où donner de la tête. Il tenta de se relever, en vain. Sa souffrance physique était de trop pour lui, et il était en manque d'énergie. Cependant, il se crispa soudainement au bruit d'une porte entrain de s'ouvrir. Ses sens étaient encore trop alertés, et il avait l'impression d'être encore sur le champ de bataille. Bien que conscient de ne plus y être, son corps réagissait comme tel.

- Doucement. Ne te ménage pas. Tout va bien, tu es sauvé. La voix douce d'une infirmière parvint à ses oreilles, agréable à l'écoute, surtout dans une telle situation.

En apercevant celle-ci, il remarqua tout de suite son uniforme blanc ainsi que son ruban bleu, et sa casquette avec inscrit "MARINE" en bleu sur bleu. Le brun comprit rapidement où il se trouvait. Pourtant, il lui fallut un moment pour le réaliser, et l'assimiler.

- Repose-toi. Tu as été très courageux. Dit-elle en lui esquissant un tendre sourire sur son délicat minois.

- Suis-je le seul à m'en être sorti ? intervint-il directement, avec une voix cassée, et faiblement.

Comme pour tenter de le rassurer, la jeune femme ne flancha pas, et continua de lui sourire.
- Tu es le seul que nous avons pu sauver, car tu étais le plus prêt de l'entrée. Mais cela ne veut pas dire que les autres ne s'en sont pas sortis.

Sans pouvoir s'en empêcher, Sakaichi fondit en larmes. Toute cette douceur, toute cette attention après un rude combat le fit craquer. Cela lui rappela sa mère. Il espérait la voir venir au bord de son lit, pour lui dire la même chose, et le rassurer ainsi que le câliner. Il espérait sentir son parfum, et trouver apaisement contre son épaule. Dorénavant, la douleur n'était plus physique. Bien qu'elle déchirait sa poitrine, la douleur était bel et bien mentale. Se perdant dans ses propres larmes, l'épuisement et l'angoisse qui le rattrapa eurent raison de lui, et il s'endormit, pour cause de manque complet d'énergie.

C'est ainsi que Sakaichi fut arraché à son ancienne vie, pour le lancer dans la nouvelle. Ce n'était plus comme avant. Ses proches n'étaient plus à ses côtés, et même s'il gardait espoir de les trouver un jour, la peine était bien présente. Cependant, il fallait faire avec, et avancer. Avancer ou tout stopper. Le dernier choix n'était pas la solution, et il s'était fait à l'idée. De ce fait, quelques jours après son deuxième réveil, et après avoir repris ses esprits, il s'enrôla dans la marine, et fut placé dans le Drunken Mermaid pour ses capacités au combat. Avec comme objectif en tête de réduire à néant la pirate, et l'Injustice en général, pour ne plus jamais avoir à subir ça, ou pour que cela ne se reproduise pour personne d'autre. Tel était son devoir, selon lui. Un devoir cependant brouillé par la haine. Une haine qu'il allait devoir faire disparaître s'il voulait agir justement, comme il le disait si bien. En réalité, il était encore loin d'avoir compris ses propres buts comme il les fallait. Mais il était déterminé à le faire, afin de se donner les outils nécessaires à leur réussite. Ainsi étaient ses convictions.

Eye water:

Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Sakaichi Hayabusa.
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! Je n'ai que deux choses à dire : il y a un jeu de couleurs avec les dialogues dans l'histoire, au moment où il parle avec ses parents au début de celle-ci. Et le nom de l'île natale de Sakaichi veut dire "Forge chevaliers", en japonais, selon google traduction. Egalement, le nom du rival de ce dernier s'appelle "Raibaru", qui veut dire... rival, toujours selon google traduction.