La piraterie est une affaire de cœur (Terminée)

Je suis née il y a déjà 17 ans sur une petite île d’East Blue, une île que l’on appelle Yotsuba, c’est une petite île tranquille comme il en existe beaucoup, heureusement, il était plus simple d’assurer la tranquillité d’une île quand l’imposant bâtiment de la Marine surplombe absolument tout le paysage et que les soldats peuvent observer tout vos faits et gestes consciencieusement tellement ils ont l’avantage numérique. C’est quelque chose qui m’a énervée dès que j’étais petite. Attention, les soldats n’étaient pas des tortionnaires, ils ne sont jamais été très loin, c’était plus subtil que cela, c’était plutôt comme une sensation constante et inarrêtable d’être observer. Et il s’agissait à mes yeux de la sensation la plus désagréable du monde, la sensation de ne pas pouvoir avancer ou réaliser la plus petite action sans sentir en permanence la sensation d’un œil braqué sur soi. La majorité de mon enfance s’est déroulé dans cette atmosphère très gardée et surveillée.

Ma famille était déjà assez occupée quand je suis arrivée, je suis la petite dernière de la famille, j’ai un frère d’un an plus âgé que moi et une sœur de trois années plus vieille. C’était vraiment une chouette famille, ils étaient calme et ne sortaient pas de l’ordinaire, mon père tenait une boutique générale qui marchait très bien, il l’avait hérité de son père qui l’avait lui-même hérité de son père et ceux depuis plusieurs générations de Kiddo. La boutique devait revenir à mon frère par la suite. Ce qui nous laissait une forte latitude à ma sœur et moi pour décider de ce que nous voulions devenir. Et ma sœur, dès son plus jeune âge, s’était tournée vers la couture et la création de vêtement, combinant ainsi passion et talent dans ses projets, quand à moi, et bien je ne savais pas trop. Jusqu’à mes six ans, je n’ai jamais trop su ce que je voulais faire, aucun métier «classique» ne m’attirait, et je ne voulais pas vraiment m’engager dans la Marine vu comme je ne pouvais déjà pas supporter de les avoir sur mon dos en permanence, non, la vie d’employée n’était pas faite pour moi, je le ressentais au plus profond de mon être.



C’est ma sœur qui m’a aiguiller vers l’une de mes premières passions, la musique, c’est en découvrant l’air de « Leave Her Johnny » un vieux chant de la mer, que j’ai vraiment commencé à m’intéresser à cela. Tout était beau dans cette chanson, autant la déclaration d'amour à la mer et à son bateau que le texte racontait que la mélodie. Et quand j'ai commencée à fredonner la chanson, ma sœur s'est exclamée d'un coup :

"Mais... T'as trop une super jolie voix Sera ! C'est pas juste, pourquoi moi je chante super faux et toi t'as une voix d'enfer ?!"

Et c'est ainsi que j'ai découvert ma voix, dans tout les sens du terme. J'avais réussi à me trouver quelque chose à faire ici, et c'était chanter, mon père m'avait même laisser prendre des cours auprès d'un vrai professeur de musique quand il m'avait entendu, c'était d'ailleurs lui qui avait insisté pour que j'étudie la musique. Mais cela me plaisait moi-même beaucoup. J'avais le droit d'utiliser autant ma voix que je le souhaits, comment aurais-je pu me plaindre ?

C'est peu de temps après qu'est advenu l'un des événements qui à fait de moi ce que je suis, le jour ou j'ai ingéré mon fruit du démon. Je venais d'avoir neuf ans, et j'avais fêté dignement ce jour avec toute les personnes que je connaissais. Seulement, peu de temps après, je me suis disputé avec mes parents, une histoire bête de corvées à faire, mais j'avais mon petit caractère quand j'étais enfant. Et je suis sorti en pleine après-midi dans ma forêt qui entourait la ville en courant tandis que je pleurais comme l'enfant que j'étais. J'ai couru et couru et encore couru, aussi longtemps que mes jambes ont pu le supporter, puis, je me suis allongé sur le sol, tâchant ma robe au passage. C'est seulement quand je me suis relevée que je me suis rendue compte que je ne savais plus du tout où j'étais. J'étais totalement perdue, et j'ai eu le premier réflexe de tout enfant qui vient de se perdre :

" MAMAAAAANNNNN !!!!!!!! JE VEUX MA MAMAAANN !!!"  

Et oui, j'étais perdue en train d'appeler ma mère à l'aide tout en sachant pertinemment que j'avais certainement couru trop loin pour qu'elle puisse m'entendre. Heureusement quelqu'un à quand même entendu mes appels, en fait, deux personnes avaient entendu, la personne qui m'a sauvé, et le loup devant moi, bavant de faim et d'envie. J'ai juste eu le temps de hurler tandis qu'il sautait sur moi pour m'attaquer. Je me suis roulé en boule et j'ai fermé les yeux, attendant que ça passe. J'ai alors entendu un craquement sonore, suivi du cliquetis d'une arme en métal. Quand j'ai rouvert les yeux, j'ai pu constater que le loup ne m'avait pas mangé, bonne nouvelle, mieux, il avait été découpé en deux par une lame, la lame de l'homme qui se tenait devant moi, encore dégoulinante de sang animal. L'homme était vêtu de noir, habillé de manière très sobre et avec à sa ceinture un grand fourreau, pour accueillir une très longue lame.  

Mon premier réflexe à sa vue fut de vouloir m'enfuir, mais il était trop rapide et ses réflexes étaient trop bons pour que je puisse espérer le distancer, il m'attrapa par le cou en un tour de main et me mit sur ses épaules, il ne parla pas, mais me fit signe de rester silencieuse et montra le cadavre du loup. J'avais compris ce qu'il voulait dire, il ne voulait pas que je crie car d'autres loups pourraient arriver, c'était des animaux qui chassaient en meute généralement. Et ils ne manquèrent pas de nous retrouver. Ils nous avaient bondi dessus depuis le Nord de la forêt et ne nous lâchait plus, notre course vers le Sud n'était pas assez rapide, et nous nous fatiguerions avant que l'on puisse se mettre à l'abri, surtout que je le gênais à rester sur ses épaules. Il m'a alors tendu son sac, et m'a dit de courir très loin, avant de rajouter :

" Si tu as un problème, mange-le, ça pourrait te sortir de la panade "

Le manger ? Je n'avais vraiment pas le temps de me poser la question, j'ai profité du fait qu'il fasse volontairement barrage pour pouvoir continuer à progresser, cela l'avantageait autant lui que moi, il n'avait plus à se soucier de moi pour combattre, tandis que je pouvais courir sans risque de voir surgir d'autres loup, mais sa phrase m'avait intriguée, et, pendant ma course, j'ai légèrement entrouvert le sac pour voir ce qu'il s'y trouvait. En pleine course, il n'était pas facile de bien voir. Mais j'y ai seulement vu un fruit. Ça devait être pour ça qu'il en parlait. Il devait se dire que si je me perdais encore et que j'avais faim, je pouvais le manger. Il devait donc être comestible. J'étais chanceuse de savoir qu'il existait quelqu'un d'attentionné dans cette forêt. En tout cas suffisamment pour veiller à ma santé en pleine fuite. Et bien vite j'ai réussi à semer les loups. Ils ne m'avaient apparemment pas suivi et s'étaient plutôt intéressés à la cible immobile. Ce qui arrangeait bien mes affaires.

J'ai bien suivi le chemin que m'avait indiqué l'homme. Le chemin fut long mais je parvint sans encombre à rentrer au village. J'étais saine et sauve. Mes parents attendaient la. Mort d'inquiétude. Tandis que je leur racontais tout ce qu'il se passait, l'homme en noir sortit de la forêt. J'eu juste le temps de dire qu'il m'avait sauvé la vie des loups avant qu'il ne s'écroule. Les traces d'une vilaine morsure était visible sur son torse. Heureusement, le médecin du village put le soigner à temps.

Je suis souvent allé le voir pendant qu'il se reposait. Je le remerciait de m'avoir sauvé. J'ai aussi tenu à lui rendre son fruit bizarre mais il a refusé.

"Écoute ma petite. J'ai pas besoin de ce fruit. Je l'ai trouvé par hasard et j'ai pas l'utilité de ce qu'il pourrait m'apporter étant donné que je prends ma retraite aujourd'hui. Alors garde le. Je vais t'expliquer ce que c'est"

Le fruit était ce que l'on appelait un Fruit Du Démon. L'homme, qui se présenta à moi comme étant un pirate, avait obtenu le fruit au fil de ses voyages autour de l'île. Il m'expliquant quel était leur effet et leurs contrecoup. Comme il me disait.

"Un pouvoir immense contre la rage de l'océan"

Il me donna le fruit. Parce qu'il ne connaissait personne d'autre et que je lui apparaissait comme gentille et attentionnée, des qualités qu'il jugeait très importante pour un pirate qui voulait prendre soin de ses hommes. Moi je l'admirais. Il m' avait sauvé la vie et je le trouvais méga cool. Encore plus maintenant qu'il m'avait donné le moyen de faire ce que je voulais, et ce que je voulais maintenant, c'est partir sur les océans, voguer sur toutes les mers en portant un pavillon aussi cool que dans les histoires qu'il me racontait, cet homme, que je connaissais à peine, m'a donné le goût de la piraterie. Il m'avait donné envie de chanter sur tout les océans, de faire reconnaître ma voix absolument partout, et de pouvoir vivre libre, libre de toute forme de surveillance comme je le subissais depuis que j'étais née. J'avais un objectif. Il était présent avec moi lorsque j'ai mangé le fruit qu'il m'avait donné, et il souriait de toute ses dents quand mon bras s'est étiré au moment ou je voulais attraper ma guitare pour jouer un air du large. Seulement, la chance ne peut jamais durer bien longtemps.

Mon mentor tomba malade, sévèrement, à peine un an après notre rencontre, il avait commencé à m'apprendre comment me défendre et manipuler mes pouvoirs, et il semblait souvent fatigué à la fin de chaque séance, enfin, bien plus que cela n'aurait dû normalement.
C'est peu de temps après que le médecin du village a fait tomber son diagnostic, il avait subi une grave infection dû à la morsure qu'il avait subi lorsqu'il m'avait sauvé la vie, et, à cause de cela, il allait mourir, l'infection le tuait à petit feu, après tout les efforts qu'il avait fait pour se faire discret et ne pas se relier à son passé pirate, il allait bêtement mourir d'une infection par ma faute.

Je m'en voulais terriblement, mais lui ne semblait pas le moins du monde m'en vouloir, même sur son lit d'hôpital il ne m'en voulais pas. Il continuait de répéter :

" Si j'ai pu sauver la vie de la future génération de pirate, alors je mourrai heureux, je en regrette rien de ma vie, et jusqu'au bout je me suis battu selon mes convictions, rappelle toi toujours de ça, se battre selon ses convictions."

Alors que son dernier soupir approchait, j'étais allé le voir, et j'étais triste de savoir que j'étais la seule à lui rendre visite, il n'avait aucun autre ami qui le pouvait, il m'a demandé à ce moment de lui chanter une chanson, comme je la chanterai lorsque j'aurais mon propre bateau, alors, pour l'accompagner, je lui ai chanté la meilleure chanson que je connaissais sur l'amour de la mer "Leave Her Johnny" dont les paroles semblaient d'un coup beaucoup plus mélancolique dans le contexte dans lequel on était, j'ai donc légèrement modifié l'air guilleret que la chanson avait habituellement.



Tandis que j'entamais les premières notes de la musique, le visage de mon ami afficha une quiétude à laquelle je ne m'attendais pas, visiblement, j'avais très bien choisi ma chanson, il souffla à voix basse :

"Ma chanson favorite"

Le meilleur des compliments qu'il pouvait me faire vu les circonstances. Tandis que les accords de ma guitare semblait emplir tout l'espace, même les médecins s'étaient arrêtés dans leurs paperasses pour m'écouter, ça aurait dû me faire plaisir, mais je devais avant tout me retenir pour ne pas m'effondrer et pleurer à chaudes larmes. Mon ami et maître s'éteignit ainsi paisiblement, durant la nuit.

Les médecins m'ont dit qu'il était mort le sourire aux lèvres, ma chanson l'ayant grandement affecté. Cela n'apaisait pas vraiment ma peine, mais cela me donnait une voie vers laquelle m'engager, celle d'être une pirate qui apporterait la joie sur les mers de ses chansons. Et ça je pouvais me concentrer là-dessus.


A partir de mes 14 ans, ma famille commençait à comprendre vers quelle route je voulais m'engager, je leur avais finalement dis ce que je comptais faire de ma vie. Ils étaient loin de m'encourager, mais au moins avait-il compris qu'il ne servait à rien de m'en empêcher, La surveillance sur l'île était toujours plus accrue tandis que je continuais à m'entraîner à manipuler mes pouvoirs, et je commençais à devenir douée dans leur utilisation. Mais personne en voulait reconnaître mes talents, même mes parents refusaient de croire que j'étais forte, j'étais apte à leur casser le bras sans faire d'efforts, mais il continuait de dire que je me ferais tuer à ma première sortie en mer.

Seulement, l'adolescence associée à une recherche du respect des autres, cela ne faisait pas le plus sain des mélanges. Je voulais m'attaquer à un défi de taille dans la forêt, la traque d'un animal assez gros pour effrayer la plupart des chasseurs, seuls les plus chevronnés chassait cette bête, il s'agissait d'une véritable panthère adulte, j'étais capable de la battre, je le savais au plus profond de moi-même. La trouver ne fut pas compliqué, mes talents de pistage s'étaient légèrement accrus depuis mon enfance, et j'étais déterminée.

La panthère étaie en train de se reposer, je pouvais agir vite et sans même transpirer, l'assommer de toute la force que je pouvais avoir. D'un bond, je me suis propulsé vers la panthère, avant d'allonger ma jambe pour asséner un coup directement sur toute la longueur de son corps, dans un mouvement de salto avant. Mon mouvement l'atteignit bien, mais n'avait pas été suffisant pour l'assommer. Très bien, cela durerait un peu plus longtemps, je me remémorai tout les conseils que mon maître m'avait dit. Face à un ennemi agile, le mieux était d'empêcher ses mouvements, supprimer la portée qui nous éloignait pour mieux pouvoir frapper. Je me suis servi de l'élasticité de mes jambes pour me propulser avec plus de vitesse devant la panthère pour lui asséner un immense coup de poing. Seulement, mon saut n'était pas parfait et mon atterrissage associé à un mouvement complexe me fut impossible à assurer, pendant que je donnais le coup de poing à l'animal énervé, je m'étalais de tout mon long face contre terre. Ça m'apprendrai à faire la maligne. Me voyant sans défense, ce fut au tour de l'animal de m'attaquer, celui-ci utilisa son agilité pour me bondir dans le dos et me mordre le dos, vu mon faible poids, il lui fut aussi facile de me propulser au loin en me soulevant avec sa puissante gueule. J'étai en difficulté et mon dos saignait. J'étais très vulnérable à tout ce qui était coupant et j'en faisais la douloureuse expérience. Reprenant mes esprits et me relevant, je n'ai eu que peu de temps à réagir tandis que la panthère s’apprêtait à réitérer son attaque en visant ma tête cette fois-ci. J'ai tendu mon bras pour m'accrocher à un arbre éloigné, m'écartant en me projetant de la trajectoire de l'animal au dernier moment. C'est là que je me suis posé la question : Pourquoi je faisais autant d'efforts pour me battre contre elle ? Depuis le début du combat, j'avais pensé à pleins de trucs, mais pas la chose la plus évidente normalement, à aucun moment mon esprit n'avait évoqué la possibilité de fuir. Mais au fond de moi, je savais, je savais ce que je voulais depuis le jour ou je m'étais perdu dans cette forêt, même depuis que j'avais découvert mes capacités musicales. Je voulais que l'on reconnaisse mes talents !

" Je serais, l'une des plus grandes pirates que ce monde ait jamais connu !"
 
Mon cri n'était pas vraiment destiné à la panthère qui ne comprenait rien de toute façon, mais c'était un encouragement envers moi-même et ce que je voulais être. J'ai alors étendu mes deux poings au maximum de ce que je pouvais, puis les ai rabattus avec force et vitesse sur l'animal, épuisé par les premiers coups qu'il avait reçu. La panthère s'effondra, inconsciente, et il s'en fallait de peu pour que moi aussi. Marcher jusqu'au village fut difficile, mais je parvins à atteindre la lisière du village avant de m'effondre, j'ai été prise en charge immédiatement, tandis que je ne pouvais m'empêcher de répéter dans mon sommeil.

" J'ai battu une panthère... héhéhé..."

Personne ne me croyait, mais ce fut pour moi la plus précieuse des victoires intérieures. J'avais vaincu mes peurs et mes angoisses face au danger, et je ne pouvais qu'être heureuse de cela.

Ensuite, il ne se passa rien jusqu'à l'âge de mes 16 ans, ou mon départ se faisait de plus en plus pressant. Je ne pouvais m'imaginer que mon départ était si proche, je n'avais plus qu'une année à tenir. Et l'année fut simple à tenir, j'y ai rencontré la femme la plus importante de ma vie, ma meilleure amie, celle qui m'accompagnerai partout, même sur les océans. Elle s'appelait Bianca, et c'était la meilleure sabreuse que j'ai jamais rencontrée, elle a d'abord voulu me cogner à vrai dire. Parce que je l'avais bousculé dans la rue un jour ou je ne faisais pas attention et ou elle était bourrée, pourtant elle était mineure. Mais sans parent et sans famille, les règles de la minorité sont plus floues j'imagine. Elle avait bu tout ce qu'elle pouvait à la taverne, tandis qu'elle cherchait à trouver le chemin d'une boutique pour acheter à manger pour éponger. Je l'ai naturellement aiguillé vers la boutique de mon père pour m'excuser, et cette radine a insisté pour payer moitié prix parce que je l'avais bousculée dans la rue. Ça je retenais, bien sûr, mon père à refusé, alors elle m'a dit

" Invite moi à manger pour t'excuser. "
   
Et a partir de ce jour là, elle m'a souvent fait des coups comme ça. Mais dans le fond elle était gentille quand on apprenait à la connaître, même si elle me taxait toute mes économies, et c'est naturellement qu'elle m'a proposé de partir avec moi quand l'âge fatidique arriva. Seulement, le début de mon voyage devait se faire seule, et j'avais besoin de quelqu'un pour veiller sur ma famille si jamais la Marine décidait de s'en servir comme moyen de pression, je n'y croyais pas mais au moins, je la mettais aussi hors du danger.

Et c'est ainsi qu'au jour même de ma 17ème année, j'ai pris le canot que j'avais reçu en cadeau, et guidée par mes rêves et mes ambitions, je suis parti affronter le vaste océan.