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 Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial

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Makira Kiko


☠ Messages : 39
☠ Âge du Personnage : 18 ans
☠ Berrys (x1000) : 40280
☠ Localisation RP : Présent-ation !
☠ Fruit du Démon : Aucun
☠ XP Dorikis : 4230
☠ Notoriété :
Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial Ync940 / 99940 / 999Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial Gubc
☠ Karma :
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Makira Kiko

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MessageSujet: Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial   Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial EmptyMer 22 Aoû - 16:08



Kiko "Nikuya" Makira







Prénom et Nom: Kiko Makira
Âge : 18 ans
Sexe : Féminin
Avatar : Shidare Hotaru de Dagashi Kashi
Groupe : GM - CP9
Métier : Cuisinière
Espèce : Humaine
But : Goûter à tous les plats et toute chose qui peuple la terre

---------------

Fruit du Démon : Aucun
Autres capacités : Rokushiki


Questionnaire


1. Apparence physique


Taille : 1m65
Poids : 55 kg
Cheveux : mi-long violet
Yeux : bleus ciels


2. Tenue vestimentaire habituelle


Kiko est généralement habillée d’une chemise blanche à manches courtes. Elle est boutonnée jusqu’en haut, ce qui lui donne un air assez strict. Elle agrémente cela en portant une cravate ou un ruban de différentes couleurs suivant ses envies. En dessous, elle arbore le plus souvent une jupe noire qui descend jusqu’à ses genoux, fixée par deux bretelles noires également. Etant assez ample, elle dévoile aisément ses bas noirs qui agrémentent sa tenue. Il se murmure qu’elle ait également un porte-jarretelle noir destiné à tenir ses bas en place, tout comme ses bretelles pour sa jupe. Evidemment, cela n’est qu’une rumeur, tout comme la blancheur de ses sous-vêtements qui témoigneraient de sa possible innocence. Ses chaussures sont de belles petites bottines noires qui sont attachées par des sangles. Les talons de celles-ci doivent facilement mesurer cinq centimètres, ce qui lui permet de paraître plus grande qu’elle ne l’ait en réalité. Pour compléter sa tenue, Kiko attache généralement ses cheveux avec un ruban noir décorée d’une rose noire également. On peut dire qu’elle a un style assez classique.

En rejoignant le Gouvernement Mondial, son style n’a pas changé ou du moins, elle ne souhaite pas le changer, jugeant que c’est la tenue qui lui sied le mieux. Toutefois lors des missions d’infiltration, elle est tout à fait disposée à se déguiser car cela lui permet également de changer radicalement de personnalité, appréciant donc à chaque fois le moment ultime où les masques tombent, un peu comme un dessert en fin de repas.

3. Motivations


Ses motivations sont multiples et pas forcément les plus nobles qu’on puisse trouver. Tout d’abord, il faut bien prendre conscience que Kiko n’en a rien à faire de la justice et des gens. Elle n’est pas attentionnée et ne cherche certainement pas à rendre le monde meilleur. A dire vrai, elle s’en moque royalement. Par contre, ce qui est très intéressant, c’est qu’elle peut faire ce qui lui chante des cibles désignées par le Gouvernement Mondial et ça, c’est une motivation particulièrement savoureuse. Quand on y regarde de plus près, elle utilise sa position pour assouvir ses bas instincts et notamment sa faim de tout qui l’a déjà poussé à des atrocités particulièrement délicieuses.

Derrière sa position au Cipher Pol, se cache une bien plus sombre motivation qui repose essentiellement sur ses papilles gustatives. Bercée depuis son plus jeune âge dans l’art culinaire, Kiko arrive à cuisiner beaucoup de choses et rien ne la rebute tant qu’elle n’y a pas goûté. Le plus intéressant quand on est à la solde du Gouvernement Mondial et qu’on doit faire disparaître quelqu’un, c’est que pour y parvenir, les moyens sont laissés à la discrétion de l’agent envoyé. Dans le cas de la jeune femme, chaque cible devient un met de choix qui ne demande qu’à être savouré. Si elle désire goûter à tout, cette passion a rapidement pris une proportion terrible lorsqu’elle s’est demandée quel goût avait un chien, un chat, un mendiant, une fleuriste ou encore une princesse. C’est finalement ce désir de tout goûter qui l’a motivé toujours plus à travailler pour le Gouvernement Mondial.

Maintenant, ne nous voilons pas la face, Kiko est une sadique et torturer ses victimes est une chose qu’elle a rapidement appréciée. Si certaines mauvaises langues pourraient laisser croire que les larmes rendent la viande naturellement salée et que c’est la raison de ses agissements, il ne faut pas occulter le fait qu’elle est simplement un peu dérangée. Heureusement, les bestiaux d’où elle sort ses steaks et ses entrecôtes sont rarement encore conscient quand elle commence à cuisiner et d’ailleurs, aucun n’a jamais été retrouvé.

4. Opinion sur le gouvernement mondial


Ah le Gouvernement Mondial, cette merveilleuse organisation qui montre que la loi du plus fort reste en vigueur partout dans le monde. Kiko n’est pas vraiment du genre à se cacher derrière des envies de justice ou autres histoires du genre. C’est donc sans le moindre problème qu’elle admet n’avoir rejoint le Cipher Pol que pour pouvoir faire ce qui lui plait. Bien sûr, elle aimerait un jour goûter à un Tenryubito car leur viande doit être particulièrement savoureuse en restant dans de l’air pur et en mangeant toute sorte de bonnes choses. Ils doivent certainement avoir du bon gras qui parfumerait leur chair avec délice. Enfin bon, on s’égare un peu, mais cela reste un bon moyen d’approcher de cette viande de qualité également. Quoiqu’il en soit, son avis sur cette organisation se voulant la garante de l’équilibre est assez positive, tant qu’elle lui permet de s’amuser et de réaliser ses ambitions personnelles en échange de ce qu’il serait difficile d’appeler un travail contraignant dans son cas, tant elle aime ce qu’elle fait.

Au final, la seule chose un peu dérangeante est la Marine. Kiko a pu remarquer que beaucoup d’entre eux avaient des principes et des valeurs qui entraient en contradiction avec les agissements du Gouvernement Mondial. Il est donc important à ses yeux d’éviter que certains idéalistes cherchent à changer les choses qui lui conviennent tellement bien. En attendant, son mentor a été très clair sur le fait de rester discrète face à ces gens qui ne comprennent pas le véritable but de l’organisation et qui sait, peut-être qu’elle pourra un jour en faire un délicieux ragoût.

5. Opinion sur la piraterie


La liberté, la mer et les périples qui forment les muscles, tout est réuni pour en faire des ingrédients de qualité. En plus, suivant la route empruntée, chaque pirate doit avoir un goût différent qui le rend unique, contrairement à la Marine qui crée la même viande à la chaîne. A dire vrai, si Kiko ne serait pas entrée au Gouvernement Mondial, elle serait certainement devenue une pirate. Après tout, afin de vivre son rêve, il lui faut la liberté de le faire et la piraterie pouvait offrir ce genre de chose. Le seul problème était au final qu’elle aurait la Marine et peut-être le Cipher Pol sur le dos, tandis que maintenant, elle était du bon côté de la barrière ce qui offrait bien plus d’avantages.

En même temps, il lui aurait fallu recruter un équipage et le plus dur, ne pas vouloir y goûter … Cela commençait à faire beaucoup d’inconvénients, surtout qu’il fallait encore se taper de longs voyages en mer et passer par des endroits assez désertiques où cette envie de bouffer ses compagnons de route n’aurait fait que s’accentuer. En fin de compte, la piraterie n’était sans doute pas faite pour elle. Il ne lui restait finalement plus qu’à profiter des goûts que lui apporteraient les nombreux voyages de ces pirates chevronnés.

Après, il reste encore une question cruciale, est-ce que les Empereurs sont gustativement plus complets que les autres grâce à leur expérience ? La réponse à cette interrogation parfaitement pertinente se trouvera peut-être dans le périple de Kiko qui sait.

6. Opinion sur la franc-marinerie


La Franc-marinerie, cette organisation qui souhaite exposer les failles et les mensonges du Gouvernement Mondial et donc mettre à mal les avantages que Kiko. Ce sont clairement les ennemis, les destructeurs de rêve et de liberté ! En voulant la chute du Gouvernement Mondial, ces révolutionnaires ne peuvent que nuire à ceux qui profitent des largesses du système bien rôdé. C’est donc avec un grand enthousiasme que la jeune femme les traque, les découpe, les mange et les tue, pas toujours dans cet ordre. On peut dire que leur soif de liberté et de changement leur donne un goût très particulier que Kiko, en tant que connaisseuse, apprécie énormément. Le plus savoureux chez eux reste leur langue qu’ils utilisent à tort et à travers pour répandre leurs idées.

Maintenant, ce fameux Scarface qui les dirige dans l’ombre doit certainement être le plus dangereux de tous. S’il a lancé ce mouvement, c’est certainement qu’il a découvert des éléments que le Gouvernement Mondial cherche à garder sous silence. Cette menace constante se doit donc d’être éliminée sans quoi, les idéalistes de la Marine risqueraient de se retourner à leur tour contre la main qui les nourrit. Si cela devait arriver, tout comme les chiens qui mordent leur maître, il faudrait les éliminer comme les autres. Après, il fallait espérer que son surnom de Scarface ne lui ait pas fait perdre un œil, car c’est bon et juteux les yeux …

Enfin soit, les Franc-marins sont une nuisance absolue et c’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que Kiko part à leur recherche, et ce n’est pas seulement car il s’agit très souvent de faire « disparaître » quelqu’un, contrairement à ce que pourrait dire les frustrés végétariens, mais aussi car plus elle en apprendrait sur cette organisation, plus elle serait proche de la détruire et donc de garder son petit paradis intact. C’est donc une haine farouche qui habite le cœur et l’estomac de Kiko lorsqu’elle pense aux Franc-marins. Ils ont donc intérêt à se cacher et ne pas laisser échapper le moindre fumet car sinon, elle n’en fera qu’une bouchée.



Histoire


Chapitre I  - Un soufflé inattendu dans le four
Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial W2j33

Cette merveilleuse histoire pleine de découvertes et d’amour pour la nourriture commença lors d’une froide soirée d’hiver au sein du Royaume de Ferencia. Situé dans le Nouveau Monde, cette île était dirigée par la famille Despitos et principalement par Juro Despitos, le Roi légitime. Entouré de sa femme et de leurs deux enfants, il régnait sur le Royaume d’une main ferme et sans pitié. Chaque contestataire était immédiatement emprisonné et par conséquent, la population ne pouvait être qu’heureuse et travailleuse. Bien sûr, tout n’était pas rose et le Royaume ne possédait que très peu de ressources minières ou industrielles cependant, le père du Roi avait eu la brillante idée durant son règne de tirer profit des larges étendues de terre arable de son territoire afin de favoriser la seule chose qui pouvait exister dans le Royaume, la nourriture. Forçant la population à travailler dans les champs et les fermes, il est parvenu en une dizaine d’années à mettre Ferencia sur le devant de la scène agricole. Depuis lors, de nombreux cuisiniers de partout dans le monde cherchent à obtenir ces ingrédients de premier choix, se moquant bien souvent des conditions pénibles des petites mains qui les font pousser.

Bien entendu, Juro n’était pas du genre à rester dans l’ombre de son paternel et pour apporter sa touche personnelle à l’identité du Royaume, il développa une école de cuisine pour former les futurs chefs de demain. Il ne s’encombra pas de formalités inutiles et si un chef qu’il voulait comme enseignant refusait son offre, il n’hésitait pas à l’enlever et le torturer afin qu’il lui obéisse. Etant membre du Gouvernement Mondial et surtout fournissant denrées et cuisiniers en quantité, il ne fut jamais inquiété malgré ses agissements. Il faut dire que la disparition de quelques cuisiniers n’allait certainement pas devenir une affaire mondiale ou en tout cas, c’est ce qu’il pensait car un jour, un problème se présenta à lui. Cette douloureuse épine se nommait Nora Makira, une jeune cuisinière sortie à peine de l’école de Ferencia. Première de sa promotion, elle fut invitée à remplacer le cuisinier royal, François Latruffe, qui était tombé malade et n’arrêtait pas de tousser comme un vieux tracteur. Il faut dire que le Roi Juro n’avait pas énormément de possibilités vu la rancœur affichée par le corps enseignant et c’est donc par une froide soirée d’hiver que la jeune fille aux longs cheveux violets se présenta devant lui.

Ce premier repas était un test décisif pour la jeune chef et c’est donc avec beaucoup de savoir-faire qu’elle sortit des plats d’exception, ravissant les palais de la famille royale. Même le prince cadet, Ranar, termina son assiette, lui qui était habituellement si difficile. De son côté, le Roi Juro était totalement sous le charme de cette cuisine si audacieuse et ne manqua pas de faire venir la chef pour la féliciter. Dès qu’il vit la belle cuisinière, le souverain sentit son cœur s’enflammer. Cette cuisine extraordinaire et cette beauté parfaite, tout lui semblait si irréel qu’il en perdit ses mots. Après des éloges modérés car la Royauté ne devait pas trop en faire non plus, Nora retourna en cuisine, laissant le souverain songeur. Son intérêt pour la jeune femme devint de plus en plus important si bien qu’il n’hésita pas une seconde à faire tuer son ancien chef afin qu’elle continue à cuisiner pour lui. Petit à petit, il se montra plus audacieux et c’est finalement une nuit, alors qu’il ne parvenait pas à dormir tellement elle l’obsédait, qu’il la croisa dans la cuisine. Nora était occupée à tester de nouvelles recettes et alors qu’elle lui proposa de lui préparer un petit quelque chose pour qu’il puisse trouver le sommeil, il l’embrassa fougueusement, dévoilant son évidente attirance pour elle.

Ce qu’il se passa cette nuit-là fut le début de la chute en enfer car si le Roi Juro était un homme cruel, une autre personne avait également très bien caché sa véritable personnalité jusqu’à maintenant et ne tarderait pas à faire tomber le masque. Les jours passèrent rapidement et la relation secrète entre les deux amants commençait à déteindre sur leurs comportements vis-à-vis des autres. Leurs rendez-vous secrets en pleine nuit se faisaient de plus en plus fréquents et il ne fallut qu’un mois pour que la Reine s’aperçoive des infidélités de son époux. Etant une princesse du Royaume voisin, elle savait très bien que son statut n’était dû qu’au désir d’une alliance durable de son père avec le Royaume de Ferencia. Par conséquent, elle évita tout esclandre pour élaborer un plan plus minutieux visant à récupérer les faveurs de son mari. Utilisant sa position, elle chargea un ministre qui avait des vues sur elle de se charger de la chose, histoire qu’elle garde les mains propres. Celui-ci envoya plusieurs hommes dans les quartiers de la cuisinière durant un déplacement du Roi et de sa famille, cherchant à maquiller la mort de Nora comme une intrusion ayant mal tournée.

Lorsque la famille royale retrouva son palais, la Reine fut surprise de constater qu’il n’y avait aucune effervescence relatant un incident. Tous les gardes étaient à leur poste et rien ne semblait les perturber. Ne voulant pas attirer les suspicions, elle se tut toute l’après-midi, espérant que la macabre découverte se ferait lorsque l’heure du repas sonnerait. A nouveau, la Reine resta sans voix en voyant les plats arrivés les uns après les autres. Entre le carpaccio particulièrement savoureux et les différentes préparations de viande, le repas s’apparentait à un festin qui enchanta le Roi et ses enfants. Lorsque le souverain invita la chef à les rejoindre pour la féliciter, le cœur de son épouse se figea un instant. Nora apparut en parfaite santé, le sourire aux lèvres face aux compliments de son employeur et amant. Face à l’échec du plan du ministre, elle vit rouge et ne manqua pas d’hurler sur lui qui se confondait en excuse. En même temps, il n’avait pas été très malin de donner la moitié de l’argent avant le travail car vu la somme que cela représentait déjà, les truands engagés avaient sans doute plié bagages sans s’occuper de la tâche qu’il leur avait confié.

Quoiqu’il en soit, la Reine ne décolérait pas et ne pouvait pas laisser cette catin se pavaner sous ses yeux, sachant qu’elle lui volait son influence auprès du Roi. Malheureusement pour elle, le temps qu’une autre opportunité apparaisse, le ventre de la jolie cuisinière s’était déjà bien arrondi. Le Roi tenta tant bien que mal de cacher son infidélité qu’il croyait encore secrète mais bon, en plaçant deux gardes devant l’accès à la cuisine, on ne pouvait pas dire qu’il se montra très discret. Face à cette protection, la Reine et le ministre durent s’avouer vaincus pour le moment. La rage que procurait cette impuissance devant cette chose qui grandissait dans le ventre de cette voleuse, poussa la Reine à créer une faction dissidente au sein du Royaume. Bien sûr, l’idée était de faire tomber le Roi et de placer sur le trône son fils aîné qu’elle pourrait aisément contrôler. Le ministre l’ayant aidé depuis le départ serait nommé responsable des affaires du pays et les autres membres du complot verraient leur position nettement s’améliorer également. Bien sûr, il fallait trouver le moment opportun et pour le moment, son peuple avait bien trop peur pour les suivre.

Les mois passèrent donc rapidement, chacun se concentrant sur ses objectifs. La faction révolutionnaire avait désormais placé ses pions avec précision et il ne restait plus qu’à lancer le plan pour que les événements s’enchaînent jusqu’à la chute fatale du monarque. Ce dernier était bien trop concentré sur la naissance de son enfant illégitime et c’est d’ailleurs pendant que la Reine se réunissait avec les conspirateurs que la jolie cuisinière mit au monde une petite fille qu’ils appelèrent Kiko. Evidemment, étant une enfant bâtarde, elle ne pouvait pas prétendre à porter le nom de son père, ni même une place sur le trône mais bon, cela ne semblait pas gêner les deux heureux parents pour le moment. En tout cas, on pouvait dire que Nora avait une très bonne constitution car au final, le soir même, elle était de retour aux fourneaux pour préparer le repas, laissant sa fille aux bons soins d’une nourrisse engagée par le Roi en personne.
Chapitre II - On mijote et on complote !
Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial J4NrJ

Une année entière s’était écoulée depuis la naissance de la petite Kiko et depuis cet événement, des problèmes apparurent dans les plantations du Royaume. Entre les nuées d’insectes ravageant les champs et les maladies se propageant dans les élevages d’animaux, la santé de Ferencia commençait à périclitée doucement. Plusieurs voix commençaient à s’élever dans la population qui voyait les hommes de leur souverain demander toujours plus pour compenser ces pertes, sans que les choses ne s’arrangent pour autant. Evidemment, tout cela était orchestré dans l’ombre par la faction de la Reine et du ministre mais vu leur préparation, il était presque impossible de remonter jusqu’à eux. Du côté de Kiko, tout semblait aller pour le mieux, elle mangeait énormément, mais ne semblait pas prendre plus de poids qu’il ne fallait. Même si sa mère jouait par moment avec elle, c’était principalement la nourrisse qui avait en charge son éducation et les corvées relatives à une si jeune enfant. Le Roi venait régulièrement leur rendre visite mais bon, vu les problèmes dans le Royaume, il n’était pas vraiment de très bonne humeur et devait également composer avec le danger que sa femme découvre son infidélité.

Une deuxième année et encore une troisième s’écoulèrent, accentuant les difficultés du pays au point que plus aucun troupeau n’avait survécu aux maladies. Les volailles avaient succombé également et si une issue avait été trouvé pour les plantations, cela laissait le pays avec un grand besoin de protéine. Le Roi accentua les investissements dans une flotte de bateaux de pêche et cela porta ses fruits temporairement, jusqu’à ce que les poissons viennent à leur tout à manquer. Au niveau du peuple, la grogne commençait à monter et quelques leaders se firent plus audacieux, osant s’adresser en public à des habitants affamés. La répression du palais se fit de plus en plus difficile et pour cause, il n’y avait plus de nourriture en dehors des quelques légumes survivants. Les quelques denrées de qualité restantes étaient immédiatement envoyées au Palais, laissant le peuple avec des légumes flétris et du pain. L’abondance qu’ils avaient connue n’était plus et avec cela, la soumission qui leur garantissait de manger à leur faim chaque jour.

Du côté de Kiko, la faim commençait à se faire sentir également car bien que le Palais soit privilégié, le Roi se devait de conserver la fidélité de ses soldats en les nourrissant. La petite fille n’était donc pas une priorité à ce moment car son père sentait le pouvoir lui échapper doucement mais sûrement. De son côté, la Reine mangeait toujours à sa faim, ne semblant pas se rationner malgré la crise. En même temps, pourquoi l’aurait-elle fait vu qu’elle en était grandement responsable ? Assistant à tout cela des cuisines, Nora profitait de son statut pour se nourrir correctement, rapportant chaque jour une ration à sa fille. La nourrisse avait été congédiée afin d’avoir une bouche de moins à nourrir, ce qui rendait plus difficile l’éducation de la gamine. Au final, la solution apparut comme évidente à la jeune mère et du jour au lendemain, Kiko l’aida en cuisine. La gamine essaya tant bien que mal de grignoter ce qu’elle pouvait mais face à l’intransigeance de sa mère, elle dût se rabattre sur les restes, les transformant parfois maladroitement et parfois pas du tout afin de s’offrir des petits snacks constamment. Au final, son astuce préférée fut d’écraser les restes et les épluchures pour en faire des bâtonnets et les frire. Ce fut le début d’une passion qui n’allait que s’accentuer avec le temps et surtout, prendre une toute autre ampleur.

Bien que sa mère ne soit pas très attentionnée envers elle, Kiko s’en moquait royalement tant qu’elle pouvait manger ce qui lui tombait sous la main. Malheureusement, la situation se compliqua drastiquement lorsque les paysans décidèrent de ne plus fournir le palais en nourriture. Il n’y avait plus de poisson, plus de viande et maintenant, les rares légumes ne leur parvenaient même plus. Du côté du Roi Juro, la situation semblait impossible et c’est à ce moment qu’une petite voix lui murmura une solution à son problème, provoquant un large sourire sur son visage. Le lendemain, les gardes du palais pénétrèrent en force dans plusieurs maisons, arrêtant les leaders s’étant affichés ouvertement et leur famille. En seulement quelques heures, un communiqué fit le tour du Royaume, accusant cette centaine de prisonniers d’être les responsables de cette crise. Bien que la population fût d’abord au bord de la révolte, des chariots remplis de viande furent livrés dans les villes et villages pour montrer que cette accusation n’était finalement pas si infondée que ça. Face à ce retour improbable de la viande disparue depuis bientôt trois ans, les habitants se calmèrent lentement au grand damne de la Reine et du ministre.

Du côté de la cuisine, les choses s’accéléraient et les va-et-vient des gardes n’arrêtaient pas. Certains d’entre eux ne pouvaient supporter de rester trop longtemps dans ce lieu devenu presque un cauchemar mais pour les autres, la survie importait plus que la morale. C’est donc avec force et stoïsme qu’ils observaient la belle cuisinière et sa fille ôter la peau des prisonniers encore vivants pour les désosser et récupérer chaque parcelle de viande exploitable. Cette utilisation de la dernière source de protéine disponible dans le Royaume était une idée que Nora avait soufflé à son amant sur l’oreiller et de cette façon, il se débarrassait également des rebelles. En faisant d’une pierre, deux coups, le souverain avait retrouvé son autorité et personne ne savait d’où venait cette viande en dehors des quelques gardes, de la cuisinière et sa fille. C’était le plan parfait qui lui permettrait de se retourner afin de remettre le Royaume sur de bons rails. Un peu inquiet au départ pour sa fille illégitime d’assister à tout cela, il l’accepta assez rapidement et même lorsqu’il s’aperçut qu’elle y prenait un certain plaisir et même qu’elle transformait les restes inexploitables en snacks frits pour sa consommation personnelle.

Malgré le secret entourant cet arrivage de nourriture providentiel, un incident marqua un bouleversement drastique de la situation. Ce fut lors du repas royal, peu de temps après les quatre ans de la petite Kiko. Alors que chacun mangeait son assiette, un cri résonna dans la salle. C’était la Reine qui avait lâché sa fourchette en découvrant un œil dans sous ses légumes. Le Roi tenta de minimiser l’incident, sachant très bien que cela pouvait être un accident mais bon, son épouse n’en resta pas là et insista pour parler à la cuisinière qui avait osé lui servir cette horreur. Afin d’éviter un esclandre, le souverain accéda à sa demande et ordonna à ses enfants de regagner leurs chambres respectives. Une fois seuls, la jeune chef apparut avec sa petite fille, leurs tabliers badigeonnés de traces de sang. Un peu surprise de les voir aussi sales, la Reine s’efforça de garder son sang-froid, avant de questionner Nora.

« Nora, j’ai trouvé un œil dans mon assiette ! Comment avez-vous pu laisser passer une telle chose !? Vous êtes responsable de la qualité des plats qui sortent de la cuisine et vous osez me servir une telle horreur ! C’est un scandale. Vous serez fouettée toutes les deux pour cette faute impardonnable !!! »

En réalité, la Reine cherchait surtout à se venger de l’infidélité de son mari et c’était l’occasion rêvée pour soulager un peu sa frustration en punissant cette vipère et sa bâtarde de fille. Toutefois, les choses prirent une tournure assez inattendue car si elle s’attendait à une réplique de son époux, il fut devancé par la jolie cuisinière qui afficha un large sourire qui contrastait grandement avec les mots qui sortirent de sa bouche.

« Esmeralda Despitos, j’ai attendu longtemps que vous commettiez des erreurs car depuis le départ, j’étais persuadée que vous seriez la pièce cruciale de cette affaire. J’ai passé les dernières semaines à soutirer des renseignements à tous les rebelles qui ont été arrêtés, tout en approvisionnant le Royaume en viande pour que le Roi renforce sa position mise-à-mal par un petit groupe cherchant à l’évincer. Mais qui aurait pu penser que la réalité soit celle-là … »

Devant ces révélations, même le Roi Juro fut interloqué alors que son épouse devenait blanche comme un linge. Que se passait-il sous ses yeux ? La femme qui était sensée être une simple cuisinière affichait une confiance et un caractère dont il n’avait même pas eu conscience durant les cinq dernières années. Il regarda sa femme qui semblait choquée avant de questionner Nora sur tout ce que cela voulait dire.

« Nora ? Qu’est-ce que tu veux dire par tout ça ? Esme ? Je ne comprends pas … »

Alors que la petite Kiko mordait dans ses bâtonnets frits, observant la discussion avec une certaine indifférence, sa mère reprit la parole pour continuer son explication.

« Le Gouvernement Mondial a eu vent de l’arrivée d’un responsable des Franc-Marins au Royaume de Ferencia. Dès ce moment, j’ai été envoyée en mission afin de le trouver et le démasquer. Aujourd’hui, le dernier doute que j’avais encore a été levé. Franchement, c’était assez bien joué et sans ce petit cadeau de cette stupide gamine, je dois reconnaître que cela aurait pu fonctionner. »

Le Roi commença doucement à reculer, comprenant doucement tout ce que disait la cuisinière. Il regarda son épouse et sa maîtresse avant de commencer à fuir. Immédiatement, Nora disparût de sous les yeux de la Reine pour se retrouver devant le Roi et lui asséner un violent coup qui le propulsa au sol. Alors qu’il tentait de se relever, la jeune femme lui transperça les deux cuisses à l’aide de son index comme si ce n’était que du beurre. Les hurlements du souverain contrastèrent avec le silence et l’incompréhension qui pouvait se lire sur le visage de la Reine. Calmement, la jeune femme aux cheveux violets tira sa victime vers le fauteuil lui étant habituellement réservé et l’installa alors qu’il gémissait de douleur.

« En voilà une capacité intéressante, un fruit du démon je présume. On peut dire que tu as presque réussi à m’avoir Devros. Manipuler la Reine d’une main et alimenter un scandale de l’autre en prenant la place du Roi, c’était finement joué. Tu as parfaitement su l’imiter, ce qui je suppose est le fruit d’une surveillance accrue de ta part. Tu étais certainement parmi les gardes chargés d’assurer ma sécurité au moment de la naissance de Kiko. Et cette stupide femme qui se fait berner par ce ministre à ta solde, c’était vraiment bien pensé. Tu as dû te frotter les mains quand je t’ai proposé ma solution pour conserver le pouvoir. Hahahahahahaha !!! »

Le silence était devenu pesant dans la salle à manger et seul le bruit croquant des snacks de la gamine venait perturber cette incroyable révélation. Ne pouvant en croire ses oreilles, la Reine tenta de clarifier les choses dans son esprit car l’espace d’un instant, elle avait cru que la mort serait proche.

« Vous voulez dire que ce n’est pas mon mari ? Je ne comprends plus rien … C’est bien lui pourtant ! Le Ministre Garn est aussi mêlé à cette affaire ? Ca fait cinq ans qu’il m’aide pour mon projet ! »

« Votre projet ? Il vous a mené exactement où il le souhaitait, tout comme moi. Ma relation avec le Roi n’avait pour but que de vous faire entrer en contact avec les Franc-Marins. Durant la crise, le Roi a été échangé avec cet homme. Je suppose qu’ils ont attendu d’être parfaitement au point pour que personne ne remarque la supercherie. Leur but était de discréditer totalement la famille royale et de renverser le pouvoir en place. Ni le Roi, ni vous, ni même les princes n’alliez survivre à cette révolution. Après avoir fait chuter le Roi Cannibale, ils auraient exposé les responsables de la famine et donc, le reste de la famille royale aurait été exécuté, tout simplement. »

Finalement, devant l’exposition complète de son plan, Devros reprit son vrai visage sous la stupeur de la Reine. A côté de toute cette agitation, la fillette qui assistait à tout cela semblait comme captivée par la scène. Grignotant ses bâtonnets, elle était comme au cinéma et se demandait ce qui allait se passer ensuite. Soupirant, c’est finalement le Franc-Marin qui demanda une dernière chose avant son arrestation.

« Je ne pensais pas que tu travaillais pour le Gouvernement Mondial. Tu as bien caché ton jeu. Tu es quoi ? Un contre-amiral ? Un vice-amiral ? Vu ta force, ça ne serait pas surprenant. Comment as-tu su que je n’étais pas le Roi ? C’est à cause de l’œil ? »

Souriant sans prendre la peine de répondre à sa première question, Nora l’éclaira tout de même sur ce qui avait causé sa perte.

« Cette gamine est un outil pratique. C’est vis-à-vis d’elle que ton attitude divergeait par rapport à celle du Roi Juro. C’était un père collant et protecteur à distance, sans doute trop. Il n’aurait d’abord pas accepté qu’elle m’aide dans la découpe des corps. Ensuite, en la voyant débarquer avec moi tout à l’heure, il l’aurait fait partir immédiatement ou au moins, il aurait pris sa défense immédiatement. Malheureusement pour toi, tu n’as vu que ton plan et tu as négligé ce petit détail. Il est l’heure maintenant de tirer ta révérence et de conclure ce repas. »

« Atte … »

Ne laissant pas le temps au révolutionnaire de terminer sa phrase, Nora lança une lame de vent tranchante avec sa jambe qui décapita le pauvre homme. Sa tête rebondit sur le dossier de la chaise tranché également et roula doucement aux pieds de Kiko qui accéléra ses grignotages au fur et à mesure que l’intensité de la scène augmentait. L’agent du Gouvernement Mondial se tourna ensuite vers la Reine afin de lui faire comprendre les choses une bonne fois.

« Reine Esmeralda Despitos, je me suis occupée des membres de la faction rebelle. J’espère que vous comprenez la situation dans laquelle vous êtes … Le Gouvernement Mondial n’est pas du genre à laisser le chaos s’installer donc je vous conseille de faire ce qu’il faut pour que le Royaume de Ferencia retrouve son intérêt sans quoi, je reviendrai vous voir. »

Sous le choc, la souveraine resta muette un instant, regardant la jeune femme se diriger vers la porte comme si de rien n’était. Elle jeta un coup d’œil au corps sans tête et à la gamine, avant d’interpeller l’agent du Gouvernement.

« Et mon mari ? Où est-il ? Que dois-je faire de cette gamine ? C’est votre fille ! »

Nora se retourna en jetant un regard à Kiko, avant de répondre froidement, sans la moindre étincelle de sentiment.

« Le Roi Juro est certainement mort depuis plusieurs semaines. Mmmmmm … cette gamine a été pratique … Je vais vous en débarrasser si cela peut vous motiver. Kiko, viens avec moi ! »

Sans sourciller, la fillette marcha vers sa mère, continuant à manger ses snacks sans trop se préoccuper du reste. Sur ces bonnes paroles, Nora et sa fille disparurent du Royaume de Ferencia sans laisser la moindre trace pour les retrouver. Leur quartier était intact, comme si elles n’avaient jamais habité là. Dans les jours qui suivirent, le Gouvernement Mondial apporta des ressources supplémentaires dans le pays et tout doucement, les sabotages s’arrêtant, les récoltes reprirent et les élevages aussi. C’était finalement au nouveau Roi, aidé par sa mère, que revenait la lourde tâche de redresser le Royaume après une crise sans précédent.


Dernière édition par Makira Kiko le Mer 22 Aoû - 16:34, édité 2 fois
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Makira Kiko


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Makira Kiko

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MessageSujet: Re: Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial   Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial EmptyMer 22 Aoû - 16:10


Histoire (suite)


Chapitre III - Une lente cuisson pour un bon rôti
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Après la fin de sa mission dans le Royaume de Ferencia, Nora retourna à Marie-Joie afin de prendre ses nouveaux ordres de mission et de laisser sa progéniture à la discrétion de son supérieur. Lorsqu’elles débarquèrent sur la Terre Sainte, l’agent du Cipher Pol fut rapidement accueillie et conduite auprès de son responsable afin de lui remettre son rapport complet. La gamine s’émerveillait de voir ce nouvel endroit où tout semblait formidable et tout en continuant à grignoter les derniers snacks qui lui restaient après leur traversée, elle suivit sa mère. Elles se retrouvèrent asse vite dans une grande pièce où un vieil homme observa avec insistance la fillette qui ne devait à priori pas se trouver là.

« C’est quoi ce bagage supplémentaire ? »

Jetant un regard à sa fille, se rappelant qu’elle n’était pas venue seule, Nora lui répondit avec un certain détachement.

« Oh, c’est ma fille. Le Roi Juro était son père. Elle a complété ma couverture donc maintenant, je vous laisse vous en charger … »

Prenant rapidement le dossier à son attention sur le bureau, Nora quitta la pièce, laissant la fillette seule avec ce vieux bonhomme inconnu qui se trouvait désormais dans une position délicate. Comme d’habitude, cette femme n’en faisait qu’à sa tête et c’était à lui de gérer ensuite. Dans une situation normale, il l’aurait sans doute simplement éliminé mais bon, il s’agissait de la fille d’un de ses meilleurs agents. Si elle n’avait qu’un dixième de son talent, peut-être qu’elle pourrait être utile qui sait. En plus, vu le caractère de Nora, il y avait fort à parier que tôt ou tard, elle viendrait lui reprocher d’avoir tué sa gamine, même si elle avait l’air d’en avoir rien à faire. Soupirant de se retrouver dans cette merde, il invita l’enfant à le suivre. Il fut toutefois surpris de voir qu’elle ne semblait pas trop contraire, même si elle plaça résolument une condition assez inhabituelle.

« Je veux bien vous suivre mais d’abord, je veux à manger ! C’est mon dernier bâtonnet ! Si vous refusez, Maman m’a dit de crier au viol ! »

C’était à se demander comme cette cinglée avait élevé cette fillette mais bon, il accéda à sa demande, histoire de ne pas se retrouver dans une situation délicate. Après un petit détour par les cuisines, où elle reçut bœuf séché, chocolats et biscuits en tout genre, il la conduisit auprès d’un instructeur du Cipher Pol du nom de Kongzan Daryu. Cette légende de l’organisation secrète du Gouvernement Mondial venait de prendre sa retraite et s’occupait maintenant de former les nouvelles recrues. Flottant dans les airs, il était un véritable amusement pour la gamine qui regardait alternativement entre ses pieds frappant l’air et son gros nez rouge qui coulait sans cesse.

« Tu me veux quoi avec cette … Frrrrrrrrrrrrrrrr … gamine ? »

Forcé de se moucher en plein milieu de sa phrase vu la morve qui coulait de son énorme pif, cet inconnu ne manqua pas de faire rire la fillette qui apprit rapidement à ses dépends qu’il était préférable d’éviter ce genre de chose. Avant même qu’un éclat de rire puisse sortir de sa bouche, Kongzan lui asséna un grand coup sur le crâne, projetant la tête de la fillette durement contre le sol. A son grand étonnement, Kiko releva la tête, le nez en sang et le regard assez noir que pour lui rappeler quelqu’un qu’il avait bien connu.

« Ces cheveux et ce regard, c’est la … Frrrrrrrrrrrrrrrrr … fille de cette mégère de Paxis ! »

« En effet, elle me l’a rapporté à l’instant après une mission. Tu pourrais voir si on peut en faire quelque chose ? Sinon, elle ira avec les autres inutiles. »

L’instructeur du Cipher Pol hocha la tête avec un sourire aux lèvres, comprenant bien que cette tête de pioche allait certainement recevoir bon nombre de coups lors de sa formation si elle était aussi bornée que sa mère. Se mouchant à nouveau, il regarda son remplaçant regagner son bureau, portant ensuite son regard sur cette gamine qui était occupée à manger en le regardant méchamment. Apparemment, le sang qui coulait de son nez sur son encas ne lui posait aucun problème et par conséquent, il n’y avait pas à s’en préoccuper non plus. Tout en marchant dans les airs, Kongzan expliqua brièvement à la fillette ce qui allait se passer dans les semaines à venir et ce qui lui en coûterait si elle ne montrait aucun résultat.

« Tu es ici au siège du Gouvernement Mondial, gamine. Je suis … Frrrrrrrrrrrrrrrrr … chargé de t’enseigner les bases du combat que pratique nos agents. Il s’agit du Rokushiki … Frrrrrrrrrrrrrrrr … Tu m’écoutes !!!!! »

Cette maudite gamine avait l’audace de tourner la tête et de bouder face à lui, s’en était trop pour l’homme qui la frappa à nouveau. La force du coup la projeta sur plusieurs mètres étalant ses snacks comme un lancé de bonbons lors du carnaval. Immédiatement, elle se redressa, la joue enflée suite au choc et ramassa en vitesse ses victuailles, lançant à nouveau un regard noir à son agresseur. Ce dernier était clairement en colère également et on pouvait dire que leur relation débutait assez mal. Toutefois, le vieil homme prit une grande bouffée d’air pour se calmer et tenta de changer d’approche.

« Si tu as quelque chose à … Frrrrrrrrrrrrrrrr … dire, dis-le maintenant ! »

La fillette ne se fit pas prier et en hurlant en direction de Kongzan.

« Tu es un vieux méchant !!!! Et je m’appelle Kiko et pas Gamine d’abord !!!! »

L’instructeur soupira une seconde fois et s’approcha en flottant de l’enfant. Cela n’allait certainement pas être simple de gérer cette petite mais bon, vu son attachement à sa bouffe, il y avait peut-être une piste à exploiter.

« Je me moque pas mal de ton nom ou même … Frrrrrrrrrrrrrrrrr … qui tu es ! Maintenant, je vais te montrer un entraînement … Frrrrrrrrrrrrrrrrr … à suivre, si dans un mois, tu n’as fait aucun progrès, tu … Frrrrrrrrrrrrrrrrrr … n’auras plus rien à manger ! »

Au final, comme dans tout entraînement, il suffisait de trouver la bonne motivation et vu les yeux en larmes de la gamine, Kongzan avait mis en plein dans le mille. A son expression, il pouvait facilement voir qu’elle était déterminée à réussir ce test afin de continuer à manger. Histoire de la motiver encore plus, il alla même jusqu’à donner des instructions pour qu’on varie ses encas et qu’on lui donne suffisamment de bonnes choses pour lui donner envie de plus. En attendant, le vieil homme lui montra les premiers exercices physiques à réaliser afin de se muscler et de parvenir à utiliser le Geppou, sa technique de prédilection. Du côté de Kiko, les deux coups reçus par cet inconnu ne la préoccupaient même plus, se concentrant uniquement sur ce qu’il lui avait montré pour continuer à obtenir des snacks. Bien loin des inquiétudes dont on pourrait s’attendre pour une gamine de cinq ans laissée par sa mère chez des étrangers, elle ne semblait pas affectée par son départ et pour cause, elle ne s’était jamais montrée très affective ce qui était devenu normal à ses yeux avec le temps.

Fournie en suffisance par les cuisiniers, Kiko ne ménagea pas ses efforts et chaque matin, après être passée aux cuisines, elle s’entraînait sans relâche jusqu’à ce qu’elle tombe à court de nourriture. Entre les squats, la course à pied, les sauts, les coups de pied, tout était fait pour que ses jambes se musclent, base de beaucoup de techniques au final. Ayant très certainement hérité des gènes de sa mère, elle était déjà impressionnante par rapport aux autres gamins entraînées pour devenir des agents. A chaque fois que la fillette n’avait plus de snacks, elle retournait aux cuisines, avant de retourner s’entraîner. Au final, elle connaissait le nom de chaque cuisinier vu la fréquence de ses aller-retours sur le mois. Le contraste était d’ailleurs assez saisissant entre le moment où elle arrivait, la bave coulant au coin de la bouche, l’air fatigué au point de presque dormir debout, et le moment où son stock était rempli à nouveau, affichant un large sourire et pleine de vie. Il était difficile de croire que la nourriture pouvait produire un tel effet sur une enfant de cet âge.

Une fois le mois passé, Kongzan revint voir la petite fille. Il l’observa tout d’abord en silence, avant de s’approcher d’elle.

« Montre-moi … Frrrrrrrrrrrrrr … ce que tu sais faire ! Essaie de me toucher avec tes jambes ! »

C’était le moment fatidique, celui qui déciderait si Kiko aurait encore droit à des snacks ou non. La motivation de cette nourriture si savoureuse ne manqua pas de se lire dans ses yeux. Elle se concentra sur les mouvements qu’elle avait répété et répété encore chaque jour durant un mois et se lança à l’attaque du vieil homme au nez rouge. Sans même esquisser un mouvement pour éviter le coup de pied, Kongzan l’encaissa sans broncher. Tout d’abord surprise, la fillette enchaîna les attaques afin de montrer ses progrès et ainsi, conserver ses privilèges. L’instructeur encaissa chaque attaque stoïquement et évidemment, devant cette apparente passivité, Kiko continua encore et encore, jusqu’à ce que le petit vieux en ait marre et lui donne à son tour un coup de pied en plein milieu du visage qui l’envoya voler à une dizaine de mètres plus loin. Sonnée quelques secondes, la gamine se releva d’un bon, furieuse avec du sang qui coulait de son nez.

« Tu n’avais pas dit que tu frapperais aussi !!!! C’est pas juste !!!! »

Affichant une moue boudeuse, Kiko était clairement très en colère suite au coup de Kongzan mais bon, il ne tarda pas à lui remettre les idées en place.

« Parce que tu crois que ton ennemi ne ripostera pas ? Ne sois pas une gamine naïve … Frrrrrrrrrrrrrrrr … ou tu ne survivras pas à la suite de l’entraînement ! »

Tout d’abord frustrée par ses propos, la fillette mit de longues minutes avant de comprendre qu’elle avait réussi le test et que donc, elle pourrait continuer à manger tout ce qu’elle voulait. Folle de joie, elle sautait d’un côté à l’autre comme une sauterelle avant de finalement être calmée par un autre coup de pied du vieillard. En la voyant se relever péniblement, exprimant toujours sa colère de s’être faite frapper, Kongzan ne put s’empêcher de sourire car au final, même si elle était assez simplette, elle était résistante. A partir de ce jour, elle passa son temps à s’entraîner et à manger sous sa supervision ponctuelle. D’autres instructeurs se chargèrent par moment de veiller au bon déroulement de ses exercices, ne manquant pas de la remotiver en la menaçant de supprimer ses encas si elle ne s’y remettait pas sérieusement. Dans cette routine quotidienne parfois ponctuée de cours un peu plus théorique, les années passèrent rapidement.
Chapitre IV - Les saveurs du Monde !
Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial 5gWVv

Cela faisait maintenant dix longues années qui s’étaient écoulées depuis l’arrivée de cette petite gamine à Marie-Joie. Aujourd’hui, elle était devenue une ravissante adolescente et sa maîtrise des techniques du Rokushiki s’était grandement améliorée. Elle n’était certainement pas une experte mais bon, elle était désormais apte à réaliser quelques missions encadrées sur le terrain. C’est d’ailleurs le vieux Kongzan qui s’approcha de la jeune fille qui s’entraînait au Shigan face à un mur de briques. En la voyant transpercer ce mur comme s’il était en papier, le vieil homme se sentait assez fier de ce qu’il avait réussi à faire de cette gamine naïve et bornée. Un bâtonnet de friture en main et portant ses coups de l’autre, elle tourna la tête vers son instructeur en le saluant nonchalamment, son bâtonnet en bouche pour en savourer un morceau. Immédiatement, le petit vieux lui administra une terrible frappe sur la tête, lui faisant perdre son précieux snack qui tomba par terre.

« Mais tu es dingue !!!! Tu vas arrêter de me donner des coups vieux fou !!!! »

« Non mais regarde-toi à bouffer … Frrrrrrrrrrrrrrrr … constamment ! Tu vas devenir énorme ! »

Bien loin de s’offusquer de ses mots, Kiko utilisa une approche ayant déjà fait son chemin durant les dernières années. Lentement, elle glissa ses mains sous sa poitrine et la ballotta sous les yeux du vieil homme qui resta étourdit quelques secondes.

« Tout ce que je mange va dans mes seins donc pas de soucis ! Regarde-moi ça ! Impressionnant n’est-ce pas ! »

Ne sachant que répondre à cette réalité qui au fil des années s’était confirmée, Kongzan lui administra un nouveau coup sur la tête afin de reprendre un peu de consistance.

« A un moment, ça tombera ailleurs donc … Frrrrrrrrrrrrrrrrrr … ne te réjouis pas trop vite. Enfin bon, je ne suis pas là pour ça ! Tu vas rejoindre une équipe du CP7 qui doit se … Frrrrrrrrrrrrrrrrrrr … rendre à Aridiya. Il y aurait des Franc-Marins installés là-bas. »

Selon ses souvenirs sur ce qu’elle avait appris des différentes îles, Aridiya était une île désertique ne possédant qu’une ville. Cela ne ressemblait pas vraiment à un parcours de santé, loin de là. C’est donc tout naturellement que l’adolescente se tourna vers le vieil homme et croisa les bras devant elle en secouant la tête de gauche à droite.

« Impossible ! Je vais mourir de faim sur une île pareille !!! Je reste ici !! »

Fou de colère, Kongzan fracassa la tête de Kiko sur le mur de briques, le faisant s’écrouler. Cette attitude avait le don de le rendre dingue et par conséquent, il n’hésita pas à prendre une mesure drastique afin que cette gamine comprenne qu’elle n’aurait rien sans travailler et obéir.

« Ce n’est pas une demande !!!! C’est un … Frrrrrrrrrrrrrrr … ordre !!!! Tu vas bouger ton cul de bouffeuse de chips !!!! Dorénavant, j’interdis aux cuisiniers de te fournir … Frrrrrrrrrrrrrrrrrrrr … de la nourriture, il te faudra la gagner ! »

Se relevant péniblement, l’expression de l’adolescente changea radicalement. Des larmes coulèrent sur ses joues, l’incompréhension et le désespoir pouvaient se lire sur son visage alors qu’elle mordait une dernière fois dans le bâtonnet frit qu’elle avait ramassé par terre au passage. Vu la tête du vieux Kongzan, il était clair qu’il ne plaisantait pas. D’ailleurs de mémoire, il n’avait jamais plaisanté en fait. Les bras ballants, résignée, Kiko acquiesça de la tête en guise de défaite face à cet argument implacable qu’elle ne pouvait ignorer. Elle allait devoir se débrouiller sans les cuisiniers pour se sustenter. Heureusement qu’à Ferencia, elle avait eu des notions de cuisine et qu’à l’époque, elle fabriquait elle-même ses snacks. Cette époque était assez lointaine mais bon, avec un peu de pratique, cela ne manquerait pas de revenir. Au final, alors que le vieillard lui expliquait en gros la mission, la jeune fille était perdue dans ses pensées pour se remémorer les recettes qu’elle avait déjà pratiqué. En soi, ce n’était que des restes qu’elle écrasait pour en faire des snacks frits mais bon, cela allait redemander de la pratique.

Finalement, Kiko se retrouva dans un bateau en route pour Aridiya avec deux agents du CP7, ne sachant absolument pas en quoi consistait la mission ni ce qui les attendait là-bas. Il faut dire qu’elle avait un problème bien plus important à régler avant cela car déjà, le manque de snacks commença à se faire sentir. Son estomac se mettait à gargouiller et chaque créature qui rentrait dans son champ de vision devenait un repas potentiel. Même les deux agents l’accompagnant s’étaient brièvement transformés en succulent rôti. En fin de compte, les membres du Cipher Pol n’étant pas très causant de nature entre eux, l’adolescente chassa les rats sur le navire pour les transformer en snacks. A chaque fois que les cuisiniers la voyaient arriver avec le résultat de sa chasse, un air de dégoût s’affichait sur leur visage, bien qu’ils n’osent rien dire vu le statut de cette gamine étrange. Il fallut une bonne semaine pour que le navire arrive à destination et heureusement pour l’équipage de ce dernier car les rats commençaient à manquer cruellement.

Ressemblant à un navire des plus banales qui transporte des marchandises, le bateau du Gouvernement Mondial accosta dans le port. Il ne servait à rien d’attirer l’attention par un débarquement clandestin imprévu dans une crique ou autre. Au final, c’était toujours quand on agissait normalement que cela paraissait le moins suspect. Quoiqu’il en soit, l’équipe était composée d’une femme d’une trentaine d’années aux longs cheveux noirs coiffés en une queue de cheval qui se faisait appeler Ursula, d’un homme d’une cinquantaine d’années, presque chauve et aux tempes grisonnantes qui se prénommait Gutro et bien sûr la petite Kiko qui pour l’occasion se faisait appeler Esme. Après un bref briefing avant de débarquer, l’équipe sortit un à un du navire, se mêlant aux dockers qui déchargeaient les marchandises. La mission de l’adolescente était de créer un camp de base à l’extérieur de la ville en attendant que les deux autres recueillent des informations sur les Franc-Marins présents à Aridiya. On ne pouvait pas dire que cela l’emballait plus que cela, surtout que dans le désert, elle allait avoir du mal à trouver de quoi s’alimenter mais bon, ce n’est pas comme si on lui laissait le choix.

Ne voulant pas être vu ensemble, ils prirent chacun des transports différents pour se rapprocher de la ville. La petite Kiko loua un chameau pour traverser le désert, vu qu’il aurait été étrange de sauter en marche du convoi. Malheureusement pour elle, le trajet n’était pas de tout repos et surtout, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Fort heureusement, la magistrale cité ne semblait plus très loin et par conséquent, elle n’avait plus besoin de sa monture. C’est donc sans le moindre scrupule qu’elle s’installa dans une grotte non loin d’une route de passage et qu’elle dépeça le pauvre animal. S’étant rappelée les techniques utilisées par sa mère, elle avait prévu tout le nécessaire pour fumer la viande et même la cuire de différentes façons afin de la conserver plus longtemps. Au final, le plus gros souci était que face à son appétit, le chameau ne durerait certainement pas assez longtemps et par conséquent, il lui fallait trouver d’autres sources de nourriture. Elle utilisa les cactus pour récupérer de quoi boire entre deux ravitaillements en eau à la ville mais bon, elle devait se montrer particulièrement discrète tout de même, surtout que le temps semblait passer très lentement en rationnant son alimentation.

« Raaaaaaah !!!! Ca fait au moins trois semaines que je suis coincée dans ce désert ! J’en peux plus moi ! Il faut que je me trouve un truc à me mettre sous la dent, j’en ai marre du chameau ! »

Hurlant dans sa caverne, l’adolescente commençait à perdre patience. Elle avait croisé une fois Ursula en allant chercher de l’eau et même si elles n’avaient pas échangé un mot, Kiko avait bien vu que son enquête ne devait pas encore être très avancée. En même temps, travailler sous couverture dans un magasin d’armes, vu l’environnement hostile de ce caillou, ça ne paraissait pas des plus simples de déterminer qui était un franc-marin et qui était un simple chasseur désireux de s’aventurer dehors. Fort heureusement, une surprise ne tarda pas à frapper à la porte, ou du moins à la pierre. En effet, alors que la jeune fille lisait tranquillement un livre, un homme pénétra dans sa caverne. Immédiatement, elle se redressa pour lui faire face, un peu suspicieuse sur ce qu’il pouvait bien faire là. Il devait avoir dans la trentaine, assez mignon en fait. Il leva instantanément les mains pour rassurer celle qu’il prenait pour une sauvageonne habitant dans une caverne.

« Je ne suis pas armé ! Je viens en ami. Je m’appelle Joris. Je t’ai vu plusieurs fois repartir avec de l’eau hors de la ville et ça m’a inquiété … donc je suis parti à ta recherche pour t’aider. J’ai de l’eau et de la nourriture si tu veux. »

Les yeux de Kiko s’illuminèrent à ses mots et son visage se fit plus amical.

« De la nourriture ? Je m’appelle Esme. »

Alors que l’homme déballait quelques morceaux de viande et des légumes qu’il avait pris avec lui, il chercha en apprendre un peu plus sur cette adolescente vivant seule dans le désert.

« Ce n’est pas sûr pour toi de vivre ici toute seule. Où est ta famille ? »

Ne se préoccupant pas immédiatement de Joris, l’adolescente avait déjà un morceau de poulet en bouche, avant de lui lancer un regard triste. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues, la morve coulait de son nez pour badigeonner la nourriture qu’elle mangeait. Finalement, avalant ou plutôt engloutissant cette délicieuse cuisse de volaille, soupirant intérieurement de cette saveur si délicieuse, elle répondit d’une voix sanglotante.

« Je suis partie avec mon père vers la ville car des hommes habillés en noir ont débarqué au nord de l’île. Il m’a dit de rester cachée ici jusqu’à ce qu’il revienne car il devait prévenir quelqu’un … Ca fait presque deux mois maintenant … »

Très convaincante dans son mensonge, Kiko sanglotait toujours en mangeant, consciente que cet homme pouvait l’aider à diminuer son calvaire d’une façon ou d’une autre. Joris commença à être pensif car si au départ, il se demandait ce qu’une ado faisait seule dans le désert, il commença à penser que le danger était bien plus grand suite à ses révélations. Les hommes en noir devaient certainement être du Gouvernement Mondial et si c’était le cas, le père de cette fille devait avoir voulu avertir le groupe des Franc-Marins qui se cachait en ville. Son cheminement de pensée fut assez long et pendant ce temps, Kiko continua à manger tout ce qu’il avait apporté, jetant par moment un regard à son air pensif. Ce type en savait certainement bien plus qu’un simple gentil habitant et il y avait à parier qu’il était entré seul dans cette caverne, uniquement car il n’avait vu qu’une adolescente y entrer. Si les suppositions de la jeune agent du Cipher Pol étaient correctes, il y avait de grandes chances que d’autres personnes soient postées à l’extérieur et que sans le vouloir, elle ait attiré l’attention des Franc-Marins. Finalement, Joris reprit la parole à nouveau, cherchant à en savoir un peu plus sur son père sensé les avertir du danger.

« Comment s’appelle ton père ? Peut-être que je l’ai croisé en ville. On pourrait aller le chercher ensemble si ça te va ? »

Voyant l’idée qui se cachait derrière cette proposition, Kiko montra une réaction de recul immédiatement. Son visage et ses yeux exprimèrent une soudaine peur et des larmes coulèrent le long de ses joues.

« Vous … vous êtes … vous êtes avec les hommes en noir !? Je ne dirai rien ! Vous avez essayé de me tromper en étant gentil ! Vous ne m’aurez pas avec de la nourriture ! »

Bien qu’elle ait dit cela, l’adolescente s’était reculée de quelques pas en embarquant toute la nourriture que Joris avait apporté. Ce dernier essaya de se montrer rassurant mais bon, ce n’était pas simple face à quelqu’un qui avait peur.

« Non, pas du tout ! Je suis avec les gentils, ceux que ton père voulait prévenir. Je te le promets. Tout ce que je veux, c’est retrouvé ton père et savoir ce qui lui est arrivé. »

« Vous mentez !!! Mon père va revenir me chercher avec ses amis et vous allez passer un sale quart d’heure ! Je sais me défendre, je n’ai pas peur de vous ! »

Histoire d’illustrer son propos, Kiko prit une position pouvant ressembler à une posture de combat mais bon, ce n’était pas très persuasif vu qu’elle tremblait comme une feuille. Son interlocuteur soupira devant l’entêtement de la jeune fille et siffla bruyamment en direction de la sortie de la caverne. Immédiatement, cinq autres personnes avec des fusils firent leur apparition. Bien qu’ils ne semblaient pas agressifs, l’adolescente recula encore un peu, mangeant d’un coup plus vite comme pour profiter de son dernier repas. Joris essaya à nouveau de la calmer en expliquant la situation.

« On ne te veut pas de mal. Si c’était le cas, tu te doutes bien qu’à cinq, je n’aurais même pas essayé de te convaincre. Tu ne crois pas ? »

Le visage de la gamine restait encore un peu pensif et comme pour se rassurer, elle lui posa une question.

« Et je peux vous faire confiance ? Qui me dit qu’il n’y a pas un méchant qui m’attend dehors ? »

« Je t’assure qu’il n’y a personne d’autres. Ce sont mes hommes. On est chargé de surveiller cette zone. Il n’y a personne d’autres dans le coin, ils s’en sont assurés donc rassure-toi, tu es en sécurité avec nous. »

Terminant le paquet de chips qu’elle venait d’ouvrir, Kiko observa les six personnes devant elle, les détaillant une à une, estimant leur poids et leur taux de graisse. Il n’y avait pas à dire, cela lui permettrait de tenir un certain temps, tout en obtenant des renseignements. Son expression changea assez rapidement, les larmes laissant place à un visage déterminé et froid.

« Malheureusement, vous n’êtes pas en sécurité avec moi … »

En l’espace d’une seconde, elle disparut sous les yeux du petit groupe. Elle apparut derrière l’homme le plus proche de la sortie et lui transperça les deux épaules avec son Shigan. L’adolescente enchaîna immédiatement avec un Rankyaku qui toucha les deux suivants. En modérant la puissance de son attaque, elle devrait au moins en garder l‘un ou l’autre en vie pour les interroger. Le quatrième fut un peu plus réactif car immédiatement, il chercha à tirer avec son arme mais bon, ce n’était pas une bonne chose si elle voulait avoir un peu la paix pour la suite. Par conséquent, elle effectua une autre lame de vent avec sa jambe pour lui couper la main avant qu’il n’appuie sur la détente. Kiko le laissa hurler de douleur et enfonça son doigt dans les épaules de sa cinquième cible, la faisant tomber au sol d’un violent coup de pied. Il ne restait plus que Joris qui vu son regard, n’en revenait pas d’avoir assisté à tout cela. Dans ses yeux, on pouvait voir la peur se transformer doucement en ultime courage et histoire de ne pas finir comme les autres, il chercha à donner plusieurs violents coups de poing à cette gamine démoniaque. Malheureusement grâce à son Tekkai, elle ne ressentit absolument rien et dès qu’il baissa un peu sa garde, elle utilisa le Shigan pour l’immobiliser, frappant au niveau des épaules et des cuisses.

« Mmmmmmm, il n’y a pas à dire, ça va me changer du chameau séché ! »

Histoire d’être un peu tranquille, Kiko assomma les pleurnichards qui se morfondaient de douleur et elle les attacha solidement pour éviter toute fuite. En fouillant dans leurs affaires, elle récupéra de l’eau, quelques snacks et surtout une carte de la région. Durant les heures qui suivirent, l’adolescente les tortura les uns après les autres mais bon, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient très loquaces. Des petites entailles, quelques jeux avec leurs nerfs et un couteau, des brûlures, rien ne semblait donner autre chose que des hurlements et des insultes. Au final, elle allait devoir passer à la suite car plus les jours passaient, plus leur graisse fondait et leurs muscles s’atrophiaient. Elle décida donc de s’occuper du premier qui risquait de succomber après avec perdu sa main. Calmement, sous les cris des autres, elle le dépeça entièrement, prenant soin de conserver chaque parcelle de viande récupérée. Elle alla même jusqu’à gratter les os pour ne rien perdre. Vomissant à la vue de ce carnage et surtout terrorisés à l’idée de subir le même sort, plusieurs membres du commando révélèrent le peu qu’ils savaient sans devoir faire une nouvelle étape entre les mains de la gamine.

« Arrêtez !!! Elle vous tuera quand même !!!! Ne soyez pas stupide ! Pensez à nos frères !!! »

Joris tenta de calmer ses hommes mais bon, la vue de leur compagnon dépecé et surtout du carpaccio de Trevor que Kiko mangeait sous leurs yeux, suffisaient à les convaincre de tout dire pour ne pas subir le même sort. Très calmement de son côté, malgré le fait qu’elle soit recouverte de sang, la jeune fille notait studieusement entre deux tranches de viande les informations qu’on lui donnait. Histoire de les motiver un peu plus, elle y alla même de son petit commentaire.

« Le tout est de savoir si vous voulez être conscient lors de la découpe ou non … »

En soi, la mort ne leur faisait pas peur mais bon, il en était tout autre de cette souffrance menant à la libération. Finalement, elle tua les trois qui avaient craché toutes leurs informations avant de les découper à leur tour. Avec un fumoir artisanal installé dans un coin de la grotte et l’utilisation des pierres chauffées par le soleil pour sécher les autres morceaux, elle aurait des réserves pour pas mal de temps. Evidemment, elle n’était pas assez équipée que pour profiter de chaque parcelle des corps dépecés mais bon, heureusement qu’elle aimait sa viande bleue. Histoire de conserver la fraîcheur de ses deux dernières têtes de bétail, elle tenta de les nourrir avec leurs amis mais bon, on ne pouvait pas dire qu’ils étaient très coopératifs.

« Si vous ne mangez pas correctement, vous n’aurez plus que la peau sur les os !!!! J’ai même pas d’huile ou un four pour faire des chips avec votre peau donc ça suffit maintenant ! »

Telle une gamine contrariée, elle leur criait dessus, mais l’effet n’était pas au rendez-vous. Elle décida donc de dépecer le suivant vivant, histoire de faire craquer Joris. Attaché et forcé à observer la scène, le pauvre homme vit son ami se faire charcuter comme un vulgaire morceau de bœuf. Kiko prenait soin de le garder en vie pour que son agonie dure le plus longtemps possible. Au final, elle n’avait écorché presque entièrement, découpant de fines lamelles de chair pour les assaisonner avec un peu de sel et de poivre, et les manger devant eux. Devant les suppliques de son compagnon, le chef du commando finit par craquer. Kiko recueillit donc toutes les informations, du nom des responsables de la cellule à l’emplacement de leur quartier général. Il restait assez vague mais bon, cela suffisait amplement pour qu’Ursula et Gutro terminent cette mission rapidement. Une fois qu’il eut vidé son sac, il supplia la bouchère d’arrêter cette folie mais bon, il n’y avait aucune garantie qu’il disait la vérité et par conséquent, elle continua jusqu’à ce qu’il lui donne encore d’autres éléments.

Finalement, elle tua sans la moindre pitié l’homme qu’elle mangeait vivant, souriant à Joris qui pleurait comme s’il avait croisé le diable. Vu que Gutro devait reprendre contact avec elle dans deux semaines, Kiko décida de ne pas prendre le risque de se rendre à la ville pour leur donner les infos. Par contre, elle resta avec Joris, le gardant en vie et le forçant à manger ses compagnons s’il ne voulait pas subir le même sort. Finalement, entre l’eau des cactus et la viande de Franc-Marins, les deux semaines passèrent assez rapidement. D’autant plus que la compagnie de son prisonnier était assez plaisante au final, même s’il ne disait plus un mot depuis la mort de son dernier équipier. Ce n’est que lorsque Gutro entra dans la grotte que Joris se mit à hurler en appelant au secours, sans se douter que l’inconnu était de mèche avec l’autre cinglée.

« Aidez-moi ! Je vous en supplie ! Elle est folle !!! Elle a mangé mes amis !!! »

Gutro observa les ossements en tas sur le côté et il ne fallait pas être médecin pour comprendre que c’était des humains. Pensant un instant être tombé au mauvais endroit, il se prépara à attaquer lorsqu’il entendit un sifflotement venir du fond de la grotte. A sa grande surprise, il s’agissait bien de l’adolescente qui avait pris le bateau avec lui. Elle ramenait une assiette remplie de morceaux de viande fumée et la déposa sur l’espèce de petite table improvisée avec des cailloux.

« Te voilà enfin ! Regarde ce que j’ai préparé pour toi ! C’est gentil non ? »

Sceptique, l’homme ne préféra pas toucher à la nourriture qu’elle lui proposait si gentiment.

« Il s’est passé quoi ici ? Qui s’est ce type ? »

De son côté, la gamine ne se priva pas un instant et se mit à grignoter allégrement la viande qu’elle avait servi, tout en répondant à sa question.

« Une patrouille des Franc-Marins a découvert cette grotte. J’ai donc dû m’en occuper et en même temps, j’ai eu quelques informations. »

Sans attendre, elle tendit les feuilles sur lesquelles elle avait pris soin de recueillir chaque information. Envoyant un baiser à Joris terrorisé, elle continua à manger en souriant.

« Pour le reste, c’est votre mission donc voilà. J’attends juste que vous ayez fini et on rentre non ? »

Gutro resta un moment silencieux. Il observa le prisonnier un instant, puis le tas d’os et l’assiette de viande. Il était clair qu’il manquait une case à cette gamine mais bon, elle avait réussi à obtenir des informations importantes. C’est juste que ses méthodes étaient … trop extrêmes, même pour lui.  

« On va s’en occuper tout de suite. De ton côté, tu nettoies ce merdier et on se retrouve au bateau dans six jours. »

Kiko lui fit un salut militaire, la bouche pleine de viande fumée. L’agent quitta la grotte en soupirant, ne préférant pas savoir ce qu’elle allait faire de son prisonnier. Quoiqu’il en soit, les six jours passèrent rapidement et quand Ursula et Gutro montèrent à bord du navire, ils eurent la surprise de voir l’adolescente en cuisine. Ils questionnèrent le cuisinier et il leur répondit qu’elle était revenue avec un sac rempli de viande et que depuis plusieurs heures, elle en faisait des préparations, notamment des bâtonnets frits ou de la viande séchée au four. Si Ursula était assez impressionnée de voir une gamine de cet âge cuisiner, Gutro de son côté savait parfaitement bien d’où venait cette viande et par conséquent, il eut beaucoup de difficulté à manger durant la traversée. Finalement, cette mission avait permis à Kiko de trouver une nouvelle source de nourriture et si elle restait au Cipher Pol, elle pourrait sans aucun doute goûter à des mets bien plus savoureux qu’un Joris terrorisé.

Après cette mission réussie et le rapport de Gutro, le cas de l’adolescente fut un casse-tête pour les responsables du Cipher Pol. Ses compétences étaient de premier plan et sa marge de progression laissait présager qu’elle serait un agent des plus efficaces, surtout qu’il serait facile de la tenir sous contrôle mais bon, ce cannibalisme était un problème, surtout qu’elle semblait vouloir repartir en mission, juste pour goûter à d’autres saveurs. Bien qu’elle ne précisait pas s’il s’agissait d’aliments ou d’humains, cela restait inquiétant. Finalement, ils décidèrent de l’entraîner encore pour en faire un agent indépendant. Lorsqu’elle serait prête, vu ses pulsions, le CP9 serait une destination de choix car au final, l’importance pour eux était la réussite de la mission et non les moyens pour y parvenir. C’est ainsi que le Gouvernement Mondial se prépara à lâcher une nouvelle menace pour l’ensemble de la population mondiale.



Sinon, ton pseudo à toi, derrière l'écran ? Auré
Si t'as un commentaire à faire, fais-le maintenant ! Je trouve qu’Elena Scarzoni est vraiment trop classe !!!!


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Léthys Kol
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MessageSujet: Re: Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial   Makira Kiko - la touche féminine du Gouvernement Mondial EmptyMer 22 Aoû - 19:05




Validation


Salut Déesse du Lotus Noir

Qualité : 500/500


Globalement la relecture est excellente, ton style on le connaît, fluide, agréable et souvent très bien détaillé. Attention cependant, il y a quelques erreurs sur les "ée" des mots tels que "Nourrisse" au lieu de "Nourrice".

Cohérence : 500/500


J'ai eu peur, mon dieu j'ai eu peur... Et au final on s'en sors avec une histoire rondement menée. Presque une nouvelle criminelle sur une histoire d'adultère avec ce qui en découle, on arrive donc dans une histoire parfaitement ancrée dans le Background du forum. Lorsque ton personnage et ses goûts "culinaires" apparaissent, j'ai vraiment eu peur de tomber dans une Lolita 2.0 et au final tu apportes ça avec subtilités et arrive à rendre dans tes descriptions, la chair humaine presque appétissante. Attention tout de même à construire ton personnage sur d'autres axes au fil de tes RP pour ne pas tomber dans une répétition glauque et malsaine.

Longueur : 250/250


Une présentation en deux parties ça en dit long ! Mention spéciale sur les motivations et les avis qui sont relativement bien fournis en comparaison des dernières fiches de présentations. Une histoire riche, un contexte intéressant. Que dire de plus ?

Originalité : 400/500


Si l'aspect culinaire dérangeant est tout bonnement exquis. Si la trame de l'histoire d'adultère et la tournure qu'elle prend et finement menée. On tombe trop vite dans le stéréotype de l'agent CP "méchant" c'est un peu dommage à ce niveau-ci même si tu nous sers un méchant correctement jouer. Du moins pour le moment !

Subjectivité : 200/250


C'est pas parce que t'es ma Nakama qui faut prendre la grosse tête ! J'ai beaucoup aimé cette présentation, mais... Ce côté trop "creepy" même si le coeur de ton personnage me gêne un peu dans le sens où j'ai peur que tu ne puisses articulé ton personnage qu'autour de ton "but". Mais connaissant ton niveau de rôliste je ne m'en fais pas trop, du moins j'espère. N'oublie pas aussi que le Gouvernement et donc le CP ne doit pas être vu comme des "méchants pas beaux" sur JR.

Donc pour résumé: Ta capacité de Rokushiki est ok ainsi que ta demande d'adhésion au sein du Cipher Pol 9.

Note finale : 1850 Dorikis

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