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 Farris Yghveil, l'homme le plus intelligent de monde!

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Farris Ygvheil


☠ Messages : 37
☠ Âge du Personnage : 21
☠ Berrys (x1000) : 29855
☠ Points Votes : 365
☠ Grade : Pirate ☠ Localisation RP : Présent-ation !
☠ Fruit du Démon : Aucun
☠ XP Dorikis : 5716
☠ Notoriété :
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☠ Karma :
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Farris Ygvheil

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MessageSujet: Farris Yghveil, l'homme le plus intelligent de monde!   Farris Yghveil, l'homme le plus intelligent de monde! EmptySam 22 Déc - 3:36



Farris Ygvheil








Prénom et Nom: Farris Ygvheil
Âge : 22 ans
Sexe : Masculin
Avatar : Yan Qing, Fate/Grand Order
Groupe : Pirate
Métier : Ingénieur
Espèce : Humain
But : Chien fou sans but, rien ne le motive à avancer autre que la simple survie

---------------

Fruit du Démon : ///
Autres capacités : Si cela peut être considérée comme une capacité, sa folle ingéniosité.


Questionnaire

Vous ne voulez pas passer par l'habituelle case des descriptions ? Alors optez pour ce questionnaire !

1. Apparence physique


Taille : Une tige d’un mètre quatre-vingt-onze !
Poids : Soixante-dix-neuf kilos ! Un poids plume pour sa taille, et même si ses muscles sont bien dessinés, c’est au final un maigrichon.
Cheveux : Longs, jusqu’au bas du dos, si bien que s’il n’était pas torse nu, on pourrait le confondre avec une femme de dos ! Sinon, ils sont de couleur noire, avec des reflets légèrement verdâtres à la lumière du jour.
Yeux : Verts


2. Tenue vestimentaire et détails saugrenus !


Aucune tenue ! Littéralement : il n’y a pas le moindre petit bout de tissus pour cacher son arrogante fine musculature du torse, un vrai exhibitionniste ! Ce n’est pas une façon insolente d’afficher ses charmes, juste qu’à force de travailler sur de fins mécanismes, entre les forges et la soudure, la chaleur s’accumule facilement. C’est une pure facilité professionnelle que de travailler du matin jusqu’au soir torse nu. Sinon, le bougre porte très souvent des gants mécaniques assez larges, qui ne le quittent pour ainsi dire jamais : ils le protègent de la chaleur et des explosions dans le cadre de mauvaises manipulations… Quoique non, rectification : il ne fait jamais de mauvaises manipulations, juste des expérimentations aux résultats inattendus ! C’est pour cela qu’il n’y a rien d’étonnant vous de souvent trouver des traces de suies et de cendre sur son anatomie par-ci par-là, vous en conviendrez. En résulte ce contour clair autour des yeux, caractéristiques de ceux qui portent des lunettes de protection dans un environnement chaud et sale. Mais rien qui n’entache son charme naturel, bien au contraire !

N’hésitons pas non plus à parler de ses cheveux : une sacrée fierté, même pour un homme ! Plus longs que ceux des femmes de son île, Farris les attache régulièrement en chignon à l’aide d’une ou deux baguettes pour éviter d’être gênants durant ses offices. Sinon, ils sont laissés à l’air libre ou en simple queue de cheval avec un lacet simple fait en deux gestes rapides. Il s’agit d’être efficace et pragmatique !

Avec cet objectif et dans un pur souci d’aération, mais surtout parce que la décence réclame quand même qu’un homme ait la partie basse du corps vêtue, il faut bien un pantalon avec de larges ouvertures. Celui-ci, fait dans un élégant tissu bleu, recouvre entièrement ses jambes et se trouve être assez large pour permettre une aération très appréciable les jours où la forge tourne à plein régime. Le bien-être au travail, c’est important ~ Le tout est bien maintenu à sa taille par une ceinture larges solidement fermée par une boucle de ceinture circulaire, marquée de certains symboles largement répandues dans les gangs de son île. Et puisqu'on parle de son travail, vous noterez les imposants gants métalliques qui recouvrent la totalité de ses avant-bras, tout en augmentant la force de ses membres grâces à des servomoteurs.

Difficile de dire que cela fait partit de sa tenue, mais dure de détaché cela du style tout particulier de l’intello : ses tatouages de triades qui imprègnent sa peau et le rattachent un peu malgré lui aux activités mafieuses des gangs de son île. C’est parfois compliqué d’approcher des gens simples qui ne veulent pas d’ennuis ; fort heureusement, il a le sourire facile, et un côté chaleureux dans sa façon d’agir. Tout comme les différents apparats de sa tenue qu’on associe aux malfaiteurs, il n’a pas d’autres choix que de les porter jusqu’à sa mort ou qu’on décide de les lui ôter si on ne veut plus de lui… Je vous laisse imaginer comment on arrache des tatouages censés être permanents, et ce que ça implique pour leur propriétaire...

3. Personnalité et motivations


Aucune tenue ! Mais cette fois-ci, c’est métaphorique : habitué à la chaleur des forges, l’odeur de la poudre et la solitude d’un atelier, Farris n’est pas quelqu’un qui a souvent l’occasion de parfaire ses manières devant les autres bonnes gens du peuple. Même si ce n’est pas vraiment de son fait d’être coincé dans son atelier toute la journée pour travailler… Quand bien même, faire ami-ami avec le tout-venant n’est pas trop dans ses habitudes. Mais étrangement, il ne se considère pas comme un anti-social : c’est juste qu’il préfère avoir son cercle fermé de connaissance plutôt que d’enchaîner les relations éphémères et creuses. Tout bon ingénieur vous le dira : la qualité vaut mieux que la quantité !

Surtout que Farris est d’un naturel chaleureux au quotidien. L’avantage de n’avoir que peu de règles sociales, c’est qu’on est facilement à l’aise avec les gens de tous horizons ; et qu’on met aussi facilement à l’aise les gens. Un bon point, dans la mesure où il doit savoir vendre ses créations  pour gagner son pain! Même si être un peu trop direct lui vaut facilement de mettre mal à l’aise ces dames et messieurs, qui jugeraient ses approches un peu trop cavalières sans le connaître. Il aime juste aller droit au but ; le temps c’est de l’argent !

Mais pour laisser autant le développement social de côté, c’est bien que le métier du beau ténébreux doit le passionner. Et vous auriez tout à fait raison : c’est un véritable créateur-né ! Et si son savoir-faire se base sur la science et les calculs sans égarements, c’est bien la passion d’un artiste qui l’anime quand il voit ses doigts resserrer sa clé et son carnet de croquis ! Et il a tendance à se revendiquer comme un créatif plutôt qu’un exécutant. La beauté éphémère d’une explosion d’énergie thermique convertie en énergie cinétique dans le canon d’une arme à feu, qui déploie cette gerbe de gaz enflammée dans une myriade de couleur… Existe-t-il réellement quelque chose de plus beau ?!

Non, il n’est pas autant obsédé que cela par les armes à feu, mais que voulez-vous : ce sont ses principales commandes de ses clients, alors forcément il a appris à savourer le résultat de son ouvrage commun ! Sinon on perd goût à la chose. Comme tout bon artisan, savoir que ses créations fonctionnent à la perfection est source de fierté, mais c’est bien dans la conception qu’il puise le plus de plaisir. Créer de nouveaux mécanismes, maîtrisés les lois de la nature, fusionnés les principes physiques et mathématiques déjà créer pour élaborer d’exotiques chef-d’œuvre… C’est là le bois du feu qui l’anime ! Ou tout du moins, qui devrait l’animer… Car depuis peu, une seule chose lui est réclamée, et pour des activités qui n’ont rien de gratifiantes. Mais c’est une autre histoire.

Mais que ce soit sur une arme, ou une machine de minage, la passion inébranlable du jeune homme pour son artisanat est des plus dévorante. Si bien que sa capacité à se plonger dans le travail peut en perturber plus d’un : il peut en être tellement absorbé qu’il fera abstraction de tout ce qui est autour de lui, y compris des gens, ce qui peut avoir tendance à énerver son monde ! Mais comprenez bien que c’est autant d’énergie investie que de fierté tirée de ses résultats, malgré ses relations peu avouables avec la pègre, et l’insulter sur son ouvrage est le meilleur moyen de s’attirer ses foudres, jugeant les critiques injustes ! Allié cela à un esprit têtu comme une mule, et vous obtiendrez un vrai bourrin qui aura du mal à s’ôter un objectif dés qu’il l’aura en tête ! Surtout que, comme dit plus haut, il s’agit d’un passionné : s’il est acquis à une cause, celle-ci pourra se vanter d’avoir un loyal défenseur ! Il n’est pas du genre à se débiner pour quelques difficultés, encore moins si c’est dangereux !

4. Opinion sur le gouvernement mondial


Peu de chance à en dire. Donc rien à en redire ? Loin s’en faut : s’il ne peut émettre d’avis sur l’efficacité du Gouvernement, c’est surtout parce qu’il n’a guère eu l’occasion de les voir à l’œuvre ! Quand on vit sur une île sous la coupe de truands qui graissent la pâte de la Marine pour éviter qu’ils n’interviennent… Bref ; si vous êtes de la Marine, n’ayez crainte vous ne serez pas une cible pour les petites inventions de Farris. Ceci étant, évitez de trop vanter les mérites de cette petite mascarade qui dirige le monde…


5. Opinion sur la piraterie


Pas tous des gars sympas, mais clairement plus méritants que ceux qui tyrannisent des gens sur terre, ou même ceux qui préfèrent rester et se laisser faire plutôt que de tenter quoique ce soit pour se défendre ! Mais comprenez bien une chose : Farris distingue ceux qui se contentent de dérober aux gens déjà désœuvrés, les saignant à blancs comme les triades saignaient les gens de son île, et ceux qui tentent de dérober l’argent des porcs qui s’engraissent sur le dos du monde. Même si c’est juste pour leur pomme : ça rendra toujours le monde plus juste que de laisser ces richesses à ce fainéant de Gouvernement mondial.


6. Opinion sur la franc-marinerie


Que dire ? Ces gens et leurs objectifs sont tellement loin de son quotidien que c’est bien compliqué d’avoir la moindre pensée à leur sujet. Ce serait même un miracle !




Histoire


*¤\ Prologue /¤*

Comme beaucoup des jeunes enfants qui ont un jour foulé l’île, Farris est de ses personnes qui ont grandis sans père ni mère pour les élever. Ou plutôt sans qu’on lui en donne le chance… Ce n’est que bien plus tard qu’il l’apprit, bien sûr, mais dans South Blue se trouve une île qui a un intérêt tout particulier pour la Marine locale. Une terre au potentiel économique dévastateur, car il se trouve être le lieu d’un gisement énorme d’or, source des fantasmes les plus cupides des loustics du monde entier. Et au grand damne de la Marine, avant que ce gisement ne soit découvert, ce n’était qu’une pauvre petite île perdue et pauvre, si bien qu’elle n’intéressait personne hormis les pirates qui venaient s’y réfugier tant personne n’y vivait… Et ce sont ces mêmes brigands qui trouvèrent le gisement les premiers.

Le temps que l’information parvienne aux oreilles du Gouvernement, le lieu avait déjà était conquis par les malandrins les plus puants et boiteux de South Blue. Les quelques paysans vivant sur l’île s’étant reconverti en mineurs, parfois par la force, mais qui trouvèrent rapidement leur compte lorsqu’ils virent les Berries afflués après les premières reventes de leurs raffineries d’or. Ainsi, la Marine se retrouva confronté à une bande de malandrins puants et boiteux, mais riches, et entourés désormais de mercenaires et d’un armement dépassant largement celui des pauvres hommes en marinière. Plus le choix : il fallait transiger avec eux. Surtout que parmi ces balourds boiteux se trouvaient un pirate particulièrement roublard, dont la cupidité était aussi effrayante que son intelligence : la capitaine Rahvey. Parmi les membres de la Marine présents aux alentours de l’île, il créa un réseau de corruption, mettant sous sa coupe les officiers les mieux placés. Juste ce qu’il faut pour empêcher de plus hautes instances de juger nécessaire d’envoyer l’artillerie lourde, et les laisser dans leur coin faire leurs affaires…

Au bout de plusieurs dizaines d’années coincés dans cette situation, plus grand monde ne pouvait remettre en question la suprématie du capitaine Rahvey, désormais auto-proclamé « Gouverneur Rahvey ». Celui-ci était bien en place, et ses subordonnés avaient eu l’honneur de se voir décerner des titres de propriétés sur l’île. Mais plus qu’une parcelle de terre plus ou moins grande, chacun possédait une entrée de la mine et pouvait y puiser à son bon vouloir. Rahvey se gardant bien évidemment la plus grosse part du lion… Les années passant, tous abandonnèrent leur titre de pirates, et devinrent des gangs, se disputant chaque mètre carré de l’île, synonyme de plus d’accès à la mine sous leurs pieds et donc plus de revenus ! Encore une manigance de Rahvey : il laissait les pigeons se disputer les miettes, et éviter de se faire doubler lui-même… Ainsi naquirent les Triades mafieuses de South Blue.

Bien décidé à développer sa petite entreprise. La mine sous la nouvelle cité fondée grâce à ses acquisitions se développé, les galeries se ramifièrent, mais leur population, elle, était limitée. Mais Rahvey n’était pas en manque d’idées tordues pour devenir toujours plus riche et puissant. Raft et kidnapping : une idée aussi lumineuse qu’horrible ! Enlever des gens, les réduire en esclavage, et les utiliser pour creuser la mine contre leur volonté. Voilà comment Rahvey trouva de nouvelles paires de bras pour exploiter à son maximum les veines d’or ! De préférence juste les enfants ; les parents, en plus d’être plus dur à garder sous contrôle, pouvaient se rebeller. Alors que les enfants… Ils sont pleins d’énergie, et plus facile à manipuler. Pour ne pas dire plus simple à effrayer sans les doux bras de maman pour les rassurer…

Et parmi ces pauvres bambins, l’un d’eux fut enlevé, bien trop jeune pour se souvenir de ses parents, et donc d’en avoir le moindre regret. Le petit Farris, ce petit bâton haut comme trois pommes, se fit enlever des bras de ses parents pour être confiés à un contremaître froid et cruel, qui mit dans les mains de Farris et de ses autres camarades une pioche pour commencer à jouer une symphonie cruelle, formée par les sons des coups de pics sur le roc dure et chargé d’or.

*¤\ Chapitre 1 : Une tête de pioche ? /¤*


Sauf que Farris, lui, n’était pas vraiment le genre de petit gaillard fier et dur. Quand il n’était pas en train de piquer dans la mine comme tous ses camarades, le petit homme n’ayant pas plus de six ou sept ans était à la petite bibliothèque de l’orphelinat où ils logeaient tous. La gentille dame, elle, était vraiment sympas ; pas comme cette grosse brute de contremaître. Elle veillait à ce que les petits aient de quoi oublier les affreuses heures passées à taper contre les murs froids de la mine, à respirer le granit et tousser de la poussière. Cruel, direz-vous, mais quand on a cet âge-là, on se contente de peu. Surtout qu’au final, ils s’amusaient bien quand ils n’étaient pas à la mine. Le contremaître était sévère, mais pour eux ça se résumait à travailler pour gagner le droit de manger le soir, et de s’amuser un peu en dehors ! C’est même Monsieur Rahvey en personne qui était venu pour s’assurer que rien de pire comme punition ne serait fait aux enfants. Après tout, ils étaient si jeunes, et déjà si courageux… Farris le voyait même presque comme un gentil vieux monsieur. Les bons souvenirs, de quand il était assez innocent pour croire qu’une main tendue quand l’autre vous réduisait en esclavage était une preuve de gentillesse.

C’était un jour comme les autres, où tous les petits bras s’affairaient à puiser dans les trainées dorées présents sur les murs rugueux de la mine, signe de la présence de filons d’or. Tout le monde était âpre à la tâche, jeunes comme vieux. Car oui, il n’y avait pas que de pauvres orphelins pour alimenter les fonderies, mais aussi des personnes plus âgées, aussi désespérer que les enfants pour vouloir travailler dans un lieu aussi mal famé. Mais quand le ventre cri famine, dur de rechigner sur la basse besogne lorsqu’elle permet de dresser la table. Le contremaître, comme à chaque jour, marchait lentement entre les rangs, inspectant les résultats de chacun mais vérifiant aussi que les fondations de la mine tenaient bon malgré la perpétuelle extension de ses ramifications. Et c’est en passant devant le spot de Farris qu’il tomba sur une scène hélas ô combien familière maintenant…

Le grand mastiff de deux mètres de haut regarda le petit bonhomme, dont la pioche s’agitait sans volonté dans le vide. Sans doute y avait-il un gisement d’or à cet emplacement il y a quelques heures, mais ce n’était plus que de la poussière depuis un moment déjà. Son propriétaire, un petit ténébreux aux cheveux plus longs que ses bras, tenant cette pioche manipulée sans conviction d’une main, l’autre gardant un livre devant ses yeux, et tournant les pages de son pouce avec un habile geste. A force, son cerveau avait appris à faire plusieurs choses en même temps, de manière précise. Sa concentration elle, par contre, n’était de toute évidence focalisé qu’à une tâche.

Dans un grognement exaspéré, le contremaître déroba le bouquin d’un geste vif, et usa du bouquin dérobé pour rabattre la tranche sur le crâne de l’oisif effronté qui se mit directement à masser son crâne en dansant de douleur sur place.

« ITTAAIIIII !! »

« Tu vas finir par te mettre à bosser, feignasse ?! »
s’écria alors le contremaître à la grosse veine sur le front, palpitant de colère aux vues du chariot vide de Farris. « Je dirais à cette bonne femme de l’orphelinat de te priver de bouffe ce soir… ENCORE une fois ! »

Et il partit, pestiférant dans sa barbe grise, marchant de son pas lourd vers la cabine qui lui servait de salle de repos. Ou en roulant, comme aimait le dire Farris une fois qu’il avait le dos tourné. Le gringalet mis une petite minute à attendre que la douleur sur le sommet de son crâne disparaisse pour se redresser, et regarder le misérable tas de poussière devant lui… Mhm, ouais, peut-être qu’il avait effectivement pousser la lecture un peu trop loin cette fois-ci.

« Ha ha ! Alors, t’en est à ta combientième remontrance cette semaine, morpion ?! »

La voix venait de la position de minage juste à côté de la sienne. Rugueuse et goguenarde, mais plutôt chaleureuse, son propriétaire n’était autre qu’un vieillard avec des bras et des jambes encore plus fins que les siens. Papy Moose qu’on l’appelait, dans la mine. Sa simple vue suffit à redonner le sourire à Farris, qui aimait bien ce grand-père solitaire ; il le couvrait parfois auprès du contremaître, en lui signalant qu’il arrivait. Tout le temps en fait, c’est juste que des fois les cailloux qu’il lui lançait pour l’avertir n’était pas assez lourds pour le sortir de sa lecture intensive.

« Pas grave. J’irai le récupérer ce soir, comme toujours. HMPF ! »
souffla-t-il entre deux longues mèches, tout en se remettant à piocher le roc solide. « Je suis sûr qu’il ne se rend même pas compte qu’il disparait le lendemain en revenant… ! »

Le papy se mit à rire, trouvant marrant ce petit marmot qui avait beau se prendre branler sur branler et quand même insister à chaque fois pour ne serait-ce que lire un peu plus. La passion, il connaissait bien… Enfin, il y a longtemps. Aujourd’hui, il n’était plus qu’un débris tout juste bon à manipuler cette foreuse sans doute aussi vieille que lui, et à se plaindre de son dos fragile ! Les dieux seuls savaient à quel point ce siège mal fixée lui faisait mal après une journée à vibrer. Un détail qui n’échappa à Farris…

Un soir, alors que tout le monde rentrait à la mine, le « bon » contremaître fut surprit par une envie de Farris de faire des heures supplémentaires, histoire de compenser ses faibles résultats et pouvoir manger ce soir ! Pas de quoi fouetter un chat ; si maintenant la marmaille demandait d’elle-même du travail, ça facilitait le sien.

Sauf que plutôt que d’aller piocher à son spot habituel, les petits pas du garçon l’emmenèrent au dépôt des machines de forages, et plus précisément vers celles qui étaient HS. Plonger sur les différents cadavres mécaniques, le petit Farris marmonna des bouts de phrases sans vraiment de liens entre elles, sauf dans sa tête.

« Modèle B-12… Pièce C’ de la partie basse… Écrous et servomoteurs. »

Les petites mains plongées sur un modèle ancien mais semblable de la foreuse de Papy Moose, le gamin défit le siège et ôta les pièces nécessaires pour réparer le siège de Papy Moose. Un soir il avait été tellement en manque de lecture qu’il s’était jeté sur les manuels des machines de forage ; ça avait suffit pour les mémoriser et savoir quelles pièces tirer des anciennes pour retaper les actuelles !

Tout fier de lui, Farris couru vers la foreuse de Moose, et s’empressa de défaire son siège comme sur l’ancienne, afin de soigner cette pauvre petit machine en souffrance, comme son propriétaire… Pour tomber sur une constatation des plus étranges. Tous les écrous étaient en place, ainsi que les ressorts. Vieillis, mais toujours opérationnel… Et une inspection plus poussée de Farris suffit à lui trouver d’où venait vraiment le problème.

Trois bonnes heures plus tard, il rentra avec son petit chariot au final vide, pour passer une nouvelle nuit avec juste du pain pour remplir son ventre… Mais le lendemain, Papy Moose fut accueilli dès son arrivée par le visage radieux et fier de Farris, quoiqu’aux yeux un peu cernés.

« Allez Papy, test ta foreuse, vas-y ! »

« Ça va, ça va !! Comme si j’étais pressé de me ruiner les reins… »

Pas vraiment levé du meilleur pied, il en fallait peu à l’ancêtre pour être dérangé dès le matin. Et ce n’est pas un gamin surexcité qui arrangerait cet état… Par contre, entendre le ronronnement de sa machine, mais sans les vibrations dérangeantes d’ordinaire dans tout le cockpit, CA, c’était déjà plus efficace pour améliorer son humeur !

« Nom d’un Denden ! J’peux t’dire que je me coucherai moins courbaturer ce soir, pour sûr ! Comment ça a pu se… Se… » commença-t-il à se réjouir avant de regarder vers Farris, tout content de sa réaction, et de comprendre. « … C’est toi, qui a fait ça ? »

« O-oui ! Ça te plait, papy ?! »

« Et comment ! Haha, t’es plutôt doué d’tes mains, finalement ! T’as mis quoi sous le siège pour qu’il tienne… ? »

«  Hum-hum ! Le siège était en bon état, c’était pas ça le problème ! »

Il pointa alors son doigt vers le bout de la foreuse. Penché sur le côté du cockpit pour voir ce qu’il pointait, il ne vit rien dans la direction… A part la tête de la foreuse bien sûr. Perplexe, hésitant, puis peu à peu interloqué, le regard fatigué de Papy Moose passé de Farris à la tête de la foreuse à plusieurs reprises, avant de balbutier…

« La… La foreuse, tu veux dire… ? »

« Ouaip ! La tête était plus du tout stable en fait, et ça f’sait trembler toute ta machine ! »

« Q-quoi… ? Attend, c’est trop complexe pour ton âge ça ! »

« Bah non, j’ai juste refixé les stabilisateurs de la tête, et ressouder les pièces qui avaient été détruites par les vibrations ! Regarde, tout est là ! »

Farris lui sortit le manuel poussiéreux de la foreuse, à la dites page qui décrivait la composition de la tête de la foreuse, avec un nombre incalculable de parties. Il avait mentionné les stabilisateurs de la machine, qui maintenait la tête en place malgré les violentes vibrations, mais c’était des pièces composées d’une multitude d’autres éléments… ! Et tout cela servit par un charabia technique débité à une vitesse ahurissante de Farris, les yeux pétillants, ce qui finit par exaspérer Papy Moose. Cette fois-ci, ce n’est pas le contremaître qui lui tira son ouvrage des mains pour le rabattre sur son crâne, afin qu’il se taise… Non sans un merci sincère.

Depuis ce jour, Farris ne fut plus jamais privé de dîner. Miraculeusement, le chariot du jeune homme se retrouva toujours remplit à raz-bord, parfois même pas une heure après le début du minage. A en rendre fou le contremaitre qui s’était habitué à réprimander Farris. Surtout que ce dernier avait pourtant l’air de passer encore plus de temps plonger dans ses livres plutôt qu’à piquer la pierre ! Merci à ce généreux Papy Moose, qui s’était pris d’affection pour la grosse tête. Et inversement, Farris trouvait le vieux Moose vraiment marrant : entre deux forages et coups de pioches, il lui parlait du monde, des villes et des îles étranges qu’on pouvait trouver au-delà de la mer entourant l’île ! Les livres eux étaient assez concis dans les détails qu’ils donnaient, sur les paysages décrits, sur le fonctionnement d’une horloge ou comment cuir des œufs à la coque… Moose lui insufflait de la passion à toutes ses histoires, même à l’anecdote la plus banale qui soit, avec des mots très bizarres mais qui évoquaient des émotions fortes ! Un jour il voudrait pouvoir voguer sur les mers comme l’ancêtre l’avait fait ; un détail que Moose avait laissé échapper entre deux verres d’un rhum qu’il avait fait introduire dans la mine. Et comme Farris retenait absolument tout ce qu’il entendait ou lisait, impossible de le lui faire oublier !

*¤\ Chapitre 2 : L’espoir que ça change. /¤*

Au fil des mois, Moose ne fut plus le seul à profiter des petits talents d’inventeurs de Farris. Les pioches des gens de sa section se trouvèrent mystérieusement… « changées ». Les têtes étaient fixées de différentes manières, solidifiées par du métal ajouté autour de la tête pour les plus fragiles, les pics renforcés de la même manière, ou parfois des manches modifiées pour convenir à des morphologies particulières. Autre petit événement étrange : le chariot de Farris battu des records de production !

Mais pas que lui ; la mine tournait à un rythme inédit jusqu’alors, sans qu’on sache réellement d’où venait ce gain de production. Forcément qu’on commençait à se demander dans les plus hautes instances d’où cela pouvait venir… Le contremaître ne tarda pas à lâcher le mot au propriétaire de la mine, un des lieutenants de Rahvey et détenteurs d’une partie de l’île, le chef des « Dragons de Jade ». Le responsable de cette augmentation de qualité était un adolescent ; un blanc-bec d’aujourd’hui treize ans, qui avait presque de lui-même lâcher définitivement la pioche pour se concentrer sur l’amélioration et la conception de nouveaux outils de minage pour ses camarades ! Ces derniers, ravis d’avoir plus de facilité à creuser pour la même production, l’en remerciaient bien et ne s’en plaignaient pour ainsi dire jamais auprès.

Voilà bien pourquoi, aujourd’hui encore, Farris était assis par terre, aux pieds de la foreuse de Papy Moose à s’adonner à de la lecture, prêt à se mettre à la disposition de ses camarades, qui en profitaient pour déposer un petit minerai ou deux dans son chariot au passage. Un minerai dont se servit d’ailleurs Moose pour tirer à nouveau Farris hors de sa « méditation transcendantale », d’un jet bien placé sur le côté de son casque de mineur ! Le bruit parvint, ô miracle, à attirer l’attention de l’adolescent ténébreux, qui releva le regard vers le vieux bonhomme penché hors de son cockpit et l’air bougon !

« Hey, feignasse ! J’trouve que t’en profite un peu trop de ta position ! Tu ne voudras pas piocher un peu, ne serait-ce que pour garder la forme ?! »

« Nan… C’est plus sympa ça ! » répondit Farris avec arrogance en agitant le magazine devant ses yeux.

« Pfeuh… Mais attend… L’contremaître t’avait pas encore piqué ta lecture en arrivant, toi ? Tu bouquines quoi ?! »

En se penchant un peu plus à l’extérieur, ses yeux fatigués arrivèrent quand même à apercevoir les courbes voluptueuses de sa pin-up préférée imprimées sur le papier glacé d’un magazine qu’il ne connaissait que trop bien.

« P’tit salopard ! Où t’as piqué ça ?! »

« Dans ton casier, quand je t’ai déposé ton matos réparé. » expliqua calmement Farris, avant de tourner une page et d’ouvrir grand les yeux. « Sérieusement ? Elles ressemblent à ça les filles hors de l’île ? »

« C’est à moi !! »

Tel un véritable singe encore vigoureux, Papy Moose sauta de son perchoir pour atterrir devant Farris et lui dérober le Précieux, mais avec assez de précision pour ne pas risquer de le déchirer ! L’adolescent quant à lui soupira : non pas que ce soit la lecture qui le passionnait le plus, mais surtout parce que ça signifiait qu’il allait tourner en rond maintenant… La résignation était proche : il allait falloir piocher.

« T’es pas croyable quand même, morveux ! Dis-toi un truc : elles sont pas toutes comme ça les filles, par contre je peux t’assurer qu’aucune n’aime les introvertis sans considération pour les affaires des autres !! »

«  Humf… C’est pas comme si j’allais réellement sortir d’ici un jour de toute façon. »

Cette réplique lancée froidement par Farris, ça coupa court à l’énervement passager de Moose. Contrairement à des gars comme Moose qui sont juste sans-le-sou, Farris et les autres enfants devenus ados étaient liés à cette vie. C’est comme ça qu’ils payaient pour leur lit et leur nourriture tous les soirs, et bien-sûr rien ne serait fait par les triades contrôlant les mines pour les aider à en sortir. Bien au contraire… En grandissant, Farris et les autres s’en étaient bien rendus compte, mais que pouvaient-ils bien y faire ? Ce n’est pas comme s’ils avaient un autre endroit où aller, ils étaient tous orphelins après tout. Sauf que bien sûr, personne ne savait que c’était du fait des Triades… S’enfuir ? Et comment ? Impossible de construire un bateau sans que ça se sache, et personne ne savait nager ; la moindre erreur en mer et c’était le suicide. Non ; les choses étaient telles qu’elles sont, et il n’y avait pas grand intérêt pour Farris d’essayer de faire bouger les choses…

Recroquevillé, bougon et résolu à ne pas avoir de meilleurs vies, Papy Moose se pencha sur lui, et lui ôta sans dire un mot son casque… Pour lui remettre un bon gros taquet sur le haut du crâne afin qu’il oublie un peu ces vilaines paroles ! Farris s’étala alors au sol en se tenant la tête, se tordant sous la vive douleur : pourquoi tout le monde le frappait là ?!

« De quoi, « tu vas jamais sortir d’ici » ?! On dirait un vieux quand tu parles ! »

« Raaaaah, t’es un grand malade papy !! Ittaiiiiii… »

« Et toi un p’tit con ! Biensûr que si tu vas un jour quitter cette île de merde ! Okay, pour le moment les Triades contrôlent toutes les entrées et sorties de l’île, et alors ? Y a pas cinquante ans, c’était un bout de terre sans personne pour y faire pousser ne serait-ce que des radis ! T’es bien trop jeune pour dire que rien ne changera jamais ! »

D’ordinaire pour prompt à la rhétorique face au vieillard, l’adolescent le fixa, les mains sur le crâne, et finit par faire la moue, car ne trouvant rien à redire. La jeunesse devait parfois s’incliner devant l’expérience des plus âgés… Moose se calma un peu, et s’assit alors à côté de Farris, et passa sa main sur la bosse en haut de son crâne. Sans doute pour le réconforter, mais il n’accentua qu’un peu plus la douleur déjà bien installée, et qui allait sans doute lui donner un beau mal de crâne jusqu’à la fin de la matinée.

« T’sais, j’te raconte pas ces histoires de ma vie juste pour te donner envie du reste du monde. T’es une grosse tête : t’as pas besoin de piocher, t’as déjà de l’or entre les doigts. J’veux que tu rêves : c’est comme ça que tu seras le mieux exploiter ton don. Mais pour ça, il faut que tu fasses marcher ton imagination, et c’est pas juste en te contentant de ce qui est écrit dans tes bouquins, ou des petites bricoles qu’on te donne, que tu y arriveras ! Alors fait moi plaisir, raccroche-toi à cet espoir que ça change, même si c’est pas grand-chose… C’est toujours mieux que d’se laisser décrépir ! »

Y croire… C’était quand même difficile, quand on avait connu que cela. Moose laissa Farris à sa réflexion ; de toute façon, il allait bien trouver quelque chose pour ne pas retourner au travail. Ce n’est pas comme s’il allait manquer de petits trucs à réparer par-ci par-là de toute façon… Mais à sa surprise, le jeune homme s’était relevé et avait saisit sa pioche, pour se mettre à recogner contre la pierre, sans se faire prier cette fois. Sans doute que dans une heure, on allait le retrouver à piocher dans le vide, le regard dans le vide, mais au moins cette fois ce sera en réfléchissant, non pas en lisant une énième fois un bouquin sur la physique ou la mécanique. C’était toujours ça de gagner pour Papy Moose.

Farris cognait, et cognait, et cognait… Mais c’était étrange. D’habitude c’était d’un ennui, mais sans le support des livres, son esprit vagabondait de façon plus libre, vers des contrées plus exotiques que la simple lecture… L’imagination. A quoi pouvait-elle servir maintenant ? Et bien, juste en se focalisant sur ses coups de pioches, sur la fatigue qui apparu bien vite à frapper comme il le faisait, une seule idée lui venait en tête : est-ce qu’il n’y avait pas un moyen de rendre ça moins fatiguant ? Pas juste en améliorant les pioches, mais en trouvant un truc réellement plus rapide ou plus efficace, voir les deux en même temps… ? A creuser.

Les jours passèrent, pendant lesquelles Moose comme les autres perdirent la trace de Farris durant la journée. Au plus grand plaisir du Contremaître, qui trouva là une bonne opportunité de passer un savon à ce clampin qui profitait d’être couverts par les autres pour se la couler douce ! Sauf qu’au bout de ces quelques jours d’absence, qui allait coûter cher à Farris, ce dernier était en réalité caché dans la remise des vieilles machines de forage, où personne n’allait quasiment. Et c’est là qu’il conçu la foreuse portative ! Tirée de vieilles machines, adaptée pour être utiliser à deux mains, l’engin mit entre les mains des mineurs esclaves améliora drastiquement l’extraction de minerais, si bien que cette fois c’était la fonderie qui n’arrivait pas à suivre !

Mais cela le fit remarquer par le chef des « Dragons de Jade », ravis qu’il soit possible qu’un inventeur comme lui se manifeste aussi spontanément parmi une population dont il ne pensait tirer autre chose que de la main d’œuvre. Si bien qu’il se montra de lui-même à la mine, pour rencontrer ce petit génie… Et autant dire que ce fut une scène que peu avait déjà eu l’occasion d’admirer. Ces énergumènes, tous vêtus de costards noirs et à l’air patibulaire, entourant le chef qui lui était déjà beaucoup moins sobre : costume doré, bagues et colliers clinquants, un cigare en bouche et la boule à zéro. C’était bien la première fois que Farris voyait ce genre d’hommes : même le gouverneur Rahvey était bien plus sobre que ça ! Sa simple vue fit naître une antipathie pour le personnage chez Farris, mais celui-ci s’était pointé avec une offre qu’il ne saurait refuser…

*¤\ Chapitre 3 : On ne lutte pas contre le système… /¤*

Voilà maintenant trois ans… Trois années que cette pourriture s’était pointée à la mine pour embarquer Farris. Ce n’était pas fait contre son gré, bien sûr, mais c’était presque tout comme tant cela sentait les problèmes dès qu’on faisait affaire avec les hauts placés des Triades. Ce n’était pas vraiment comme ça que Farris imaginait que les choses changeraient… Mais on avait su le brosser dans le sens du poil : un atelier rien qu’à lui, équiper juste comme il faut, des revues sur les dernières avances scientifiques, avec une possibilité de demander des ouvrages plus avancés dont il aurait besoin. Rien que ça suffit à faire briller ses yeux sur les possibilités qui lui serait offertes. Mais encore trop naïf à l’époque, comment imaginer que c’était un véritable pacte avec le diable qu’il venait de faire…

Marquer par les tatouages des Serpents de Jades, Farris était maintenant associé aux triades et à leurs activités d’une légalité tout à fait discutable. Trafics d’armes, blanchiment pour les officiers véreux de la Marine, drogues, et même maison de passe ! Et quand bien même l’ingénieur n’avait rien à voir avec ce genre de malversations, avoir la marque des mafieux sur le corps n’allait pas aider à convaincre qui que ce soit qu’il est blanc comme neige.

Sans compter que le jeune homme s’était bien fait avoir : à votre avis, sur quoi un chef de gang mafieux allait bien pouvoir faire travailler un ingénieur ? Des armes. Améliorations des armes à feu classiques, développements d’explosifs de toutes sortes, de navires blindés… Les idées et ambitions du chef des Dragons de Jades étaient sans limite. Tout ci montra alors la vraie face du système en place sur l’Île ; ce n’était pas juste des mafieux qui cherchaient à exploiter plus de surface de la mine, mais une véritable guerre de territoire. La surface était elle aussi source de conflits : casinos, maisons de passe, auberges… Toute activité économique était disputée par les gangs régnant sur l’Île. Ce qui dégouta encore plus Farris, c’était de voir arriver en grande pompe des officiers de la Marine qui profitait de cette situation bien en place pour obtenir toute sortes de services de la part des Triades, et pas juste de l’argent.

Il aurait aimé pouvoir revenir en arrière, et juste se contenter de développer des outils de minage pour ses anciens camarades, qu’on ne le laissait pas revoir d’ailleurs. Mais on l’en empêcha, à coup de menace de voir les dits camarades finir dans de « terriiiiiiiibles accidents, comme il en arrive si souvent dans les mines »… Piégé, dans un système corrompu. A voir ces talents, ce « don » comme disait Papy Moose, être pervertit pour des objectifs d’une infamie sans nom. Car le chef de son gang ne voulait pas simplement obtenir plus de surface de l’île, mais bien la totalité ! Et les armes de Farris allaient l’aider à avoir l’avantage dans ce conflit à venir… Le seul petit défaut de ce plan, c’était de croire qu’il était plus malin que Rahvey.

D’une balle logée au fond du crâne du chef, Rahvey mit fin à cette petite mascarade. Le bougre avait prétexté une petite visite de courtoisie auprès de son lieutenant, sans savoir que le Gouverneur possédait des espions dans tous les gangs de son Île. Sous les yeux de Farris, et du reste des membres des Dragons de Jade, le corps sans vie de leur ancien chef gisant sur le sol, alors que sans le moindre regret Rahvey mit l’espion qui l’avait dénoncé à la tête du gang. L’ironie de la chose, c’était que cela avait fait avec une des armes à feu améliorées de Farris : puissance plus grande, la balle avait passé le crâne de sa victime et fissurer le mur derrière lui.

« Personne n’est irremplaçable, ainsi va le système, mes amis. Que ça serve de leçons… Ne cracher pas dans la main qui vous garde en vie. »

Et dans les plans dénoncés qui avait valu à son ancien chef de finir au fond de la mer, bien-sûr l’espion avait mentionné l’existence d’une pièce maîtresse. Farris, et son génie pour la conception d’armes. Si bien qu’après avoir pointé le canon de son arme sur son ancien lieutenant, Rahvey, ce vieux bonhomme qui avait fait son possible pour que les enfants ne soient pas maltraités, dirigea son arme sans sourciller vers Farris, qui vira au blanc face à un tel flegme dans le regard du Gouverneur.

« Si tu fais naître ce genre de désir parmi mes lieutenants, de créer une rébellion… Peut-être que je devrais te tuer, tout simplement. »

« Je… Je… »

Farris aurait aimé dire quelque chose, trouver une idée, mais avec cette arme pointée sur lui, il avait trop peur. Les choses lui échappaient totalement, surtout avec la vision de ce corps juste sous ses yeux, résultat de son « œuvre »… Bien qu’il l’eût sans doute un peu cherché. Quoiqu’il en soit, la réaction de l’intello fit rire le Gouverneur à gorge déployée, qui abaissa son arme quand un de ses informateurs vint lui souffler quelque chose à l’oreille. Une chose qui fit revenir son regard froid sur celui de Farris, avec un petit sourire en coin.

« Tient donc… Alors t’es un de ces orphelins ? Haha… Moi qui aurais parié sur un étranger. Je m’en voudrais énormément de faire du mal à l’un de mes petits protégés ; la main d’œuvre, c’est cher… Alors dis-moi, mon petit Farris… Qu’est-ce que tu peux faire pour moi qui m’éviterait d’avoir besoin de faire du mal à tes petits camarades… ? »

Les yeux dans les yeux, Farris le vit dans son regard : une ambition, dix fois plus colossale que celle de son chef décédé, mais surtout… Une cupidité, qui ne concernait pas juste l’argent, mais aussi le pouvoir. Ses ambitions allaient bien au-delà de l’Île qui commençait sans doute à être un peu trop étroite pour un être avide comme lui…

« Je… Je peux faire… Des armes plus grandes, plus grosses que celle-ci. P-pas juste des pistolets, des sabres, ou des fusils ! » commença-t-il, en balbutiant lorsqu’il vit que l’idée de départ ne lui plaisait pas. « Des canons… Ce sont juste des pistolets plus gros, ça fonctionne sur le même principe. »

« Ouh, c’est un bon début… D’autres suggestions… ? »

« Je peux… Vous aider à la mine. Trouver des moyens pour creuser plus loin, extraire plus, fondre plus vite… Si vous me donnez les moyens, je pourrais vous offrir South Blue ! »

C’était un peu sous la panique que le jeune homme avait lancé cette idée ; et Rahvey le voyait bien, mais il s’en fichait un peu de cette promesse en l’air. L’important pour lui, c’était que nouvel ingénieur en chef ait suffisamment les pétoches pour lui faire des promesses aussi désespérées afin de sauver sa peau. Il sera donc très dévoué à sa tâche. Juste parfait…

Sauf que ce n’était pas lui que Farris voulait sauver. Ce n’est pas son corps qu’il voyait par terre, sans vie, à la place de son ancien chef de gang. Mais celui de Papy Moose, et des autres mineurs avec qui il avait grandi. Celui qui lui donnerait des ordres avait changé, mais les méthodes non : juste plus dures, plus cruelles. « Ainsi va le système », comme il disait… Et sa promesse n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.

Rahvey avait des ambitions tout autre que l’île, comme s’en était douté Farris : des navires blindés, des canons qui pouvaient tirer plus loin que n’importe quel autre. A peine lançait-il des idées que Farris pouvait déjà dire si c’était faisable ou non ; et il le prouvait. A peine quelques semaines après être entré au service de Rahvey qu’il avait déjà construit un prototype de canon qui pouvait détruire des récifs jusque là hors de portée de tous les canons de l’île. Et comme il l’expliqua au Gouverneur, on pouvait travailler sur d’autres détails encore : plus de poudre, un type de poudre plus puissant, la forme du canon… Ce qui était efficace pour prouver ses dires, c’étaient les détails, toujours foisonnant dans la bouche d’un être aussi passionné que Farris.

Les chantiers ne manquaient pas pour Farris, et celui-ci eut accès à toutes les ressources des Triades pour le développement des armes et engins que souhaitaient le Gouverneur. Pas juste l’argent, mais aussi les contacts sur les divers marchés noirs des autres Blue, de quoi dégotter les matériaux les plus rares et nécessaire au développement. Il en avait même profité pour développer quelques outils qui allaient l'aider dans son oeuvre : des gants de protection, épais, dure et donc lourds. C'est pour ça qu'il les avait développé à l'aide de certaines technologies avancées, comme les servomoteurs des machines qui aidaient à porter de lourdes charges. Pour manipuler de lourds métaux, et les matériaux brulants de sa forge, ça ne pourrait pas faire de mal. Allier à ça une maîtrise du marteau nécessaire à l'activité de la dite forge, et même si c'est un maigrichon, le bon ingénieur aurait quelques arguments à faire valoir si on lui cherchait des poux. Hélas, le bougre est plutôt pacifiste, et cherche plus à se faire discret qu'à créer des conflits...

Mais cette situation était à double tranchant : d’un côté il développait des armes encore plus mortelles que pour son précédent « employeur », mais de l’autre, c’était un travail tellement grand que les conflits que Rahvey avait en tête n’étaient prévus que dans plusieurs années. Il avait donc du temps, avant que son œuvre ne soit à nouveau utilisé pour répandre la mort.

Non, ce n’était pas ce qu’il avait en tête ; il aurait aimé tout brûlé, les plans mis au point, les croquis, les prototypes… Mais ce serait signé l’arrêt de mort des autres mineurs. Non, ce n’était pas une solution… D’ailleurs, il s’était interdit de les revoir ; pour le moment du moins. Si jamais il se montrait trop proche d’eux, ce ne serait que plus d’outils pour Rahvey pour faire pression sur lui. Autre avantage à être dans sa position, c’est que personne ne pouvait attester des avancées à part lui : s’il pouvait faire traîner le développement, il le faisait, en avançant juste ce qu’il faut pour que Rahvey ne s’impatiente pas.

Mais le temps était compté. Ça se comptait en années, et celles-ci passèrent, Farris devenant plus affuté dans sa réflexion, plus rigoureux dans ses croquis, plus inventif même ! Travailler sur des engins de morts n’était pas réellement son plus grand plaisir, mais voir des plans qui n’existaient que dans sa tête prendre vie et fonctionner, quelle fierté ! Car rappelons-le, il travaillait aussi à des développements technologiques pour les mines ; en plus de pouvoir ainsi aider ses anciens camarades, sans entrer directement en contact avec eux, il assurait à Rahvey plus de revenus. Et ça lui faisait une excuse pour ralentir également le développement des armes…

Avec le temps, Farris apprit une chose importante :  la négociation. Traiter avec les mafieux, tenir tête, défendre ses idées et propositions, tout cela vient avec la nécessité de survivre et progresser dans ce milieu dangereux. Et il s’en servit pour jouer avec les humeurs et ambitions de Rahvey… Tout ce qu’il fallait faire pour gagner du temps, il s’y employait. Car oui, les années passaient, les vaisseaux de Rahvey prenaient forme sur les croquis, mais plus encore ; un plan tout autre se dessinait dans la tête de Farris. Une possibilité de sortir de cette spirale infernale…

« On ne peut pas lutter contre le système ». C’est hélas vrai. Et pourtant, il avait l'espoir que ça. C'est ce que voulait lui apprendre Papy Moose : c'était le point de départ pour que ça change. Mais il aurait quand même besoin d’aide…



Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Maverick ! :3
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! Rien à dire, mon capichef!


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Elena Scarzoni
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MessageSujet: Re: Farris Yghveil, l'homme le plus intelligent de monde!   Farris Yghveil, l'homme le plus intelligent de monde! EmptyDim 23 Déc - 21:39




Validation


Bonjour, je suis donc en charge de la correction de ta fiche Smile Ne t’inquiète pas, je suis la gentille du groupe Wink

Qualité : 450/500


Franchement, presque aucune faute sur tout ton texte, c’est vraiment super. Les fautes que j’ai vues étaient souvent des fautes de frappe ou d’inattention. Il y a quelques fautes de conjugaison, mais rien de dramatique.

Cohérence : 400/500


Alors, alors, niveau cohérence, je n’ai pas grand-chose à dire. Il y a juste un petit souci sur le fait que sur JR, les métiers débutent à 0 et les niveaux s’achètent à la boutique. Le métier d’Ingénieur en l’occurrence fait partie des choses qu’il te faudra acquérir en cours d’aventure. L’autre problème est que tu ne lances pas ton histoire car pour le moment, tu es au service de Rahvey et je ne vois pas trop comment cela pourrait changer. Tu ne mentionnes pas, ni explique son style de combat. Je suppose que ça sera un mélange de technologies style cyborg sans vraiment en être vu que ton corps n’a pas changé.

Longueur : 250/250


Avec une histoire de 6323 mots, tu fais un perfect aussi ici. Tout est dedans.

Originalité : 450/500


L’orphelin exploité est une idée pas mal. Ce n’est pas ce que j’appellerais du jamais vu, mais c’est chouette à lire. Tu places bien ton personnage dans le contexte que tu as créé. Il y a des petites pointes d’humour avec le côté un peu décalé de Farris qui complète un tout très harmonieux.

Subjectivité : 250/250


J’aime beaucoup ton style d’écriture et l’histoire était intéressante. Maintenant, le souci est de le placer dans la forme des règles du forum.

Note finale : 1800 Dorikis

Te voilà donc validé, félicitations ! Vu la qualité de ta fiche et le côté tourné vers l’ingénierie de ta présentation, ainsi que l’absence de FDD ou de meitou, je vais t’accorder le niveau 2 dans le métier d’ingénieur. Tu es également exempté des niveaux de dorikis requis pour acheter les niveaux suivants.


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